Donna
#0
Un théme interessant a émergé d'un topic Thutalien : Le sexe et le BDSM


On sexe ou non, dans le BDSM? (comme diraient nos amis canadiens!)

Et si oui, sous quel forme, à quelle sauce, quelle température, quel moment? Baise-désir, baise-sauvage, baise-prise de pouvoir, baise-punition, calin récompense, calin d'aprés-tempête, calin-tendresse?

Sexe bio, sextoys?

Sexe et sentiment(s)? Ou sans sentiment(s)?

Ou compartimentez -vous baise-BDSM et sexe classique en dehors des séances?

Ah, j'oubliais aussi les ptits à-côté bien utiles dans l'éducation des soumis(e) pour le plus grand plaisir des Dominant(e)s: pluralisme, bisex, gang-bang... Si si si, toujours eu un peu l'impression vu que d'en-haut, ce sont des pratiques pédagogiques.

Allez hop, à vous
Dernière modification le 14/10/2015 21:00:18 par Donna.
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Donna
#1
vlan01 a dit...

Et même pas une question pour les doms qui refusent absolument de "faire l'amour" ?


Je me suis dit que des no-sexe convaincus zapperaient le sujet?! Et on ne va pas tomber dans la variation philosophique des Dominas qui baisent ou non avec leur(s) soumis, si ca se fait ou pas.

Mais il existe aussi sans doute des Dominants qui ne font que baiser leur soumise, et font l'amour trés respectueusement à Mme ensuite

Baiser, utilisé ici dans le sens: sexualité, charnelité, animalité, rudesse, passion...
A l'opposé, faire l'amour pourrait etre défini par douceur, préliminaires, caresses, prendre le temps.
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Donna
#2
La sexualité du Dominant et du soumis mâle, ce grand mystére qui intrigue les femmes!Smile

Une chose m'a frappé dans le monde du BDSM: le grand respect des hommes pour la femme, une sexualité libérée mais aussi leur capacité parfois à avoir des gestes infiniment tendres que je n'ai pas retrouvé chez des vanilles ou des libertins.
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Donna
#3
Nienna a dit...



Voilà quelques années que j'ai accepté mon envie/besoin de soumission, au point de ne plus avoir eu de relations dites "normales" ou "vanilles".

Donna, le "grand respect des hommes pour la femmes", je l ai rarement vu. Cela existe oui, mais malheureusement, ce n est pas toujours le cas.

Depuis que je vis ainsi, j'ai souvent/toujours été baisée, utilisée (avec mon consentement, bien sur) mais je n'ai jamais plus connu ce que l'on appelle "faire l'amour". C'est simple, ce moment de tendresse, de câlins, d'échanges de caresses réciproque, je te donne du plaisir, tu m'en donnes, je ne l'ai jamais retrouvé dans le BDSM.

Chacun voit sa à sa manière, la mienne est frustrante, d'ou recul.


J'ai toujours eu une sexualité exubérante, décomplexée, mais aussi un besoin d'etre rudoyée, de jeux, d'adrénaline, de rapports de pouvoir avec l'autre, de me sentir femelle.

Pour les vanilles, j'ai toujours senti pour moi du mépris, mélé de fascination. De l'appréhension devant ma gourmandise, mon expérience, de la perplexité devant ce besoin d'etre bousculée.

A mes débuts, j'ai croisé de faux-doms, de ceux qui se disent qu'une soumise, c'est des trous, une poupée à fantasmes. Irrespectueux, voire limite dangereux, irresponsables, ils m'ont un temps détourné du BDSM et j'ai eu du mal ensuite à faire confiance.

Mon premier Maitre m'a apprivoisée, pas aprés pas, m'a faite progresser, en respectant mes peurs, mes angoisse, mon besoin d'espace. Ont suivis ponctuellement une Domina et un Dom.

J'ai eu avec les 3 une relation de confiance, d'amitié, et de sexe sans tabous. Mélange de BDSM, de libertinage, d'amitié profonde. J'ai toujours eu le don de me fourrer dans les embrouilles mais j'ai eu moins de déconvenues avec le monde BDSM qu'avec les vanilles ou les libertins. Avec le sentiment qu'un Dominant se montre attentif à l'autre, quand il vous sourit, il vous sourit vraiment, d'un sourire qui vient du coeur. Meme si comme souvent les hommes il se préserve, garde une distance. Vie BDSM dans un tiroir, vie de couple dans un autre.
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Heartbeat
#4
Naïma a dit...



Oui, dis nous quel est ton ressort vlan! Dis nous ce qui te pousse à forniquer si ce n'est la sacro-sainte domination que tu es censé exercer sur ta soumise! hi hi bon j'arrête promis


(mais qu'est-ce que vous avez tous à dire que je suis la soumise de vlan ? sur mon profil c'est marqué SWITCH nom d'une bite en bois ! )
Dernière modification le 15/10/2015 00:17:41 par Heartbeat.
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Heartbeat
#5
Sinon pour participer au sujet sérieusement : il y a un truc que je remarque sur ce site depuis que j'y suis arrivée, chez certains participants : ils ne veulent surtout pas que le BDSM soit assimilé à du sexe. On dirait presque que la notion de "sexualité" est taboue... Sauf que le BDSM est, dans la plupart des cas, une sexualité à part entière (et ce n'est pas que ça, évidemment), car la plupart des ressorts du BDSM, même si il n'y a pas forcément de pénétration ou de stimulation génitale, anale ou autre, sont érotiques. Et c'est justement cet érotisme qui m'attire dans le BDSM, c'est cette manière différente de mouiller, de bander ou de prendre son pied.

Le sexe est omniprésent dans mon BDSM. Et il est présent sous toutes ses formes, de l'érotisme subtil à la baise brutale et bestiale. Quand je me soumets, j'ai envie de "prendre", et quand je domine, j'ai aussi envie de "prendre", mais dans un sens différent... Happy Concernant la douleur, j'aime celle (reçue) qui excite mes sens et me rend hyper sensible. J'aime également celle (donnée) qui rend mon partenaire aux abois... J'aime la douleur érotique, et faire mal uniquement pour faire mal ne me dit rien du tout...

