Heartbeat
#0
Bonjour à tous !

Je suis tombée sur cet article qui résume "une étude tirée du Journal of "Sexual Medicine", réalisée par des chercheurs qui ont ainsi interrogé 799 hommes et 718 femmes du Québec, âgés en moyenne d’une trentaine d’années, sur leurs fantasmes sexuels à l’aide d’un questionnaire."
Lien de l'article : http://www.konbini.com/fr/tendances-2/etude-fantasmes-sexuels-typiques/

Et par rapport à la D/S et au bondage, on peut constater les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir des fantasmes où elles sont soumises/dominées. Voici un extrait de l'étude :

- A déjà fantasmé sur le fait d'être dominé => F : 64.6% ; H : 54.3%
- A déjà fantasmé sur le fait d'être attaché => F : 52.1% ; H : 46.2%
- A déjà fantasmé sur le fait d'être fessé/fouetté => F : 36.3% ; H : 28.5%
- A déjà fantasmé sur le fait de fesser/fouetter => F : 23. 8% ; H : 43.5%
- A déjà fantasmé sur le fait de dominer : F : 46.7% ; H : 59.6%




En admettant que cet échantillon soit représentatif, qu'est-ce qui expliquerait pour vous le fait que les femmes soient plus enclines à exprimer qu'elles aiment se soumettre et les hommes plus enclins exprimer qu'ils aiment dominer ? (même si les écarts ne sont pas énormes)
Et qu'est-ce qui expliquerait le fait que les femmes se soumettent plus que les hommes ?
Dernière modification le 04/11/2014 12:07:03 par Heartbeat.
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Perséphone
#1
le conditionnement de l'education.
Rose pour les filles, bleu pour les garçons.
Menage pour les filles, bricolage pour les garçons.
Poupée pour les filles, voiture pour les garçons

etc etc

C'est bientot noel, regarde donc les ryons jouet. Et tu verra le conditionnement social a etre soumise et dominant.
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#2
Je pense aussi que c'est dû à l'appropriation des normes de société : la femme (fragile et incapable de se débrouiller seule of course) est dominée et protégée par l'homme (qui lui est fort viril plein de muscles, de poils..). Et ce dernier a donc plus de mal à admettre qu'il peut aimer être dominé.
On retrouve aussi dans de nombreuses études en psychologie un "biais de désirabilité sociale" : le sujet, notamment lorsqu'il hésite, va donner la réponse qu'il pense que l'examinateur veut entendre. Ce biais est cependant diminué lorsque le questionnaire est fait via le net, je ne sais pas comment celui-ci à été proposé aux sujets.

En ce qui concerne les rayons jouets à Noël certaines enseignes commencent à essayer de lutter contre ces stéréotypes de genre en enlevant des catalogues les catégories garçon/fille, et en mettant sur les pages/boîtes des jouets des filles en train de jouer aux voitures et des petits garçons qui s'amusent à faire le ménage. Avec un peu de chance dans quelques années, ça sera la norme Smile
Dernière modification le 05/11/2014 20:32:02 par Lula.
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ptitju
#3
Parce que la femme est soumise de nature, pardi Smile
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Perséphone
#4
ptitju a dit...

Parce que la femme est soumise de nature, pardi Smile

et hop un coup de pied au cul qui se perd :p (ben oui en virtuel facile d'eviter lol)
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ptitju
#5
Perséphone a dit...


et hop un coup de pied au cul qui se perd :p (ben oui en virtuel facile d'eviter lol)

Dommage, j'aime bien ça Wink
Soyez la première personne à aimer.
Xolotl
#6
Entièrement d'accord. Je pense qu'on sous estime le poids de la responsabilité qui pèse sur les femmes. Je me souviens de ce message passé sur le fil: A real women is a freak in bed, a chef in the kitchen, a therapist during hard time and acoach when you are off your game. J'imagine que si je devais repondre à tout ça, j'aurais très envie de domination pour me relaxer. Happy
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Tommy-kun
#8
Calog, tu fais quand même très fort, parce que tu trouves le moyen de trouver du sexisme chez Isis, alors que tout ton discours dégouline d'essentialisme, avec de véritables morceaux de "nature" dedans.

Non, il n'est pas dans la nature de lafame d'être soumise, pas plus d'ailleurs que d'être plus douée pour repasser… parce que si c'était le cas, de deux choses l'une : soit il n'y aurait aucune femme pour avoir envie de dominer, soit les femmes qui ont envie de dominer ne sont pas de véritables femmes. Et là j'aimerais bien que ça t'interpelle un petit peu : comment penses-tu que les femmes qui aiment dominer prendront ton point de vue qui les nie totalement, tant dans leurs pratiques que dans leur féminité ?

Et n'oublions pas également que, soumis comme dominants, les "kinksters" font indéniablement partie d'une minorité, la plupart des gens (hommes comme femmes d'ailleurs), ne se complaisent pas dans ce genre de pratiques. Ce qui met à mal tout argument essentialiste sur ce sujet.
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Heartbeat
#9
Vous avez trouvé le courage de lire ses gros pavés indigestes ?
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Xolotl
#10
Je suis toujours pantois quand je vois qu'il y a encore des gens capables de croire que les hommes seraient dominants et les femmes dominées "par nature". Les sciences sociales, la psychologie et même la physiologie ont prouvé depuis belle lurette que c'est totalement faux. Quand à l'idée que le fait de se faire pénétrer suppose forcement qu'on est un dominé... je propose qu'on se cotise pour offrir un weekend à la Fistinière à Calog pour qu'il puisse se faire une idée plus précise de la réalité :-P
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S8ch
#11
Déterminisme naturel ou culturel? Les deux mon général (oups... pardon... ma générale!)? avec une histoire imbriquée peut-être depuis bien avant l'avènement des monothéismes. Voir le documentaire d'Arte sur le dimorphisme sexuel de taille qui -conditionnel- n'aurait aucune cause naturelle chez les êtres humains.
Et puis une dose de paresse chez l'individu qui se laisse gentiment bercer par le déterminisme ^^
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Heartbeat
#12
Xolotl a dit...

