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analogique
.Posté dans Peut-on tout poster ?
Heartbeat a dit... J'en pense que le hard des uns est le soft des autres, et vice et versa (être ou ne pas être telle est la question) et que chacun est libre de pratiquer ce qu'il veut, à condition qu'il soit au courant des risques et des conséquences de ses pratiques, et qu'il puisse les prévoir.Hello Heartbeat, et bonsoir tout le monde,Je suis mille fois d'accord avec toi, et ce n'est pas très nouveau puisque j'avais posté ceci sur un autre sujet de forum début 2013 et que je suis assez con pour n'avoir toujours pas changé d'avis:analogique a dit...S'il semble facile d'étiqueter "soft" la petite claque au cul d'un samedi soir vanille et toute forme de jeux léger, la notion de "hard" est beaucoup plus difficile à cerner, et il me semble impossible d'affirmer que certaines pratiques sont reconnues comme soft ou hard.Pour beaucoup de pratiquants, (y compris confirmés), le hard, c'est ce qu'ils ne sont pas prêts à faire. Je connais des masos qui encaissent 300 coups de single-tail mais s'évanouissent à l'idée d'un fist ou à la vue d'une aiguille. Certains pratiquent le fist, mais n'imaginent pas supporter une goutte de cire. Certains sont dégouttés par l'uro, tandis que pour d'autres c'est un simple partage des fluides. Etc, etc, la liste pourrait s'étaler à l'infini.Quand on parle de "soft" ou de "hard", la plupart du temps, on ne fait que parler de ses propres limites, et le soft des uns est finalement toujours le hard des autres, et réciproquement. Imaginons un instant que je situe le "hard" dans les pratiques qui peuvent entrainer des séquelles irréversibles ou à long terme. Cela voudrait dire que je considère comme "soft" toute pratique, même insoutenable, dès lors qu'elle n'est pas avérée comme dangereuse. Celle qui viendra jouer "soft" avec moi risque de ne pas être déçue du voyage! Plutôt que de parler de soft ou de hard, il me semble beaucoup plus pertinent de circonscrire quelle est la zone de confort propre à chaque pratiquant, et de savoir à quoi on veut jouer: s'agit-il de rester dans cette zone de confort (ce qui n'est pas nécessairement soft), ou d'aller voir au-delà (ce qui n'est pas nécessairement hard)?Là où finalement je te rejoins, pour finir sur une note consensuelle, c'est bien sûr sur le nécessaire dialogue pour fixer ensemble les limites à ne pas franchir. Finalement, mieux vaut pratiquer le bdsm avec quelqu'un qui situe le "hard" au même endroit que soi...Mais s'agissant de ce qu'on peut ou non poster, il est davantage question de représentations que de pratiques. Le hard devient alors ce que nous ne sommes pas prêts à voir...A l'évidence, les images nous renvoient elles aussi à nos zones d'inconfort, peuvent susciter notre rejet aussi bien viscéral qu'intellectuel (c'est d'ailleurs sans doute ce que tentait également de cerner lupa dans son épineux sujet sur le dégoût et sa "grossophobie", elle qui est par ailleurs la première à signaler pour "torture" des représentations sm que d'autres peuvent trouver "juste un peu épicées").La question —d'une écrasante banalité— qui subsiste, est de savoir comment on s'accommode de ce qui nous dérange chez l'autre, ou plus exactement ici, de ce dont l'autre use comme modes de représentation de fantasmes non-partagés. Au-delà, comment réagissons-nous à la manière dont autrui se raconte à travers ce qu'il poste.Pour ma part, je crois avoir signalé une image éthiquement déplacée à mes yeux une seule fois ici: il s'agissait d'une pin-up à peine dévêtue, très banale, à ceci près qu'elle portait une casquette nazie. Voila qui me posait bien plus de problème que la vue d'images bdsm suggérant des pratiques très violentes (dont je peux toujours me détourner si elles sont inconfortables pour moi). Le posteur de l'image (un certain MF dont HB se souviendra sans doute) m'avait répondu ne pas avoir vu la casquette... alors que celle-ci me sautait aux yeux et que je ne voyais qu'elle. Bonne ou mauvaise foi, peu importe, on en revient à la conscience qu'on a (ou pas) de la portée et de l'impact sur autrui de ce qu'on poste. Conscience souvent (toujours?) lacunaire...Voilà qui ne répond pas à la question, j'en suis bien conscient, mais qui je suppose aura le modeste mérite de ne heurter personne.Bien le bonsoir.
Heartbeat
.Posté dans Peut-on tout poster ?
Sur le sujet des images je ne sais pas quoi te répondre analogique, comparer l'affirmation publique et régulière du dégoût d'une pratique sans âme, à l'affirmation régulière et publique du dégoût - qui engendre rejets et discriminations - d'un type de personnes en particulier qui s'en prend déjà plein la gueule, qui mérite la décence comme tout le monde, et qui a une sensibilité/des émotions d'être humain, franchement... Et je me suis déjà exprimée à ce sujet donc je vais en rester là.Maintenant la réflexion sur le "nazi-play" est intéressante, et je n'arrive - encore - pas à avoir un avis là dessus... Je me souviens avoir signalé des tas de pages - que je croyais réellement nazies - sur Fetlife sans succès, puisque c'est autorisé là-bas... En y repensant, ces pages étaient-elles créées pour le jeu, ou étaient-elles sérieuses ? Je crois qu'aujourd'hui ça m'intéresserait d'avoir l'avis de gens qui pratiquent ça, sans réelle mentalité nazie derrière...
Ruban de Mobius
.Posté dans Peut-on tout poster ?
Salomé a dit...Vraiment ? expliquez moi votre conception. Ça m interessePourquoi pas, mais je crois que le sujet qui nous intéresse ici a déjà subit un peu trop de digressions de ma part. Je réfléchis à l'ouverture d'un autre sujet
marina001
.Posté dans Peut-on tout poster ?
Hearthbeat merci d'avoir tenté une synthèse sur un des aspects de la question : éthique (et morale a mon sens) contre libre arbitre. Mon choix de vie est fait depuis longtemps: les règles morales que je me suis fixées, les règles éthiques associées priment sur mon libre)arbitre, sinon ce serait de l'auto-complaisance. J'admets que d'autres puissent faire l'inverse et favoriser le libre arbitre par rapport aux règles morales qu'ils ont établies. Ce sont là des credo fondamentaux qui ne vint pas changer parce que nous en discutons.On pourrait par contre débattre a la marge, sur le caractère vraiment éclairé du consentement ou la psychorigidité de la morale personnelle.Mais l'important est ailleurs. Il est justement dans le fait que nous debattons calmement de ce sujet complexe.Or et c'est a min avis ce qui pose problème avec les photos extrêmes, elles ne peuvent quasiment pas être débattues là où elles sont postées, sur le mur général. C'est tout de suite plombé par les interventions agressives, les remarques méprisantes, etc. Vous le direz que ceux qui postent sont souvent bien incapables de commentaires techniques, car ils n'ont pas un degré de pratique suffisant pour ça. Et que les gens choqués devraient quand même un peu s'attendre a l'être. Sans doute. Cependant j'estime que les gens expérimentés ont le devoir d'expliquer plus que le droit de ne pas commenter. Même sur le mur général. Au fond, communauté ou simples individualités grégaires?