Mon BDSM est le terrain de jeu de mon intimité et de mes fantasmes : je tâte - je mets en pratique - je teste - j'essaie - j'y arrive - je jouis - je prends grave mon pied - je m'éclate - je recommence - j'essaie à nouveau - etc... Et je trouve ça formidable, je fais ce que je veux, dans le respect, la tendresse et la bienveillance !! Choses que je n'aurais peut-être pas forcément croisées avec un amant strictement vanille (attention, j'aime la vanille aussi, et je deteste cracher sur les vanilles, il y en a des très bien !! Tongue )...

Et je trouve que le BDSM est aussi cool pour ceux qui n'aiment pas le sexe génital (la pénétration par exemple) ou qui ne l'incluent pas à leurs jeux, parce qu'ils peuvent se recréer une sexualité entière avec leurs préférences et pratiques à eux. Ca permet bel et bien (malgré ce que peuvent en dire les puristes) à tout le monde d'y trouver son propre compte. Smile
Dernière modification le 15/10/2015 00:38:03 par Heartbeat.
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#
#7
donna25 a dit...

Une chose m'a frappé dans le monde du BDSM: le grand respect des hommes pour la femme, une sexualité libérée mais aussi leur capacité parfois à avoir des gestes infiniment tendres que je n'ai pas retrouvé chez des vanilles ou des libertins.


Pas eu cette impression, j'ai connu des gestes infiniment tendres dans toutes les catégories. La tendresse est surtout affaire de moment, de personne. Après, elle est essentielle en fin de séance, l'aftercare. Mais elle peut être essentielle aussi après un orgasme intense voire déstabilisant, qui n'est certes pas l'apanage du bdsm...

Sexe, no sexe, baiser ou faire l'amour, chacun fait comme il veut. Le sexe fait partie de ma vie, mais je sais aussi m'en passer parfois, sans en souffrir. Mon plaisir passe souvent par d'autres biais, sensualité, désir, tendresse, fusion etc et l'orgasme n'ets pas une fin en soi dans ma sexualité et mes relations sexuelles et amoureuses.
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Abyme
#8
Personnellement, j'ai toujours été très sexuel et envisage toujours les jeux BDSM, lorsque je les pratique, comme un biais de plaisir sexuel. Très polyvalent, je ne pourrais pas me classer dans une case, mais certainement pas dans celle qui prône le BDSM uniquement cérébral, sans excitation érotique/sensuelle/sexuelle.
La case la plus proche de mon cas serait globalement "switch" ou "dominant", mais avant tout hédoniste et libre.
Avec ma soumise je suis dominant le plus souvent (voire dominateur, mais pas "Maître" car ce terme sous-entendrait que nos rôles seraient définis à l'aune de règles et dogmes auxquels je ne souscris pas), mais je deviens parfois juste amant et nous faisons aussi l'amour tendrement (ce qu'on appelle péjorativement "vanille" ) ;
Avec d'autres femmes je ne suis que dominateur, car elles ne veulent que ça, et ça me va ;
Avec d'autres je switche ;
Avec d'autre encore je ne suis que vanille ;
Avec d'autres je libertine, et tout est possible dans tous les sens... etc
Mais toujours du sexe et du plaisir à la clef, parfois cru parfois tendre. Sans s'encombrer d'apparats d'artifices, de dogmes, d'adoration et de notion d'appartenance, qui par définition entament la liberté.

Pour moi le BDSM est un jeu auquel je joue parfois au sein d'ébats sexuels, pas une vocation ou un style de vie, ni une attitude ou un crédo fier et figé pris au sérieux. Ceux qui s'y prennent au sérieux et n'envisagent rien d'autre me font toujours halluciner, et forcément leur mépris ne peut concevoir que ce ne soit pour moi qu'une façon (parmi une multitude) de jouer et d'atteindre (et surtout donner en général) du plaisir. À leurs yeux, je ne "suis" pas dans le vrai BDSM. Pas de problème. Et alors ? J'aime plus le sexe et l'expérimentation que les considérations à œillères.
Je n'ai absolument aucun problème à dire ici que "je ne suis pas BDSM" !
Faire l'amour, baiser bestialement, jouer, séduire, dominer, être dominé, switcher, ... tout est possible, et sans tabou ni restriction. Du moment que c'est consenti mutuellement et que c'est bon.
Dernière modification le 15/10/2015 09:51:01 par Abyme.
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ludic2
#10
donna25 a dit...

...

Une chose m'a frappé dans le monde du BDSM: le grand respect des hommes pour la femme, une sexualité libérée mais aussi leur capacité parfois à avoir des gestes infiniment tendres que je n'ai pas retrouvé chez des vanilles ou des libertins.

Pour ce qui est du respect et des gestes infiniment tendres, c'est vrai aussi des dominatrices vers les soumis. En tous cas, c'est l'impression que j'en ai avec ma Maîtresse.
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orgaSMe
#11
Perso j'aime trop lécher, pour m'en passer!!!! Mais je trouve qu'il y en as qui se prennent un peit trop la tête!!! Vivez votre bdsm et votre sexualité comme bon vous semble Wink nous c'est baise quoi que l'on fasse.... Trop bon le cul! Wink
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Donna
#12
Licencieux a dit...




Je le pense aussi… surtout quand on y met les formes…

A moins que d'y mettre les formes ça prend la tête… Cela n'empeche pas que du coup on finisse en tête à cul


Ha oui ! Pour le titre, je pense qu'il serait plus judicieux de le presenter ainsi : BDSM & Sexe et non pas l'inverse… car il me semble, il est rare qu'on propose un coup de bite aux gens sans leur avoir dit ''bonjour'' avant.




Faux! C'est meme la spécialité des faux-doms.

Une copine vanille s'est faite abordée recemment par un soi-disant dominant qui trés trés vite, lui a "ordonné" de l'attendre le samedi suivant à 4 pattes sur son lit, yeux bandés, menottée, porte d'appart ouverte.
Quand meme, elle a tiqué et a eu le reflexe d'en parler autour d'elle. J'ai répondu "dialogue, échanges...".Elle m'a écoutée et le type l'a mal pris et la planté là avec le fameux "T'es pas une soumise!" des queutards dont les plans s'écroulent.



