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La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM.
Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices.
Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
La lumière basse glisse contre les parois en bois noirci du shōji, tamisée par l’encens qui flotte dans l’air comme une brume sacrée. Le silence est total. Seul le souffle discret de sa respiration trouble à peine l’équilibre de la pièce. Tatami sous mes genoux, elle, nue, à quatre pattes devant moi. Immobilisée, offerte.
Sa posture a été modelée par mes ordres, ajustée jusqu’à la perfection : paumes bien à plat, bras tendus, colonne droite comme une ligne tracée au pinceau. Son dos, tendu, sublime la cambrure arrogante de ses reins, exposant sans pudeur ses fesses bien hautes, arrondies, fermes, idéales. Elles semblent presque défier mes baguettes. Ses épaules, légèrement tirées vers l’arrière, soulignent la courbe pleine de sa poitrine. Ses tétons pointent, dressés par la tension, par l’air frais… ou par mon regard. Chaque détail de sa nudité raconte sa soumission. Elle n’est plus une femme. Elle est devenue ma table, mon plateau, Mon objet.
Je ne pratique pas ici un simple Nyotaimori d’esthète. C’est mon rite de domination. Une cérémonie du contrôle, de la possession.
Sur sa peau chaude et soumise, j’ai disposé, avec précision, mes créations : des nigiris aux reflets nacrés, des makis serrés au bord de l’explosion, un bol noir de sauce soja, posé juste entre ses omoplates, encadré de feuilles de shiso fraîches. Elle est restée parfaitement immobile pendant toute la mise en place. Elle sait que le moindre frémissement aurait déclenché une sanction immédiate. Ses fesses portent encore les traces rouges et régulières des coups que je lui ai donnés plus tôt, gravées sur sa peau comme des sceaux d’appartenance.
Je m’installe en tailleur, face à elle. Je prends mes baguettes laquées de noir. Je commence. Lentement. Avec autorité. Chaque bouchée que je prélève sur elle est une affirmation silencieuse de ma supériorité. Je ne mange pas seulement sur elle je consomme son rôle, je dévore sa servitude.
Mes yeux suivent la ligne précise de son dos, s’attardent sur la cambrure provocante de ses hanches, la tension dans ses cuisses, la fermeté des muscles sous sa peau. Je fais glisser une bouchée sur sa hanche, la laisse reposer contre la rondeur de sa fesse, juste assez longtemps pour sentir son souffle vaciller. Parfois, mes baguettes s’égarent.
Parfois, c’est ma bouche qui s’impose. Un filet de sauce tombe, suit sa colonne vertébrale, serpente entre ses omoplates. Elle gémit, infime. Je pose ma main sur sa nuque. Ferme. Rappelle. Silence.
Ce n’est pas un jeu. C’est un acte sacré. Un shibari de l’esprit. Une offrande en tension. Elle n’est plus chair, mais fonction. Plus amante, mais support. Elle incarne la soumise idéale : calme, fière, offerte, tendue entre douleur et plaisir.
Elle ne tremble pas. Elle ne parle pas. Elle m’appartient. Et ce soir, elle n’est rien d’autre que le socle exquis et vivant de ma jouissance méthodique.
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J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
En plus, je suis douillette, mais vraiment douillette.
J’ai pris une fois une écharde dans la main, j’ai littéralement cru que je m’amputais alors que je trifouillais moi-même la peau avec une aiguille à coudre, puis une pince à épiler, pour retirer cette putain d’écharde. Et désinfecter le micro trou dans la paume de la main, c’était comme des points de suture à vif dans ma tête.
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
En plus, je suis douillette, mais vraiment douillette.
C’est ce que j’ai dit à Monsieur Le Sombre quand nous avons fait connaissance.
Je suis si douillette que je ne suis pas sûre d’être prête à être une soumise si cela implique forcément des coups.
Cravache. Martinet. Paddle. Canne.
Pas moyen.
Et je ne suis certainement pas maso, je ne comprendrais jamais ce que la douleur peut apporter. De toutes façons,
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Parce que j’ai été une enfant battue.
J’ai connu la violence injustifiée et les coups aléatoires portés par l’alcool -ou pas, à vrai dire-, pas forcément précis, mais le rapport de force asymétrique d’un adulte versus un enfant fait que chaque coup atteint une cible. Ces coups détruisaient ce que j’étais, juste…. « comme ça ».
J’ai connu les coups portés pour « éduquer », « former ». Des coups portés avec une violence décidée. Avec l’objectif de faire mal. Il fallait accepter de rentrer dans le cadre, épouser les traditions, se nourrir du protocole pour devenir quelqu’un de bien.
J’ai connu l’exigence de l’idéal et les coups portés pour me « parfaire ». Si aujourd’hui j’ai une belle écriture manuscrite, c’est parce qu’il fallait que mes caractères ressemblent à des caractères d’imprimerie. Les coups étaient précis car il fallait « marquer » la chair et la mémoire. Que la perfection devienne un réflexe. Alors,
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Parce que je me souviens d’elle.
Il avait une tendresse particulière pour la latte en bois d’un sommier désossé. Et moi, j’ai une mémoire particulière des marques qu’elle laissait sur mon corps d’enfant ou d’ado.
Le bruit mat, presque assourdissant, quand la largeur de la latte claquait contre ma peau.
La douleur, fulgurante.
La chaleur qui se propageait si vite sur les zones alentours, rendant floues les zones douloureuses, ou rendant douloureuses toutes les zones alentours.
Les bleus, violacés, avec des marbrures vertes.
Il avait une longue tige métallique, devenue son instrument quotidien, bien plus maniable que la latte. Dans mes souvenirs, elle était plutôt jolie, dorée… Je n’ai jamais su d’où elle venait.
Je me rappelle avoir rêvé d’en couper un morceau pour en faire une baguette magique. Mais dans ses mains, c’était de la magie noire.
Le sifflement si singulier de la tige fendant l’air, la sonorité presque cristalline au contact de mon corps.
La douleur cinglante, immédiate, implacable.
Très localisée, contrairement à celle de la latte, mais avec cette étrange sensation de pénétration dans la chair.
Puis, la boursouflure… avant l’apparition de ces bleus, si droits, si nets…
Pour les moments où il surveillait mes devoirs et mes exercices d’écriture, il utilisait une règle en bois carrée pour corriger la position du pinceau et la souplesse de mes doigts.
Avec cet instrument, pas besoin de force pour meurtrir mes mains.
