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.Posté dans La vérité sur l'intelligence
Panthère a dit...Quant à l'intelligence physique : j'en reste pantois WinkJe vise simplement le développement d'un "instinct" en fait… j'ai pu croiser dans ma vie des personnes dont il me semblait que l'approche, pour être exacte (pas forcément "juste" à mon goût d'ailleurs), ne me semblait guidée ni par les émotions, ni par la réflexion intellectuelle… simplement par l'instinct du chat attrapant la souris en quelque sorte. Le chat "sait", en lui, physiquement, comment s'y prendre. De même dans les cas que j'ai pu observer. On peut retrouver cette intelligence physique (bien plus rapide que l'intelligence émotionnelle ou intellectuelle, cette dernière étant la plus lente) par exemple chez un pianiste qui joue à toute allure… il ne réfléchit pas où mettre ses doigts sur le clavier… il ne le ressent pas émotionnellement non plus (je ne dis pas qu'il n'éprouve rien en jouant, c'est différent, je parle de ce qui le conduit à poser le doigt sur la bonne touche). Il le mets, parce que son corps a enregistré une expérience physique. Mais c'est la même chose quand nous articulons ou que nous marchons. Nous ne ressentons pas émotionnellement chaque pas ou chaque syllabe. Nous n'y réfléchissons pas on plus intellectuellement. C'est le corps qui s'en charge. Et nous pouvons constater combien l'intelligence du corps est plus rapide que l'intelligence intellectuelle en comparant simplement la vitesse d'une personne qui a appris à taper au clavier (son corps a enregistré l'expérience) et celle d'une autre qui tape en "réfléchissant" à chaque touche. Panthère a dit...Intéressant.Ma curiosité me pousse à te demander de développer.Pour ce qui est du détail, je ne pense pas être plus gâté que beaucoup d'autres… ^^ mais je préfère quand même me prononcer a priori sur mon cas.Je ne voudrais rien exagérer… et c'est presque une question de principe que de reconnaître en particulier l'apport des ascendants dans la vie (pas toujours, mais souvent). Je voulais simplement dire que je m'autorise beaucoup de choses que je n'aurais pu m'autoriser si mes parents ne m'avaient aidé par exemple.Panthère a dit...Une autre fois, qui sait...Sans doute… je ne sais si je supporterai ce teasing très longtemps… Le thème de la communication revient en tout cas dans de nombreux sujets.Pour ma part, même si je suis très mauvais en communication, j'ai "mes" réponses ("œuillères" ?) qui me satisfont pour le moment…Eh… mais je suis en train de partir là… Stoop ! Vous m'avez presque "eu", Panthère Panthère a dit...Merci à toi. Que ta journée soit douce.Bonne journée également Panthère. À bientôt.
Bonjour Panthère, Puisque vous intervenez de plus en plus souvent sur le forum, et qu'on ne peut que s'en réjouir, je vous invite à faire un petit crochet par là: http://www.bdsm.fr/forum/thread/792/le-quantum-de-la-quote/Bonne journée.
Goepin a dit..."Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute."Cher Goepin, vous n'avez que trop raison de rester sourd aux caresses dans le sens de la plume, le fromage n'est que meilleur quand il est amicalement partagé.Mais il est d'autres croassements.L'actualité du site pourrait rendre tentant de renverser la morale (un geste bdsm?) de la Fontaine:"Tout débiteur de propos désobligeants vit aux dépens de celui qui les lui renvoie".(Certes, Esteban pourrait m'objecter que la symétrie n'est pas parfaite avec le miroir de la Fontaine... et j'implore son indulgence à ce sujet.)Quand LeMarquis et MaîtreFrank s'adonnent à leur ping-pong quotidien, ils sont tous deux gagnants sur le plan de la visibilité. Les petites haines savamment entretenues apportent beaucoup de bénéfices, autant d'occasion pour chacun de s'employer à briller sur son terrain: les saillies impulsives de l'un, l'ironie flegmatique de l'autre. Pour les spectateurs blasés ou ébahis, impossible sans doute d'apprécier une parole de l'un sans que cela ne signifie une disqualification et un rejet de l'autre: c'est le principe de la prise d'otage par les "like" ou les "unlike". On crée donc des clans, sur la base d'une adhésion binaire. Hormis l'exil volontaire de la non participation au conflit, aucun autre choix ne semble possible que d'être pour l'un et contre l'autre, ou réciproquement. Renforcer les inimitiés, c'est en même temps s'assurer les plus solides amitiés.Pourquoi parler de cela ici?Parce que c'est en plein dans le sujet que j'essaie d'aborder depuis le début.En l'espèce, ça me semble être un cas d'école que nous n'avions pas encore envisagé: la reconnaissance mutuelle de la connerie de l'autre (en tant que ce en quoi on ne veut pas se reconnaitre) me parait finalement un exemple magnifique de bonne intelligence.LeMarquis et MaîtreFrank sont complices de cet échange auquel aucun ne veut se soustraire. Et je ne suis pas loin de penser qu'ils y trouvent assez leur compte pour qu'on puisse parler là d'une belle intelligence relationnelle: ils ont trouvé la distance heureuse à partir de laquelle ils se vivent comme de mutuels faire-valoir, prenant grand soin de ménager leurs effets et de s'accorder les plus délicates attentions.On se prendrait presque à rêver d'être dans la même situation... Ah! qui voudra bien m'accorder tant de haine, pour me faire exister un peu?