Heartbeat évoquait le "tabou du sexe" dans le BDSM: c'est pas faux, il y a du sexe dans le BDSM, mais ça le fait, on en parle guére. Comme si ca avait un côté honteux.

Peut etre que le BDSM étant trés dans le contrôle de soi, de l'autre, le sexe fait désordre?
Dernière modification le 16/10/2015 11:37:04 par Donna.
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Donna
#13
sienna a dit...

Une personne de ma connaissance forme un couple libertin avec son compagnon. Elle est par ailleurs soumise à un couple avec lequel elle n'a pas de relations sexuelles. De même lorsque ponctuellement, elle participe à des soirées où elle exploite son côté maso avec des inconnus.
Elle dit qu'elle fait l'amour avec son compagnon, baise avec des libertins et pratique le BDSM.

Dans ces soirées j'ai rencontré des hommes, doms ou soumis, mariés, qui ne vivaient leur BDSM que dans ce cadre excluant tout coït.

Ces exemples sont-ils marginaux? Je l'ignore.

Dans le milieu libertin, on peut quelquefois retrouver cette distinction entre la sexualité intime du couple et sa sexualité plurielle. Certains affirment baiser avec leurs partenaires, refusent toutes marques de tendresse notamment les baisers jugés trop intimes.

S'agissant de la pratique BDSM en couple, certains doms n'emploient pas l'expression "faire l'amour", pas essentiellement parce qu'elle serait péjorative mais parce que connotée vanille, et qu'un dom à tous les droits sur sa soumise, pas un compagnon.
Un dom estime qu'il peut réveiller sa soumise à 4h du matin pour la "défoncer" quelle que soit son humeur, dès lors qu'elle lui a accordé tous pouvoirs sur elle.
Dominer revient à exercer ce pouvoir pleinement. La notion de "faire l'amour" est difficilement compatible avec cet état d'esprit.
Les termes utilisés ont leur importance. Les mots peuvent être aussi intenses qu'un coup savamment dosé, être chuchotés telle une caresse.

Cela ne signifie pas que la relation n'est pas respectueuse ni que les sentiments, pas forcément amoureux, en sont absents ou que le dom n'est jamais tendre.
Et puisqu'il a tous les droits, il a aussi celui de faire l'amour. Il s'agit juste d'actionner les bons leviers selon le contexte désiré.

Actionner nos leviers, nous le faisons tous, à notre manière pour nous projeter dans notre propre univers.


Moi j'avais eu le sentiment que BDSM et libertins ne se mélaient pas, un peu comme des vaches et des chevaux dans le meme pré.
Sienna, tu oublies qu'il y a aussi la question d'image, un Dominant doit sans doute chercher à la préserver face à la soumise? Surtout si la relation est de l'ordre du partenariat, sans sentiment love?
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Donna
#15
sienna a dit...



Ah le fameux "t'es pas une soumise".. dialogue, échanges, c'est pourtant pas si compliqué?Unhappy


Sauf que pour certains, une soumise, c'est une nana pas compliquée pas contrariante qui va juste ouvrir les cuisses avec obligeance et dire amen à tout. Sauf que ca ne fonctionne pas comme ça.

Dans le meme genre, on a les mecs divorcés qui viennent faire leur marché en espérant dénicher une remplaçante qui a l'inverse de la premiere nana débarquée ou enfuie aimera le sexe.
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Donna
#16
sienna a dit...




Quant à l'image renvoyée, c'est de l'ordre de la subjectivité, comme pour le cunni fait par un dom à sa soumise Wink


Oui, mais de cà ils ne s'en vantent pas! :D :D :D
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Donna
#17
Licencieux a dit...



Je ne suis pas sur de bien tout comprendre…

Ou plutot je crains avoir bien tout compris…

La specialité des faux dominants s'est d'y mettre les formes ?

*Non, plutôt de ne pas en mettre. D'y aller au bazooka, en bourrin, de s'attaquer aux novices, d'abuser de leur naiveté.*



Je serais tenté d'être plutot d'accord avec vous… La Domination va très rarement de paire avec la Maitrise… Toutefois, à lire la suite de votre propos et les déductions que vous en tirez, m'incitera plutot a vous demander qu'est ce qu'une personne à caractère dominant ?

*Je pense que chacun a sa vision perso. Je dirais que pour moi c'est un homme fort, réfléchi et de confiance et ouvert au dialogue, capable de s'adapter.
Une amie me disait récemment qu'une switch, c'est une soumise qui n'a pas encore trouvé son Maitre.
*

Etant plutot du genre à y mettre les formes j'aime bien l'idée sousjacente de pouvoir être un homme qui à honte de sa sexualité… C'est mignon.

*C'est trés mignon, oui!:D Arf, horrifier, choquer un Dom, c'est toujours amusant!:D*

Dernière modification le 16/10/2015 14:16:50 par Donna.
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#
#18
Licencieux a dit...


La Domination va très rarement de paire avec la Maitrise… Toutefois, à lire la suite de votre propos et les déductions que vous en tirez, m'incitera plutot a vous demander qu'est ce qu'une personne à caractère dominant ?



Embêtant moi qui croyais précisément qu'un dominant était quelqu'un qui se maîtrise... Qui dirige, contrôle sans se laisser dépasser par désirs mais en les vivant entièrement, intensément avec sa soumise.
Sans contrôle, pas de dominant mais un "queutard".
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Sôleille
#20
donna25 a dit...



Moi j'avais eu le sentiment que BDSM et libertins ne se mélaient pas, un peu comme des vaches et des chevaux dans le meme pré.



J'habite près d'une ferme où les chevaux et les vaches sont dans le même pré. Wink
Dernière modification le 23/10/2015 08:11:45 par Sôleille.
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Sôleille
#21
Dans la relation que j'ai actuellement, je n'envisage pas le BDSM sans sexe. Indissociable, se mélangeant l'un à l'autre.

