Perséphone
#0
jusqu’à présent, lors de nos jeux, j’avais régulièrement une petite voix, qui me susurrais « tu es complètement folle, mais qu’est ce que tu fais là, t’es malade d’accepter ça, sauve toi... », etc., etc. Et elle resonne à chaque coup de paddle, de cravache, de martinet ou de fouet, m’empêchant de savourer le plaisir du moment. Pas moyen de « lâcher-prise » de m’abandonner à la jouissance du moment. Puis, je passais un « cap » elle se taisait et le plaisir arrivait.

Je croyais que cette petite voix était ce qui me permettait de ne pas être « maso pathologique », mais je réalise que ce n’est qu’une emmerdeuse qui me bloque mon plaisir.

Imaginez si lors d’une partie de jambe en l’air avec l’amour de votre vie, une petite voix vous disait « sauve toi, c’est du viol, mais que fais-tu, etc., etc. »

Oui je suis maso et cela fait que j’ai des orgasmes par la douleur et que j’aime ça.

Alors, merde à la petite voix.
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#1
Un bon sujet, merci Smile
Qui concerne d'ailleurs tout autant les bottom que les top ^^'

L'apprivoiser est un exercice aussi déroutant qu'épanouissant... Je doute qu'il y'ai bien des recettes miracles pour apprendre à gerer ça.

Pour ma part je sais que c'est le temps, et surtout les rencontres qui m'ont permis ( me permettent ) d'avancer sur ce pan.

D'autant plus compliqué que les envies changeant en fonction de la personne que l'on à en face, ces voix se réveillent toujours tout au long de nos vécus bdsm.

Je vais prendre la voix du sadisme ( pour pas toutes les citer ) comme exemple ... Je vous laisse imaginer les voix qui peuvent animer un homme somme toute romantique à la base et placant même les femmes sur un piedestal lorsqu'il ascène des coups de cannes violents sur une jeune femme qui se veut en plus fragile à cet instant précis Wink

Cette voix s'est tue finalement et tout simplement le jour ou j'ai croisé la route d'une personne qui m'à permis de comprendre très clairement qu'il pouvait y avoir plaisir ou évolution à subir ces envies. D'autres ont suivies, et aujourd'hui les choses vont mieux ^^

Je ne dis pas qu'elles n'existent plus ( ce serait d'ailleurs grave^^ )
Je dis par contre que je peux choisir de ne pas les entendre entre deux parenthèses.

Il en va de même pour l'objetisation, l'humiliation, la manipulation et tant d'autres pratiques possibles aussi amorales soient-elles.

J'aurais plus de mal à évoquer les voix qui peuvent se faire entendre côté bottom, mais je pense que le mécanisme de fond doit pouvoir trouver certaines similarités ... Smile

curieux justement d'en savoir plus sur les voix de l'autre pan dans ce fil Smile

Merci
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#2
mm, je pense que le résumé au dictat sociétale ou judéo-chrétien, voir même éducatif ou environnementale pour l'éteindre est une solution de facilité hypocrite ( même si une très bonne solution en soi ).

Il est dangereux de renier l'essence même de ce qui nous à construit ( peu importe sa forme ) dans la simple mesure ou elle représente finalement un pan de ce que chacun de nous est, par le simple constat que de ces choses imposés chacun en tire ce qui semble lui correspondre et lui parler.

Différences d'empathies, différences de perceptions, de ressentis.... Autant de choses qui font que si nous voulons que le bdsm continue d'avoir sa diversité et ses surprises, nous devons aussi les conserver propres et uniques... Et donc courbées par ces perceptions personnelles de l'environnement dans lequel chacun évolue.

Et accessoirement, ne plus avoir ces voix morales, c'est s'exposer au dom-space un jour ou l'autre.

C'est en ça que je préfère de loin envisager la conscience comme une chose à apprivoiser ou à gérer comme le dit bien le titre du thread, plutôt qu'une chose à faire taire ...
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Elle.a
#3
Tant que mon fauve intérieur était brimé, il s'exprimait aux moments les plus inappropriés, déchainant la violence verbale ou gestuelle. Je vous passe l'agressivité dans les échanges, les gestes de défense trop violents dans une foule... etc...

Et puis, un jour, j'ai regardé les choses en face, décidé d'explorer mes envies profondes. Et là, j'ai eu une révélation, il faut faire vivre le fauve, le laisser s'exprimer. Cela ne peut se faire que dans un cadre consensuel, avec des partenaires consentants, pleinement. Mais c'est une libération. Je ne suis plus esclave du fauve, je le nourris, je le reconnais, je l’intègre pleinement à ma vie. Et comme je n'en suis plus esclave, je peux être attentive à mon partenaire, savourer nos moments de passion.

