Bonjour Angelina,
Après avoir lu votre post et celui où vous racontez votre horrible agression sur doctissimo, je comprends que vous vous posiez des questions sur les envies ou besoins de domination et de soumission.
En lisant divers posts ici, vous avez constaté que ce besoin existe autant chez les hommes que chez les femmes, quelques soient leurs attirances pour un sexe ou l'autre, voire les deux. D'un autre côté, qu'est-ce qui peut pousser un homme à violer une femme hors contexte BDSM ?
- Le besoin de sexe sans parvenir à trouver une partenaire pour un homme ne correspondant pas aux critères de beauté des femmes.
- La frustration du rejet permanent des femmes à l'égard d'un individu.
- L'éducation lorsqu'elle apprend aux enfants mâles que les femmes leurs sont inférieures, et sont toutes sexuellement disponibles qu'elles le veuillent ou non !
- Un sadisme profond refoulé, non contrôlé avec le sentiment pour l'individu d'être tout puissant et de disposer de n'importe quel autre individu à sa convenance, et là on entre dans le domaine de la psychatrie puisqu'on a affaire à un psychopate !
- Un manque de confiance en soi, en ses propres qualités dont celles de séduire, une timidité excessive : là encore on est dans le domaine de l'analyse. Cela peut être dû à l'éducation reçue de parents trop rigides, maltraitants leurs enfants dans un état de soumission et d'humiliation.
- Le phénomène de bande ou plusieurs individus se sentent plus forts de ce fait alors que pris individuellement, seuls ceux ayant les plus grandes tendances à commettre des actes criminels parce qu'ils n'ont aucunes limites peuvent en entrainer d'autres plus faibles mais sous leur domination. Quant au fantasme du viol dans un cadre BDSM, c'est à mon sens quelque chose d'extrêmement " borderline ".
Il est parfois même le résultat pervers d'un véritable viol qui détruit tellement la victime psychiquement qu'elle souhaite le revivre pour une raison qui n'a rien à voir avec le plaisir, mais juste avec une réaction de défense naturelle du corps humain durant le viol : la lubrification automatique du vagin du fait de trop nombreuses pénétrations forcées. Ignorant ce mécanisme, ces victimes en déduisaient que le viol collectif était le seul moyen pour elles d'avoir du plaisir !!! Elles ne pouvaient donc plus avoir une relation sexuelle normale car de toutes façons, elles étaient en même temps effrayée par l'idée de l'acte sexuel dans un contexte " normal ", et se sentaient profondément dégradées, bonnes à rien sinon qu'à être violées. La seule chose que je pouvais leur conseiller étant de voir un médecin pour se faire expliquer ce mécanisme et de faire une psychanalyse pour retrouver leur confiance en elles, car les pratiques SM, même si elles sont violentes, s'arrêtent avant la blessure physique. Et tout pratiquant sadique sait avec l'expérience et l'attention qu'il accorde à sa partanaire masochiste, arrêter une pratique avant que le sang ne coule, qu'un étouffement dégénère, etc..
Pour répondre à votre dernière question : " quand vous pratiquez ce jeu, la pseudo-victime sait elle à quel moment cela va arriver ? ou pas ? " :
Personnellement, avant d'entamer une relation avec une soumise, je la questionne toujours sur ses besoins, ses limites, celles qu'elle souhaite dépasser où pas, et bien entendu je lui explique ce que j'attends d'elle. Si la relation commence et que le fantasme du viol fait partie de ses besoins, je ne la préviendrais pas du moment où je réaliserais son fantasme, mais elle sait de toutes façons que c'est moi qui l'exécute et passé l'effet de surprise, nous serons dans le domaine du jeu de rôles et elle s'y pliera avec plaisir.
Avec une esclave c'est différent. Son statut me permet de l'utiliser à ma convenance, n'importe où et n'importe comment sans avoir à lui dire quoique que ce soit. Elle est mon esclave volontaire, ma propriété et se doit de subir tout ce que je désire lui infliger. Ce qui ne lui pose pas de problèmes puisqu'elle s'est offerte de plein gré à devenir mon esclave, me donnant ainsi tous les droits sur elle sans aucunes limites, sinon celle de disposer de son existence - il ne faut pas pousser non plus ! - et une limite pour une durée de son esclavage à mon service fixée avant qu'il ne devienne effectif. Mais ce " C.D.D. " n'est pas une obligation, certaines femmes dérisant être esclaves à vie d'un Maître, qui peut cependant les répudier à sa convenance, les donner, et même les revendre à d'autres Maîtres. Cette dernière possibilité dans le cas de la revente tombant sous le coup du code de procédure pénale sur la traite des individus et de l'esclavage. Mais encore plus important : elle peut aussi détruire psychiquement l'esclave malgré qu'elle soit volontaire pour le devenir !
Comme vous êtes nouvelle parmi nous, j'ai été un peu long dans mes réponses mais j'espère qu'elles seront utiles. N'hésitez pas à me poser d'autres questions si vous en ressentez le besoin.
DOMSTOCK