Cependant, je n'envisage pas ma vie sans sexe, sans BDSM, sans amour ou sans mon mari. J'ai besoin des quatre. C'est mon équilibre.
Le sexe appartient à mon mari... alors que ce passerait-il si mon mari ne voulait plus ou n'avait pas voulu de BDSM ?
Dans ce cas là, je pense que je me serais résignée à vivre une relation BDSM sans sexe. Seule solution pour vivre une relation BDSM sans donner ce qui appartient à mon mari. Mais lui ne l'accepterait pas
Dernière modification le 21/12/2015 08:09:27 par Sôleille.
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Je n'ai jamais conçu le BDSM sans sexe, mais je crois que c'est intraséquement lié à "moi", et aux personnes que j'ai choisies dans ma vie.

J'ai même du mal à concevoir sans sexe, mais la pénétration à mon sens et le contact que ça amène, est inévitablement un "tournant" dans une relation, que ce soit punitif ou gratifiant.

Il faut savoir que toutes mes relations sont fusionelles et entières, pas de séparation entre "l'amour" et la relation BDSM qui nous li(ai)ent, et ça pèse 'son' poid dans ce choix.

Mais j'entends tout à fait qu'une relation 'pure' SM n'ai pas 'besoin' de relation sexuelle.
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alors , perso je ne sexe pas avec mes partenaires sm , et pourtant j'associe le sm et le sexe ! puisque les rares fois ou j'ai envie de me soumettre ,au moment ou je cède a ses envies , j'ai besoin de sexe . mais dans ma partie dominante , le sexe limite me dégoute . j'ai besoin d'un temps de "repos" . après je suis consciente que ma configuration familiale ( en couple vanille et sm en dehors de mon couple ) ne se prête pas a une sexualité sm . mais ce clivage sexe / pas sexe ! osef , le + important c'est de prendre son pied ...et mon pied quand je domine ...ou la la que c'est bon !
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ludic2
#26
louna a dit...

...
Bref donc jétais inspiré car je suis de ceux qui n'assimilent pas forcément le sexe au BDSM. Je pense en avoir le droit vu qu'il n'en est pas fait allusion dans l'acronyme (cqfd).

Puis j'ai lu l'intervention de Tini et ceux qui suivent, et en fait ça me dégoûte...
Faire de leur pratique une vérité absolue, intégrer dans le "on" l'entière population du bdsm, dire que ce n'est QUE de la sexualité. Rire du fait que l'on puisse l'écarter...
Gerbant.

Je pense que vous n'avez aucun respect envers les soumises qui se passeraient de sexe pour le seul plaisir de leur Maître.
Et envers les Maîtres qui ne pratiquent pas de sexe avec leurs soumises, car oui, il y en a.

...

Je suis heureux et rassuré de lire ce genre de commentaires; on a parfois tendance sur ce site à être marginalisé lorsqu'on distingue le bdsm des jeux sexuels, ce qui est tout de même un comble, si, comme vous le dites, on se réfère à l'acronyme. Il est vrai que beaucoup de pratiquants qui ont la même conception du bdsm que nous, se sont lassés d'intervenir sur ce site à cause de l'attitude méprisante, voire agressive, d'une minorité.
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Abyme
#27
Comme Édoné, je serais sincèrement curieux de comprendre en quoi consiste le BDSM sans référence au sexe.
Et comment le côté sexuel, lui, se passe à côté (si seulement il se passe parfois) : est-il vanille ? masturbatoire ? tabou ou mal assumé ? totalement absent (ascétique) ?
Ceci n'est pas une moquerie ou une agression, hein, mais sincère curiosité.
(la même que celle souvent exprimée mais qui n'a jamais obtenu de réponse dans d'autres sujets sur les fameuses "règles" et dogmes régissant le BDSM, sur qui en serait l'auteur, et selon quelles références, et pourquoi elles sont suivies sans discussion par une "majorité" de puristes et depuis quand).

ludic2 a dit...
... à cause de l'attitude méprisante, voire agressive, d'une minorité.

Donc d'après toi, la majorité des pratiquants de BDSM le font sans la moindre excitation sexuelle, sans rapport au sexe ? Les cages péniennes, les plugs-queues-de-cheval, les godes-ceintures, les pipes-forcées, les jeux divers pouvant entraîner un orgasme, etc seraient donc des distractions qu'on ne verrait que parmi une minorité de pratiquants, méprisés par la majorité ? J'avoue que j'ai de la peine à y croire.
Le divin marquis lui-même, grand libertin obsédé sexuel assumé, doit se retourner dans sa tombe ; j'ai pourtant cru comprendre que les "puristes" se réclamaient de lui.
Dernière modification le 04/11/2015 22:17:48 par Abyme.
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ludic2
#28
abyme a dit...

Comme Édoné, je serais sincèrement curieux de comprendre en quoi consiste le BDSM sans référence au sexe.
Et comment le côté sexuel, lui, se passe à côté (si seulement il se passe parfois) : est-il vanille ? masturbatoire ? tabou ou mal assumé ? totalement absent (ascétique) ?
Ceci n'est pas une moquerie ou une agression, hein, mais sincère curiosité.
(la même que celle souvent exprimée mais qui n'a jamais obtenu de réponse dans d'autres sujets sur les fameuses "règles" et dogmes régissant le BDSM, sur qui en serait l'auteur, et selon quelles références, et pourquoi elles sont suivies sans discussion par une "majorité" de puristes et depuis quand).


Donc d'après toi, la majorité des pratiquants de BDSM le font sans la moindre excitation sexuelle, sans rapport au sexe ? Les cages péniennes, les plugs-queues-de-cheval, les godes-ceintures, les pipes-forcées, les jeux divers pouvant entraîner un orgasme, etc seraient donc des distractions qu'on ne verrait que parmi une minorité de pratiquants, méprisés par la majorité ? J'avoue que j'ai de la peine à y croire.
Le divin marquis lui-même, grand libertin obsédé sexuel assumé, doit se retourner dans sa tombe ; j'ai pourtant cru comprendre que les "puristes" se réclamaient de lui.

