analogique
#0

Contrairement à ce qui s'énonce ici et là, je suis persuadé qu'il existe presque autant de manières de faire du bdsm qu'il y a de pratiquants, et les lignes qui suivent tenteront de le démontrer.


L'acronyme repose sur trois pôle: SM ou le fétichisme de la douleur, D/s ou le fétichisme de l'autorité, BD ou le fétichisme de la contrainte. Si quelques rares "spécialistes" habitent l'un de ces pôles sans jamais visiter les deux autres, le plus souvent nous faisons un mélange des trois dans des proportions diverses.


Mais ce triangle n'offre pas encore une représentation assez précise car à l'intérieur de chacun de ces pôles, il existe encore des tendances qui peuvent être plus ou moins opposées ou complémentaires, ou qui assurément n'ont pas les mêmes finalités. Je voudrais tenter ici d'en esquisser brièvement les contours.


- Dans le fétichisme de la douleur, on peut distinguer un SM "de sentations" d'un SM "d'émotions". Le premier est par définition superficiel, puisqu'il consiste à jouer sur les sens. Il commence avec la fessée des débutants en vanille épicée, et se prête bien au jeu avec des inconnus, parce que —même intense— il n'engage pas profondément celles et ceux qui s'y adonnent. La douleur y est souvent conduite de pair avec la recherche de plaisir. Le second n'est accessible a priori qu'à des pratiquants qui se connaissent suffisamment pour ne pas redouter ce qui va sortir, puisqu'il s'agit d'aller toucher des limites pour y trouver des émotions: la colère, la peur, la révolte (et plein d'autre choses plus ou moins incontrôlées) peuvent être au rendez-vous... Cela demande une confiance réciproque entre les deux protagonistes. Cette confiance ne peut exister qu'à partir du moment ou la partie dominante est aussi bienveillante que déterminée dans son sadisme (car il ne s'agit pas de laisser le/la maso en plan à mi-chemin dans ce voyage).


- Dans le fétichisme de l'autorité, on peut opposer une D/s "d'éducation" et une D/s "de libération", qui ont toute deux des finalités presques opposées. La première inscrit la partie dominante dans un registre de pygmalion qui façonne sa créature en l'éduquant. Elle peut avoir recours à toutes les méthodes d'éducation coercitive, au premier rang desquelles se trouvent l'humiliation et la punition, éventuellement l'infantilisation. La seconde tendance réfute toute vélléité éducative: il s'agit au contraire de libérer la partie soumise de son carcan socialement acceptable, de faire exister sa part non-normée, bref de la "déséduquer" en la révélant à elle-même. Paradoxalement, les "déséducateurs" peuvent se sentir proches de celles et ceux qui préfèrent la notion de dressage à celle d'éducation, en ce sens que ces dernier s'adressent également à la part animale de leurs soumis(e), et à ce titre ne considèrent pas particulièrement qu'ils agissent sur le mode de l'humiliation. Là encore, ce qui distinguera un bdsm éclairé d'une relation pathologique ou vouée à l'échec, c'est la dose de bienveillance et de conscience responsable dans la dominance, et l'autorité y est avant tout une autorité de compétence.


- Enfin, dans le fétichisme de la contrainte, on peut distinguer ce qui ressort de la "contrainte fonctionelle" et de la "contrainte symbolique ou esthétique". Appliqué au bondage, la première version a une finalité matérielle très précise: immobiliser sa victime dans le cadre d'une séance sm. Mais cette contrainte devient symbolique dès lors qu'elle sert à libérer la partie soumise de la tentation du mouvement dans un cadre D/s, ou esthétique dès lors qu'elle est pratiquée pour elle-même, en dehors d'un objectif D/s ou SM.


Il faudrait enfin mentionner un dernier point de clivage, qui excède le cadre de l'acronyme: la place du sexe. Si on admet que le bdsm est une forme de sexualité, alors tout rapport bdsm est une forme de rapport sexuel. Il semble donc plus précis de distinguer celles et ceux  qui n'envisagent pas leur bdsm sans rapport sexuel génital et jouissance au sens traditionnel du terme, et celles et ceux qui considèrent que ces rapports sexuels génitaux n'ont pas leur place dans la sexualité bdsm.


 On aurait par ailleurs tort d'opposer le SM dans sa dimension physique à la D/s dans sa dimension cérébrale: ce ne serait là que simplification résultant de l'héritage judéo-chrétien occidental visant à séparer la chair et l'esprit. Il existe bel et bien un SM cérébral et mental, autant qu'une D/s très physique: le pet-play sans violence en est un parfait exemple, où le corps des "animalisés" à 4 pattes peut être mis à rude épreuve. Bref, SM et D/s ne sont pas à opposer, et s'intègrent dans une perspective globale chez les pratiquants.


