Merci Perséphone de ce sujet !
Je vous ai tous lus avec attention et je me demande si je suis encore crédible à tous vous liker... mais tant pis, je crois que je l'ai fait, car j'abonde en ce que je lis (Empire exclu, car l'attentat à la pudeur est un délit que je ne peux cautionner...autre débat !).
"la petite voix", je l'ai entendue aussi. A tel point, que je me suis demandée si j'étais la seule à l'entendre alors j'en ai parlé autour de moi, à mes proches (mari, enfants majeurs, copines...). Il fallait que je parle de mes pulsions et de mes envies et à qui m'adresser si ce n'est à des personnes qui m'aiment et en qui j'ai confiance ?
En face de moi, j'ai eu droit au même regard d'incompréhension et parfois à des mots extrêmes comme "dépression", "cachetons", "burn out"... et pourtant sur les sites et les forums, je lisais des choses qui me correspondaient alors j'ai décidé "d'acter" ! et même si je suis arrivée dans le BDSM en me prenant les pieds dans le tapis, j'ai rapidement su que c'était "mon monde" !
Sauf que dans cette "perfection" qui est la nôtre, j'ai un bémol ! (et oui, sinon, ce serait trop simple !): je ne suis pas maso ! Je ne prends pas de plaisir dans la douleur et je me réfugie temporairement dans mon serment de soumission, le temps que l'endorphine produise son effet...
Masterlau est sadique et pervers (il assume très bien ses qualificatifs ! il s'en gargarise même...) et je l'ai choisi pour Maître pour cet univers débridé et loin de toute convention où il m'entraîne.
Dans la pratique, cela se traduit de la manière suivante : son regard naturellement doux et souriant mute en celui du prédateur dominant, sévère et sans pitié, il m'invite aux sévices et je sais qu'à partir de cet instant, je vais être l'objet de son imagination du moment, que les premières minutes vont être un cap difficile à passer, durant lesquelles je dois rester parfaitement immobile et silencieuse (il ne supporte pas quelqu'un qui gigote ou se plaint car il y verrait plus la notion consensuelle de l'échange).
Il va ordonner doucement, mais fermement, de cette voix grave qui ne mérite aucune opposition et je sais que même si pour moi "ce n'est pas le moment" (dans l'absolu, cela ne le serait jamais !), il va falloir que je me positionne tel qu'il le souhaite, que j'entende ce qu'il envisage de me faire subir, que je fasse mes "meilleurs amis" du bâillon, du bandeau, des attaches et de ses floggers...
Et "pourquoi j'accepte ça ? pourquoi je fais cela ? notre couple ne pourrait pas être le même que celui de tout le monde ? pourquoi il fait cela alors qu'il sait être si doux, si tendre ?" Au début et à chaque fois, la ritournelle m'arrivait en pleine face et c'était un combat intérieur où l'objectivité était mise à mal...
Depuis le temps que nous partageons du temps ensemble, j'ai trouvé toutes les parades à ces arguments tout droits issus de ma "bonne conscience". Je lui fais un pied de nez magistral à cette "emmerdeuse" car il est mon Maître, mon guide absolu et c'est bien lors de mon serment d'allégeance que j'ai accepté que cela se passe ainsi. C'est grâce à la confiance que je lui ai donnée et dont il sait si bien prendre soin qu'il serait garde-fou de ma sécurité et de mon intégrité.
C'est surtout grâce à des témoignages comme ceux que je lis qu'enfin je me sens "normale" parce que sinon, on est beaucoup de barjots et on est tous bons à enfermer...reste plus qu'à trouver le lieu !!