Je n'ai plus de petite voix me disant que je suis anormale, j'évolue dans un cadre hors norme mais qui convient parfaitement à ma nature profonde, et que je partage avec pas mal de personnes, qui plus est. Finalement, c'est rassurant de savoir qu'on fait partie d'un monde, même si les pratiques ne sont pas forcément les mêmes entre membres de ce monde.

Ca ne veut pas dire que je ne me pose pas de questions, que je ne doute pas, d'autant plus quand je change de partenaire, et qu'il faut de nouveau construire une relation. Mais ça ne se passe jamais au niveau de la normalité de ce choix de vie.
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#4
La petite voix qui dit "arrete, tu vas faire mal"...

Au tout début, elle est là, bien présente. Elle empêche pas mal de choses, voir provoque de la frustration.

Ce n'est pas quelque chose que je cherche à faire taire, mais plutôt à dompter.
Nous avons tous besoin, à mon sens, de cette conscience, garde-fou contre d'éventuelles dérives. Mais il faut parvenir à lui dire quand, et pas avant, il faut l'ouvrir. C'est tout l'enjeu, car il s'agit de soi-même.

Il y a un réel plaisir de sentir, constater qu'avec le temps et les séances, cette voix devient complice, que les barrières reculent et que les envies prennent plus de liberté, déchainées de la voix moralisatrice.
Il reste toujours du travail, propre à la personne en fonction de son caractère, éducation, environnement, etc ...
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Perséphone
#5
Merci a tous pour vos retour, je vois surtout des retours coté Dom. Et je conçois parfaitement qu'il y a un "fauve" à dompter.

Coté maso. Et bien franchement malgré une education sans tabou, une chose ma toujours été inculqué. La douleur est un signal d'avertissement de danger.

Le feu ça brule, les couteaux ça coupe, etc. Apprentissage de la petite enfance

Hors dans une séance, c'est au debut que le signal d'alerte s'enclenche, parce que plus tard, l'endorphine a fait son boulot, et la douleur n'est plus.

Un des rôle essentiel de mon Homme, c'est bien d'etre ce garde fou que je ne peux plus exercer du fait du shoot d'endorphine.

Apprivoiser cette alerte "danger" je ne vois pas comment, pour le moment je ne peux que l'ignorer, les jours ou elle s'exprime.

Et parfois je n'arrive pas a la faire taire, alors que ma confiance en mon Epoux est plus qu'acquise, qu'au bout de 8 ans nous lisons l'un dans l'autre.
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#6
Pour un(e) soumis(e), cette voix qui dit "arrête", qui n'est pas écoutée est certainement ce qui fait l'attrait du masochisme et de la soumission. Transgresser une régle, dire non à une obligation ou un interdit, outrepasser sa limite, confier le garde-fou à son Maitre / Homme, s'abandonner dans Sa Confiance sont tous les ingrédients qui font ce dont nous aimons le BDSM.

Il est vrai, côté Dom, il y un fauve à dompter. Mais c'est pareil côté soumis.

C'est mon avis personnel, mais il est impossible d'ignorer à proprement parler cette petite voix. Elle est là, elle vient de l'Inconscience, de Soi; en revanche, on peut la canaliser, en faire fi ("cause toujours :p"). Elle est là, et c'est ce qui faire le charme.
Si elle n'était pas là, ressentiriez-vous autant de plaisir d'etre dans les mains de Votre Homme et de savourer ces sensations d'interdits, de "folies" ?
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Empire
#7
Cette petite voix m'a tourturée à loisir pendant de nombreuses années. Il faut dire que je lui donnais du grain à moudre à la bougresse.
Et le "je suis complètement barge" revenait régulièrement me hanter.

