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Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Il y a quelques années de cela une exposition des tableaux du peintre Jean Auguste-Dominique
Ingres avait été proposée au musée du Louvre . Mon fils , étudiant en histoire de l'art à cette
époque m'y avait traîné . J'avoue que ma culture en matière d'art et de peinture est assez restreinte .
A ma grande honte , je suis incapable de m'extasier en récitant des termes pompeux et faussement
dithyrambiques devant un tableau . J'en suis toujours incapable mais je n'en ai plus honte depuis le
jour où un ami m'a dit que la dithyrambe et la pompe dans le domaine de l'art n'est qu'une affaire
de snobisme de la part de gens qui n'y connaissent pas grand chose . Cet ami était très généreux
envers moi et un peu sévère envers les snobs mais je me suis rendu compte qu'il n'avait pas tout à
fait tort . Il m'avait dit aussi qu'il n'est pas nécessaire de s'y connaître en art .
<> . Il était très
généreux . Je ne prétends pas être devenu un connaisseur pourtant j'ai connu de grandes émotions
en visitant de somptueux musées de part le monde mais très peu comme celle que je vais vous
raconter .
Mon fils et moi déambulions dans les salles de l'exposition , admirant les toiles de ce célèbre
peintre quand je tombais littéralement en extase devant la tableau << La Source >> . Cette oeuvre
représente une femme nue , debout , portant sur son épaule une amphore d'où coule une eau claire
dont le débit semble intarissable . Je restais en admiration devant cette image qui faisait revenir à
ma mémoire de vagues souvenirs depuis longtemps enfouis . J'étais insensible au défilé des autres
visiteurs et je restais immobile , tétanisé comme aimanté par la beauté de cette femme . C'est un
reflet , un éclair de lumière dans la pénombre de la salle où seules les oeuvres étaient éclairées , qui
me fit sortir de cette transe passagère . Je tournais mon regard vers la source de ce reflet . C'était
une écharpe en satin couleur jaune lumineux ceignant le cou d'une femme d'une soixantaine
d'années . Ses cheveux courts étaient d'un blanc de neige . Une impression de similitude venant du
passé envahit mon esprit . Je ne pouvais détacher mon regard de cette femme comme je ne pouvais
détacher mon regard de <> quelques instants auparavant . J'étais certain d'avoir connu
cette personne dans le passé quand soudain le souvenir précis d'un épisode de ma vie rejaillit à la
surface de ma mémoire me ramenant cinquante ans en arrière .
J'avais vingt ans , j'étais un jeune cuisinier dans un restaurant triplement étoilé par le célèbre
guide Michelin : le << Lapérouse >> . Du nom du célèbre navigateur envoyé par Louis seize
explorer l'Océan Pacifique . Ce restaurant qui existe encore est situé au 51 du quai des Grands
Augustins à Paris , juste en face du célèbre << 36 Quai des Orfèvres >> . J'avais la chance et la
fierté de travailler dans ce prestigieux établissement qui voyait passé à sa table les grands de ce
monde et où furent tournées plusieurs scènes de film .
Pendant mon temps libre , certains après midi , je montais jusqu'au jardin du Luxembourg par
le Boul'Mich .( Boulevard Saint Michel .) Après m'être acquitté de la redevance réclamée par une
chaisière invariablement acariâtre je m'asseyais sur un de ces fauteuils métallique pour le moins
peu confortables . Je lisais à l'ombre des tilleuls alignés comme des militaires à la parade . Dans cet
endroit , inconfortablement installé , j'ai dévoré tous les Maurice Leblanc , les Gaston Leroux , les
Jules Verne et autres que je dénichais dans les coffres de bouquinistes des quais de Seine ou dans les
bacs à livres d'occasions des librairies << Gibert Jeunes >> .
Au cours de ces après-midi , je n'avais pas toujours le nez plongé dans mes bouquins . Je laissais
mon regard papillonner sur les autres promeneurs , surtout sur les promeneuses . Il y en avait qui
me plaisaient beaucoup comme le chantait Michel Delpech . J'aimais le spectacle de cette foule
disparate . Il y en avait d'autre qui me plaisait moins , voir pas du tout . Comme le bizutage des
étudiants de première année par les étudiants de deuxième année . La rentrée universitaire datait de
quelques jours .Cette année là le mois d'octobre jouait << L' Eté Indien >> avant l'heure . Les
deuxièmes années prenaient un plaisir sadique à martyriser les premières années . Un de ces
tortionnaires de bas niveau faisait dire à un bleu qui en même temps devait faire des tourniquets
avec ses bras << Je suis cent fois plus con qu'un moulin à vent >> . C'est le tortionnaire qui est
resté dans ma mémoire comme cent fois plus con qu'un moulin à vent ! Si tant est qu'un moulin à
vent puisse être con . J'ai toujours eu une aversion viscérale pour le bizutage , ce jour là cette
aversion se transforma en souvenir insupportable .