Je suis toujours pantois quand je vois qu'il y a encore des gens capables de croire que les hommes seraient dominants et les femmes dominées "par nature". Les sciences sociales, la psychologie et même la physiologie ont prouvé depuis belle lurette que c'est totalement faux. Quand à l'idée que le fait de se faire pénétrer suppose forcement qu'on est un dominé... je propose qu'on se cotise pour offrir un weekend à la Fistinière à Calog pour qu'il puisse se faire une idée plus précise de la réalité :-P

Espérons que les gros cônes oranges, les boules de pétanque et autres joyeusetés lui ouvrent aussi l'esprit Tongue
Dernière modification le 13/11/2014 11:16:07 par Heartbeat.
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Tommy-kun
#13
ça a d'autant moins de sens que je connais des hommes parfaitement dominants qui raffolent de se faire entreprendre le fondement par leurs soumises, et réciproquement… mais bon, la vision hétérocentriste et hétéronormée de la domination masculine, hein… le plus triste c'est que ça vient quand même d'un homme soumis, fallait le faire.
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Tommy-kun
#14
@ Maître Koï : Euh oui, mais non. Ce serait partir du principe que le patriarcat tient sa légitimité de l'essence féminine et masculine, et que partant, tous les stéréotypes de genre sont valides, ce qui serait aller excessivement vite en besogne…
Dernière modification le 13/11/2014 15:30:40 par Tommy-kun.
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Feuler
#15
Perso je vais légèrement digresser, mais pas tant peut-être, car pour le reste, la teneur et le contenu des débats m'a une fois de plus bien fait plaisir.

Je voudrais juste mettre sur le tapis une observation que je fais : je connais bien des cas de femmes Dominatrices qui vivent de leur art (professionnellement) tandis que j'en connais bien peu d'hommes Dominants(jamais plus que croisé un spécimen en plus de 5 ans) qui en vivent, et encore, surtout par le biais de la photographie et/ou des démonstrations de bondages et autre shibari dans des clubs (autrement dit, avant d'en sortir un revenu régulier, vaut mieux qu'ils aient d'autres sources au début, ça facilite sûrement).

A l'inverse, je constate que très majoritairement les soumises attendent bien souvent de leur Dominant un certain standing social, des moyens financiers (tout le monde n'a pas son donjon campagnard) et qu'il est souvent implicitement entendu que c'est au Dominant de pourvoir à l'entretien matériel de la soumise...

Donc dans un cas : le soumis est prêt à payer sa Dominante, et cela passe pour naturellement accepté dans la communauté BDSM, et dans un autre la soumise attend (il y a bien sûr de nombreux cas à nuancer, mais tout de mêmeSmile de son Maitre qu'il pourvoie évidemment à ses besoins matériels... En un sens je rejoins Calog à un moment dans ses élucub... explications !..

Et je m'interroge : jusqu'où vont les conditionnements culturels et sociaux, tout de même..?
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Tommy-kun
#16
@ Feuler : à mon avis ça tient plus de la disparité entre l'offre et la demande (il y a plus d'hommes que de femmes qui versent dans le BDSM, toutes tendances confondues). De fait, il y a aussi des soumises professionnelles ! Et c'est ce qui est plus rare qui peut donc faire preuve de plus d'exigences, jusqu'à monnayer les prestations. Un certain nombre de dominatrices professionnelles justifient justement leur carrière par l'abondance de propositions, le tarif et leur propre sélection de la clientèle permet d'écrémer quelque peu pour n'avoir plus que les plus motivés et les plus respectueux.

Après, on peut s'interroger sur les raisons de cette disparité, je vois personnellement un candidat tout trouvé dans le slut shaming si cher à notre patriarcat…
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Feuler
#17
@ Tommy-kun.

C'est une explication en effet, mais qui même rapportée en termes de proportion reste nettement marquée.
Depuis l'aube des temps, des professionnelles femmes monnayent leur services (ou sévices) et il est communément admis que les hommes ont les moyens de se les offrir, Dominant ou soumis.
Et il semblerait qu'à notre époque, jusque ds le domaine du BDSM, ce schéma reste comme découlant naturellement.
C'est dégueulasse que moi j'aie pas les moyens de me faire payer, je serai un super Pro pourtant !!

Mais bref, c'est ça moi surtout qui maintiens mon interrogation.

Et du coup je me dis : domination ou soumission, jeux de pouvoir, volonté Nietsczhéenne de puissance, compensation de la vie sociale courante ; dépassons la logique duelle systématique, où il faudrait toujours être ceci parce qu'au contraire de cela...

Merde aux statistiques aussi ! Toutes les nuances sont permises et les frontières perméables, l'important étant d'y trouver son sens, en se méfiant de tomber dans cette fameuse dualité qui nous aveugle, genre culture/nature, qui de l'oeuf ou la poule... Dom ou soumise : les deux pôles du yin et du yang qui s'interpénètrent plus ou moins bien ! Et peu importe comment on les nomme, ce sont deux principes qui font ressentir le besoin impérieux de fusionner pour se dépasser eux-mêmes...
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#18
J'ai rarement lu des propos aussi sexistes que ceux de Calog..

ça m'a coupée l'envie de lire la suite des commentaires, je m'en excuse. Et dire que je pensais qu'ici il n'y aurait que des gens supers ouverts d'esprit, je révise mon jugement : il y a beaucoup de gens ouverts d'esprit et quelques hommes des cavernes Wink
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