Je n'ai jamais dit qu'il ne pouvait pas y avoir d'aspect sexuel dans la pratique du BDSM; simplement que ce n'était pas indispensable et réciproquement que jeux sexuels ne signifie pas bdsm. Par exemple, ma Maîtresse pratique beaucoup avec moi la flagellation (ce qui me plait aussi beaucoup) et ce n'est pas vraiment un jeu sexuel.Lors de certaines de nos rencontres, il n'y a eu que de la flagellation. Pour autant, il arrive aussi (comme la dernière fois) qu'Elle me pénètre avec un gode-ceinture, ou me fasse jouir avec des orties, par exemple. Là il y a un aspect sexuel que j'apprécie aussi; mais il n'est pas indispensable au BDSM. Si ma Maîtresse décide de me masturber, je vais bien sûr apprécier et en profiter, mais ce sera plutôt pour moi une récompense, plus du BDSM.
Soyez la première personne à aimer.
Abyme
#29
Tu me rassures un peu Ludic2, mais dans ce cas, tu n'es pas la bonne personne à qui poser la question, je la poserai plutôt à Louna, puisque contrairement à toi elle est plus claire :
louna a dit...
... les soumises qui se passeraient de sexe pour le seul plaisir de leur Maître.
Et envers les Maîtres qui ne pratiquent pas de sexe avec leurs soumises,
(...) des pratiques asexuees.


...et semble moins sûre de représenter une "majorité" :
louna a dit...
(...) car oui, il y en a.
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analogique
#33
louna a dit...

Ps : je ne met pas ceux qui pratiquent le bdsm comme sexualité dans le sac des idiots, juste ceux qui, étroits d'esprit, se moquent des autres, rigolant des pratiques asexuees.


Bonsoir,

Je ris beaucoup et facilement de beaucoup de choses, mais à vous lire j'éprouve plutôt —comme d'autres— l'envie d'en savoir plus, le besoin de comprendre comment vous en arrivez à qualifier (à plusieurs reprises) d' "assexuées" vos pratiques bdsm. (Edit: je découvre que vous avez répondu largement par ailleurs... Je prendrai plus tard le temps de vous lire à tête reposée, et peut-être de discuter de Sade, qui me semble très éloigné du bdsm pour de nombreuses raisons que j'avais évoquées ici: http://www.bdsm.fr/forum/thread/1699/couple-novice-du-69/view_26761/t_1446683581/.)

Pour moi, le bdsm est une sexualité, même s'il n'y a pas de rapport sexuel au sens clinique du terme. Il n'y a même pas besoin de contact physique pour constituer la sexualité: si ça fait bander/mouiller (ne serait-ce que dans la tête), c'est du sexe. Une vision assexuée du bdsm est donc pour moi une énigme.

A lire les différentes contributions, j'ai l'impression qu'il manque une question préliminaire (si j'ose dire): pour vous, qu'est-ce que le sexe?
Parce qu'il me semble que "sans sexe" ou "avec sexe" ne veut clairement pas dire la même chose pour tout le monde.

Pour certains, le mot sexe renvoie à quelque chose de précis (en l'espèce les organes génitaux), tandis que pour d'autres (dont je suis) ça renvoie à quelque chose de global (la sexualité et le désir). Entre les deux il y en a pour qui ça désigne un catalogue de pratiques qu'on peut faire avec les organes génitaux (le plus souvent la pénétration, la masturbation, les rapports bucco-génitaux), mais là encore il y a des cas limites: caresser ou pincer les seins, c'est sexuel? faire couler de la cire sur l'anus, c'est sexuel? Lécher les orteils ou les oreilles, c'est sexuel? Embrasser sur la bouche, embrasser avec la langue, c'est sexuel? Caresser la nuque, c'est sexuel? Regarder avec envie, c'est sexuel?

Pour moi, la réponse est oui à tout, mais je parie qu'il y aura autant de réponses différentes que de personnes à qui on posera la question...

Par exemple, quand je lis:

salomé a dit...

Les séances liées aux cordes (shibari ou autres) peuvent aussi avoir lieu sans aucun acte sexuel.


Je suppose que par "acte sexuel", il faut comprendre "pénétration ou attouchements et stimulation des zones génitales". Je n'ose écrire "zone érogènes" parce que pour moi le bdsm est le lieu de création d'un "corps érogène", où le sexe n'est pas cantonné aux organes génitaux, mais s'étend à toute la surface de la peau.
Du coup je suis de ceux pour qui les cordes (même s'il ne s'agit que d'un TK de base très au dessus de la ceinture) sont en elles-mêmes un acte sexuel.

Par contre, il m'est arrivé à plusieurs reprises d'avoir des partenaires sm (soumises et masos) qui très clairement ne voulaient pas au départ qu'il y ait entre nous de coït ou de stimulation clitoridienne: pour l'une, ce type d'évènement la distrayait trop de son masochisme; l'autre ne voulait pas s'attacher et craignait qu'une jouissance trop explicitement "sexuelle" ne réveille son coeur d'artichaud, une troisième adorait nos expériences mais ne me désirait pas.

Pourtant, les pratiques génitales n'étaient pas exclues: flagellation du sexe, cire chaude, fist et speculum étaient de la partie, mais les pratiques génitales se devaient d'être strictement bdsm et ne devaient en aucun cas leur rappeler qu'il pouvait s'agir de pratiques "sexuelles" dans lequel elles auraient pu éprouver un plaisir autre que masochiste.

Ce sont plus ou moins —me semble-t-il— des équivalents de ce que décrit sweet-caramel:

sweet-caramel a dit...

alors , perso je ne sexe pas avec mes partenaires sm , et pourtant j'associe le sm et le sexe ! puisque les rares fois ou j'ai envie de me soumettre ,au moment ou je cède a ses envies , j'ai besoin de sexe . mais dans ma partie dominante , le sexe limite me dégoute . j'ai besoin d'un temps de "repos".


Dans les cas que j'évoquais plus haut, cela n'a d'ailleurs pas duré très longtemps et les deux premières soumises dont je parlais sont devenues très vite demandeuses de pénétrations et tout ce qui s'ensuit.