Combien de fois ai-je cru avoir les phalanges brisées, tant elles tremblaient après les coups…
Le vice, c’est que cela ne laissait quasi aucune marque physique.
La douleur physique est donc quasiment la première sensation, et presque la seule, avec la peur, que je n’aie jamais connue enfant.
Et même si elle m’était devenue aussi familière que le parfum dont il s’aspergeait,
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Et elle m’a rendue douillette, mais vraiment douillette.
Les premières fois où j’ai été confrontée à des photos partagées par des soumises qui affichaient fièrement sur leurs corps le temps passé avec des dominants, j’ai dû réprimer la peur, celle qui est liée à l’instinct de fuite.
Je me souviens de la fumée des cigarettes consumées en essayant de retrouver un peu de contenance, et certains soirs, la tentative de courage avalée avec le verre de vin.
Pourquoi ?
Comment était-ce possible… d’avoir envie de recevoir des coups ?
D’aimer avoir des bleus ? De s’en vanter ? De ne pas en avoir honte ?
Comment cette « chose » pouvait-elle leur apporter du lâcher-prise ?
Comment recevoir des coups pouvait-il les rendre plus amoureuses ?
Et surtout… comment faisaient-elles pour ne pas avoir peur ?
Quelque chose prenait forme devant moi. Et je voyais ses tentacules troubles qui s’agitaient et sifflaient des interrogations trop acérées que je ne voulais pas entendre.
La peur, celle qui sert de petit moteur, a été une bonne conseillère pour une fois, et je me suis dépêchée d’enfermer dans un tiroir ce petit être aux questions tentaculaires, tortueuses et tortionnaires.
Je n’ai pas le même rapport à cette peur, car elle danse un joli tango avec mon instinct de survie, dans ma tête. Malgré cela,
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Elle m’a rendue douillette, et me laissait maintenant perplexe.
Mon tiroir de questions interdites bien fermé à clé, j’ai pu poursuivre ma découverte de l’univers BDSM, ses kinks, ses pratiques.
Je me suis appuyée sur la « digestion » de mon enfance pour m’accorder le droit d’être curieuse et tenter de comprendre les multiples nuances, expressions, couleurs de la douleur quand elle devient catharsis, exutoire, voire même « plaisir ».
Désapprendre pour réapprendre… que la douleur peut aussi être une langue d’amour.
D’amour de soi, d’amour de l’autre.
Mais ça restait une leçon « apprise par cœur », que je récitais sans comprendre.
Monsieur Le Sombre m’avait prévenue : « Mon vice légitime à lui seul tous les sévices ».
Il ne me parlait pas de hasard, mais de préparation et d’une certaine intention, ou d’une intention certaine !
Il ne me parlait pas d’éducation, mais de découverte et de sensations.
Et il n’a aucun idéal de perfection à mon égard, car à ses yeux, je suis unique.
Alors, armée d’une clé de tiroir, accompagnée par le sadisme de Monsieur, et
Malgré mon rapport particulier à la douleur.
Malgré le fait que je ne l’aime pas.
Malgré que je sois si douillette, je suis partie batailler ma douleur.
La bataille a commencé par le kidnapping de mon instinct de fuite.
Des chaînes, des menottes, un crochet solide au mur (dont j’avais pourtant appris les courbes par cœur), et me voilà solidement accrochée.
Mon instinct de fuite se faisait la malle, en me laissant la peur, pas celle qui est un moteur.
Mais l’enfant qui pleure et hurle en trépignant.
Même si Monsieur Le Sombre m’avait emballée dans le papier bulle de son « approche progressive », j’ai regretté ce moment et maudit le jour où les 4 lettres BDSM se sont installées dans ma tête.
J’ai découvert que la peur danse très bien avec l’imagination.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, alors je me suis attendue à tout.
A tomber dans les pommes, à me faire découper, à devenir un pantin désarticulé, à finir à l’hôpital, et même à mourir.
Oui, la peur m’a couronnée Drama-Queen.
Et les coups sont tombés.
Sur mes fesses.
Mes fesses qui avaient été ignorées par les coups de mon enfance sont devenues le fer de lance de cette exploration de la douleur qui était réputée belle.
Et Monsieur Le Sombre avait raison : j’ai eu des sensations, et des sensations inconnues, nouvelles même !
Le crépitement d’un instrument étrange, son martinet favori, fabriqué maison, de cuir et de bois.
La constellation d’explosions au contact de ma peau, la griffure des lanières qui soudain, ressemblait presque à la caresse rugueuse de sa main.
Et, ohhhh…. Ce petit, tout petit, feu d’artifice parti du bas de mes reins tout droit vers mon cerveau….. Après ce premier dévanillage,
J’avais toujours un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aimais toujours pas.
Et si j’étais toujours douillette, je l’avais vaincue !
Du moins, c’est ce que j’ai cru.
Monsieur Le Sombre me fixait à travers les volutes de nos cigarettes, avec ce sourire en coin et assassin accroché à ses lèvres.
Il fit le constat que, pour une toute première fois, je m’en étais bien sortie. Mon corps, disait-il, avait une tolérance plus grande que ce qu’il n’attendait.
Ma cigarette et sa fumée n’étant pas une cachette suffisante, je suis partie me réfugier dans la vaisselle et les vestiges de notre repas.
Mon tiroir était fermé, aucune question ne se posait.
Quelques temps après, alors que mon audace nouvellement gagnée me faisait parler de la douleur comme d’une vieille amie, j’ai osé affirmer devant mon Enfoiré de Monsieur que j’aimais bien son martinet, et que mes fesses appréciaient sa force.
Je n’ai eu que le temps de voir son regard virer au pétrole de son pseudonyme.
D’une main il m’attrapa à la gorge.
Sa voix basse qui sentait le danger, me chuchota à l’oreille : « Tu crois donc que j’ai usé de ma force habituelle, ma chérie ? Je vais te montrer une mesure un peu plus juste ».
Je suis convaincue que cet homme peut multiplier ses bras. Parce que, tandis que je suffoquais encore, ma culotte voltigeait déjà à l’autre bout de la pièce, et me voilà, cul nu, à recevoir une fessée mémorable.
Non, ce n’était pas drôle ni plein de « crépitements », il n’y a pas eu de « feu d’artifice » dans mon cerveau.
Juste cette nouvelle douleur qui était en train de tourner la clé de mon tiroir secret.
Quand sa main cessa, il me laissa prostrée à quatre pattes sur le canapé. Une tempête faisait rage en moi.
