De la punition

La punition est donnée à bon escient, et quand elle est méritée. Pour les soumis et soumises qui aspirent au SM, les séances prennent une tournure d'entrainements, en respectant une limite douleur/ plaisir, qui, petit à petit augmente en intensité et en durée. À un/ une maso extrême, la pire punition est de ne pas donner de SM...
Si un dom cherche un moyen de punition, il trouvera toujours une bonne raison ;-) mais ce degré de perversité est bien entendu accepté par le/la soumis/soumise lors de discussions préalables.

les punitions doivent-elles être dans la douleur?
Certes il y a les punitions de restriction de jouissance donc cérébrales.

J'en ai quelque-unes en tête qui ne sont pas douloureuses mais je suis sûr redoutées.
Enfin si la soumise les recherche, peut-on parler de punitions?

Perso, il n'y a pas de punitions. Je pars du principe qu'une punition est un acte qui sert à corriger une faute, une erreur. Dans la mesure où il y en a pas, je ne punis pas. Vrai que les punitions chez nous sont très rares. En revanche, martinet, cravache et compagnie ne sont pas en vacances pour autant ....

Tout d'abord merci pour vos réponses.
En fait j'en comprends que vous vous 'punissez' vous même en décevant votre maître?
La déception de votre maître vous afflige plus que la punition physique.

Et pour celles d'entre vous qui acceptent la punition, celles ci sont presque recherchées par envie, jeu.

N.B/ évidemment les punitions font partie du jeu S/M. En aucun cas, une infantilisation ou une perversion sadique de ma part.

Je suis masochiste, et l'idée même de punition, de correction, de sanction, de châtiment (de torture) est extrêmement excitante pour moi. Enfant, je me délectais de ces mots et les recherchais avidement en feuilletant mon dictionnaire.

Il s'agit en somme d'une chose désagréable - ex : douleur, humiliation, frustration, privation... - infligée par une personne à une autre, sans son consentement (comprendre : fantasme de non-consentement) et dans l'exercice d'un pouvoir réel où l'un décide et l'autre subit, en sanction de quelque chose qui est perçu, à tort ou à raison par l'un ou l'autre, comme une faute.

Cela est donc en rapport avec une culpabilité (fondée, infondée, actuelle, ancienne, imaginaire, enfouie, peu importe) et un discours moraliste, ou alors découle d'un pur abus de pouvoir qui se veut culpabilisant.

Le sentiment de culpabilité m'excite, l'exercice de l'autorité (presque systématiquement perçue chez moi comme un abus de pouvoir) au nom de l'application d'une soit-disant justice ou de la réformation d'un comportement m'excite. Le désir sadique et la jouissance sadique qui couvent sous ce masque moralisant aussi.

La soumission (non volontaire, jusqu'à ce qu'elle soit volontaire : défaite ultime) à cette autorité également... mais c'est une autre histoire.

Pour ma part j'avoue que l'idée de 'punir' fait partie de mes envies.
La frontière entre 'punir' pour rabaisser et 'punir' dans le cadre du jeu peut être mal interprétée.
Dans mon esprit, la punition fait partie du jeu; jeu dont les règles doivent être définies au démarrage.

je fouette, cravache, donne de la badine, marque, fait gémir, crier, pleurer et pire encore....mais je ne punis pas.
je le fais juste par plaisir, celui de la soumise et le mien. La notion de punition en est absente.
ceci n'est qu'un avis personnel...et non la Sainte Parole du Parfait Maitre es BDSM, chacun est libre de ses pratiques et de ses choix...mais puisqu'on a demandé un avis...je le donne....

Je peux rajouter une question ?

L'idée de punition est-elle excitante pour vous ?

Il semblerait que ce ne soit pas du tout le cas, pour de nombreuses personnes s'étant exprimées ici (so strange ).



(évidemment, dans le cadre fantasmatique : il n'est pas question de punir véritablement quelqu'un !) (sauf ceux que ça excite)

Bien sûr, que l'idée de punition est excitante....mais ce sont les actes, les gestes qui le sont...pas le mot ou le concept....l'idée de vous punir, chère Thutale m'est excitante car j'y entends juste le mot fouetter, cravacher et autres joyeusetés....appelez cela punir si vous voulez, le mot m'importe peu tant que les sensations sont là....

Je rencontre deux types punitions tant dans la cause que dans l'effet

1. cause :
- soit le (la) soumis(e) me provoque pour me tester et la punition est attendue et espérée par lui (elle),
- soit la punition est méritée (manque d'applications, d'endurance, de rapidité d'exécution, de travail à la maison entre deux séances, de respect, ...

2. conséquence :
- soit c'est la douleur (cravache, fouet court, position pénible, ..),
- soit c'est l'humiliation (pose avilissante, exercice humiliant, ...

A mon avis je suis manipulé dans 25 à 33 % des cas, mais c'est évidemment difficile à dire.

GC

Redoutant la douleur , je fais en sorte d'éviter la punition. Cependant mon caractère et tempérament font que j'aime la taquinerie et la provocation pour comprendre ses limites. C est plus fort que moi . Je redoute et en même temps je suis excitée cérébralement à l'idée qu'il pense qu'il va me la mettre ( et pas que la punition , soit dit en passant ) Je suis dans une espèce d'anticipation permanente de cette excitation .... Je sais qu'il aime me dresser ... Lâcher du lest parfois aussi . Sa tendance sadique me plait alors que je ne suis pas maso physique ... Psychique sûrement . Alors la punition je l'accepte car je pense qu'il aime me la donner , même si le but de la relation n'est pas la bien-sûr . Il m'en donne peu j'avoue ; rien que de voir son regard et d'entendre : Adéléa arrête ! Ça me stop et en même temps je sais qu'il a envie de m en mettre une .... Et ça me donne envie de continuer pour son plaisir .