Partant de ce constat de multiplicité des formes d'expression du bdsm de chacun, il parait évident que celles et ceux qui affirment que le bdsm c'est comme-ci ou comme-ça, qui parlent des qualités du bon soumis ou du vrai Maître sont au mieux des pratiquants (ou des fantasmeurs) qui ne voient pas plus loin que le bout de leur martinet, au pire des escrocs manipulateurs. Le/la bon(ne) soumis(e), c'est celui/celle qui a rencontré le/la Maître(sse) dont la dominance lui convient. Et réciproquement.


J'irai même plus loin: il n'y a pas de "vrai" ou de "faux" bdsm: ce qui est bdsm, c'est ce qui est vécu comme tel par les gens qui le pratiquent, quelles que soient les formes mises en oeuvre.


De mon coté, je savoure les deux dimensions du SM (sensations comme émotions), et je n'envisage la D/s que comme un mal nécessaire: il faut bien que quelqu'un tienne les rennes. Mais je m'inscris en faux contre toute démarche éducative, punitive, humiliante: ce ne sont pas des choses que j'ai envie de voir surgir dans ma sexualité. La D/s ne doit servir pour moi qu'à révéler et libérer, par un processus de déséducation. J'utilise la contrainte comme lien (avec et sans jeux de mot) entre mon SM et ma D/s. Enfin, je peux jouir sans rapports génitaux, mais j'aime bien ça quand même: c'est que je suis un switch gourmand de la pire espèce...


Et vous, où vous situez-vous dans tout cela? Quel est votre bdsm?

Dernière modification le 03/07/2012 09:53:26 par analogique.
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#1

EricH a dit...
Je suis d'accord avec toi, mais pour cette dernière phrase uniquement.....


Ça veut dire que tu ne partages pas l'idée qu'il y a plusieurs tendances parmi lesquelles douleur (SM), contraintes (BD) et Autorité (D/s) peuvent exister à des degrés divers?


Comment expliques-tu ce qu'est le bdsm, alors?


EricH a dit...
Il est vrai que l'on de doit pas enfermer le BDSM dans les limites de ce qui est "bon ou pas", dans ce qui est "vrai ou pas". Mais on devrait informer sur ce que ces jeux peuvent renfermer de manipulation, de malhonnêteté intellectuelle, d'un soumis envers sa potentielle Maîtresse, ce qui éviterait quelques déconvenues dont certaines ont du mal à se remettre.


La possibilité de manipulation et de malhonnêteté existe dans toute relation humaine et n'est pas l'apanage des soumis envers une potentielle Maîtresse. Il y a un nombre incalculable de dominants manipulateurs, il existe des soumises manipulatrices, et on peut même appliquer cet adjectif, ne t'en déplaise, à certaines Maîtresses.


EricH a dit...
Moi, j'adore la femme pour des raisons personnelles et d'ancien macho je suis passé féministe acharné. Et j'ai l'habitude, dans ma vie vanille, de faire coïncider les paroles et les actes... Mon BDSM ? Je veux qu'il concrétise, dans une autre dimension, l'adoration que je porte à la femme et le plaisir que je prends à me soumettre à elle. Aussi, et je synthétise grave, quand je me présente devant une dominatrice dont j'ai retenu l'attention, je lui dis : " Madame, faites ce que vous voulez de moi, je suis là pour ça ! "


On revient toujours à nos fameuses divergences: tu te soumets à l'entité "Femme" avant de te soumettre à une personne. De mon coté, je ne me soumets qu'à celle qui est capable de me faire plier. Mais je te garantis qu'une fois que ma soumission lui est acquise, celle-là fait aussi de moi ce qu'elle veut.

Dernière modification le 29/06/2012 13:12:32 par analogique.
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#3


Analogique Merci ! Merci ! Merci ! Que ces distinctions sont aidantes pour moi!


Célébrons nos différences et étonnons-nous de celles des autres,
si le monde entier, Vanille ou BDSM, vivait comme cela, ce serait bien plaisant ce monde!


Fée Clochette, ta réponse me réjouis, et je suis heureux que les distinctions que je propose t'aident à y voir plus clair


Ta sensibilité bdsm est assurément très proche de la mienne... et il faut t'attendre à subir le discours des tenants de l'ordre moral du bdsm (et ils sont légions!) qui te reprocheront de n'être pas bdsm parce que tu ne réponds pas à leurs critères, par eux-mêmes et pour eux-mêmes énoncés.


Ne te laisse pas pourrir la vie par ceux qui prétendront savoir mieux que toi qui tu es ou qui tu dois être. Pour toi, un seul bdsm compte: le tien. Je t'y souhaite une belle et longue route.

