eneidem
#0
Sujet quelque peu délicat, la question portera sur les éventuelles corrélations entre antécédents d'abus sexuels (viol, inceste...) et pratiques BDSM, avec un sondage permettant d'exprimer une réponse anonyme. On lit beaucoup ici ou là, que le BDSM ne doit pas servir d'exutoire, qu'il ne saurait se substituer à une prise en charge psychologique etc., mais dans les faits, j'ai bien l'impression que beaucoup ayant subi des violences sexuelles y trouvent un moyen plus ou moins conscient d'exorciser de vieux démons comme la culpabilité, le plus commun d'entre eux. Egalement, il semble que cela concerne davantage les soums que les doms... mais qu'en est-il vraiment ?
Merci pour votre participation et belle semaine à tous !
Sondage: J'ai subi des abus sexuels pendant mon enfance, mon adolescence, j'ai été victime de violences conjugales, j'ai été violé(e)?
eneidem
11/12/17
J'ai subi des abus sexuels pendant mon enfance, mon adolescence, j'ai été victime de violences conjugales, j'ai été violé(e)?
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#1
Bon sujet de réflexion.
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#
#2
Bonjour eneidem
En effet, bon sujet de réflexion....
Ayant vécu plusieurs choses, je me pose la question en effet....Pourtant, ayant beaucoup plus d'expériences en temps que Domina que soumise, je peux dire une chose, c'est que je n'ai pas le sentiment d'exprimer de la vengeance vis-à-vis des hommes (et aucun d'eux n'a eu ce sentiment non plus - en tout cas, on ne m'a rien dit)...
En temps que soumise...Il est vrai que j'ai une demande particulière, non encore réalisée et qui demande de passer dans la réalité avec celui qui sera vraiment Mon Dom...C'est un besoin....Donner une autre fin, et non celle que j'ai vécu....
Belle journée
Amicalement
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eneidem
#3
Merci pour votre réponse Némésis. Il est vrai que je n'ai pas abordé la question depuis la position des doms et dominas... sujet que j'avais prévu d'aborder un peu plus tard ou peut-être simplement de laisser émerger "naturellement" sur ce fil.
Belle journée à vous également.
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FreeDom31
#4
Bonjour,
J'ai rencontré et ou bavardé avec pas mal de femmes soumises. J'ai en effet remarqué une corrélation certaine avec des épisodes sexuels plus ou moins consentis lors de l'enfance, l'adolescence ou d'une façon générale leurs premières"expériences" sexuelles. Les attouchements incestueux, les coups de ceinturons et autres violences sont le lot de beaucoup de filles (et de garçons) et jeunes femmes qui plus tard, parfois bien plus tard dans leur sexualité, cherchent à retrouver cette 'émotion sexuelle' dans leurs rapports.
Je ne me suis intéressé qu'aux femmes soumises, mais je pense que les mécanismes sont proches pour les hommes soumis. D'autres mécanismes existent aussi pour les Doms et Dommes, il ne faut pas croire. :-)
Enfin j'ajoute que nous sommes très nombreux à être dans le déni, à dire j'aime ça, parce que j'aime ça, sans vouloir trop chercher les causes, de peur de trouver des choses forcément dérangeantes . Car causes il y a et elles sont pour la plupart bien enfouies dans notre subconscient (Exemple les femmes qui ne 'se souviennent pas' d'avoir été violées. Jusqu'au jour où l'homme se fait arrêter et là tout leur remonte en pleine figure).
Toutes ces choses, pas sympas au bout du compte, arrivées aux uns et aux autres, des deux côtés de la cravache, ont généré non pas des désirs, mais des BESOINS... (j'ai découvert cela relativement tard grâce à un bel échange avec une soumise).
Voilà ma réflexion sur ce sujet et désolé d'avoir un peu digressé.
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FreeDom31
#5
Re-bonjour...
En réponse à CollarAndTie... Tout d'abord "pervers' ou 'perverse', il faut manier le terme avec prudence. Pour moi ce terme est synonyme de faire du mal ou de faire souffrir l'autre, l'autre qui bien sûr n'a pas ni le désir ni besoin de souffrir, que l'on soit bien d'accord. Souffrance physique ou la pire, psychologique.... Tout le monde a enetndu parler des pervers narcissiques...