Je n'ai jamais vraiment cherché à comprendre l'origine de mes envies. Mais un jour, j'ai eu une révélation qui a tout changer:
C'était en d'autre temps: Le défis: Sortir nu dans la rue, un soir,aller jusqu'à ma voiture prendre quelque chose et revenir.
Même si les rue de bordeaux ne grouille pas de monde à minuit, elles sont très loin d'être vide. Alors, parce que mon orgueil me pousse, je sors...
Mon premier réflexe est de marcher vite, la tête baissée. La voiture est à pret de 800 m (ceux qui connaissent bordeaux savent quelle galère c'est de ce garer!). Et les premiers rires fusent. A peine discret. Pas discret du tout même. Et , la tête plus enfoncée encore dans mes épaules. J'ai honte.
On m'interpelle: "eh! t'as pas oublier un truc!"... D'autres rires. Arrivée à ma voiture, je m'y engouffre. J'ai le coeur qui bat à cent à l'heure. Il faut que je me calme.
Et c'est là que j'ai le déclic: Qui sont ces gens? personne... Que sont ils pour moi? Personne. Pourquoi est-ce que je fais ça: Parce que j'ai un courage qu'ils n'ont pas. Parce que je veux y prendre du plaisir et que je suis en train de leur donner le droit de m'en priver...
Je prend ce que j'ai à prendre et je ressors: La tête bien droite. le pas normal. Je sens l'air sur tout mon corps. Il fait bon. Un homme arrive en face de moi. Je le regarde et... Il change de trottoir
en baissant les yeux. Un peu plus loin, un petit groupe sur le trottoir d'en face me croise et... Il se contente de murmurer:
C'est moi qui suis nu et ce sont eux qui sont mal à l'aise! Smile
Et je découvre comme c'est agréable et excitant de se sentir aussi puissant!
Alors depuis, ma petite voix ne me dis plus que je suis "barge"!!
Pas plus tard que le week end dernier, ma Reine me demande de me déshabiller et de me mettre en string au beau milieu du sexy center (un immense sexe shop de bordeaux). Et je ne me dis pas que je suis "fou" de le faire. Au contraire, je joui de ma liberté d'être capable de le faire. Et je suis mort de rire intérieurement de voir les gens détourner le regard, ou plutôt, tenter de regarder sans montrer qu'il le font!
Bref... Ma petite voix est passé de "Tu es barge"... A tu es libre!!
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Perséphone
#8
Empire a dit...

Cette petite voix m'a tourturée à loisir pendant de nombreuses années. Il faut dire que je lui donnais du grain à moudre à la bougresse.
Et le "je suis complètement barge" revenait régulièrement me hanter.

Je n'ai jamais vraiment cherché à comprendre l'origine de mes envies. Mais un jour, j'ai eu une révélation qui a tout changer:
C'était en d'autre temps: Le défis: Sortir nu dans la rue, un soir,aller jusqu'à ma voiture prendre quelque chose et revenir.
Même si les rue de bordeaux ne grouille pas de monde à minuit, elles sont très loin d'être vide. Alors, parce que mon orgueil me pousse, je sors...
Mon premier réflexe est de marcher vite, la tête baissée. La voiture est à pret de 800 m (ceux qui connaissent bordeaux savent quelle galère c'est de ce garer!). Et les premiers rires fusent. A peine discret. Pas discret du tout même. Et , la tête plus enfoncée encore dans mes épaules. J'ai honte.
On m'interpelle: "eh! t'as pas oublier un truc!"... D'autres rires. Arrivée à ma voiture, je m'y engouffre. J'ai le coeur qui bat à cent à l'heure. Il faut que je me calme.
Et c'est là que j'ai le déclic: Qui sont ces gens? personne... Que sont ils pour moi? Personne. Pourquoi est-ce que je fais ça: Parce que j'ai un courage qu'ils n'ont pas. Parce que je veux y prendre du plaisir et que je suis en train de leur donner le droit de m'en priver...
Je prend ce que j'ai à prendre et je ressors: La tête bien droite. le pas normal. Je sens l'air sur tout mon corps. Il fait bon. Un homme arrive en face de moi. Je le regarde et... Il change de trottoir
en baissant les yeux. Un peu plus loin, un petit groupe sur le trottoir d'en face me croise et... Il se contente de murmurer:
C'est moi qui suis nu et ce sont eux qui sont mal à l'aise! Smile
Et je découvre comme c'est agréable et excitant de se sentir aussi puissant!
Alors depuis, ma petite voix ne me dis plus que je suis "barge"!!
Pas plus tard que le week end dernier, ma Reine me demande de me déshabiller et de me mettre en string au beau milieu du sexy center (un immense sexe shop de bordeaux). Et je ne me dis pas que je suis "fou" de le faire. Au contraire, je joui de ma liberté d'être capable de le faire. Et je suis mort de rire intérieurement de voir les gens détourner le regard, ou plutôt, tenter de regarder sans montrer qu'il le font!
Bref... Ma petite voix est passé de "Tu es barge"... A tu es libre!!


Merci empire, la mienne se taisait depuis des années, pour refaire surface de temps en temps.
Soyez la première personne à aimer.
Bergamote83
#9
Merci Perséphone de ce sujet !

Je vous ai tous lus avec attention et je me demande si je suis encore crédible à tous vous liker... mais tant pis, je crois que je l'ai fait, car j'abonde en ce que je lis (Empire exclu, car l'attentat à la pudeur est un délit que je ne peux cautionner...autre débat !).

"la petite voix", je l'ai entendue aussi. A tel point, que je me suis demandée si j'étais la seule à l'entendre alors j'en ai parlé autour de moi, à mes proches (mari, enfants majeurs, copines...). Il fallait que je parle de mes pulsions et de mes envies et à qui m'adresser si ce n'est à des personnes qui m'aiment et en qui j'ai confiance ?