A l'opposé, il m'est arrivé une fois de me faire copieusement insulter par une soumise (rencontrée ici) que je n'avais pas pris soin d' "honorer"... et celle-ci s'est sentie humiliée de n'être pas l'objet de mon désir pénétrant. La sachant libertine très expérimentée, j'avais voulu lui concocter une séance exotique (entendez par là sans pénétration), et je me suis copieusement planté. Si elle repasse par ici et se reconnait, j'espère que sa haine à mon endroit est retombée et qu'elle peut aujourd'hui sourire de cette mésaventure.

ludic2 a dit...

Je suis heureux et rassuré de lire ce genre de commentaires; on a parfois tendance sur ce site à être marginalisé lorsqu'on distingue le bdsm des jeux sexuels, ce qui est tout de même un comble, si, comme vous le dites, on se réfère à l'acronyme. Il est vrai que beaucoup de pratiquants qui ont la même conception du bdsm que nous, se sont lassés d'intervenir sur ce site à cause de l'attitude méprisante, voire agressive, d'une minorité.


En ce qui me concerne, ce qui peut me rendre facilement taquin (car j'atteins très rarement le stade où je deviens méprisant et agressif) ce n'est pas une conception différente du bdsm (que je tolère par ailleurs très bien et qui m'intéresse même si je ne la partage pas), c'est une manière de vouloir imposer une vision en la présentant comme seule recevable.

Je suis de ceux pour qui, tout à fait indépendamment du décryptage de l'acronyme, le bdsm est sexe. On peut disséquer les pratiques, dissocier celles qui sont génitales de celles qui ne le sont pas, mais pas distinguer les champs d'application de ces deux mots ni établir la frontière qui les sépare. Il ne s'agit pas de marginaliser celles et ceux qui pensent le contraire, mais plutôt d'exposer des visions différentes qui rendent compte de la multiplicité des points de vue et de la manière de les exprimer.

J'ajoute que pour moi, il n'y a rien de plus sexuel que le port d'une cage de chasteté, laquelle exacerbe précisément ce qu'elle dénie.

Et le mot "sexe" renvoyant à tant d'interprétations différentes, j'ai bien peur qu'il ne me soit nécessaire de conclure par: "à chacun son sexe"!
Dernière modification le 05/11/2015 01:44:42 par analogique.
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Elle.a
#34
vlan01 a dit...

Bonjour,
le fait qu'il n'y ait pas de pratique "explicitement" sexuelle (type pénétration, cunilingus, etc.) ne signifie pas nécessairement que la relation ne relève pas de la sexualité.

Je crois même, mais sans certitude absolue, que l'immense majorité des pratiques bdsm ont un ressort psychologique et/ou physique d'ordre sexuel (y compris s'il y a abstinence forcée, ou quand les dominants refusent l'acte sexuel).

Je serais donc curieux d'avoir l'avis de Ludic2 ou de louna (et des autres) à ce sujet.

Pour reprendre l'exemple de ludic2 : le plaisir lié à la flagellation n'a-t-il pas aussi un ressort sexuel ?

Au plaisir de vous lire,

vlan




Ca fait un moment que je suis ce fil, et que je me tâte pour intervenir. Peut-être parce que mon expérience des forums tend à me faire penser que c'est un sujet casse-gueule, où il y a moyen de se prendre le bec...

J'ai déjà eu ce genre de discussion sur un tchat, une fois. Et j'ai été surprise de constater qu'il y avait un BDSM sans sexe. Parce que je pense, comme paprika, que le cerveau est la première zone érogène de l'humain. Ensuite, parce que mes pratiques sont définitivement sexuelles. Quand je fouette mon partenaire, que son dos se couvre de zébrures, qu'il se tord pour échapper à la morsure du fouet, malgré son masochisme aigu, je jouis par toute mes neurones. Lorsque, avec application, je le bat, sans répit, longuement, que la zone maltraitée devient violette, je lui fais l'amour. Par contre, je ne suis pas une vraie sadique telle qu'on peut l'entendre, j'ai besoin que mon partenaire soit maso, très maso, pour partager ce moment avec lui, sorte de noce entre eros et thanatos... En fait, il y a peu de sexe de type "vanille", dans mon BDSM, peu de pénétrations, peu de caresses dont je serais bénéficiaire. J'ai bien plus besoin de voir mes pulsions sadiques satisfaites. Par contre, mon partenaire me sert de jouet sexuel, dont j'use et j'abuse. Le sexe "lambda" est réservé à d'autres moments, qui peuvent être torrides, ou tout simples, mais c'est un autre pan de la relation.

Pour en revenir à cette conversation tchat, je me suis rendue compte qu'on ne mettait pas tous la même chose sous le mot sexe, ce qui induit pas mal de quiproquos. Par exemple, une Domina me disait que si, dans un cadre vanille, le cunnilingus relevait de la sexualité pure, en D/s, c'était pour elle un acte de domination pure que de l'exiger.

Je vais continuer à lire ce post avec attention, la qualité des intervenants m'y incite grandement.
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Heartbeat
#35
Le seul exemple que je connaisse à ce jour de BDSM sans sexe, c'est le bondage entre deux personnes qui n'ont aucune volonté/désir/excitation sexuelle à faire ça, juste dans une logique de partage et de zenitude.
Et comme les autres, je suis super curieuse d'en connaître d'autres ^^

Je connais plusieurs dominas qui pratiquent le BDSM sans pénétration vaginale (parce qu'elles n'aiment vraiment pas ça) (dont une qui préfère la pénétration anale, et paf les puristes, une domina prend aussi son pied par là !) mais qui estiment leur domination profondément sexuelle, parce que leurs pratiques vont au fin-fond d'elles-mêmes (au fin fond de leurs fantasmes, de leurs notions de l'érotisme et de leur cerveau) et de leur(s) soumi(s), et que quoi qu'elles fassent, elles prennent leur pied...
Dernière modification le 05/11/2015 07:34:08 par Heartbeat.
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ludic2
#36
louna a dit...

...

Avec ces derniers mots on tombe dans une partie du BDSM dit puriste par ceux qui ne veulent pas l'entendre. Parce que oui, quand j'ai rien fait, quand ya pas de raison, quand ya pas de sexe à la clef, je suis quand même contente de savoir que mon Maître est heureux parce qu'il assouvi ses pulsions sadiques.
J'ai mal, mais au fond je suis contente pour lui...