On est comme on est. Quant à faire une psychanalise, en général on en fait une quand on est 'mal', quand on a identifié un 'problème', que l'on n'arrive pas à gérer une émotion, une relation, etc... Mais on peut aussi vivre ses désirs ou ses besoins sans se poser la moindre question durant toute sa vie. Plein de gens vivent comme ça et ça leur va très bien :-) Et puis quand bien même ferions-nous une psychanalise, nous en aurions pour minimum 15 ans, sans garanti de résoudre notre problème (si bien sûr on estime que nos désirs sont des problèmes, des déviations ou autres anormalités).
Je me suis posé souvent la question suivante : le D/s ou le BDSM : Cadeau de la vie ou poison de la vie ?
;-)
Tom
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eneidem
#6
Merci TomDom31, je pense comme vous que beaucoup d'entre nous sont dans le déni, ou le relativisme. Cela équivaudrait à une sorte d'aveu d'échec, où nous ne serions plus pleinement acteurs (libres et volontaires), mais pour partie les (éternelles?) victimes d'un schéma reproduit dans le but, cette fois-ci, d'en maîtriser le scénario. Tout le monde sait bien que "en fait c'est la soumise qui a le pouvoir" etc.
A mon sens, ce qui pourrait déranger, serait peut-être d'être forcé d'admettre que les raisons de notre attirance pour la soumission (ou la domination) sont loin d'être aussi nobles, libres et lucides qu'on a pu le croire au départ et d'avoir du mal à l'assumer.
Donc, je pense que ce sondage finira par nous dire qu'une majorité n'a jamais subi la moindre agression, pendant qu'une autre (silencieuse), éludera la question.
Vous avez également évoqué la possibilité de résurgences psychologiques dans les cas de traumatismes enfouis, mais j'irai plus loin, notamment dans les cas où la personne a "pris sur elle" des maltraitances physiques ou psychologiques subies par l'un des parents... et dont il a été le témoin impuissant.
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eneidem
#7
25071
En revanche ( et là les personnes qui ont vécu des violences psychologiques pourront ou non confirmer mes propos), tout jeu ou pratique type humiliation, insultes, pouvant rappeler ce passé n'est tout simplement pas envisageable....et quand je reçois des messages de la part de dom qui me contactent sur ce mode, ça réveille parfois une rage, qui n'a pas tout a fait disparu, malgré le temps et les expériences...
Bonjour Bastet, je pense, sans trop m'avancer, que vous êtes dans le juste... C'est un ressenti personnel, mais ça me paraît évident.
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FreeDom31
#8
j'ai l'habitude de dire qu'il y a autant de façons de soumettre et de dominer que de soumis(e)s et de Dominant(e)s. J'enfonce une porte ouverte, mais n'importe quel soumis(e) ne convient pas à n'importe quel Dom(me). C'est la raison pour laquelle la rencontre est bien plus compliquée et difficile que chez les vanilles....
Nos besoins sont l'expression de quelque chose, d'un vécu très intime et très personnel qui le plus souvent nous échappe. Il faut faire faire preuve de beaucoup de tolérance et se garder de tout jugement...
Des mises au point sont nécessaire Bastet. Beaucoup, surtout les Doms (dont je fais partie) nous somme parfois un peu trop egocentrés et nous pensons à tord à nos besoin avant d'imaginer que ceux de la personne 'soumis(e)' peuvent être très différent. C'est humain et cela peut gentiment se recadrer... :-)
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Vice Roi
#9
Encore un sujet très intéressant, merci eneidem .
Pour ma part, j'ai été victime de violences "scolaires" qui ont sapé, sinon ma confiance en moi, celle que je pouvais avoir dans les autres, les adultes, les institutions, les profs, les psy... etc
Mon besoin de dominer, de contrôler, de posséder une soumise vient sans doute, en partie, de cette insécurité affective, de ce sentiment d'impuissance...
J'ai besoin de sa soumission pour faire réellement confiance à une partenaire....
Mais cela va plus loin, mon dépassement des limites admises provient également de ce vécu. Ne faisant pas confiance aux autres, je ne m'en remets pas à eux pour décider à ma place de ce qui est bon ou pas, de ce qui est bien ou mal, vrai ou faux... etc
Enfin bref... Je ne m'étendrais pas (sur le divan) car Je ne suis pas là pour faire une thérapie non plus ;)
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Vice Roi
#10
25071
En revanche ( et là les personnes qui ont vécu des violences psychologiques pourront ou non confirmer mes propos), tout jeu ou pratique type humiliation, insultes, pouvant rappeler ce passé n'est tout simplement pas envisageable...
