vlan01 a dit...
Tentative d'explicitation :
pour moi, une pratique relève de la sexualité lorsque le moteur (ou un des moteurs) de mon consentement à cette pratique est sexuel. Ce qui n'implique pas que cette pratique soit un acte sexuel au sens attouchement, pénétration, etc. ou ne soit qu'un préliminaire à un acte sexuel au sens attouchement, pénétration, etc.
pour moi, une pratique relève de la sexualité lorsque le moteur (ou un des moteurs) de mon consentement à cette pratique est sexuel. Ce qui n'implique pas que cette pratique soit un acte sexuel au sens attouchement, pénétration, etc. ou ne soit qu'un préliminaire à un acte sexuel au sens attouchement, pénétration, etc.
A mon tour de tenter de clarifier.
Des tendances masochistes existent en moi d'une manière non sexuelle, pas même érotique, ce n'est que secondairement, suite à un déplacement et quelques acrobaties (je simplifie), et un gros effort de sublimation, qu'elles le deviennent.
Mon masochisme se passe aisément d'autrui : il s'est développé historiquement dans (et par) la relation, mais s'en est affranchi (intériorisation de figure sadiques, retournement de la pulsion agressive contre soi, etc.). Il s'avive dans le lien à l'autre, mais pas que.
Mon rapport au pouvoir, à l'autorité, est conflictuel (c'est rien de le dire), et c'est tout aussi secondairement que cela se déplace sur la scène érotique (qui est l'équivalent chez moi du jeu pour l'enfant, si vous voulez).
La culpabilité et l'oppression m'excitent, les rapports de pouvoir me troublent, dans la vraie vie je veux dire, et cela indépendamment de toute situation d'intimité ou de proximité sexuelle. C'est fort gênant d'ailleurs, mon excitation surgissant d'une manière inopinée dans des situations on va dire totalement inappropriées, où je gagnerais à faire face autrement !
Je crois que cette excitation sexuelle relève assez peu de la sexualité telle qu'on la conçoit ordinairement. Je crois que c'est surtout parce que ces situations me perturbent profondément, sont difficilement "pensables" pour moi, éveillent des éléments trop conflictuels pour pouvoir être intégrés (c'est-à-dire pensés en même temps, et tout simplement supportés) que l'excitation sexuelle prend le relai. Comme un débouché faute de mieux (sous la forme des fantasmes), au même titre que les rêves, et autres formations de l'inconscient, visibles mais pas toujours compréhensibles.
Je veux dire que ...ma sexualité est bdsm (et uniquement bdsm) ...parce que ma personnalité est marquée par le masochisme et quelques autres traits à l'avenant ;
que ...la sexualité est un avatar parmi d'autres de l'expression de cette personnalité, et pas le plus spontané ;
que ...ce qui se joue va au-delà et vient d'au-delà du sexe et de la relation entre amants/amoureux/partenaires.
Dernière modification le 14/01/2016 09:16:07 par Thutale.
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