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Maître Dante ou la descente aux enfers… « Alors vient…. Maintenant » Parfois, l’horizon s’ouvre et deux chemins s’offrent… Elle aurait pu rester sous sa couette. Ignorer ces deux mots qui viennent d’apparaître sur Skipe et garder au fond d’elle-même à jamais les envies sombres et obsédantes… Mais il est là… A quelques rues, lui aussi derrière son écran… Mais il l’a déjà prise : Par ses mots, par sa voix, par son hypnotique regard bleu acier… Le choix ? Elle ne l’as qu’en apparence…. C’est dans un état presque second que ses doigts ont couru sur le clavier : « Je viens mon Maître … » Elle qui jurait pourtant ne jamais se soumettre à un inconnu… Elle qui riait de ces hommes qui pensait la posséder sur un claquement de doigt… Elle brûlait maintenant d’un feu encore inconnue qui liquéfiait son ventre. Envie irrépressible de le voir, de sentir son odeur, de goûter au grain de sa peau… Marchant dans le froid de cette nuit de pleine lune, au milieu des rues désertes, elle frisonne… Entièrement nue sous son manteau................................................ ....... .........................le frottement du tissu excitant ses pointes de seins, une boule au fond de la gorge.. Est-ce de l'envie ou de la crainte, elle ne le sait plus!!!Au fur et à mesure qu'elle se rapproche de son but, ses pas se font de plus en plus hésitants. Ne commet-elle pas une énorme folie? Plus que quelques mètres et..................................................... .. ...............................elle découvrira enfin LA silhouette. Bien sûr, une description sommaire lui avait permis de le fantasmer à l'envi : 1,80, athlétique, cheveux longs et bruns, yeux noirs... Toute la courte poésie télégraphique d'un portrait-robot. Elle a honte de sentir déjà perler entre les ciseaux de ses jambes les preuves du désir. Elle rêve de la main chaude qui pénétrera le manteau, empoignera la taille, du mur froid. Les talons claquent : pourquoi les rues désertes se plaisent-elles ainsi à marteler en écho sa solitude ? Elle marche droit, elle marche vite, elle marche en flèche. Elle arpente le trottoir, un frisson fait courir sur sa colonne vertébrale la brûlure d'une lame. Un nom lui vient en tête : Jack. L'éventreur. Une boule dans sa gorge mais une charge nucléaire qui grossit dans ce ventre.Troisième à droite. L'impasse, jusque dans son cerveau. Une lueur. La flamme du briquet, trois fois. Il est là.Oh non... Elle sait, elle le reconnait maintenant............................................. ..................................Alors qu'il s'avance vers elle, elle a cette certitude qui la paralyse:Il est celui qui lui va changer ses rêves sombres en réalité. De cet instant: Elle sait qu'elle va vivre et plonger dans ses plus inavouables désirs. Il n'a encore rien dit, ne l'a même pas effleurer. Mais elle l'a reconnu dès que son regard s'est planté dans le sien. Sa stature, son corps puissant et souple qu'elle devine sous ses vêtements parfaitement taillés,son visage si fin et pourtant d'une beauté froide...Mille fois elle s'est donné à lui dans le secret de ses songes, mille fois elle s'est abandonnés à son regard de glace. Il fallait donc que ce soir il quitte ses rêves pour paraître dans ce rayon de lune...Elle aurait pu rester sous sa couette. Ignorer ces envies obsédantes… "Vient..."Mon dieu.. Sa voix... Douce et profonde. D'une assurance sans faille...Sans un mot de plus, il s'est retourné pour disparaître sous le porche.Le temps que ses muscles répondent à nouveau. Il à disparu...Elle s'engouffre à son tour, se met a courir. Ses talons claques et raisonnent sur les dalles du hall... Dans l'obscurité, elle devine les marches de l'escalier..."Maître! Attendez moi!"Sa voix raisonne... Et seul le silence en écho lui répond. Elle saisie la rampe et commence son ascension parfaitement silencieuse. Une épaisse moquette recouvre le marbre des marches.Quelques mètres plus haut, une porte claque en se refermant................................................. .............................