Je confirme !
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eneidem
#11
Merci roger smith, le regard du côté dominant est tout aussi intéressant que celui du côté soumis, bien sûr.
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eneidem
#12
48207
Bravo pour ce sujet très intéressant !
Pour ma part je n'ai pas été touché par ce type de problèmes et ma pratique - dans un sens ou dans l'autre - s'inscrit purement dans le plaisir sans équivoque.
Merci pour votre avis et votre vote. Puis-je vous poser la question suivante : où situeriez-vous la racine de cette recherche du plaisir ? Le "pourquoi" dans cette préférence érotique en particulier ?
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eneidem
#13
43686
Bonjour eneidem,
Sujet délicat, je n'ai aucun passé de violence ou d'abus sexuel.
J'ai du mal à expliquer pourquoi j'ai cette chose en moi et même si j'ai pu remonter dans ma mémoire pour mieux comprendre mon architecture.
Bonjour Splendorsolis, je pense que nous pourrions être nombreux à nous poser cette question. Mais d'après mes recherches, peu d'entre nous aurions accès à cette "architecture", puisque notre expression érotique, notre sexualité, sont en principe le corollaire de composantes transitionnelles de notre développement psychique. Je m'explique : certaines affinités pour le SM (qui est une dimension du BDSM) par exemple prennent leur source dans la petite enfance, sans que nous en ayons le moindre souvenir, notamment le "fantasme d'être battu" pourrait être induit par une économie du plaisir influencée par l'absence de satisfaction , ou à la difficulté de l 'obtenir de la personne sensée y pourvoir, des besoins ordinaires du nourrisson et du petit enfant. Il associera plus tard plaisir et souffrance dans sa "période de latence" (entre 7 ans et le début de l'adolescence) où il développera ce fantasme... Donc le fait que la majorité de personnes ici déclarent n'avoir jamais subi d'abus sexuels (comme c'est aussi votre cas) ne signifie pas qu'il n'existe pas ou n'ait pas existé de facteurs d'influence (plus ou moins conscients) sur leurs préférences BDSM.
Dernière modification le 14/12/2017 11:58:01 par eneidem.
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eneidem
#14
43686
Bonjour eneidem,
Merci de votre réponse, la période de latence n'est pas ma période à laquelle j'associe à ce fameux stimulus.
Plutôt le début du stade phallique, et je pense que c'est si simple que cela doit être plus complexe.
C'est peut-être parce que vous n'êtes pas une fille.. :) et pas non plus soumis/masochiste. Jack Novik (psychologue), a mené une étude durant plus de 35 ans sur un échantillon de 111 enfants, filles et garçons. Elle montrait que le fantasme d’être battu émergeait chez certaines filles durant la période de latence. Pour Freud il serait fondé sur une conception des relations durant la phase anale du développement de l’enfant (entre 18 mois et 3 ans), une théorie des rapports agressifs et des jeux phalliques de correction jusqu’à la phase œdipienne (entre 3 et 7 ans).
Tout ça est en effet d'une grande complexité, à vous en filer la migraine ! Rires!!
Dernière modification le 15/12/2017 13:43:21 par eneidem.
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eneidem
#15
Un jeu sans limite, sans gagnant ni perdant, sans récompense autre que celle de devoir chercher plus loin, une lueur d'espoir inexorablement éteinte par la noirceur de l'âme humaine.... Mes recherches m'ayant conduite à découvrir par hasard son horreur absolue, je crois être pour quelques temps du moins, saturée de dégoût jusqu'à la nausée... Mais ceci est un autre débat..
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FreeDom31
#16
En réponse à Érèbe et aussi aux autres participants...
Les fantasmes BDSM ne disposent pas d'un bouton on/off. J'y vais, j'y vais pas ; ce serait tellement facile et puis mettre le curseur d'intensité là où on le souhaite. Je pense que tous nous avons eu ce moment du j'y vais, j'y vais pas. Les sites comme celui-ci étant l'antichambre du monde réel, le bord d'une réalité nouvelle qui a pu nous faire peur, nous impressionner...