En face de moi, j'ai eu droit au même regard d'incompréhension et parfois à des mots extrêmes comme "dépression", "cachetons", "burn out"... et pourtant sur les sites et les forums, je lisais des choses qui me correspondaient alors j'ai décidé "d'acter" ! et même si je suis arrivée dans le BDSM en me prenant les pieds dans le tapis, j'ai rapidement su que c'était "mon monde" !

Sauf que dans cette "perfection" qui est la nôtre, j'ai un bémol ! (et oui, sinon, ce serait trop simple !): je ne suis pas maso ! Je ne prends pas de plaisir dans la douleur et je me réfugie temporairement dans mon serment de soumission, le temps que l'endorphine produise son effet...

Masterlau est sadique et pervers (il assume très bien ses qualificatifs ! il s'en gargarise même...) et je l'ai choisi pour Maître pour cet univers débridé et loin de toute convention où il m'entraîne.

Dans la pratique, cela se traduit de la manière suivante : son regard naturellement doux et souriant mute en celui du prédateur dominant, sévère et sans pitié, il m'invite aux sévices et je sais qu'à partir de cet instant, je vais être l'objet de son imagination du moment, que les premières minutes vont être un cap difficile à passer, durant lesquelles je dois rester parfaitement immobile et silencieuse (il ne supporte pas quelqu'un qui gigote ou se plaint car il y verrait plus la notion consensuelle de l'échange).

Il va ordonner doucement, mais fermement, de cette voix grave qui ne mérite aucune opposition et je sais que même si pour moi "ce n'est pas le moment" (dans l'absolu, cela ne le serait jamais !), il va falloir que je me positionne tel qu'il le souhaite, que j'entende ce qu'il envisage de me faire subir, que je fasse mes "meilleurs amis" du bâillon, du bandeau, des attaches et de ses floggers...

Et "pourquoi j'accepte ça ? pourquoi je fais cela ? notre couple ne pourrait pas être le même que celui de tout le monde ? pourquoi il fait cela alors qu'il sait être si doux, si tendre ?" Au début et à chaque fois, la ritournelle m'arrivait en pleine face et c'était un combat intérieur où l'objectivité était mise à mal...

Depuis le temps que nous partageons du temps ensemble, j'ai trouvé toutes les parades à ces arguments tout droits issus de ma "bonne conscience". Je lui fais un pied de nez magistral à cette "emmerdeuse" car il est mon Maître, mon guide absolu et c'est bien lors de mon serment d'allégeance que j'ai accepté que cela se passe ainsi. C'est grâce à la confiance que je lui ai donnée et dont il sait si bien prendre soin qu'il serait garde-fou de ma sécurité et de mon intégrité.

C'est surtout grâce à des témoignages comme ceux que je lis qu'enfin je me sens "normale" parce que sinon, on est beaucoup de barjots et on est tous bons à enfermer...reste plus qu'à trouver le lieu !! Smile
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Perséphone
#10
Bergamote83 a dit...

... et même si je suis arrivée dans le BDSM en me prenant les pieds dans le tapis, j'ai rapidement su que c'était "mon monde" ! ...


Rire, je ne me suis pas pris les pieds dans le tapis, mais je me trouve ici (BDSM) parce que c'est le seul lieu ou mon masochisme est "normal"


Bergamote83 a dit...

...Masterlau est sadique et pervers (il assume très bien ses qualificatifs ! il s'en gargarise même...) et je l'ai choisi pour Maître pour cet univers débridé et loin de toute convention où il m'entraîne...

Mon epoux n'est pas sadique, dans le sens ou, il ne prend pas plaisir a me faire mal, mais il prend plaisir a me faire plaisir, (c'est ce qu'il me dit) même si cela est par la douleur.

Et c'est moi qui réclame la cravache, le fouet, le paddle, etc.

Bergamote83 a dit...

C'est surtout grâce à des témoignages comme ceux que je lis qu'enfin je me sens "normale" parce que sinon, on est beaucoup de barjots et on est tous bons à enfermer...reste plus qu'à trouver le lieu !! Smile


Un donjon ? Wink

Un grand merci pour ton témoignage

ps : pareil pour l'attentat à la pudeur (pas de consensuel dedant)
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Perséphone
#11
bellelea13 a dit...

je cherche pas la jouissance dans la douleur extrème


Merci pour ta participation, une petite présicion, je ne cherche pas la jouissance dans la douleur, je n'ai pas le choix.

Que je le veuille ou non, c'est comme ça que mon corps fonctionne, sans douleur, pas de jouissance.

Le masochisme est ma normalité d'ou mon questionnement sur cette consience qui refuse ma normalité.

(bon vais devoir me trouver un psy loool)
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