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.Posté dans La vérité sur l'intelligence
Bonsoir à tous, bonsoir cher Analogique,analogique a dit...Cher Goepin, vous n'avez que trop raison de rester sourd aux caresses dans le sens de la plume, le fromage n'est que meilleur quand il est amicalement partagé.À qui le dites-vous cher ami ! Mais où donc allez-vous chercher l'essence multiple de vos formules ? Voilà ce qui me trouble.analogique a dit..."Tout débiteur de propos désobligeants vit aux dépens de celui qui les lui renvoie".(Certes, Esteban pourrait m'objecter que la symétrie n'est pas parfaite avec le miroir de la Fontaine... et j'implore son indulgence à ce sujet.)Hahaha… Par définition, en effet, tout débiteur vit aux dépens ! Merveilleux ! À la vive fontaine le reflet n'est jamais parfait… mais pour satisfaire aux exigences d'Esteban en matière de symétrie, je vous propose la formulation suivante, certes moins riche mais assez fidèle je pense à votre énoncé :"Tout dénigreur vit aux dépens de celui qui répond."analogique a dit...Pourquoi parler de cela ici?Parce que c'est en plein dans le sujet que j'essaie d'aborder depuis le début.Oui, c'est bien ce que je me demandais… mais comme "je vous ai compris" moins porté que moi sur le hors-sujet je ne doutais pas de la réponse.J'avoue que la tournure de la discussion sur le sujet en question m'a mis mal-à-l'aise. J'étais très heureux quand à moi de lire un témoignage éclairant, sans me permettre de juger de sujets profonds, sensibles, complexes… trop pour moi en tout cas. Et il est vrai que les mentions "j'aime/je n'aime pas" sont muettes quant à leur objet précis. Mais peu importe…J'espère bien comprendre le sens de votre réflexion (reprenez-moi si je m'égare). J'associais moi aussi a priori la "bonne intelligence" et ses consœurs à une certaine idée d'harmonie. Pourtant, nous pouvons constater que la compréhension mutuelle et la réponse aux attentes du partenaire peuvent également prendre une forme dissonante. Mais c'est peut-être là un constat subjectif et subordonné à la priorité de faire passer un message sans perte d'information, le plus exactement et le plus clairement possible. Le message passe-t-il bien ou mal ? Dans une discussion, cela dépend sans doute aussi du moment. Et à quel moment l'intelligence est-elle dissonante ? Quand le discours est (encore) policé mais que l'idée ne passe pas ? Ou bien quand les angles se raffermissent pour en percer la substance ? Peut-être en effet, le second cas est-il une forme inattendue de bonne intelligence. ^^Si je ne me suis pas éloigné de la piste que vous proposez, on pourrait donc voir la bonne intelligence comme une harmonie de niveau supérieur… une méta-harmonie dont la forme concrète se déclinerait en "harmonie harmonieuse" et "harmonie dissonante".analogique a dit...On se prendrait presque à rêver d'être dans la même situation... Ah! qui voudra bien m'accorder tant de haine, pour me faire exister un peu?Heu… ne comptez pas sur moi Analogique ! Je n'aurai pas cette charité à votre égard de vous accorder une haine qui ne paye jamais. Et quand bien même j'en serais tenté… la prudence vis-à-vis d'un adversaire si subtil me retiendrait d'engager tel duel à l'issue aventureuse (dans le meilleur des cas). ^^"Je hais, donc je suis",La maxime ne me contente guère !"Elle est, donc je suis" :Voilà un principe que je préfère.Merci Analogique pour ce dernier développement surprenant et intéressant !Bonne soirée à tous.