Vivre avec des fantasmes, puis avec des regrets n'est pas chose facile. J'ai croisé beaucoup de femme de 40/50 ans qui ont eu une vie vanille sympa, avec un mari des enfants et qui un beau jour se réveillent avec des fantasmes encore plus présent qu'il y a 20 ou 30 ans. Elles ont sous-estimé leurs fantasmes car c'était leur sexualité la plus profonde qui s'exprimait alors. Et un jour il n'est plus possible de repartir dans le déni. Je dirais que d'une certaine façon, elles ne s'en sortent pas trop mal... Car une fois le pot de confiture ouvert, il n'est plus possible de le refermer et je pense que beaucoup témoignerons de la difficulté à avoir une vie amoureuse et fonder une famille dans le cadre d'une relation D/s. Le plus compliqué étant pour les jeunes femmes qui se révèlent au monde D/s et qui comme toutes les jeunes femmes, ont le désir d'avoir une relation stable et sérieuse, amoureuse, etc...
Désolé si je digresse un peu. Quand à la répétition du passé auquel je ne sais plus qui faisait allusion au sujet de sa compagne ou sa femme. Il y a de fortes chances pour que ce soit le cas. Nous (êtres humains) sommes davantage dans la reproduction de ce que nous avons vécu ou vu. Il est prouvé qu'un fils qui a été battu par son père a de très fortes chances de battre ses enfants à son tour. Ce que j'ai souvent perçu avec les jeunes femmes et femmes soumises que j'ai pu rencontrer, c'est qu'il y avait pour elles la recherche à combler un manque. Cela est vrai aussi pour les Dom(me)s. Je ne suis pas certain que nous allons vers nos désirs, mais plutôt vers des besoins ce qui est bien plus profond. Ils font appels sans doute à des évènements passés, vus ou vécus. S'il s'agissait d'un "simple" désir, nous n'aurions aucun mal à nous en décrocher et à apprécier de temps en temps une relation vanille. Il n'y a pas de d'éclair au chocolat et bien on se rabat sur un éclair au café, ou à la vanille :-) sans problème.
Hors mon expérience et mes échanges m'ont appris que le BDSM devient peu à peu la condition à la jouissance et au plaisir. Ce n'est plus vraiment un choix ou un désir qui nous porte. Tout cela pour dire que je suis convaincu que nous recherchons quelque chose qui nous manque et pas quelque chose qui nous fait plaisir comme une délicieuse bûche de Noël :-)
Ouf.
Tom
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eneidem
#17
43686
J'espère que mes participations ne vous ont pas filé la nausée que vous exprimez.
Là n'était pas mon but.
Non bien sûr... Pour tout vous dire, au hasard de mes recherches donc, je suis tombée sur un film tellement insoutenable qu'il n'a même pas trouvé de distributeur en France (catégorie snuff movie) et bien sûr, j'ai eu la riche idée de le visionner :" A Serbian Movie". https://fr.wikipedia.org/wiki/A_Serbian_Film
Je vous le déconseille fortement. Il va me falloir au moins un siècle pour évacuer ces putains de scènes...
Enfin bref.
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eneidem
#18
49451
C est aussi pour ça que je me demande s il serait bon pour moi d aller plus avant et de dépasser le stade fantasme BDSM...
Je ne saurais que vous répondre... si ce n'est que (Si je comprends bien, vous n'en êtes qu'au stade du fantasme), qu'il est peut-être bon de vous assurer avant de passer à l'expérimentation, qu'il répond bien à un besoin de pacification psychique et non d'auto-punition.... voire d'auto-destruction.
Bien à vous.
Dernière modification le 18/12/2017 07:52:16 par eneidem.
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Hamadryade
#19
Pas de lien avec le bdsm mis en évidence mais un documentaire et un débat France 5 sur les violences sexuelles sur mineurs.
Elles laissent des traces visibles dans le cerveau des années après
http://mk-polis2.eklablog.com/viols-sur-mineurs-mon-combat-contre-l-oubli-flavie-flament-docu-debat-a132655692
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Bonsoir,
La question de ce sujet résume à elle seule la raison de ma venue sur ce site. Cependant je pense que la question est posée de manière trop restreinte.
Personnellement je n'ai pas subi d'abus sexuels. Par contre pendant toute mon enfance et mon adolescence j'ai subi de la maltraitance psychologique de la part de mes parents qui n'ont jamais accepté que je sois handicapé et gros.
