Bonsoir,
Pour ma part, lors de l'arrivée d'une nouvelle personne à mon service, je lui demande deux choses:
- quel animal la représente
- quel nom elle souhaite
L'animal a son importance car j'apprécie l'animalisation et/ou utilisé ce statut d'animal comme identité pour les conversations. Il est arrivé que la personne ne puisse pas choisir entre deux qu'elle a en tête, dans ce cas c'est moi qui tranche.
Le nom a son importance car je le fait graver sur un médaillon que la personne porte par la suite. Je déconseille de conserver le prénom mais il est arrivé une fois qu'il fut utilisé (et cela n'a causé aucun trouble, ni pendant, ni après la relation). Le plus souvent, la personne choisit elle-même son nom (souvent un pseudonyme déjà existant auquel elle est attachée), et une fois j'ai fixé moi-même le nom d'une personne qui souhaitait que je le fasse. Fixer ce nom m'a demandé trois jours de réflexion avant de valider mon choix.
Pourquoi procéder ainsi?
Par ce que je ne considère pas la personne qui entre sous mon joug comme "de la chaire fraiche". C'est une personne entière, avec son histoire, sa personnalité, sa sensibilité.... une personne avec qui j'aurais des échanges, du partage, sur qui je veillerais. La construction d'une identité cohérente et confortable est primordiale pour la suite. Je ne prétendrais pas connaitre assez la personne en début de relation pour définir moi-même tout cela, donc la construction s'appuie sur les propositions de l’intéressé(e).
Des éléments annexes sont notables:
Mon expérience avec le prénom réel de la personne n'a pas eu d'impact particulièrement négatif. Cependant, il faut considérer qu'elle avait décidé d'utiliser un nom de famille différent pour tout de même créer une séparation.
Pour certains, le nom défini permet de créer une limite avec d'autres parts de la vie qui utiliseront leur prénom d'état civil, ce qui leur apporte plus de confort. Ce n'est cependant pas toujours le cas, si bien que j'ai actuellement une personne qui vit a mes cotés, qui est très confortable dans son identité qui a même décidé d'utiliser son nom d'animal domestique même avec ses parents.
En cas d’arrêt de la relation, j'ai constaté que le plus souvent, mes ex-soumis(es) préféraient que je conserve le nom pour nos échanges. Là encore, ce n'est pas une généralité.
Il est arrivé une fois que j'ai eu besoin de remettre en question l'identité initialement posée pour pouvoir ajuster l'animal (et le nom qui ne convenait plus). Je n'aime pas ce type de modification en cours de relation, mais il faut aussi savoir en comprendre la nécessité quand elle se présente.
Mon opinion générale:
La technique de choix de nom peut être différent pour chacun (et peut même consister à ne pas choisir de nom pour rester sur l'identité civile). Savoir si cela est sécuritaire, utile, intime, publique, poétique, décoratif ... ne dépend que de la perception et des besoins de chacun.
Je rejoint l'idée que c'est une part de la relation qui se défini finalement à deux. Même si le/la soumis(e) se voit imposé(e) de recevoir un nom choisi par son/sa maitre(sse), c'est un choix de l'accepter avec la relation. Même si le/la dominant(e) ne choisit pas le nom de son/sa soumis(e), c'est un choix d'accepter l'identité de cette personne.
Inutile de "copier" les autres ou de se fixer une règle absolue et immuable par ce que "c'est comme ça qu'on doit faire en BDSM", il convient plutôt d'utiliser l'approche avec laquelle on est le plus à l'aise et qui convient aux deux intéressés.
Jje n'ai pas apporté grand chose (hormis un petit exposé de mon expérience). L'essentiel est déjà présent dans d'autres messages.