Bonsoir,
Vous mettez le doigt sur une réalité triste mais criante : l’ère du virtuel a banalisé la déshumanisation.
Quand l’autre devient juste un pseudo, quelques pixels derrière un écran, il est facile de l’utiliser, de le blesser ou de le jeter, comme on le ferait avec un objet de consommation.
Et c’est exactement là que le danger commence : lorsque des notions essentielles comme respect, confiance ou bienveillance ne sont plus que des mots vidés de leur sens, brandis pour se donner une image mais aussitôt balayés dans les faits.
C’est aussi ce qui détruit la frontière entre domination et mépris : pour certains, “Dominer” n’est plus guider ou protéger, mais consommer, prendre, jeter.
Je partage votre constat : le BDSM mérite d’être rappelé à sa vraie essence. Tant que les discours resteront déconnectés des actes, tant que le virtuel servira d’alibi pour éviter toute responsabilité, il y aura cette dérive.
Et oui, comme vous, je pense que cela ne changera pas tant que chacun ne reprendra pas conscience que derrière l’écran, il y a une personne réelle, avec une âme, des émotions et une dignité.
Merci pour votre réflexion qui prolonge et éclaire la mienne.
Messages
Le problème majeur dans ce genre de lieu, c'est que la perception des autres est devenue peu à peu virtuelle.
Dès lors, pourquoi avoir la moindre considération ou respect pour ce qui ne représente finalement que quelques pixels sur un écran ?
Pourquoi se priver de blesser, tant que cela est distrayant ?
Dès lors que les autres ne sont pas réels, on peut les insulter, les blesser, même les détruire. Au fond, où est le problème si on ne voit jamais les conséquences ? C'est comme si ça n'avait jamais vraiment eu lieu. Il suffit de voir la question du harcèlement, par exemple. Quelqu'un qui harcèle en réel peut déjà aller loin, mais dès que cela passe en ligne, c'est "No limit".
Beaucoup agissent ainsi, depuis que le net est devenu une routine. Les gens sont devenus de simples consommables qu'on utilise un temps avant de les jeter. On y change de rôle comme on sélectionne Mage ou Guerrier dans un jeu en ligne. Et en fin de compte, ce qui était censé raprocher les gens, ne fait aujourd'hui plus que les éloigner les uns des autres, parce que chacun a assez de place pour y construire son petit univers perso sans jamais tomber sur la frontière de l'univers d'à coté.
Le grand principe du net, aujourd'hui, consiste à former des factions qui n'ont de cesse de se tirer dans les pattes à grands coups de débats aussi débiles qu'inutiles. Il suffit de voir certaines questions comme le féminsme, les platistes, pro et anti-vacc, etc... On s'allie sur un sujet, mais on devient ennemis sur un autre. "Si tu ne penses pas comme moi, tu deviens celui qu'il faut détruire, peu importe la méthode et les conséquences".
Aujourd'hui, dans le BDSM, il n'y a plus cette ligne bien propre et claire qui délimitait la Domination et le Mépris. Pour certain(e)s, dominer consiste uniquement à utiliser l'autre de la même manière qu'un appareil acheté dans un magasin. "Cette éponge à vaisselle m'est bien utile, mais pourquoi lui apporterais-je quoi que ce soit de mon coté ?"
La preuve à la fois la plus flagrante et vicieuse de cette mentalité de consommation : L'expression "Offre et demande" qui ressort très régulièrement. Ces gens qui l'utilisent ont complètement oublié qu'on ne parle pas d'acheter une voiture d'occasion ou de louer un appartement. D'ailleurs, ça ne perturbe plus personne d'utiliser cette expression pour parler de gens. On en est, l'air de rien, à une époque où il y en a qui ne cherche qu'à utiliser quelqu'un pour se faire du bien, pendant que d'autres cherchent un revenu facile sans bouger de leur chaise longue. La personne choisie n'est plus qu'un moyen pour atteindre l'objectif.
Il y a tellement de notions et de mots qui sont bafoués à tour de bras, dans tout ça. Je vois souvent des termes comme Respect, Ouverture d'esprit, Bienveillance et quelques autres être prôner sans cesse. Mais je vois quasi chaque fois ces mêmes notions s'écrouler comme un château de cartes, sitôt qu'il faut franchir la limite de la théorie.
Dans les faits, ces gens ne font que se donner une apparence, et là encore, comme on personnalise un personnage dans un jeu. Encore et toujours du virtuel...
Et puis, il y a en plus la notion de facilité. Pourquoi se fatiguer à faire des efforts avec quelqu'un en ligne ? Il n'existe pas vraiment. En plus, il y en a plein d'autres.
C'est ainsi qu'on plantera quelqu'un en plein milieu d'un échange, juste parce qu'il y a un détail apparu demandant un minimum d'effort pour passer outre. De plus, c'est si fatigant de lui dire Stop en expliquant que pour une raison X ou Y, ça ne le fera pas. Ce bon vieux Ghost devenu si commun...
Il y aussi ce phénomène dans les canaux de chat, où un petit groupe prend le monopole, ne se parlant qu'entre eux. Quiconque ne faisant pas parti de la bande essairait d'y échanger un mot, la conversation continuera comme si ce mot n'avait jamais existé. Et oui, on ne perd pas son temps à répondre à quelqu'un qui n'existe pas.
Et tout cela n'est pas là de se résoudre. Cela pourrait être possible, mais il faudrait pour ça que la grande majorité remballe son orgueil et admette avoir quelque peu déconné sur la manière d'envisager les autres. Sur le net, chacun y a son petit univers, chacun en est le centre, et chacun y est finalement la seule chose qui existe et qui compte...
J'imagine parfois la suite de l'histoire, et franchement ce n'est pas bien jojo.
On me qualifie souvent de Pessimiste, pour tenir ce genre de propos. Il y a certes longtemps que j'ai coupé les ponts avec le monde extérieur (Entre autres pour les raisons évidentes que je viens d'évoquer), mais cela ne m'empêche pas de voir et d'observer ce qu'il s'y passe et surtout, d'en cerner la mécanique. Et au fond, ce n'est pas parce qu'on est le seul à dire une chose contre tous, qu'on est forcément celui qui se trompe.
Bonjour mesdames et messieurs en nouveau sur ce site j'adorerai en discuter avec vous.cest un sujet très enrichissant pour ma part.je suis en couplé avec une femme extra.jaime tellement la domination la soumission.les sensations.et j'avoue ne l'être que secuellement avec elle.partageur de ma domination avec nos partenaires parfois on se soumet à moi.
J'adorerai qu'on approfondisse
J'avoue qu'après avoir lu votre commentaire, je me rends compte que la tournure de ma phrase peut faire croire que la source de mon problème est que j'ai tenté de penser :laughing:
Merci pour le rire.
Encore une preuve que je suis davantage fait pour obéir... :flushed:
Voilà ce que c'est de trop penser par soi-même : on est puni. Les bons citoyens ne pensent pas, ils font confiance aux élites pour penser à leur place 😃
Blague à part, je suppose que certains groupes de caractères doivent être interprétés comme des balises de mise en forme. C'est bon à savoir - merci pour l'info.