Je ne sais pas si mes tendances bdsm sont directement liée à la maltraitance que j'ai subie. Pour mieux comprendre cette part de moi-même je me suis lancé dans une relation D/S avec un maître virtuel. et je dois dire que j'aime quand mon maître m'insulte en faisant référence à mon surpoids en m'appelant "Gros lard" par exemple....
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi je prends du plaisir à ça alors que j'ai beaucoup souffert de ça quand j'étais enfant / adolescent....
Si l'un de vous veut en discuter plus longuement avec moi n'hésitez pas à me contacter. .
Soyez la première personne à aimer.
49160
Quelques mots publiés ici (sur bdsm.fr) et ailleurs, sur le sujet.
https://www.bdsm.fr/photo/424243/mes-mains/
Très beau texte, merci pour le partage!
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Samuel
#22
Un sujet intéressant :) Et c'était courageux d'ouvrir le débat :)
Mais et pour les personnes ayant subis des violences au sein d'une relation BDSM?
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Je voudrais apporter d'autres éléments.
Il y a quelques temps je me suis confié à une amie sur le sujet. Cette amie à une bonne connaissance de la psychologie. Elle m'a dit que si mes tendances BDSM sont liée à la maltraitance que j'ai subie, alors au cours de ma propre thérapies, ces tendances vont disparaître. En revanche si ce n'est pas le cas, ces tendances resteront et je pourrais porter sur elles un autre regard et m'en amuser....
Enfin dans son ouvrage "Meurtre d'âme - le destin des enfants maltraités" le psychologue et psychanalyste Léonard Shengold dit que, d'après son expérience, la plupart des enfants maltraités s'orientent vers une sexualité sadomasochiste (p.10)
Dernière modification le 18/01/2018 16:22:10 par WheelchairFatSub.
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Samuel
#24
Heu je ne saurais pas trop quoi en dire... Pour être pertinent il faudrait que je me base sur mon vécu hors c'est un sujet intime et je n'ai aucune envie de le partager sur un forum...
Je pense que cela se comprend non ?
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Heu je ne saurais pas trop quoi en dire... Pour être pertinent il faudrait que je me base sur mon vécu hors c'est un sujet intime et je n'ai aucune envie de le partager sur un forum...
Je pense que cela se comprend non ?
C'est un peu étrange d'être sur un forum pour ne pas partager son expérience, bref...
De plus le sujet existe ici: https://www.bdsm.fr/forum/thread/3852/viols-abus-quand-le-bdsm-dérape/?view=54606
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Samuel
#26
Merci de votre compréhension ??
Je n'attend rien, je soulevais simplement une question c'est tout
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Samuel
#27
Merci pour le lien
Soyez la première personne à aimer.
Depuis mon arrivée ici j'ai beaucoup évolué.
Malheureusement, j'ai découvert que mon attirance pour le BDSM est entièrement dû à la maltraitance que j'ai subie de mon enfance.
Par certains côtés, il reproduit ce que j'ai déjà vécu: thème, insultes
De l'autre, il est une compensation de ce que je n'ai pas eu: une personne qui s'occupe, envie d'appartenir à quelqu'un qui m'aime.
Actuellement ce lien entre ma maltraitance et mon BDSM me rend triste :sob: ...
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MarquisDeJade
#29
Pourquoi être triste ?
Il me semble qu'au contraire vous avancez et vous défaites des liens passés certes douloureux, en cela il faut être prudent, car défaire son histoire douloureuse peut faire revivre les douleurs, d'ou une aide d'un tiers est primordiale.
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Pourquoi être triste ?
Il me semble qu'au contraire vous avancez et vous défaites des liens passés certes douloureux, en cela il faut être prudent, car défaire son histoire douloureuse peut faire revivre les douleurs, d'ou une aide d'un tiers est primordiale.
Parce que mon BDSM n'est pas quelque chose de beau dans ce cas, mais bien le symptôme d'événements douloureux...Pourtant j'éprouve énormément de plaisir à être soumis...
Dernière modification le 27/03/2018 22:24:29 par WheelchairFatSub.
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MarquisDeJade
#31
Parce que mon BDSM n'est pas quelque chose de beau dans ce cas, mais bien le symptôme d'événements douloureux...Pourtant j'éprouve énormément de plaisir à être soumis...
Je me permets une pensée;
Il arrive qu'il faille voir ce qui est laid en nous pour accepter de voir ce qui est beau.