Heureusement il y avait des spectacles beaucoup plus agréables . J'avais remarqué une jeune
femme qui fréquentait aussi les fauteuils en fer du Jardin du Luxembourg . Elle avait un peu les
mêmes habitudes que moi . Elle lisait à l'ombre des tilleuls . Un après midi où je m'étais assoupi ,
une fois de plus , l'Arsène Lupin que je lisais qui devait être << L'Aiguille creuse >> était tombé
en bataille sur mes genoux .Un je ne sais quoi , une fragrance , l'impression d'être observé peut être
me tira de mes songes . La jeune femme que j'avais remarqué était assise à quelques fauteuils du
mien .Elle était vêtue d'un tailleur de couleur jaune , un jaune lumineux . Cette personne lisait ,
plongée ostensiblement dans son livre . Elle n'était pas beaucoup plus proche de moi que d'autres
personnes , en outre elle ne montrait aucun signe d'intérêt pour son environnement ni pour son
entourage . Je pensais donc que c'était un pur hasard et tentais de n'y plus prêter attention , en vain,
comme je tentais en vain de reprendre ma lecture . J'étais troublé par la présence de cette belle et
lumineuse jeune femme . Je la contemplait à la sauvette victime d'une irrésistible attirance bien
qu'elle ne manifesta jamais aucun attrait pour moi . Je ne tentais donc rien . Il était dix sept heures
quinze , il me fallait retourner à mon travail . Après un dernier regard non échangé en direction de la
jeune femme je me dirigeais vers la sortie du Jardin située en haut du Boul-Mich . Je revis
irrégulièrement cette jeune personne mais je ne me montrais guère plus audacieux . Le mois
d'octobre passa , le mauvais temps arriva avec novembre , le temps n'étais plus à la flânerie sous les
tilleuls . Je pensais que cette personne entrerait dans cette sorte particulière de souvenirs où les
hommes logent ceux des femmes qu'ils n'ont pas osé aborder et c'est ce qui arriva .
Jusqu'à ce que le hasard s'en mêle . Quelques semaines plus tard ,j'étais à mon travail , je
détaillais un quartier de viande . Le métier de cuisinier ne consiste pas uniquement à décorer à
l'aide de pinces à épilé et avec force fleurs comestibles des échantillons de nourriture perdus dans
des assiettes grandes comme des soucoupes volantes . Il y a aussi des préparations quelque peu
plus ingrates à effectuer avant de se prendre pour un fleuriste de talent . Je détaillais donc ce
quartier de viande quand la lame de mon couteau fut déviée par un os et m'entailla profondément le
pouce .Cette blessure ne pouvait pas être traitée sur place . Il fallut me conduire aux urgences de
l'Hotel Dieu alors situé à proximité du parvis de Notre Dame à Paris . Je n'attendis pas longtemps
au début , on me prodigua rapidement les soins nécessaires pour stopper l'hémorragie mais après je
dû patienter deux bonnes heures avant que quelqu'un vint me faire le pansement qui me permettrait
de sortir . Au bout de ce laps de temps interminable une infirmière tira le rideau du box où l'on
m'avait oublié . Quelle ne fut pas ma surprise quand je reconnu ma voisine de fauteuil du
Luxembourg . Elle souriait en me regardant avec un petit air narquois .Elle avait troqué son petit
tailleur jaune lumineux contre une blouse d'infirmière . C'est elle qui parla la première pour me
poser les questions inhérentes à cet incident et c'est elle encore qui aborda notre non-relation du
Jardin du Luxembourg en me demandant :
<< Les cuisiniers sont-ils tous aussi timides que vous ? >>.
Et naturellement je me vautrais lamentablement dans ma timidité en répondant par des mots qui
tenaient plus du borborygme incompréhensible que de la parole sensée mais cela eu le don de la
faire éclater de rire et facilita grandement la suite de notre relation . Une idylle comme en
connaissent tous les jeunes gens de notre âge commença ce jour là . Ce fût une histoire passionnée ,
romantique , fulgurante de quelques semaines interrompue par les obligations de la vie . A cette
époque les jeunes hommes faisaient encore leur service militaire , je fut appelé sous les drapeaux et
la jeune fille du Luxembourg du repartir dans son école d'infirmière , en province . Nous avons bien
essayé de rester en lien mais l'éloignement n'aide pas les gens qui s'aiment .