Et il n'y a même que là que je me sens totalement soumise. Car c'est la que je ne retire plus rien, et donc que je ne suis la QUE pour lui. (cet état desprit est d'une part trop long à expliquer ici, d'autre part inadéquat à mon sens sur ce site)

...

Au contraire; çà me semble -tout à fait adéquat sur ce site. C'est à mon sens de la VRAIE soumission: quand on est là pour l'Autre et non pour soi. Par contre, personnellement, je retire du plaisir de celui que retire ma Maîtresse, même quand ce ne sont pas des pratiques que j'apprécie.
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ludic2
#37
vlan01 a dit...

....

Je crois même, mais sans certitude absolue, que l'immense majorité des pratiques bdsm ont un ressort psychologique et/ou physique d'ordre sexuel (y compris s'il y a abstinence forcée, ou quand les dominants refusent l'acte sexuel).

Je serais donc curieux d'avoir l'avis de Ludic2 ou de louna (et des autres) à ce sujet.

Pour reprendre l'exemple de ludic2 : le plaisir lié à la flagellation n'a-t-il pas aussi un ressort sexuel ?
e sexe a une grande place, et de son enthousiasme pour la chose.

Je ne nie pas qu'il puisse y avoir ce ressort sexuel (ne serait-ce que du fait de la nudité partielle ou totale), du reste il m'est arrivé de frôler la jouissance lors de flagellation. Mais il n'y est pas forcément. Par exemple, il m'est arrivé d'être "confié" à des hommes dominants par ma Maîtresse pour des pratiques SM, ou de devoir sucer la bite d'un autre soumis, et je n'ai aucune tendance homosexuelle, donc, je n'en retire aucun plaisir sexuel; le seul plaisir que je peux en retirer étant celui de satisfaire ma Maîtresse, mais ce n'est qu'un plaisir mental.
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ludic2
#38
Heartbeat a dit...

...

Je connais plusieurs dominas qui pratiquent le BDSM sans pénétration vaginale (parce qu'elles n'aiment vraiment pas ça) (dont une qui préfère la pénétration anale, et paf les puristes, une domina prend aussi son pied par là !) ...

Justement, les dominas que je connais ne pratiquent pas le BDSM avec pénétration vaginale; par contre, elles pratiquent fréquemment la pénétration anale.
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ludic2
#40
Kali a dit...


Justement, où se situe la frontière entre plaisir mental et plaisir sexuel ?
Et comme souligné précédemment par d’autres intervenants : que mettons sous le vocable «sexe»? Pénétration? Attouchements?
Un regard, un mot n'est-il pas aussi excitant, et donc sexuel ?

...

Dans ce cas précis, j'ai du mal à parler de plaisir sexuel; c'était même la première fois plutôt du dégoût (sans remettre en question bien sûr le plaisir que peuvent-y trouver certains), quelque chose qui avait failli me faire gerber, c'est dire...mais que j'ai fait four satisfaire ma Maîtresse. Et après, j'étais heureux d'avoir réussi à le faire pour Elle. Mais je vois mal comment on pourrait parler de plaisir sexuel !
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ludic2
#41
Edoné a dit...

Ok ok ! Je veux bien admettre le qualificatif "vrai" sous cet angle. Bien que j'aie du mal à saisir comment s'articule la différence ou peut-être simplement la nuance qui existe entre votre soumission et la mienne. Parce que prendre des claques, boire de la pisse, me faire fouetter, être immobilisée, et autres joyeusetés du samedi soir (joke en toute légèreté hein !) je n'aime pas ça à priori ! Mais alors vraiment pas du tout du tout ! Et pourtant lorsque c'est le désir de celui qui me domine qui me l'impose ça m'excite terriblement ! Et l'excitation c'est déjà du plaisir. So... What the fuck ???

On est bien d'accord, sauf que pour moi, boire de la pisse ou sucer la bite d'un soumis, çà ne m'excite pas du tout et le seul plaisir que j'en retire, c'est de satisfaire ma Maîtresse.
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Heartbeat
#42
louna a dit...

J'avais commencé à écrire ça :


...

Bonjour,

Je suis désolé si j'oublie des questions dans mes réponses, mais depuis que toutes nos IP sont bannies je suis sur mon téléphone et c'est compliqué d'écrire sans les posts sous les yeux. Bref.

Mon allusion à Sade n'était qu'une réponse à Abyme. Le sadisme étant à mon sens le terme qui désigne le mieux la volonté de ses actes (avec la cruauté bien sur). Ma définition du sadisme correspondant à la personne du sadique, je n'y inclu pas la question du consensualisme. En fait je ne m'étais jamais posé la question mais oui je suis d'accord avec vous, cette confiance du "receveur" étant donné initialement volontairement, pour le peu qu'elle soit éclairée, doit altérer le plein plaisir du pur sadique.

Ne faut il alors pas préciser l'époque dont fait référence notre discussion ?
L'évolution des moeurs... Je ne dis pas que la cruauté était tolérée, mais sûrement moins traquée. Je pense que le sens du mot à évolué,

...

Mais en fait, bien que j'apprécie énormément les échanges avec la majorité des intervenants (merci à vous), le "et paf les puristes" d'une personne qui me considere comme tel alors que moi non, me montre encore une fois que mon Maître à raison.

Donc prenant à coeur ce genre de sujet, aimant parler de la soumission mais détestant être regardée de travers sur ces pratiques que j'assume pourtant pleinement, je pars.

Ici le sujet s'y prêtait, mais lorsque nous sommes sur des sujets comme le collier ou la giffle etc, c'est un peu redondant de devoir expliquer sa soumission pour après justifier son point de vue. Et c'est tout autant redondant de se voir contrer.

Je voulais donc juste en faire part.

Je suis désolé mais tous n'essaient pas de convaincre, par contre peu essaient de l'entendre. Alors le comprendre pfff.
Les affirmations ne viennent pas forcément de nous... Ce fil le prouve.

Aurevoir, bonne discussion.