Bien à vous
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MseSamantha
#32
Un sujet qui date, mais qui sera malheureusement toujours d'actualité même s'il aurait sa place sur un forum de psychanalyse (sourire)
Personnellement je suis en paix avec mon passé, et après une thérapie salutaire je peux affirmer que je ne pratique pas le BDSM par rapport au passé mais bien parce que je l'ai "dans le sang" (dixit mon soumis...).
Aujourd'hui je vis pleinement mon BDSM sans haine, sans souffrance, avec sérénité par goût et par choix avec pour seul objectif de construire et non de détruire.
Mse Samantha
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#
#33
Bonsoir,
J'aimerais voter mais je ne peux pas, ne trouvant pas de réponse adéquate ; Mon BDSM est sans doute lié à mon passé (abus, violences conjugales), j'en suis conscient(e) mais je ne cherche pas de réconfort dans le BDSM.
Je vois un danger à réduire ou asservir son lien au BDSM aux abus / violences.
Le BDSM peut aussi servir à dépasser ce passé (c'est peut-être le sens du mot réconfort dans le vote, mais pour moi, le mot réconfort possède sans doute un autre sens).
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#
#34
Lisez ce roman paru paru le mois dernier, "L'amour, la schlague, etc.", aux éditions de la Musardine (750 pages) . C'est un témoignage passionnant, qui démonte à merveille les rouages cachés du BDSM
Soyez la première personne à aimer.
eneidem
#35
Très vrai Noham... Certains psychiatres le reconnaissent d'ailleurs, reconnaissant à ces pratiques des vertus thérapeutiques, contre-dépressives (notamment Racamier et Kestimberg ). Mais l'humain est plus complexe que cela, on ne peut faire de généralités sur cette question.
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eneidem
#36
Merci PauletChloé, je ne connaissais pas...
Soyez la première personne à aimer.
Parce que mon BDSM n'est pas quelque chose de beau dans ce cas, mais bien le symptôme d'événements douloureux...Pourtant j'éprouve énormément de plaisir à être soumis...
Je ne sais pas s'il est quelque chose de beau ou non, mais je crois que c'est quelque chose de bon.
Car il permet de faire remonter à la surface quelque chose qui ne doit pas rester enfoui. Une sorte de début de processus qu'il faudra concrétiser par un travail psychologique personnel sur soi-même, accès sur la bonté et le pardon.
Et comme ce n'est pas du tout évident, ça peut prendre des mois.
D'ailleurs, ça prend le temps que ça prend !
" Quand on n'avance pas, on recule. " Richelieu.
Et Bon courage !
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Je ne sais pas s'il est quelque chose de beau ou non, mais je crois que c'est quelque chose de bon.
Car il permet de faire remonter à la surface quelque chose qui ne doit pas rester enfoui. Une sorte de début de processus qu'il faudra concrétiser par un travail psychologique personnel sur soi-même, accès sur la bonté et le pardon.
Et comme ce n'est pas du tout évident, ça peut prendre des mois.
D'ailleurs, ça prend le temps que ça prend !
" Quand on n'avance pas, on recule. " Richelieu.
Et Bon courage !
Merci pour votre message
J'ai fais le travail psychologique dont vous parlez durant 5 ans.
Cependant, mon thérapeute n'était pas très compétent sur le sujet de la sexualité et avait pas mal de préjugés concernant le bdsm. Ce forum m'a aidé à trouver certaine réponses. Maintenant est-ce qu'il est possible de dépasser cette répétition de mon passé pour aller plus loin? Ma conviction profonde c'est que pour cela j'aurais besoin d'un(e) maître(sse)....
Soyez la première personne à aimer.
Ma conviction profonde c'est que pour cela j'aurais besoin d'un(e) maître(sse)....
Ces Dames n'étant pas des thérapeutes, ni là pour résoudre les problèmes perso, il faudra que le courant entre l'homme que tu es avant le soumis et la femme qui potentiellement sera derrière la future Domina, soit fort, solide et durable.
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Ces Dames n'étant pas des thérapeutes, ni là pour résoudre les problèmes perso, il faudra que le courant entre l'homme que tu es avant le soumis et la femme qui potentiellement sera derrière la future Domina, soit fort, solide et durable.
Je n'en doute pas mais ceci est valable pour toute relation. Pour qu'une relation dure il est nécessaire quelle repose sur des liens forts.
