switcher

Lorsqu'il y a orgasme, n y a t il pas perte de contrôle dans tous les cas?

L'important n'est pas le plaisir avant tout? celui que l'on peut apporter à l'autre et le plaisir que l'on en a ?... (je suis switch)... alors l'art et la manière, dépend à mon avis des goûts et envies de chacun.. à mon avis, un Dominant qui prend du plaisir via sa prostate, n'en est pas moins un Dominant, cas pour moi, la Domination est avant tout dans l'ame... tout ceci n'est que mon avis

Lorsque mon charmant V/vicieux me domine, il aime bien m'ordonner de l'enculer avec le Share qu'il m'a offert : pas l'enculer pour le dominer, mais l'enculer pour lui donner du plaisir. Son cul est totalement érogène pour lui, autant dire qu'il fait partie de sa zone génitale.

Comme j'ai aussi l'ordre de lui rendre hommage et de l'adorer activement en permanence , lorsque ma langue cherche sa rosette ou que j'essaie d'y glisser un doigt alors que je lui fais une fellation, ce ne sont pas des gestes déplacés mais la manifestation de mon désir pour lui : il n'aime pas trop les soumises passives ; il a besoin de sentir le désir actif et frétillant d'une femme...

La symbolique de passivité et de soumission qu'on rattache à la sodomie est liée aux interdits de l'imaginaire patriarcal, qui justifie par tous les moyens la hiérarchie des genres, et au tabou de l'homosexualité masculine. La pénétration devient symboliquement un acte de domination dans ce cadre-là ; le genre masculin domine parce qu'il pénètre - rien de mieux que la "nature" pour justifier un ordre social - le féminin est dominé parce qu'il est pénétré. Un homosexuel passif est un sous-homme parce qu'il se fait pénétrer comme une femme ; un homme qui se respecte - et qui mérite ses galons de dominant - doit im-pé-ra-ti-ve-ment rester fermé ! Et pour boucler la boucle de cette logique-là, un homme qui laisse sa femme aventurer un doigt ou un gode dans son intimité secrète court le grand danger de devenir homosexuel, son orientation sexuelle va se métamorphoser comme par magie... ;-)

Penser qu'un Dom ne doit pas se faire pénétrer rejoint cette logique : un Dom est un vrai mec dominant viril et les Doms sont plus virils que les soumis ; un vrai mec dominant ne se sert de sa rosette que pour couler des bronzes, il est 100% hétéro (ou alors il pénètre seulement quand il s'approche d'un autre poilu) et l'envie ne l'effleure jamais de voir sa soumise y balader les doigts ou la langue, encore moins un gode. Alors dès qu'un Dom demande pareille caresse, méfiance : c'est sûrement un switch, parce que forcément, il est à moitié dominé et bisexuel, en voie de dévirilisation... ;-)

Salima je partage tout à fait votre avis

Ah oui je partage totalement!

Salima votre Maître a bien de la chance. .. et vous aussi je pense

ok je prends un peu mieux

rire ... ca se voit que je dors pas assez...

C'est aussi mon soumis, hein... entre nous, nous sommes deux affreux switch. ;-)

J'aime la plupart du temps être extrêmement passive (mais pas inerte !), c'est-à-dire subir la volonté de mon partenaire, être entraînée dans la danse qu'il a choisie, à son tempo.

_ C'est moi qui décide quand ça commence, c'est moi qui décide quand ça s'arrête.

Me dit-il lorsqu'il me prend alors que mon corps n'est pas prêt, et lorsqu'il se retire en pleine montée, un instant avant l'explosion de ma jouissance.

Adepte d'une certaine analité, mon prince aime que je le caresse, que je glisse les doigts et la langue dans son intimité, et me l'impose et ordonne si je n'y viens pas seule. Il reste - à mes yeux - en position de dominant pendant que je lui procure ces plaisirs.

Néanmoins il me fait toujours payer durement après-coup ce bousculement de l'ordre habituel H/f, Dominant/soumis, comme s'il avait, malgré cette ouverture manifeste, intégré profondément les codes séculaires de notre société à ce niveau. (Ou alors c'est juste pour me rappeler ma place, des fois que j'en doute... )

Autant que possible, je l'accompagne dans l'acceptation et la réalisation des fantasmes transgressifs - selon les codes et les tabous de son milieu, intériorisés malgré lui - qui l'habitent et le mettent en transe.

Je veux dire par là que c'est aussi tout un cheminement pour le dominant de se libérer d'un certain poids : de l'éducation, des regards portés sur lui, de l'accueil fait à sa sexualité y compris dans le milieu souvent ultra-viril des doms.

Les idéologies patriarcales (ou phallocrates) ne briment et n'oppriment pas que le féminin.

Je m'aperçois que j'ai utilisé l'expression "ultra-viril" pour qualifier une façon parmi d'autres de vivre sa masculinité.

Mea maxima culpa...

Un article cool de la blogueuse Maïa Mazaurette...
http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/faut-il-sodomiser-ses-hommes-de-compagnie-/11923

Merci Heartbeat, j'en relaie une phrase :

"la théorie du genre là-dehors devrait commencer à nous faire entrer dans le crâne que nos identités sont négociables, qu’on fait bien ce qu’on veut, et que nos actes ne nous menacent que si nous sommes déjà vulnérables (auquel cas il faut bosser sa vulnérabilité, pas ses fantasmes)."

Le BDSM n'est-il pas un merveilleux terrain de jeu et d'expérience pour exorciser les injonctions de genre, en les apprivoisant, en allant au bout des fantasmes qu'elles génèrent ou au contraire en les inversant, en les foulant joyeusement aux pieds ? On peut même les mettre en scène ostensiblement ET les fouler aux pieds tout à la fois... La sodomie, la féminisation des mâles, l'humiliation des salopes ou des cocus, la domination des femmes ("normalement soumises") ou des hommes ("normalement dominants") sont quelques-unes des nombreuses déclinaisons de ce joyeux exorcisme...