Dernière modification le 29/06/2012 20:59:25 par analogique.
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#5

Avant d'être une soumise, je suis une personne avec ses idées et ses préférences.


Voilà bien ce que personne, jamais, ne devrait perdre de vue.


Se soumettre, ce n'est surtout pas être décérébré(e) et/ou renoncer à sa personnalité ou à ses facultés critiques.


Au contraire, même, serais-je tenté d'ajouter. Et cette soumission-là n'en est que plus belle quand elle existe.

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#6

EricH a dit...
Effectivement, se soumettre et conserver ses idées n'est pas incompatible !


Mais alors que dire à celles et ceux dont les idées les mènent dans une mauvaise direction ?



Hormis la malhonnêteté et la manipulation, il n'y a à mes yeux pas de mauvaise direction. La seule direction qui vaille, c'est d'être soi-même. Et comme nous sommes tous différents, une direction qui n'est par la meilleure pour quelqu'un sera plus adéquate pour quelqu'un d'autre...

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#7

Aloysia a dit...


Je plussoie mais je respecte aussi ceux pour qui soumission rime avec résignation et avec déresponsabilisation sinon nous allons devenir plus dictatoriaux que les dictateurs qui sévissent sur la toile et IRL.



Chère Aloysia,


Peut-être n'étais-je pas clair dans mon propos. Il me semble souhaitable de distinguer le moment de la soumission qui peut être un moment de lâcher-prise et de déresponsabilisation, voire de résignation au moment où la partie soumise accepte le sort parfois cruel que la partie dominante lui réserve...


Mais quel que soit le rang qu'on occupe, cela ne dispense jamais, je crois, de conserver en dehors du temps bdsm un minimum de recul, de réflexion sur ce qui nous arrive, et de capacité à remettre en cause une relation lorsqu'elle s'avère insatisfaisante. La soumission ne doit pas conduire à accepter n'imorte quoi de n'importe qui à n'importe quel moment.


Excellente journée à vous et au plaisir de poursuivre cette discussion.

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#8

analogique a dit...
Hormis la malhonnêteté et la manipulation, il n'y a à mes yeux pas de mauvaise direction. La seule direction qui vaille, c'est d'être soi-même. Et comme nous sommes tous différents, une direction qui n'est par la meilleure pour quelqu'un sera plus adéquate pour quelqu'un d'autre...



Et encore... Je reviens là-dessus parce que tout dépend de ce qu'on met dans cette notion de manipulation: s'il s'agit de celle du pervers manipulateur narcissique qui trompe ses partenaires pour parvenir à des fins égoïstes, mieux vaut ne pas y avoir affaire. Mais toute dominance bdsm me semble comporter une incompressible part de manipulation. Ce qui légitimera celle-ci, c'est l'intention bienveillante. Le bdsm, même s'il n'est en rien une thérapie, gagnerait parfois à emprunter au soin le concept de "bientraitance".


C'est donc une affaire d'intentions avant tout, et la malhonnêteté commence précisément lorsque les intentions annoncées ne correspondent pas aux intentions réelles, ce qui est un sérieux problème dans la vie en générale et un défaut rédhibitoire dans le bdsm en particulier, que ce décalage soit conscient et intentionnel ou pas, d'ailleurs. Je tiens pour presque plus grave de faire du mal sans s'en rendre compte que lorsque c'est le fruit d'une volonté délibérée. Dans cette perspective, l'inconscience (ou le défaut de conscience) est une forme de malhonnêteté envers soi-même, dont l'autre va finalement pâtir. La conscience de ce qu'on est et de ce qu'on fait, c'est ce qui permet au contraire d'arpenter le bdsm en adulte responsable...

Dernière modification le 03/07/2012 10:18:18 par analogique.
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#11
Merci Analogique, pour ce post que tout novice devrait lire (et tout adepte), quel dommage qu'il y ait eu si peu de prise de parole toutefois...

Alors novice, je découvre mes envies au fur et à mesure, celle de me soumettre est en moi de longue date et totalement compatible avec une personnalité cortiquée, libre/"libérée" (au sens de décider en conscience et librement de sa vie sexuelle/érotique), autonome dans ses pensées et ses actes. Pour autant j'avoue être séduite par la domination d'un homme, mon penchant à la "switchitude" (dont j'ignorais le terme il y a encore quelques mois). Je tâtonne encore pour définir mes zones de plaisir bdsm mais la sensualité doit y conserver une large part. d'où le plaisir de la contrainte, notamment shibariste, qui est un frôlement sensuel, une entrave, qui vêt autant qu'il dévêt, qui est encore esthétique, paramètre qui me séduit eu plus haut point. Un peu masochiste mais pas trop, j'apprécie le pervers plus que le sadique. Ma définition d'un bdsm qui me correspond en est au balbutiement, les pratiques et l'expérience aident à trouver sa voie...