Le temps faisant son oeuvre nous ne nous sommes plus jamais revus . . . jusqu'à ce que Ingres
bien involontairement nous réunisse au musée du Louvre . Ce jour là . . . je ne me suis pas montré
timide . J'invitais cet amour de jeunesse à boire un café et devant ce café , quelques heures plus tard,
nous avons juré de ne plus jamais laissé la vie , cette cruelle , nous séparer .
Berny soumis de Lady Gabrielle
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Depuis presque dix ans maintenant tu habites en moi ... ou plutôt, je vois depuis des années que tu habitais en moi. Nous n'avons pas toujours été d'accord. Te souviens tu les premiers temps comme tu m'étais interdit ? Oh que j'avais peur de toi ! Oh que je te désirais !
Il avait suffit que la première Muse évoque une idée mythique, digne d'un scenario de mauvais polar : Et si le meilleur de moi était mû par le pire de toi !? Merde ! Moi qui ai construit mon être pour devenir Jésus, tu es le Satan que j'ai laissé se former par excès de zèle. Non ne parlons pas de la première Muse s'il te plaît, tu sais que je ne veux plus que tu la regardes ! Surtout depuis qu'elle me regarde enfin ...
Au début tu étais bien caché au chaud et tu m'as donné des sueurs froides. C'est dire que j'ai toujours eut une imagination fertile, et toi coquin tu savais semer en moi ! Je récoltais le courroux de mes valeurs insécables, le plaisir coupable de mes mains bonnes à briser. Quelles hontes ! Quels supplices je t'ai fait endurer ! Quelle culpabilité tu m'as fait ressentir ! Dans quelle folie j'ai crains que tu me fasses sombrer !
Puis on s'est apprivoisé par les mots, comme j'apprivoise toute chose : intellectuellement et sensiblement, en poésie. Tu te souviens ces nuits blanches à faire crever de fantasmes des inconnus par scenarios/jeux de rôles ? Tu te souviens ces poèmes glauques et érotiques que je brûlais de suite ? Tu te souviens cette pornographie hardcore qui me laissait le goût étrange de te violer ... toi, le violent de nous deux ! Non, j'ai vite compris ce que tu désirais. Et ce n'était pas quelque chose de sale ou de morbide au final. C'était la même chose que moi.
Tu m'as épuisé les premiers temps à gesticuler comme ça dans mon être aux contours trop présents, et je t'ai boudé pour ça le plus souvent. Et le pervers des deux c'était moi, car je revenais toujours vers toi quand tu étais enfin calmé ! On a appris ensemble à se respecter à force de cette respiration entre nous presque méditative et pour la première fois j'acquis la sensation d'avoir un contrôle rassurant. Je savais que tu ne disparaitras pas, jamais. Alors que moi, je peux disparaitre.
On est resté plus longtemps en bon termes qu'en mauvais finalement ! On est resté bons amis et on se donnait quelques nouvelles parfois. Trop occupé que j'étais à vivre là dehors ces aventures humaines dont tu n'avais cure.
Oui on a écris beaucoup de poésie ensemble c'est vrai ! Comment oublier ? On a séduis tant de muses d'un soir sur les forums et sur les chats de ce pays kinky. On ne faisait pas de mal, on s'expliquait dès le début : Je suis un poète, et vous allez m'a Musé s'il vous plaît. On a jamais eut de relation D/s virtuelle. On a jamais pris le risque de faire du mal à qui que ce soit.
On a appris beaucoup de choses sur nous grâce à ça. Rencontrer beaucoup de personnes, surtout des femmes, d'une grande intelligence qui révélaient finement et sensiblement les tenants et aboutissants de notre relation à toi et moi. Merci à elle toutes.
Et quand on a été prêt : elle est arrivée. La seconde Muse ... Dieu qu'on l'a aimé tout les deux ! Et par tout les poètes, lequel de nous deux a-t-elle aimé !? Je crois qu'elle te désirait et qu'elle m'aimait. Rarement l'inverse. Nous on l'aimait et la désirait autant l'un que l'autre. On a rarement été tout les deux aussi d'accord qu'avec elle.
C'est une autre histoire mon ami, nous n'en parlerons pas ici.
La où je voulais en venir c'est aujourd'hui. Là maintenant. Il nous a fallu bien des années, bien des mots et bien des rencontres pour se retrouver si proche l'un de l'autre comme on l'est aujourd'hui. Va savoir, peut-être qu'un jour, nous ne serons plus qu'une seule et unique personne !
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