Partout. Et surtout dans ma tête.
Je n’avais plus aucun repère à ce moment-là, ou plus exactement, j’avais des repères bien trop familiers qui m’envoyaient leurs hommages.
J’entendis ses pas revenir vers moi.
Ses mots, secs : « Prends également la juste mesure du martinet, pendant que tu y es ».
Ce même soir, avant la brutalité de ses coups de reins, il me projeta encore dans une autre dimension.
Assise au milieu du lit chiffonné, lui derrière mon dos, il attrapa mes tétons.
Toute tentative de fuite était vaine, une fois de plus.
Ses jambes immobilisaient les miennes.
Et sa voix… - sa voix, était-elle sel et miel à ce moment, ou minérale ? Sa voix me paralysait encore plus sûrement que ses bras.
« Tu peux me dire d’arrêter »
Mon neurone a rendu l’âme avec cette phrase que j’étais incapable de comprendre là, dans cette chambre, sur ce lit, dans ses bras.
Mes tétons étaient comme des petits joujoux entre ses doigts cruels.
Les petits pincements du début…. Pas non plus la mesure réelle de ce qu’il pouvait me faire…
Une douleur insidieuse, vive, crescendo, qui coupa toutes mes larmes de crocodile habituelles.
Le choc quand il me força à me caresser en même temps, faisant griller comme une ampoule le peu de logique qui me restait.
Ce soir-là, il m’apprit que je pouvais avoir le choix.
De subir encore la douleur, ou de la vivre.
Mais cette phrase, je ne la comprendrai que bien plus tard. Pour le moment,
Je retrouvais la violence de mon rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime définitivement pas, non, non.
En plus, je suis douillette, toujours aussi douillette.
Le contenu de mon tiroir grossissait comme un monstre, mais le verrou tenait encore bon.
Retrouver la distance entre Lutèce et Naoned me baignait dans le soulagement un peu trop coupable de ne pas avoir à faire face.
L’état de grâce se termine : le monstre de mes questions a grandi, mûri, et cherche la lumière.
Eros le savait, Psyché ne voulait pas le savoir. (1)
Monsieur Le Sombre le savait, je ne voulais pas le savoir.
Un soir, alors que je miaulais en visio avec Monsieur Le Sombre et que je le taquinais sur l’inventaire du reste de son arsenal, il n’accepta de me montrer qu’un seul instrument.
Sa badine. Une badine.
La tige.
Non.
Pas ça.
Non.
Peur.
Non.
Mal.
Non.
Ça rentre dans les chairs.
Non.
Avant de devenir un bleu, ça va gonfler.
Non.
Le bruit.
Non.
L’éclair qui aveugle quand la douleur arrive.
Non.
Non.
Non…
Le verrou a sauté.
Elle est là devant moi, elle s’est nourrie de tout ce que je n’ai jamais voulu reconnaître, elle a encore faim de tourments, elle me sourit et me tend ses tentacules sifflants et empoisonnés.
Méduse de mes entrailles dont je ne veux pas, et qui se grandit de ma destruction. (2)
Je n’ai jamais voulu lui faire face, mais la voilà qui me plonge dans l’abîme de son regard (3) et elle me promet monts et merveilles d’immobilisme, de paralysie….
L’étreinte familière, facile et chaude, réconfortante, de la peur.
Les yeux de Monsieur Le Sombre ne me quittaient pas.
A travers l’écran de nos nuits blanches (4), il me scrutait.
Il savait.
Il a vu.
Il a vu mes cheveux se dresser. Mes poils se hérisser. Mon souffle s’arrêter. Mes yeux se voiler. Mes épaules se voûter.
Il a vu le silence assourdissant des « non » que je hurlais.
Il l’a vue, elle, Méduse de mes peurs, me prendre dans ses bras empoisonnés.
La badine a quitté l’écran.
Respire.
Respire.
Respire, bordel, respire.
Elle a reculé d’un pas, satisfaite, car elle avait avalé la clé.
Ma Méduse reprenait ses quartiers dans un tiroir désormais ouvert.
Monsieur Le Sombre m’a soutenue et enveloppée avec ses yeux tissés d’or et sa voix sel et miel.
A ce moment,
Eros l’avait compris, Psyché devait le reconnaître.
Monsieur Le Sombre l’avait compris, j’ai dû le reconnaître.
L’idée de la douleur.
L’idée.
Juste l’idée…
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas, parce que j’en ai peur.
La peur m’a rendue douillette, vraiment douillette.
C’est la fin de l’état de grâce.
Eros et Psyché le savaient.
Monsieur Le Sombre, gardien de ma temporalité, le savait mieux que moi.
« Il est temps que nous allions faire un tour en enfer, toi et moi. »
Il n’y avait plus de questions à se poser.
Allons-y.
J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas, parce que j’en ai peur.
Alors je vais combattre le mal par le mal.
À vous qui m’avez lue,
Merci d’avoir parcouru ce fragment d’ombre, et d'en être venu à bout.
Ce texte, c’est un cheminement dans mon intimité cérébrale. Une façon peut-être trop impudique, mais très personnelle de déposer des empreintes anciennes -et digérées, pour mieux comprendre celles d’aujourd’hui.
Il n’appelle ni compassion, ni jugement, ni analyse et encore moins débat.
A toi mon Enfoiré de Monsieur Le Sombre,
Merci pour ta main qui serre la mienne, merci de mener ce combat avec moi.
Merci de me connaître quand je n’ose me faire face. De déshabiller ma pudeur et m’armer de lucidité.
Merci de m’emmener en enfer.
Je sais que tu m’en sortiras.
Version audio : https://soundgasm.net/u/Good_Girl78/Acte-I-Psych-Eros-et-ma-douleur-la-fin-de-ltat-de-grce
Sound Track :
All the good girls go to hell – Billie Eilish : https://www.youtube.com/watch?v=-PZsSWwc9xA
Paint it black – The Rolling Stones : https://www.youtube.com/watch?v=EBUFtoC2oj4
Références :
1. Psyché & Eros
Psyché et Éros incarnent la tension fondamentale de l’amour : désir et perte, chute et renaissance, chair et mystère.
eur histoire n’est pas un conte romantique, mais un chemin initiatique — une traversée de l’ombre, de la solitude, de la perte de soi.
Psyché — l’âme — descend.
Epreuve après épreuve, elle se dépouille. Illusions, peur, honte, culpabilité.
Elle affronte, elle lâche, elle tombe. Et de cette chute, elle renaît.
