Merci pour vos contributions. Je vais rebondir sur certains passages de vos messages :
La connnaissance de soi, est pour moi, une activité permanente qui nous permet d'évoluer. Qui doit êrte active en recherche permanente, ça n'a pas de lien directe avec notre pratique sexuelle, notre travail, nos loisirs... Tous ça, se sont des choix.
Un activité permanente qui nous permette d'évoluer : 100% d'accord. Par contre, je ne suis pas sûr de vous suivre sur la suite de votre message. En effet, vous semblez dire que les choix (sexuels, professionnels, etc...) ne font pas partie de notre quête de soi ? Mais nos choix passés ne constituent ils pas ce que nous sommes aujourd'hui ? Et eux même n'étaient ils pas la résultante de nos convictions profondes qui nous caractérisent et qui définissent donc la connaissance de soi ? A moins que vous ne vouliez dire que ces choix là sont influencés par des éléments extérieurs qui nous contraignent et nous font devenir ce que nous ne sommes pas ? Ceci me sert de transition vers le message suivant :
A l'inverse quelqu'un qui n'ose pas s'afficher par crainte des réactions de son "conjoint" , qui ne sait pas trop qui il est, pourquoi il est comme ça, restera dans la réserve et se créera un personnage qui correspondra à l'image qu'il croit qu'on attend de lui. Vous me suivez?
J'étendrais "conjoint" à "entourage" (famille, amis, travail). En effet, je pense aussi que l'influence de cet entourage et surtout l'importance que l'on peut attacher à son regard sur nous, vont contribuer à nous faire agir d'une façon qui ne reflète pas notre vrai Moi intérieur. La peur du regard des autres vient principalement du fait de ne pas savoir s'assumer soit même et de devoir constamment répondre aux attentes des autres car nous ne sommes pas capables de nous écouter nous même et d'être donc à l'écoute de nos propres attentes. Nous préfèrons donc se rejeter soi même plutôt que prendre le risque d'être rejetés par les autres.
Le problème c'est que quand nous n'avons pas conscience de cela, nous nous laissons manipuler sans le savoir et nous créons un masque que nous croyons être nous. Ainsi, nous faisons des études pour faire plaisir à ses parents ou pour être bien intégrés à la société, mais combien le font pour eux mêmes réellement ? Peu de personne, et j'ai pu l'observer par moi même. Ensuite nous travaillons, très souvent dans des boulots qui ne nous plaisent pas, avec des gens qui ne nous plaisent pas, et tout cela pour répondre à une pression financière dû au système dans lequel nous vivons. Mais ces relations de travail, surtout avec la hiérarchie, peuvent nous transformer si nous ne sommes pas vigilants. Nous nous faisons facilement bouffer et happer par tout un système, toutes sortes de codes qui modèlent notre façon d'être et nous font nous oublier pour bien se fondre dans la masse et ne pas paraitre "anormal".
Je cite l'école, le travail, mais il y aurait encore d'autres exemples, le point commun étant tout le temps le paraître. Cette apparence extérieure qui semble si importante aux yeux de beaucoup de personnes au point qu'on les traitera souvent de personnes superficielles. Ce comportement n'est que la conséquence d'une volonté de plaire, de se faire remarquer, de briller aux yeux des autres.
Et si nous appliquions cette même philosophie mais à l'échelle d'un seul individu. Cette personne fera tout pour se prouver sa propre valeur à SES yeux, fera tout pour SE satisfaire, pour SE plaire, bref pour s'accepter. Une fois cette estime de soi devenue prioritaire sur celle du monde extérieur, nous pouvons commencer à explorer ce qui se cache au plus profond de nous car nous ferons confiance à la démarche et nous n'aurons plus peur de ce que nous pourrons y trouver car cette peur venait de la potentielle incompatibilité avec le monde extérieur. Nous parlerons donc de quête intérieure. Mais pour parvenir à l'explorer en profondeur, il faut toute une vie et cela aussi il faut l'accepter et jouer le jeu jusqu'au bout. Ainsi, la curiosité, la diversité, l'ouverture, tout cela servira de révélateur de nos caractéristiques profondes mais encore faut il les observer, les analyser et prendre du recul sur celles ci. Ceci demande donc une introspection permanente, ce qui rejoint le début du message.
Après, il faut arriver à gérer tous les aspects de sa vie, cette quête personnelle, mais aussi notre interaction avec le monde extérieur qui apporte son lot de contraintes. A nous de ne pas nous laisser parasiter par celui là, de ne jamais perdre de vue le but ultime, et ceci est loin d'être évident.
Je terminerai en relançant la discussion sur une extension de ce sujet : l'Inconscient. Si l'on peut penser que la conscience est constamment souillée par règles, morales et exigences extérieures, mensonges et malhonnêteté, ne pouvons nous pas penser que l'Inconscient, lui, est celui qui ne ment pas, qui nous révèle tel que nous sommes réellement ? Ainsi, être à l'écoute de l'Inconscient devient très important pour toute personne cherchant à se connaître elle même. Mais comment l'écouter ? Les rêves, les réactions inconscientes du corps, les lapsus, etc... ? Souvent ces choses qui nous mettent mal à l'aise car elles semblent aller à l'encontre de notre "Soi Conscient". Ce malaise viendrait il du fait que nous ne sommes pas encore complètement prêt à assumer notre Etre Intérieur ? Assumer ces éléments deviendraient donc une preuve de confiance en soi et d'acceptation de soi.