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Très vrai Noham... Certains psychiatres le reconnaissent d'ailleurs, reconnaissant à ces pratiques des vertus thérapeutiques, contre-dépressives (notamment Racamier et Kestimberg ). Mais l'humain est plus complexe que cela, on ne peut faire de généralités sur cette question.
Pouvez-vous me donner les références des ouvrages car cela m'intéresse mais je n'ai pas trouvé en faisant des recherche sur le net? Merci!
Soyez la première personne à aimer.
Thutale
#42
"Il semble que la jouissance vécue quand on remet en scène une situation d'humiliation (par exemple dans les jeux sado-maso) vient du fait que l'on retrouve le contrôle de la situation puisque c'est nous qui décidons de la revivre."
http://www.hypnose-aurillac-cantal.fr/honte-et-culpabilit.php
Le fait de nous mettre en position de revivre un trauma ou un type de relation malsain, satisfait un besoin de répétition morbide, qui peut être compulsif et pas toujours encadré par le SSC du BDSM : ce qui n'est pas intégré (digéré), a tendance à être répété, sur un plan fantasmatique, onirique, ou dans la vie réelle.
Cela peut rajouter du traumatisme au traumatisme, mais cela peut aussi avoir une fonction thérapeutique en permettant justement d'intégrer l'impensable, ou au moins de l'apprivoiser, et qui sait d'en tirer quelque chose de positif.
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Thutale
#43
Pour répondre au sondage d'eneidem :
comme Noham, je ne me retrouve dans aucune des propositions : mes fantasmes sont bien liés à un passé enfantin sympa mais pas que, mais je ne cherche pas de réconfort dans le BDSM. Je me sens juste hantée, que je le veuille ou non, par certaines scènes, avec un fort besoin d'aller les vivre encore et encore.
Je les revis à l'identique ou différemment : avec maîtrise, consentement et plaisir - mais parfois avec quelque chose de vraiment trouble et malsain. C'est aussi une façon de gérer mes difficultés relationnelles actuelles, celles de ma vie d'adulte, peut-être la force de l'habitude… Je fantasme aisément sur des personnes IRL qui me font du mal et que je déteste, en position sub.
Parfois je dérape encore et mon masochisme, qui n'est pas qu'érogène, s'invite dans ma vie et ...casse quelques petites choses au passage.
Pas de violences physiques dans mon histoire, mais une hostilité maternelle, une haine dans le regard qui me tétanise (m'hypnotise) encore quand j'en aperçois un reflet chez un partenaire de jeux. Et que je recherche… A ce propos, ce n'est pas seulement le désir ou le fantasme qui naissent dans l'écho de ce passé… c'est aussi l'attachement, l'amour.
A noter que je suis incapable de me soumettre à une femme dom : la proximité avec les scènes originelles serait trop forte et la charge émotionnelle insupportable.
Par ailleurs, le "BDSM", à travers les rencontres que j'y ai faites, m'a apporté de nombreuses choses, que je ne pensais pas y chercher… consciemment.
Mais avec le recul, je m'aperçois que c'est, étrangement, ce dont j'avais besoin et qui me manquait (ex : douceur, fiabilité, respect de mes choix…). On trouve tout dans le BDSM. :D
Dernière modification le 26/09/2018 14:18:26 par Thutale.
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La Louve
#44
j'ai été formée assez jeune vers 12 ans me semble, et évidemment je faisais pas du 80A, suffit de me regarder aujourd'hui pour comprendre, a partir de ce moment là, j'ai commencé a susciter le désirs chez les Hommes...adultes...
pourquoi je ne sais pas vraiment, surement un mélange de ma plastique déjà généreuse et de mon visage "disgracieux" qui devait peut être donner une image d'une petite fille facilement abusable et faible d'esprit. c'est certainement pendant cette période que je me suis faite mentalement, j'avais bien compris, et on me l'avait plutôt bien comprendre que je n'étais pas "belle" . je ne pourrais pas compter sur mon physique pour séduire et me servir de mon corps pour ca n'était pas non plus la bonne solution a mon sens, je voulais vraiment qu'on m'aime pour ce que j'étais, en moi. et j'ai fait de cela mon cheval de bataille, il fallait que je me prouve que mon visage ne m'empêcherai pas un jour d'être aimer, avoir un mari et des enfants, la vie de tt le monde quoi.