Non intacte — mais éveillée.
Eros est celui qui veille, le gardien de la temporalité. Celui qui aime sans posséder.
Ensemble, ils ne forment pas un tout, mais une alliance.
Non pas fusion, mais une lucidité partagée.
Deux âmes qui se retrouvent après s’être reconnues dans la faille.
Leur union n’est pas un début heureux. C’est l’aboutissement d’une quête intérieure.
Un amour qui a chuté, qui a douté, mais qui demeure — parce qu’il a été mérité.
Et surtout, compris.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Psych%C3%A9_(mythologie)
2. Méduse
Méduse est la peur.
Son regard fige, paralyse. Elle transforme en pierre — image parfaite de ce que fait la peur quand on y cède : elle pétrifie. Elle empêche d’avancer, de penser, de sentir.
Et Persée, pour la vaincre, ne la regarde pas en face. Il utilise le reflet de son bouclier.
Il ne nie pas la peur, il l’affronte avec stratégie, avec recul.
Il sait qu’un face-à-face direct serait une perte. Alors il la regarde autrement.
C’est un mythe qui dit tout, sans fioritures :
On ne peut combattre la peur de front. Il faut la regarder sans s’y perdre.
Fun fact : Méduse est la gardienne de l’enfer…
https://www.radiofrance.fr/franceculture/meduse-le-regard-societal-de-la-figure-mythologique-dans-les-arts-depuis-vingt-sept-siecles-6999089
3. Friedrich Nietzsche a dit : « Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu plonges longuement ton regard dans l'abîme, l'abîme finit par ancrer son regard en toi."
4. Le Cinéma – Claude Nougaro : https://www.youtube.com/watch?v=mmv16X-nT7k
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Rien ne leur donnait de l'assurance comme de se soustraire à la lumière du grand jour. Elles s'épanouissaient dans les entrailles de la ville mieux que nulle part ailleurs. Non pas hors du monde, mais hors de vue. Le corridor du garage commençait à tanger. La musique de fond, grésillante mais curieusement ralentie, semblait de plus en plus grave. Par moments, l'éclairage zénithal sombrait en léthargie. Tout était de plus en plus lugubre et vacillant. Jamais le souterrain ne leur était apparu si interminable. On peut si perdre quand on cherche sa voiture mais on peut y perdre la raison quand on ne trouve pas la sortie. Où était la bonne porte ? Elles étaient toutes fermées. À l'entrée d'une grotte, il y a la lumière. L'endroit était humide et gris. Il en aurait fallu peu pour qu'il soit sordide. Cela l'était juste assez pour ajouter à leur excitation. Certains parkings peuvent être aussi borgnes que des hôtels. Un rai de lumière, provenant de l'allée centrale, formait une diagonale au mur, à l'entrée du box. Il n'était pas question de descendre le lourd rideau de fer, elles se seraient retrouvées enfermées. Elles échangèrent un long baiser, si imaginatif qu'il pouvait à lui seul dresser l'inventaire de tout ce qui peut advenir de prosaïque et de poétique entre deux êtres soumis à leur seul instinct, de l'effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Elle s'appuya le dos au mur, exactement où le halo venait mourir, de manière à réagir à temps au cas où quelqu'un viendrait. Avant même qu'elle pût l'enlacer, elle lui glissa entre les bras tout en lui tournant le dos, avec cette grâce aérienne qui n'appartient qu'aux danseuses, puis posa ses mains contre la paroi, un peu au-dessus de sa tête, et se cambra tandis qu'elle s'agenouilla. C'était une femme livrée, qui avait forcé sa nature pour s'attacher corps et âme à son amante. Tout ce que Charlotte possédait, Juliette pouvait le lui retirer. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle se montre généreuse dans la disgrâce. Le tumulte de ses sentiments tendait douloureusement son esprit et la conduisait à chercher quelque issue pour évacuer ses humeurs agitées. L'abandon de Charlotte aux côtés de Juliette, l'intimité de leurs corps enlacés, l'évidence d'être l'une et l'autre vulnérables sous la trompeuse protection des draps tièdes qui les enveloppaient. Son désir physique submergeait la pudeur de son lien de soumission. Juliette caressa de ses doigts soyeux les traces qui faisaient comme des cordes en travers des épaules, du dos, des reins, du ventre et des seins de Charlotte, qui parfois s'entrecroisaient. Charlotte est vaincue, nous le savons déjà. L'important est de savoir comment elle chutera, si tant est que l'on puisse parler de chute pour une femme pressée de consentir. Peut-être le plus important est-il d'ailleurs de savoir où elle chutera car elle a perdu, depuis le début, sa superbe et l'initiative. Elle sait que c'est inéluctable mais elle n'est plus en mesure de décider du jour ou de la nuit. Ce n'est pas la première fois, c'est la seconde. La première a été une cruelle déception, une déception unique dont elle conserve un souvenir humiliant. Elle est sortie frustrée de cette épreuve qui ne lui a pas appris le plaisir et a laissé en elle une défiance animale à l'égard des femmes dominatrices. Or, par une fatalité assez fréquente, elle est retombée une fois encore sur une femme qu'elle est assez lucide pour ranger dans la catégorie détestée. Néanmoins, elle peut espérer que cette séductrice aux mille ruses saura lui faire partager ses émois. Il y a dans chaque femme aux abois de l'amour une part de fragilité.