Goepin a dit...Hahaha… Par définition, en effet, tout débiteur vit aux dépens ! Merveilleux ! À la vive fontaine le reflet n'est jamais parfait… mais pour satisfaire aux exigences d'Esteban en matière de symétrie, je vous propose la formulation suivante, certes moins riche mais assez fidèle je pense à votre énoncé :"Tout dénigreur vit aux dépens de celui qui répond."Décidément, je crains de ne bientôt plus pouvoir me passer de vous.Je me demande si le renversement ultime du miroir de la Fontaine ne se résout pas plutôt comme cela:"Tout écouteur vit aux dépens de celui qui le dénigre"Goepin a dit...J'avoue que la tournure de la discussion sur le sujet en question m'a mis mal-à-l'aise. J'étais très heureux quand à moi de lire un témoignage éclairant, sans me permettre de juger de sujets profonds, sensibles, complexes… trop pour moi en tout cas. Et il est vrai que les mentions "j'aime/je n'aime pas" sont muettes quant à leur objet précis. Mais peu importe…Vous n'êtes probablement pas le seul à avoir ressenti ce malaise.Goepin a dit...J'espère bien comprendre le sens de votre réflexion (reprenez-moi si je m'égare). J'associais moi aussi a priori la "bonne intelligence" et ses consœurs à une certaine idée d'harmonie. Pourtant, nous pouvons constater que la compréhension mutuelle et la réponse aux attentes du partenaire peuvent également prendre une forme dissonante. Mais c'est peut-être là un constat subjectif et subordonné à la priorité de faire passer un message sans perte d'information, le plus exactement et le plus clairement possible. Le message passe-t-il bien ou mal ? Dans une discussion, cela dépend sans doute aussi du moment. Et à quel moment l'intelligence est-elle dissonante ? Quand le discours est (encore) policé mais que l'idée ne passe pas ? Ou bien quand les angles se raffermissent pour en percer la substance ? Peut-être en effet, le second cas est-il une forme inattendue de bonne intelligence. ^^Si je ne me suis pas éloigné de la piste que vous proposez, on pourrait donc voir la bonne intelligence comme une harmonie de niveau supérieur… une méta-harmonie dont la forme concrète se déclinerait en "harmonie harmonieuse" et "harmonie dissonante".Ah, c'est drôle que vous vous exprimiez en terme d'harmonie dissonante, parce que ça découle du lexique musical, et il se trouve que dans la musique classique occidentale, la dissonance c'est précisément le moteur de l'intérêt de l'auditeur, la tension vers le moment suivant qui appelle une résolution, le conflit qui exige un apaisement... La dissonance ne mérite pas le sort péjoratif qu'on lui réserve habituellement, car elle est le principal levier de l'expressivité.Pour ne pas perdre de vue que nous sommes sur un site de cul, la dissonance, c'est l'autre nom du désir.Cet aller et retour entre tension et détente (désir/plaisir) est le principe qui a prévalu dans toute l’histoire de la musique occidentale. Mais l’auditoire s’habitue culturellement très vite aux dissonances qu’on lui donne à entendre, et l'évolution a imposé un processus de surenchère, qui fait avant tout de l'histoire de cette musique une histoire des dissonances, toujours plus osées...Les limites de ce systèmes ont été atteintes par les derniers romantiques de la fin du XIXème siècle, qui ont poussé les résolutions dans leurs derniers retranchements en enchainant des cascades de dissonances superposées. Car la dissonance n'est perçue comme telle que dans un cadre où elle se résout. Dès lors qu'on ne les résout plus, ou si on ne donne plus à entendre que ce qui auparavant était pris pour ces dissonances, leur pouvoir de tension s'estompe et se pacifie, l'attente d'une résolution passe très vite aux oubliettes. Ça a été le projet autant que la découverte des premiers dodécaphonistes du XXème siècle.Si on applique cette grille d'analyse musicale aux échanges entre deux personnes, on pourrait entendre que l'harmonie harmonieuse est ce qui ressemble à un échange de platitudes sans projet et sans désir, tandis qu'un monde de pure dissonance s'essoufflerait de lui-même dans la monotonie d'un conflit toujours entretenu et reconduit.Reste donc l'harmonie dissonante, qui est assurément ce qui qualifie le mieux toute relation intersubjective, avec ses moments d'angoisse et de désir, ses apaisements et ses résolutions.Me voici bien éloigné de votre proposition première et du sujet qui nous occupe... Peut-être que cette méta-harmonie dont vous parlez pour qualifier des situations de "bonne intelligence paradoxale" existe de fait dès lors que les deux protagonistes sont à une distance respective où la forme statique de leur échanges leur convient, peu importe que ce soit pour parler de la pluie et du beau temps, ou pour s'envoyer des vacheries.Mais vous comprendrez que je ne vois là pas la moindre dissonance...