Mon éducation a été basé sur le principe de la place. je suis une enfant, je dois le respect aux adultes et obéissance, la seule exception étant évidement les inconnus. donc il a été facile de se dégager des avances des adultes inconnus ou pas spécialement proche de la famille. Mais ca s'est vite compliqué quand les rapprochements sont venus d'un ami de la famille, ami proche dont je gardais les enfants....j'ai bien essayé de repousser les avances et attouchements pendant mon sommeil mais devant l'insistance (non violente) l'éducation a pris le dessus...pendant cette période, ce n'est pas arrivé qu'une fois...parfois me faisant venir prétextant la garde du chien pendant une sortie parce qu'il ne supportait pas d'être seul...enfin bref je savais pourquoi j'y allais....donc pendant cette période, je me suis faite sexuellement, car pour moi c'était pas "ca" le sexe, pas comme ca, pas pour ces raisons, pas dans ces conditions, évidemment, comment peut on trouver normal qu'un ami adulte ait des rapport avec une jeune fille ? donc j'ai cherché...a me faire aimer des jeunes de ma génération et a avoir des rapport sexuel pour les bonne raisons. et la sexualité est devenue un sujet passionnant, le pourquoi , le comment, le pourquoi du comment ...ect.
biensure j'ai fini au lit bien plus souvent que j'ai entendu je t'aime, mais j'ai appris des garcons, des hommes , de la mentalité masculine, de cette facon "d'endormir" pour baiser, de ce "vices" de mentir pour arriver a ses fins et bien vite j'ai développé cette faculté de cerner et comprendre tres vite ce qu'il voulait. tt ca a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
alors aujourd'hui, si j'aime la sexualité sous de nombreuses formes, si j'en suis curieuse...bah ca fait mal au cul de l'admettre, mais c'est certainement "grace" a cette periode.
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eneidem
#45
Grand merci La Louve, pour votre lucidité, votre courage aussi, parce qu'il en faut pour reconnaître publiquement un lien de cause à effet entre un vécu tel que le vôtre, et votre rapport actuel à la sexualité. Bien sûr qu'il s'est "formé" à partir de cette période, c'est un développement logique de votre sexualité qui s'est construite sur la base d'une expérience négative intense. Dans votre cas, on a l'impression que vous en avez tiré une force particulière, vous avez vite (et bien) adapté votre pensée. La maturité de votre dernière phrase en témoigne.
Dernière modification le 26/09/2018 14:41:28 par eneidem.
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La Louve
#46
toute ma vie n'est qu'une "souffrance heureuse" je m'explique :
j'ai vite compris que ma vie serait compliqué, que mon rapport aux autres serait difficile, quand on me regarde aujourd'hui, on voit bien qu'il y a qq chose sur mon visage mais c'est terriblement moins flagrant que dans ma jeunesse (et je vous assure que c'etait pas beau a voir) je vais pas jouer aux " malheur de sophie" mais oui...j'ai morflé.
entre "la cramée" et "la contagieuse" j'ai vite développé une tolérance a la différence, logique étant la première touchée, puis pendant cette période, j'ai refusé de me poser en victime et de souffrir de cette expérience, étant déjà dans une forme de solitude, de dépression aussi englobant de nombreuse choses. j'ai toujours essayé de transformer le négatif en positif, ce qui a développé ma force. et heureusement, j'ai lutté aussi contre l'idée de mettre fin a tous ca... bon j'ai jamais eu vraiment les "couilles " de le faire. mais je pense que l'espoir qu'un jour ca aille mieux, qu'un jour je connaitrais le bonheur a beaucoup aidé. et ca a payé....il n'y a pas si longtemps que ca, j'ai enfin gouté au bonheur, au bien etre, a l'amour tel que je le concevais ...avec Mon Patron est Notre Collier, un petit bout de vie, un sourire au levres comme jamais je n'ai eu...ca a ete les 6 mois les plus doux de ma vie. et cette periode là, avec son avant et son apres, ne ma pas rendu plus forte, pour une fois dans ma vie, je n'ai pas eu a tirer une force de cette periode, mais elle m'as fait grandir, m'as fait sentir plus femme que jamais et totalement en phase avec moi meme.
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BRAVO !!!
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Samuel
#48
Merci beaucoup pour vos messages Madame la Louve :)
ça fait plaisir de découvrir des messages aussi instructifs et sincères et qui gardent tout de même une certaine forme d'optimisme :)
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Beau témoignage...
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