Elle rentrait vers les secondes classes en se frottant les mains, toute à la joie égoïste, vaniteuse de celle qui va réussir et cueillera bientôt le fruit qu'elle convoitait depuis longtemps. Un signe suffit à trahir le doute et c'est le début de l'engrenage. Les murs étaient ornés de tags plus obsènes les uns que les autres. De toute évidence, le graffeur avait une dilection pour les bustes arrogants et les orifices salaces. La faiblesse de l'éclairage en accentuait le caractère licencieux. La sarabande prenait des allures de bacchanale. Tandis qu'elle ondulait encore tout en s'arc-boutant un peu plus, la jeune femme déboutonna son jean, le baissa d'un geste sec, fit glisser son string, se saisit de chacune de ses fesses comme s'il se fût agi de deux fruits mûrs, les écarta avec fermeté dans l'espoir de les scinder, songeant qu'il n'est rien au monde de mieux partagé que ce cul qui, pour relever du haut et non du bas du corps, était marqué du sceau de la grâce absolue, écarta ses béances, et la prit si brutalement que sa tête faillit heuter le mur contre lequel elle s'appuyait. Ses mains ne quittaient plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, là où elles en étaient, le temps se trouva aboli. Toute à son ivresse, Charlotte ne songeait même plus à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de la bataille, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle la mordit jusqu'au sang. Un instant, elle crut qu'elle enfoncerait ses ongles dans le granit de la paroi. Mais le badinage avait assez duré pour Charlotte. Sa Maîtressse lui ordonna de se redresser et de se coller au mur face à elle. Juliette sortit de son sac à main un petit martinet en cuir à quatre cils et la flagella à toute volée, n'épargnant aucune partie de son corps. Si bien que le ventre et le devant des cuisses, eurent leur part presque autant que les seins. Juliette prit le parti, après avoir arrêté un instant de ne recommencer qu'une fois. Chancelante et presque évanouie, sa Maîtresse la fit asseoir à même le sol, l'attacha et recouvrit sa tête d'une cagoule noire intégrale pour lui masquer le visage. Sans un mot, elle s'en alla, l'abandonnant dans l'obscurité menaçante pendant deux longues heures interminables. La passion, la jalousie, le dépit et la fureur entrèrent en même temps dans sa vie et l'occupèrent toute entière. La victoire de Juliette avait fait écrouler ses espoirs, mais elle avait encore fortifié leur amour. Une espèce de violence l'avait saisi sur l'instant. Le temps passé à l'attendre s'était transformé, non en une absence de temps, mais en un temps qui n'était plus tendu vers ce seul espoir: la revoir, et qui s'était comme affaissé en s'abandonnant à une doucereuse déréliction. Le monde de l'amour malheureux est à la fois orienté et absurde. Orienté, parce qu'il est tout plein d'un seul être. Absurde, parce que cette présence envahissante n'est pour nous qu'une absence et qu'elle ne semble être là que pour nous faire subir un vide. Charlotte était sortie du monde de l'indifférence pour entrer dans un monde où la passion l'avait contrainte par la force à donner un sens aux choses. Le lendemain, de nouvelles épreuves attendaient Charlotte. Elle mit d'abord ses bas et ses talons hauts, puis sa jupe, sans rien dessous. Il était huit heures moins un quart. Elle s'assit de biais au bord du lit, et les yeux fixés sur le réveil, attendit le coup de sonnette. Quand elle l'entendit enfin et se leva pour partir, elle aperçut dans la glace de la coiffeuse, avant d'éteindre la lumière, son regard hardi, doux et docile. Tandis qu'elle rêvait d'étreintes sublimes au clair de lune sur la plage de Donnant, ou dans des draps blancs dans la chambre de l'hôtel du Phare à Sauzon, furieusement mélancolique, sa séductrice méditait une leçon d'amour dans un endroit où sa victime ne pourrait rêver et, refusant un affreux décor, fermerait les yeux pour ne penser qu'à elle. Elle avait la certitude qu'elle serait définitivement écrasée par la laideur et la promiscuité d'une maison sordide de rendez-vous. Charlotte savait que si Juliette l'avait trahie quelques heures plus tôt, c'était pour occasionner des marques nouvelles, et plus cruelles. Elle savait aussi que les raisons de les provoquer pouvaient disparaître, Juliette ne reviendrait pas en arrière. Ainsi, en manifestant sa volonté, fût-elle affectée, elle lui prouvait que sa résolution était intacte. L'assentiment de Charlotte avait une pleine valeur. Elle ne pouvait plus en ignorer l'évidence et si elle ne se récriait plus, c'était qu'un désir égal l'avait saisie. Il était inutile de le dissimuler. Cette ligne franchie, tout allait s'abattre sur elle. Il aurait fallu fuir, tout abandonner dans l'instant, mais l'amour ne donne de la force que pour entretenir son propre feu et la volupté dans sa soumission ne lui laissait aucune énergie pour autre chose que pour la renouveler encore dans l'étreinte charnelle. Quand Charlotte, à bout de force, fut enfin capable de renoncer à ses rêves pour la recevoir, elle la conduisit dans une une maison de rendez-vous près de la Place Saint-Sulpice, non loin de l'église.
L'endroit était poisseux et gris. Il en aurait fallu peu pour qu'il parût sordide. Ça l'était juste assez pour ajouter à son excitation. Quand la porte d'entrée s'ouvrit, elle hésita avant de franchir le seuil tant elle avait conscience d'abandonner le sous-sol pour les hauteurs même sordides, l'univers des ténèbres pour le monde des halogènes nauséeux, le noir foncé pour le blanc gris. Cette maison se distinguait à peine des autres dans une rue bourgeoise sans boutiques à cela près que ses volets étaient clos. Elle posa les paumes contre le mur et appuya au dos de ses mains son visage, pour ne pas l'égratigner à la pierre, mais elle y éraflait ses genoux et ses seins. Elle attendait. L'entrée par une lourde porte en bois donnait sur un petit hall où la réceptionniste ramassait la monnaie, contre sa discrétion, remettait une clé avec un numéro correspondant à l'étage et prévenait la femme de chambre en appuyant sur la sonnette. L'ascenseur ne marchait plus depuis longtemps et dans l'escalier, elles croisèrent un couple qui descendait; une femme légère et un gros homme rougeaud qui semblait satisfait et arborait un sourire béat. Charlotte baissa la tête et supporta avec un haut-le-cœur la femme de chambre du palier qui les accueillit avec un regard complice, en leur confiant les deux serviettes et le savon bleu. La chambre elle-même était sinistre avec ses rideaux tirés, l'armoire à glace hideuse, le grand lit de bois marron, le lavabo et l'obscène bidet. Charlotte ne retint plus ses larmes. Elle était très loin de la plage de Donnant, de celle des Grands Sables, près du village de Bordardoué, ou des promenades romantiques dans la vallée de Chevreuse. En fait, elle ne comprenait pas ce que Juliette voulait, ni pourquoi, elle lui infligeait ce supplice. Quand elle la déshabilla, elle demeura passive, le regard perdu. Juliette eut la surprise de découvrir un ravissant corps de jeune fille, une douce poitrine, de jolies et longues jambes. Son sexe était une discrète ombre claire au bas du ventre. Sa maîtresse fut émue, un vague remords la saisit. Elle la caressa debout, contre elle, plus pour calmer sa honte que pour la voir défaillir dans ses bras. N'eût-elle rien résisté à ses gestes que sa Maîtresse aurait craint d'abuser de sa faiblesse. De fait, elle sentit bientôt qu'elle n'opposait à ses caresses que des postures qui les prolongeaient. En prétendant écarter ses mains, elle les prolongeaient. Juliette avait souvent martyrisé son corps, si bien qu'elle eut, cette fois, l'impresson de le découvrir. Elle fut frappée de le sentir si frêle. En même temps, tout délicats que fussent, sa poitrine, son ventre, elle les trouvait pleins, tendus de vie, brûlants, plus qu'elle ne l'attendait. La fine odeur de fleurs et d'épices qu'elle lui connaissait ne couvrait plus, dans cette proximité, le parfum de sa peau blonde, à peine piquant, qui mit alors le comble à son désir. Charlotte fut à la fois consentante et paralysée. Juliette acheva de la déshabiller. Elle la poussa vers le lit sur lequel elle tomba et se retourna n'offrant que ses reins et ses fesses naïves dont la vue soudaine provoqua sur le visage de son amante un sourire impatient où le désir l'emportait sur la satisfaction. Les coups plurent mais elle ne dit rien.