Pouvez vous juste éclairer ma lanterne sur : "Mais cette contrainte devient symbolique dès lors qu'elle sert à libérer la partie soumise de la tentation du mouvement dans un cadre D/s" et sur la déséducation (je crois que c'est un concept récurrent chez vous). J'adhère aussi à la notion de dressage qui pour autant n'induit pas un rôle de pet.
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#12
Lullaby a dit...

Pouvez vous juste éclairer ma lanterne sur : "Mais cette contrainte devient symbolique dès lors qu'elle sert à libérer la partie soumise de la tentation du mouvement dans un cadre D/s" et sur la déséducation (je crois que c'est un concept récurrent chez vous).


Bonsoir Lullaby,

J'ai écrit ça il y a assez longtemps et ne sais plus précisément ce à quoi je pensais alors... Si votre question porte sur la notion de "contrainte symbolique", peut-être voulais-je suggérer qu'un: "Ne bouge pas" impérieusement énoncé pouvait immobiliser aussi bien que des cordes. Ou alors qu'il y avait parfois des situations de contrainte D/s dont la partie soumise pourrait facilement se libérer, mais "surjoue" la contrainte subie parce que cela lui plait de faire comme si elle ne pouvait se soustraire à la situation.

Par "déséducation", j'entends le chemin qui consiste à se défaire des habitudes normées et socialement acceptables (notamment celles qui me déplaisent suffisamment dans la vie pour que je n'aie pas la moindre envie de les retrouver dans ma sexualité). Cela repose sans doute sur ma défiance absolue envers des protocoles et autres éléments folkloriques normatifs dans lesquels je ne me retrouve pas du tout: j'ai au contraire l'impression que "l'éducation" est une forme de déviance qui éloigne les personnes d'elles-mêmes. Lorsque je pratique le bdsm, j'ai envie de rencontrer l'autre dans sa dimension intime, et pas dans une construction sociale.
Dernière modification le 14/05/2015 01:11:29 par analogique.
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Merci Analogique pour ce sujet très intéressant.
Je suis novice dans le BDSM et ma première relation avec une maîtresse vient de se terminer (:cry:).
Je crois que ce que nous pratiquions virtuellement elle et moi, était une "D/s de libération". Je dis "je crois" car lorsque je lui ai demandé si sa démarche avec moi consistait à "transformer des choses humiliantes qui pouvaient me faire du mal en choses plaisantes et qui deviennent une force", elle ne m'a pas répondue.... Mais en tous cas c'est comme ça que je le vivais.
Je pense également avoir un intérêt pour le bondage, là aussi dans une démarche de libération. Vous ne le savez sans doute pas mais j'ai un handicap, et même si je l'accepte totalement aujourd'hui, je pense que le bondage, autant au niveau symbolique que physique, pourrait encore faire évoluer le regard que je porte sur cet aspect de ma personnalité.
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ça fait plaisir de lire quelque chose de construit proche du réel. Je pense qu'il faudrait rajouté que la relation d/s est une relation, les soumi(e)s ne sont pas des punching ball et les dominant(e)s des machines à réaliser des fantasmes.
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Empire
#15
Quel dommage que le post d'Eric H est disparu...
Sourire... J'ai l'impression que j'y aurais souscrit...
Mon BDSM ,cher Analogique ,tiens en trois mois:
Confiance... ferveur et passion
Et juste pour préciser: Confiance dans le sens premier: Absolue et Totale...
Le BDSM est si simple qu'il ne nécessite guère de mot... Il se vit... Mais il ne peut se vivre qu'en incluant ses trois mots là...
hors de ces mots, c'est de la littérature...
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49362
Pour ma part je suis attirée par l'aspect cérébral de la D/s : concrètement cela veut dire aussi que je n'ai pas été très loin en termes de pratiques, que ce n'est pas forcément ce que je recherche, mais j'aime ... être ouverte à l'idée, découvrir de nouvelles choses, tester, recommencer.
Je ne rêve pas de façonner mon soumis ou de faire mienne les envies de mon Maître mais de me révéler à moi même, "devenir ce que je suis", permettre à mon partenaire de se révéler.
Je vois aussi la D/s comme un chemin : une façon d'explorer mes envies, sans jugements et sans tabous, sans savoir d'avance où cela va me mener ... Il y a des choses que je n'aurais pas imaginées il y a quelques mois ou années, que j'ai faites et appréciées. L'envie nait et évolue au fur et à mesure, et se construit à 2.
Ce que vous dites est très intéressant Mlle Sophie.
Quant à la partie de votre message que je cite, c'est exactement ma vision du BDSM aussi....
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