J'aime beaucoup l'exemple du sac de 30 kilos. [...] Assimiler égalité biologique avec égalité "musculaire" est qq chose d'inherent au machisme...
Parlons plutôt du marché du travail contemporain. Il n'y a pas un seul job que la physiologie féminine interdise aux femmes.
L'histoire du sac n'était qu'un exemple vécu, en même temps qu'une analogie. L'exemple de la force physique me paraissait pertinent pour argumenter sur les différences biologiques qui sont - en moyenne encore une fois - indéniables.
Maintenant, pour ce qui est du marché du travail contemporain, voici des faits :
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-009.pdfCe n'est pas moi qui les invente.
Et il y a les congés maternité, bien entendu. Que je ne remets absolument pas en cause, évidemment !
Mettez vous deux secondes dans la peau d'un employeur.
Et je vous accorde que, tous ces facteurs pris en compte, il reste un biais de sexisme. Mais il est bien moindre que vous ne l'imaginez.
Avec un cerveau musclé vous auriez revendiqué de travailler assis... Mais si vous voulez vous lancer dans une carrière de bourricot ou de portefaix admettons que le muscle viril soit un avantage.
Certains postes nécessitent d'être debout, ne vous déplaise. Les hommes sont bêtes, ils font le boulot sans rechigner ? Est-ce là votre argument ? : )
Les bourricots, ce sont eux qui vident vos poubelles, bougent vos meubles et construisent vos maisons. Un peu de respect pour eux. Et très peu de femmes semblent avoir envie de prouver qu'elles peuvent le faire aussi... Quant à moi je suis ingénieur, je vous invite à venir tater mes neurones : ) En tout bien tout honneur !
Les machos ont durant des millénaires bavé sur l'infériorité intellectuelle, nerveuse, physique, des femmes. Qui démontrent depuis tout autant de temps qu'elles valent bien les hommes en la matière.
Je ne vais pas défendre le machisme, et il est en effet regrettable que quiconque bave sur qui que ce soit en asseyant sa domination quel qu'en soit le prétexte, qu'il soit avéré (la force) ou non (l'intellect). Je suis avec vous sur ce point.
Vous noterez quand même que, la différenciation des rôles dans la société en fonction du genre date de... toujours. Les femmes s'occupent du foyer et de la progéniture, et les hommes chassent et protègent. Des dizaines de milliers d'années durant. Ce n'était pas un hasard, mais une nécessité.
En fait, le terme 'machisme' est apparu récemment quand les technologies ont permis de mettre entre parenthèse l'avantage que conférait la force physique pour la majorité des travaux productifs. L'organisation homme/femme de la société en général, et des emplois en particulier, est alors devenue illégitime. D'où les premières revendications féministes du XXème siècle, progressistes et bienvenues.
Vous parlez ensuite de "valeur" des femmes. Eh bien, il y a de grosses inégalités... Mais cela dépend de quelle valeur nous parlons. Les compétitions sportives séparent TOUTES hommes et femmes. Sinon les femmes seraient hors jeu et elles seraient invisibles. Ce qui n'empêche pas que n'importe quelle athlète féminine me bat à plate couture.
J'ai déjà adressé la question de la valeur purement économique dans le domaine de l'emploi.
Je vous rejoins sur le fait que des pans entiers de l'économie sont masqués car non rémunérés objectivement, et n'en sont pas moins du travail : tâches domestiques, éducation des enfants. Et que, notamment sur ce dernier point, il faut beaucoup de courage, de patience et de persévérance, ce dont les femmes ne manquent aucunement.
Edit : mon propos n'est évidemment pas d'essentialiser les femmes (ni les hommes), ni de les confiner ad vitam dans leur rôle historique. Je donne des faits actuels, et tant mieux si les lignes bougent à l'avenir. Mais celà prend du temps. Et c'est toujours les femmes qui porteront en elles nos enfants. Si ce n'est pas une différence, ça !