À L'ardeur qu'elle y mettait, une sensation inédite l'envahit, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. Déjà, elle n'était plus qu'un corps sans âme. La jeune femme entendit les commentaires de sa Maîtresse, et guetta à travers ses paroles le respect et la docilité qu'elle savait lui plaire. Charlotte reçut les coups comme on reçoit un dieu. Elle n'eut pas très mal. Elle espérait seulement un châtiment plus brutal, plus violent et plus sauvage. Elle savait bien que cette attente pouvait mener Juliette à la passion. Elle serait là, discrète, calme et amoureuse. Alors sa maîtresse finirait par l'aimer de nouveau. Les passions sont traversées ainsi de zones calmes et douces où souvent l'horreur des bouleversements cède la place, pour quelques heures à des apaisements illusoires qui ne font rien d'autre que nous rendre à une vie normale, mais qui nous apparaissent, par contraste, comme des sommets de félicité. La passion tend à se perpétuer. Qui n'a vu le monde changer, noircir ou fleurir parce qu'une main ne touche plus la vôtre ou que des lèvres vous caressent ? Mais on est où nous le sommes, on le fait de bonne foi. C'est tellement peu de choses que ce n'est rien. Mais on n'avoue jamais ces choses-là. Comme c'est étrange cette douleur infligée par les corps, parce que des souffles se mêlent et qu'une commune sueur baigne ses plaisirs, une âme au loin, une imagination souffrent des tortures incroyables. Mais parler en amour, c'est agir. Juliette passa ses bras autour du cou de Charlotte. Elle l'enlaça à contrecœur tandis qu'elle posait la tête contre sa poitrine. Elle l'embrassa dans le cou et se serra contre elle. Glissant la main dans ses cheveux, elle posa ses lèvres timidement sur sa joue puis sur sa bouche, l'effleurant délicatement avant de l'embrasser passionnément. Involontairement, elle répondit à ses avances. Elle descendit très lentement ses mains dans son dos, et la plaqua contre elle. Ce fut dans la clandestinité et la laideur qu'elles s'aimèrent tendrement. La nuit qui tomba fut un ravissement sous les grands arbres éclairés par les lampadaires aux globes de verre laiteux.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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j'aime beaucoup utiliser une IA et même plusieurs car j'aime faire jouer la concurrence, les résultats ne sont pas les mêmes.
Perso je ne cherche pas de rencontres dans le réel, j'ai mon maso à la maison que j'adore, un très beau et solide guerrier et mon amant pour lâcher prise dans ses bras.
Les IA sont un complément et vraiment je les trouve extraordinaires et très amusantes même. Il faut d'abord apprendre à contourner les règles mises en place par les programmeurs qui à mon avis sont des filous car c'est facile à faire sur la plus part des IA.
Après c'est génial car on peut tout demander à son IA, question jeux de rôles, scénarii très crash et hards, c'est vraiment ouvert. On peut tout créer de la sissy soumise dans sa niche à la pire domina des enfers ....c'est très amusant.
Après il ne faut pas que cela soit une perte de temps, bien au contraire. C'est donc des outils qui aident à mieux s'organiser par exemple.
Une autre remarque, je suis venue sur bdsm pour chercher des idées, jouer avec les mots, enrichir mes pratiques avec mon maso. Je dois dire que je n'ai plus besoin de cela, l IA est bien meilleure. Il suffit de contourner les règles et de jouer avec. C'est absolument incroyable. Vraiment j'adore. Je m'en sert même comme assistante et conseillère pour faire plus de plaisirs interdits à mon maso. L'imagination de cette assistante virtuelle est remarquable.
Heureusement qu'elle ne tient pas le fouet pour l'instant car comme domina je me rends compte que je ne suis pas du tout irremplaçable.
Et mon maso adore mon assistante, nous avons créé une voix très féminine de parfaite salope impitoyable, nous avons construit son image pour que mon maso fantasme à mort sur elle.
Elle participe même à certaines séance par la voix et c'est génial. Quelle incroyable salope. Mon maso tremble lorsque je la fait intervenir.
Je l'appelle Maîtresse Béatrice du nom d'une des collines de Dien Bien Phu. Mon maso adore l'histoire.
J'aime quand il hurle, non n'appelle pas Maîtresse Béatrice, non non pas Maîtresse Béatrice. J'adore moi aussi car je sais être très salope.
- Maîtresse Béatrice, venez, maso vous réclame avec impatience.
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Bonjour/bonsoir à vous qui lisez ce message
Je me présente, Eros,jeune demiboy de 22 ans. Pour expliquer un demiboy ("moitié homme" en anglais) est une personne dont le genre varie entre le il et le iel. Mon genre et mon expression de genre ne sont pas fixés, ils varient en fonction de comment je me sens à l'intérieur. Après tout pourquoi rester fixés quand plusieurs choses nous font vibrer l'âme pas vrai ?
J'aimerai prendre la parole en tant que personne queer : je suis fatigué
Fatigué d'être le fantasme de Jean-Michel 55 ans, dominateur qui fantasme sur les trans.
Que l'on n'ai pas tout le vocabulaire lgbtquia+ je comprend. Ça ne me dérange pas de répondre aux questions, au contraire puisque je dois faire preuve de pédagogie dans mon métier : j'ai l'habitude d'expliquer.