Ce qui est marrant louna, c'est que je ne te considere pas comme telle et ne te visais absolument pas dans mon propos ! Et merci de me citer directement, j'assume ce que je dis ! Quand je diq "et paf les puristes" après avoir parlé des dominants qui prennent du plaisir par des zones "non-conventionnelles", je vise evidemment un topic recemment initie par Bergamote qui a fait polemique et qui parlait de la credibilité des dominants dans certaines positions censées être attribuées aux soumis. J'trouve ca dingue cette maniere de s'arrêter a un detail et de prendre pour soi des choses qui n'ont aucun rapport. Pour l'instant je n'ai vu aucune intervention irrespectueuse, au contraire tout le monde et curieux d'en savoir plus, da.s la bienveillance en plus ! Alors boude si tu as envie de bouder louna, mais moi je suis toujours curieuse et ai toujours envie d'en savoir plus sur le sujet Smile
Dernière modification le 05/11/2015 20:03:49 par Heartbeat.
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Heartbeat
#43
En plus, dans mon groupe féministe, on milite aussi en faveur des personnes asexuelles (souvent rejetées par leurs pairs et la société) alors c'est vraiment quelque chose qui m'interesse, de savoir si on peut aller au dela de ca, detourner qqch qui a la base a une visee sexuelle vers qqch d autre sans aucun levier sexuel Smile (comme avec mon exemple sur le bondage zen )
Dernière modification le 05/11/2015 15:21:25 par Heartbeat.
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analogique
#44
louna a dit...

Mais en fait, bien que j'apprécie énormément les échanges avec la majorité des intervenants (merci à vous), le "et paf les puristes" d'une personne qui me considere comme tel alors que moi non, me montre encore une fois que mon Maître à raison.

Donc prenant à coeur ce genre de sujet, aimant parler de la soumission mais détestant être regardée de travers sur ces pratiques que j'assume pourtant pleinement, je pars.


Bonjour,

bien que je ne sois pas l'auteur de l'expression incriminée, je ne suis pas le dernier à chambrer les "puristes", aussi ai-je mon petit avis sur la question. Lorsque on prend les choses très à coeur, on en perd souvent le sens de la distance et de l'humour... Il me semble qu'on pourrait entendre ce "et paf les puristes!" comme un petit clin d'oeil malicieux et léger, même s'il peut s'avérer rétrospectivement maladroit s'il vous a blessée. Il faut imaginer que coté switchs, nous prenons à coeur notre condition de switch, et sommes parfois aussi fatigués de nous prendre des "et paf les switchs!" dans la poire, ce qui alimente la tentation de renvoyer la balle.
Mais finalement, quelle que soit notre position, nous ne gagnons rien à nous crisper en nous rejetant la balle les uns sur les autres, et garder un minimum de distance et/ou d'humour à propos des sujets qui nous tiennent à coeur me parait vital pour pouvoir échanger. Il ne s'agit pas de nier nos différences et nos différents, mais de se demander quelle forme on leur donne. A titre personnel, je trouve l'échange de piques humoristiques beaucoup plus agréable que l'échange de reproches.

Edoné a dit...

c'est la que je ne comprends plus, peut-être parce que je ne comprends pas ce qu'est un plaisir purement masochiste.


A mes yeux, le plaisir masochiste n'est jamais "pur", parce que pour la plupart des humains, un truc qui fait mal, ça fait juste mal, et même les plus grands masos que je connais ont mal quand ils se cognent le pied dans la table et ne sont pas d'emblée spécialement excités s'ils se cassent une jambe. Donc pour retourner la douleur en plaisir, ça passe forcément je crois, par un détour mental qui consiste à changer de grille de lecture pour érotiser la douleur. Si je me fais fouetter —et seulement fouetter—, c'est le fait d'être fouetté par une femme qui m'excite qui va faire que le fait d'être fouetté est excitant. Chez moi en tout cas, la douleur en elle-même et pour elle-même n'a aucun sens si elle n'est pas érotisée.

son ange a dit...

Le BDSM de ma compagne (dom) est sexuel du début à la fin, depuis l'étincelle, prémice de sa transformation en abominable garce jusqu'au dernier orgasme qui me rend ma douce. Que ses pratiques soient génitales (sur elle ou moi) ou non, qu'il y ait contact physique ou non, les tourments qu'elle m'inflige l'excitent. Son sadisme sur mon non-masochisme la fait décoller (elle mouille) sans autre stimulation.

Mon BDSM n'est pas sexuel du début à la fin. Chronologiquement le basculement m'excite, les "préliminaires", "jeux" destinés à me faire "descendre" à ma place m'excitent (je bande). Mais dès qu'elle me fait sortir de ma zone de confort, psychologiquement ou physiquement, les sensations et émotions ne sont plus sexuelles (je ne bande plus). Et je rebande instantanément dès qu'elle redescend la pression et me rend ma zone de confort, plus sexuelle.

Ça c'est le schéma classique mais elle utilise aussi le sexe comme outil de domination, en contrôlant mon plaisir, en le forçant, le ruinant ou en m'en privant (temporairement). La privation de sexe, la frustration est l'acte le plus sexuel qui soit, on ne pense plus qu'à ça. Elle l'utilise aussi en déclenchant mon orgasme avant d'exprimer son sadisme, me privant du support de l'excitation qui aide à transcender beaucoup de choses. La douleur et l'humiliation en phase réfractaire, ça pique!
Bref c'est très sexuel, même quand ça ne l'est pas (chez nous).


Ah oui, ah oui, ah oui!
Je pourrais reprendre tout ça mot pour mot à mon compte. Je crois bien que nous avons des fonctionnements très proches. J'ajoute que même dans les moments hors zone de confort qui font débander parce que c'est dur et que ça pique, ça reste pour moi sexuel parce que ça s'inscrit dans un mouvement global qui met le désir en jeu, quand bien même le désir est alors celui de descendre plus bas jusqu'à la défaite totale: c'est cet état extrême d'abandon, de dénuement et de fragilité qui est alors érotisé et désiré.

Et lorsqu'on atteint ce point là, je crois bien que c'est pareil pour les switchs et les straights: et paf les séparatistes!
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