Troubles psy et bdsm. Borderline et bdsm

bordeline en tant que dom???? fuyez!!!!!

La compatibilité entre dominant et borderline me semble difficile, mais vous êtes à ce point catégorique ? Pouvez-vous étayer ?

Je pense que s'intituler dominant sur un site internet, c'est bien. En vrai, ça demande des qualités certaines. L'empathie, l'observation, le calme, la capacité à se dominer en premier, avant de dominer les autres. N'oublions pas qu'il s'agit d'amener quelqu'un à se dépasser, à vivre ses fantasmes, au moyen de pratiques que l'on peut souvent qualifier d'extrêmes, qu'elles soient psychologiques ou physiques. Il faut pour ça créer un espace sécurisant, ne jamais mettre en danger la santé de celui ou celle qui s'offre à nos jeux. On peut aller très loin si on prend le temps d'apprendre son ou sa partenaire.

Pour moi, comme pour Alex msda, un dom borderline est un dom dangereux, il évolue sur une corde raide puisqu'il n'est pas en mesure de se dominer.

J'espère que tous les dominants autoproclamés du site savent se contrôler, se dominer mais parfois j'ai un gros doute... Merci Elle.a pour cet éclairage

Merci Houndur, j'attendais un peu votre ressenti, pour vous avoir lu sur le mur général, et même si bipolaire et bordeline sont un peu différents il y a forcément des rapprochements à faire..

Oui l'inconvénient avec ce genre de pathologie c'ets que tout semble à peu près normal et calme jusqu'àn ce que la tempête survienne. On a toujours l'impression que ça va, jusqu'au moment où...

Mais du coup comment savoir si tel dom est potentiellement dangereux si l'on doit évaluer son degré borderline ?

@Jean Renoir, les troubles du borderline sont connus, c'ets le degré évalué (ou pas) par @MaîtreJuste auquel je faisais allusion. Comment savoir si le borderline l'est à 40, 60, 80% ? Jusqu'à quel point peut-il être capable de sentir la crise arriver comme Houndur par exemple... ?

@Belphégor, il me semble que la personnalité "évitante" pose aussi problème dans l'acceptation de soi, sauf à être en position soumise éventuellement, et que le dominant rassure et valorise. A l'inverse, comment avoir confiance en quelqu'un qui se mésestime et n'a a priori pas confiance en lui même ? Pour la personnalité dépendante, il est évident qu'elle peut éventuellement s'épanouir dans une position soumise, également. Etait-ce là le questionnement ? Je parle sans pour autant avoir de référence/expérience en la matière puisque je sollicitais moi même des avis extérieurs pour conforter certains points de vue personnels (mais sur une personne borderline essentiellement)

Le borderline peut être ambivalent côté confiance en soi, tantôt très sûr de lui, tantôt pas du tout et dépressif, idem pour le regard porté sur l'autre, à la fois idéalisé à l'extrême, parfois repoussé par peur d'être repoussé soi même. Car le borderline comme le dépendant (voire même l'évitant) a peur d'être abandonné.
Même sans être dépendant ou évitant, on peut cacher des choses avec plein de motifs diverses, sans que cela soit maladif mais cela fausse la relation de confiance en effet.

Comme dans le sexe conventionnel. Les mêmes signes, les mêmes pièges, les mêmes prudences.

Le Mr/Mrs dom n'a pas de stigmate particulier de dérives par rapport à Mr/mrs missionnaire lumière fusse t elle allumée.

Certes. Sauf qu'un dominant doit pouvoir se dominer lui même avant même de vouloir dominer l' autre.

Bien sûr.

Mais comme dans le conventionnel, se connaître avant tout pour faire grimper l'autre.
On y revient.

Une personnalité borderline ne me paraît pas pouvoir assumer une place de dominant, sur un mode "Maître (sse) / Soumis(e)" dans une relation à long terme. Son défaut de contenant psychique fait que cette situation le mettra vraisemblablement très en difficulté.Par contre, un dominant pervers narcissique me semble bien plus à craindre car il jouira doublement de l'autre dans une double optique de rabaissement (pour se rehausser narcissiquement, en plus de jouir du corps de l'autre comme d'un simple objet) au lieu de prendre soin du (de la) soumis (e) qui s'offre à lui (elle) dans toute sa vulnérabilité.J'espère que cela répond à votre question.

Bonjour à tous,Pour être également bipolaire je viens ajouter mon grain de sel :) il y a en effet bcp de similitudes entre bipolarité et borderline, il me semble que la différence se trouve essentiellement dans l'intensité et la durée des cycles (le border passe de joie intense à dépression parfois dans une même journée, pour le bipolaire ces états peuvent durer plusieurs semaines). L'autre différence est qu'il existe des traitements médicamenteux pour la bipolarité, pas pour les border (uniquement la psychothérapie).Je pense qu'effectivement quel que soit le trouble tout dépend du degré d'atteinte et de sa propre connaissance de soi. J'ai été diagnostiquée il y a 7 ans maintenant et autant à l'époque jaurais pu faire n'importe quoi en crise (et le regretter amèrement une fois la crise passée, bien que je n'étais pas dangereuse), en effet à l'époque je me dis qu'heureusement je n'étais pas dans le bdsm ! ni en tant que soumise ni en tant que dom... aujourd'hui il faut vraiment le savoir c'est pas écrit sur mon front, personne ne pourrait plus s'en rendre compte si je ne le disais pas. Des fois on me croit même pas d'ailleurs lol. J'ai encore des hauts et des bas mais comme tout le monde, je suis parfois hypersensible, je peux aussi par moments avoir besoin de me reposer du monde, mais c'est tout. le fait d'être traitée (micro traitement que les psy me laissent gérer et qu'ils pensent que je pourrais arrêter un jour) et d'avoir fait un travail titanesque sur moi-même m'a permis d'atteindre une vraie stabilité. j'ai une bonne hygiène de vie, je me connais par coeur et sais exactement quoi faire en cas ne serait-ce que de minuscule début de crise pour la faire passer, et tous les proches sont au courant des symptômes pour pouvoir m'avertir si par malheur je ne m'en serais pas aperçue.Et du coup ben... franchement sans vouloir me vanter... je me trouve vachement + «normale» et équilibrée que la moitié des gens que je connais et qui n'ont aucun diagnostic !! Y a de sacrés tarés dans la nature ;)Par conséquent je pense vraiment qu'on peut me faire confiance sans crainte, que ce soit pour mon côté soumis comme dominant. Moi, je me ferais confiance les yeux fermés.Comment savoir à qui on peut faire ou non confiance...? Là par contre je sèche un peu, je dirais que si la personne est tout fraîchement diagnostiquée c'est un peu trop tôt mais si elle fait un travail sur elle depuis longtemps et/ou qu'elle a un traitement ça devrait aller... il faut observer je pense aussi, une grande impulsivité et un caractère un peu trop lunatique peuvent être des aspects à prendre en compte...Bonne journée :)