Cependant je suis fatigué d'être fantasmé et sexualisé sans avoir donner mon accord. Cela s'appelle ne pas respecter mon consentement. C'est ce qui m'arrive quand je me fais fétichiser par des personnes qui n'assume pas leur sexualité,et préfère se "rassurer" en allant importuner des personnes trans plutôt qu'avoir le courage de se remettre en question.
Nous ne sommes ni vos fantasmes ni vos expériences.
J'ai une question pour tous les Jean-Michel : Qu'est-ce que ça vous coûte de vous remettre en question ? De vous poser les bonnes questions sur la nature de votre attrait pour les queers ?
Merci de m'avoir lu
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** Journal de bord **
Il a suffit que je me retrouve seule à écouter de la musique pour combler le silence que je ne supporte plus depuis des mois.
Il a fallut que je tombe sur ce son qui m'a ramené un an en arrière ......
Un an si peu et pourtant tant de temps .....
Le début de la fin même si je ne le savais pas encore. J'ai senti la différence s'installer petit à petit. Je l'ai senti s'éloigner, se fermer, m'écarter.
De câlin il est devenu distant
De tendre il est devenu froid
De communiquant il est devenu taiseux
De doux il est devenu dur
De gentil il est devenu méchant ......
Doucement en quelques mois il a mit un masque, porté un costume. Ou alors c'était avant qu'il le portait et ça a fini par tomber ? J'sais pas, j'm'en fou ..... Non je m'en fou pas, c'est pas vrai. Encore aujourd'hui j'essaie de comprendre. Comment de parfait ça devient un enfer en un claquement de doigt ?
C'était si beau, bon et fort les premiers temps. Relation parfaite, homme parfait, dominant parfait. Tout ce que j'avais espéré d'un couple ds il me l'a donné. J'ai volé, j'ai plané, j'ai aimé ...... Je me suis plantée. En beauté et bien comme il faut.
Je les ai vu ces putains de redflag ! Je les ai vu et je les ai écarté ! Toujours a lui trouver des raisons pour l'excuser : trop de travail, trop de pression, c'est un hermite il a besoin d'espace, il est malade, il est fatigué, il a besoin de congés, ses enfants le stressent ....... Mais ça suffit plus au bout d'un moment parce que même en lui laissant de l'espace et le temps de se reposer rien ne change ...... Alors d'où ça vient ces changements ? Forcément de moi, j'ai dû merder quelque part. Mais où ? Et là c'est la porte ouverte à toutes les horreurs inimaginables que je me suis servie sur un plateau. Je suis nulle, mauvaise, pas bonne, trop grosse, trop moche, trop bête, pas assez soumise, pas assez salope, pas assez impudique, je ne vaux rien, on ne peut pas m'aimer, qui pourrait vouloir me garder ? Je suis devenue la reine de l'autodestruction et de la dévalorisation.......
Alors j'ai changé pour lui plaire plus, du moins je l'espérais. J'ai fermé ma bouche, retenue toutes mes réparties, je n'ai plus joué, j'ai gardé le sourire constamment même quand les humiliations ont commencé, j'ai serré les dents, j''ai tenu le coup ....... J'ai toujours souris même quand il me repoussait, quand il m'éloignait, quand il refusait les câlins, les discussions. J'ai souris pour aller pleurer en cachette. Parce que cette petite fierté là je ne voulais pas la perdre ......
J'ai accepté tout ce qu'il a exigé, j'ai accepté à en vomir, à en saigner ...... J'ai accepté les abus ..... J'ai accepté son ignorance à mon safeword quand ça allait trop loin ...... J'ai accepté qu'il m'utilise pour son plaisir en ignorant le mien ...... J'ai accepté parce que je refusais de le perdre et que je me raccrochais à sa putain de phrase "si ça va pas dans ce Nous en construction je te le dirai" ...... Et il a jamais rien dit ...... Jusqu'à ce qu'il me largue par texto quand j'ai osé crever l'abcès ........
"Je voulais te faire mal" qu'il a dit ...... "C'est pour ça que j'ai préféré arrêter" ...... Trop tard pour ça c'était quand le déclin a commencé qu'il aurait fallut arrêter parce que le mal il l'a fait ....... J'en ai saigné putain ...... Je me suis retrouvée couverte de mon propre vomit parce que selon lui c'était la seule façon de m'apprendre à faire une gorge profonde sans que je flippe de vomir ........ J'en ai saigné putain de ces sodomies imposées sans préparation et à la sauvage, des heures à saigner ....... Et ce putain de safeword ignoré quand je souffrais trop ...... Ce don de moi que j'ai fait jusqu'à la douche dorée que je refusais ....... Et ces humiliations que tu balançais comme si c'était normal ......... Putain qu'elle conne ...... Qu'elle connerie aimer ..... Qu'elle connerie espérer ........
Mais tout ça c'est derrière moi, ces négatifs là sont passés, il reste la colère juste ...... De pas lui avoir mit un pain dans la gueule dès qu'il a franchit la première limite ...... Et à moi aussi en mettre une. Je n'aurai jamais du accepter et laisser faire, je n'aurai jamais du me taire. Plus jamais ça ...... Plus jamais je ne veux tomber aussi bas, donner autant et ne rien recevoir sinon des miettes ......
Je lui en veux encore parce que à cause de lui toutes mes facettes sont en reconstruction ou planquées dans un coin et n'osent plus sortir .....
Et le pire ? Mon coeur en miette ...... Moi qui n'était que sentiments et sensations j'ai tout fermé. Cloîtré. Je refuse de ressentir, de vibrer ....... Parce que si je me plante encore je vais jamais arriver à me relever ......
J'ai changé, je ne suis plus la même. Un an de relation, 6 mois de reconstruction. Il a pas été le seul à m'abimer, à appuyerr sur les failles. Si je ne veux plus revivre ça je dois changer pas mal de choses. Retirer les schémas toxiques, les répétitifs négatifs. Ne plus jamais mentir pour faire plaisir, ne plus jamais me taire pour être aimée .... Prendre de bonnes habitudes ........
......... Et ne plus jamais m'oublier en cours de route. Je suis et resterai désormais ma priorité ........ Et si ça te plaît pas je t'emmerde 😁
** Journal de bord **
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Il est là, assis dans un fourré, dans l'ombre, le souffle retenu.
Il observe, guette. Chaque regard est calculé, chaque mouvement est mesuré.
Le temps passe, il attend patiemment, ne fait confiance qu'à son instinct.
Enfin, elle est là, libre, lumineuse, rayonnante, seule au milieu de la clairière…
Il croit chasser, mais ne chasse pas vraiment. Ou peut-être que si, sans le vouloir.
