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C'est très intéressant! Moi je pense que plus qu'un trait de caractère c'est une experience ( souvent dans l'enfance) qui fait que l'on est l'un ou l'autre.
Coucou.
Ce fil de discussion va devenir encore plus intéressant quand on va évoquer les personnes switch et surtout quand elles vont venir participer au débat.
Difficile effectivement de pouvoir rapprocher le comportement de chacun-e en société de sa nature/posture BDSM. Certain-es voient en le BDSM comme un exutoire, une façon d'être différent-e (un équilibre ?) alors que d'autres, à l'inverse, y voient plutôt un prolongement de leur nature.
On va sans doute voir des tendances se dégager. Peut-être ? Lesquelles ? Cependant, je suis du même avis que Sylvie35, que je salue, à savoir qu'il faut aller au-delà des apparences et du rôle que chacun-e joue dans le théâtre qu'est la vie sociale. Ce doit être quelque chose de plus profond et sous doute de singulier pour chacun-e.
Un fil de discussion qui me semble assez complexe et super intéressant.
Merci Sacha de l'avoir posté.
En effet, c'est le classique grand problème des psychothérapies : beaucoup de psychothérapeutes analysent le comportement de la personne seule mais pas en intégrant la personne dans la société dans laquelle elle circule.
Dans ce cas ci cela veut dire qu un soumis peut être dom dans certaines circonstances et soumis dans d'autres situations.
Bonjour Sacha,
L'humain est complexe. Chez une même personne, des traits de caractère opposés peuvent se manifester selon le contexte, ce qui complique encore plus l'analyse.
Pour aller dans le sens de votre intuition, concernant la confiance en soi, pour ce qui me concerne elle était proche de zéro il y a quelques années. J'ai progressé car mon Maître m'a énormément poussée, même s'il reste encore beaucoup de travail. Mais je n'ai pas l'impression que ce manque de confiance en soi ait été déterminant pour aller vers la soumission - au contraire, c'était plutôt un frein, puisque je me disais que je ne serai jamais à la hauteur des attentes de mon Maître.
Concernant l'association d'un caractère réservé avec la soumission, c'est complexe. Je suis timide de nature et généralement assez mal à l'aise dans un évènement convivial même s'il n'y a qu'une demi-douzaine de personnes - dans ces circonstance mon réflexe est de rester très discrète et effacée. Et pourtant, quand je suis dans mon élément, lors d'une réunion professionnelle, ou même devant un amphi d'une centaine d'étudiants, je me sens étonnamment à l'aise et j'ai la sensation de parfaitement contrôler le groupe (donc à l'opposé du stéréotype de soumise).
Mon Maître n'est pas du tout exubérant, pas spécialement sociable non plus, donc a priori à l'opposé des stéréotypes associés au dominant. C'est d'ailleurs un des éléments qui m'a séduite. Derrière son humilité je sentais une énorme force de caractère et une grande sagesse, j'avais une irrépressible envie de lui appartenir et de lui obéir.
Dans la société en général, dans les situations difficiles les grandes gueules passent aux abonnés absents et ce sont des gens initialement plus discrets, mais qui ont une vraie force intérieure, qui se révèlent, car là il ne s'agit plus de faire de l’esbroufe. Donc on peut être dominant sans en faire des caisses (j'ai un bon exemple à la maison).
En résumé, il me semble que c'est assez difficile de déduire la nature soumise ou dominante d'une personne à partir de l'observation de son comportement en société, ou, tout au moins, il faut essayer de voir ce qu'il y a au delà des apparences.