James
pour que ce soit du fetichisme il faut que cela provoque une attirance sexuelle en les voyant ou en les touchant. Quand à savoir si l'objet est celui qui provoque l'excitation vous soulignez "Ainsi, ces mêmes femmes pourront me paraitre moins attrayantes sans les lunettes." mais qu'en est il d'une paire de lunettes seule?
je fais un parallèle avec les fetichistes des talons que j'ai pu rencontrer pour qui passer simplement devant un magasin provoquait deja un envol de papillons dans la tête (et ailleurs...)
que se passe t il si vous passer devant un opticien?
Tout d'abord, merci pour cette réponse. Et bien en effet, les lunettes seules provoquent moins de choses en moi que portées par une femme ou alors si ça provoque quelque chose c'est que je les imagine sur une femme. L'exemple des talons est intéressant. Je ressens bien une excitation en voyant des talons seuls parce que pour moi c'est un objet typiquement féminin alors que les lunettes non et là est toute la nuance. Je me rends donc compte que c'est belle et bien l'association femme+lunettes qui provoque une excitation. En passant devant un opticien, ce qui va attirer mon regard, c'est la photo de la femme qui porte des lunettes qu'il y a quasiment à chaque fois^^ Donc au final, ce n'est pas vraiment du fétichisme par rapport à la définition que vous donnez mais plus une sorte de fantasme si je veux vraiment poser une "étiquette" pour reprendre vos mots et qui m'amène à votre question suivante :
J'ai une question si vous permettez. Pourquoi est ce important de mettre une étiquette sur ce que vous ressentez? Le plus important est ce savoir ce que c'est ou de le vivre, de le ressentir? ...
Et bien je trouve cette question très pertinente car je me la pose souvent. En effet, je suis dans une phase de transition dans ma vie où se confrontent mon ancien Moi et le nouveau, si l'on peut dire. L'ancien, est celui qui s'était fermé le plus possible à ses ressentis et voulait tout intellectualiser, tout expliquer tout en refoulant le plus possible ses émotions qui vont souvent à l'envers de la raison. Devant l'incapacité de les expliquer et ce qui, par conséquent, me frustrait, je préférais m'en débarrasser, sûrement une conséquence de ma nature scientifique : je modélise et je me débarrasse des approximations pour que mon équation tienne la route (ou peut être plutôt que cette nature qui m'a orienté vers les sciences).
Seulement voilà, j'ai fini par comprendre que la vie n'était pas aussi simple et que mes ressentis étaient tout aussi importants voire plus importants que le reste. Je suis donc plus à l'écoute de ces derniers, mais mon côté "je veux tout expliquer" existe toujours et je ne compte pas forcément m'en débarrasser. Je cherche plutôt à faire cohabiter ces deux natures qui paraissent pourtant très opposées. Ce qui fait que je tombe très souvent sur des questions sans réponse comme celle qui fait l'objet de ce topic. C'est donc une partie de moi qui veut vraiment expliquer l'origine de ce fantasme/fétichisme/autre alors que l'autre se contente d'apprécier les choses, de les vivre comme vous le dites très bien. Ce conflit intérieur peut être très constructif car il me pousse à me poser des questions mais là où j'ai peut être progressé, c'est qu'en l'incapacité de répondre, je l'accepte, je suis moins frustré, et je laisse les sentiments prendre le dessus. Le contre coup de ces réflexions sans fin, c'est si je m'accroche à tout prix à trouver une explication logique à un sentiment que je n'arrive pas encore à accepter. Là je peux tourner en rond et c'est là où il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
L'humain est un tout, des sentiments, et un intellect, un corps et un esprit.