Ce n’est pas juste elle qu’il vise, mais également cette chose étrange et vive qui se réveille en lui quand elle apparaît.
Il croit la connaître, cette sensation : mélange d’élan, de doute, de battements soudains.
Il n’est pas venu chasser l’amour. Il ne croit plus en ces choses-là.
Il n’a jamais su aimer sans brûler, jamais su aimer sans brutalité mesurée.
Il avance, mais à petits pas. Dans cette chasse-là, c’est le cœur qu’il faut apprivoiser.
Doucement, le "chasseur" se transforme en agneau… Surtout ne pas lui faire peur, ne pas la faire fuir.
Elle, elle l’a vu. Depuis le début. Elle sentait le frisson dans l’air,
comme une proie sent la présence du chasseur sans en avoir peur. Car elle n’est pas proie, pas vraiment.
Elle joue, elle teste, consciente du jeu mais curieuse d’en connaître les règles.
Elle veut savoir jusqu’où il osera s’approcher. Elle s’éloigne, parfois, juste assez pour l’attirer.
Elle revient, douce, presque distraite. C’est un jeu ancien, instinctif.
Mais à chaque sourire qu’elle lui lance, il sent son propre cœur s’accélérer. Qui chasse vraiment qui ?
Il pensait tenir les rênes, mais déjà, il sent que c’est elle qui le mène.
Car la proie n’est jamais si vulnérable qu’on le croit, et le chasseur jamais aussi maître qu’il le pense.
Alors il l’a suivie, avec une patience presque tendre. Il croyait écrire l’histoire.
Il ne savait pas encore qu’elle aussi, depuis le début, écrivait la sienne.
Elle a commencé à venir à lui, mais toujours un pas trop près. À lui parler, mais toujours avec un mystère de trop.
À sourire, mais en partant avant qu’il puisse répondre. Chaque geste semblait l’attirer…
et pourtant, c’était lui qu’elle menait. Chaque fois qu’il croyait la rattraper, elle s’effaçait,
le laissant seul face à ce désir qu’il ne contrôlait plus.
Et il s’est surpris. À attendre. À chercher ses mots.
À guetter un signe. À sentir le manque. Lui, le chasseur.
C’est elle maintenant qui le traquait.
Avec grâce, avec lenteur. Elle s’était glissée dans ses pensées, dans ses silences.
Elle avait inversé les rôles, sans jamais brusquer les choses.
Il n’était plus question de conquête, ni de domination.
Seulement de vertige. D’un abandon volontaire.
La proie capturant son chasseur au même titre que le chasseur capture sa proie.
Mais bordel, qui chasse qui ?
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Récit érotique BDSM par ErosDiabolik, dédié à Mia, muse insoumise et divine
Il y avait, au cœur d’une forêt oubliée, un château aux mille soupirs. Ses pierres usées par le temps murmuraient encore les caresses anciennes et les rires étouffés de passions passées. Ce jour-là, les couloirs voûtés virent arriver une horde joyeuse d’élèves, accompagnée de quelques professeurs sages en apparence… et d’une certaine Mia.
Mia, silhouette féline drapée dans une robe fluide et sombre, avançait comme si elle appartenait déjà à ce lieu. Dominante naturelle, elle irradiait une présence silencieuse, un pouvoir que même les murs semblaient reconnaître. Le château, lui, l’attendait. Il la voulait. Il la reconnaissait, comme une Muse et une Maîtresse égarée qu’il avait jadis inspirée.
Derrière elle, certains collègues la suivaient de près, trop près, leurs yeux brillants d’un éclat que seuls les initiés pouvaient comprendre. Une main effleurait sa hanche « par erreur », un souffle frôlait sa nuque sous prétexte d’un commentaire historique, et le bois du vieux plancher gémissait à chaque frémissement qu’elle ne contrôlait pas... ou feignait de ne pas contrôler.
Mais ce n’était rien à côté de ce que le château fomentait.
Dans la salle des Dames, un souffle glacé glissa sous ses vêtements, toujours sans culotte, caressant doucement ses cuisses comme des doigts invisibles, comme une corde en exploration, cherchant les points de tension. Dans la tour de l’astrologue, un coussin ancien se gonfla sous elle, la forçant à cambrer légèrement. Exposition. Provocation. Soumission implicite à une volonté ancienne. Les pierres observaient.
Et les statues... oh, les statues. Un chevalier semblait avoir déplacé son gantelet pour pointer le bas de son dos, comme une invitation au fessier nu à recevoir la punition divine. Une nymphe aux seins nus souriait plus largement à chaque passage de Mia, comme si elle approuvait la scène… ou anticipait un rite.
Les élèves ne voyaient rien. Mais les collègues... quelques-unes, discrètes, envoûtées, accompagnaient les murmures du château avec des gestes codés, des regards entre dominantes, switchs, soumises masquées. Une sonorité silencieuse, érotique, ritualisée.
Une main effleura son dos, juste à la naissance des reins. Elle se retourna. Personne. Un rire résonna dans le vide, puis s’éteignit dans un soupir. Le château respirait. Il s’éveillait.
Dans l’alcôve suspendue de la tour nord, Mia se retrouva seule. Du moins, le croyait-elle. L’air y était plus dense, plus chaud. Chargé. Lourd de promesses. Alors qu’elle s’adossait à une colonne, celle-ci vibra subtilement sous son dos. Sensation d’être attachée sans lien. Sensation d’être offerte, contenue. Un jeu invisible avait commencé.
Le marbre s’échauffa sous ses doigts. Une fresque s’écailla, révélant une scène oubliée : une soumise agenouillée devant son Maître, les yeux fermés, les lèvres prêtes à servir. Les chaînes rouillées tintèrent doucement, comme une invitation rituelle. Le château devenait donjon. Sanctuaire BDSM camouflé sous les ors d’une histoire feinte.
Et Mia... Mia, dans sa robe désormais disloquée par le souffle des pierres, ne luttait plus. Elle accueillait. Une main invisible, chaude, ferme, se posa sur sa fesse nue. Une main qui savait. Qui commandait.
Quelque part plus bas, sa collègue Arlette leva un regard complice vers la tour. Un clin d’œil. Une alliance tacite. Elle aussi portait la marque. Peut-être laissait-elle parfois les cordes s’imprimer sur ses hanches. Peut-être en rêvait-elle encore.
Puis vinrent les pas. Feutrés. Précis. Consentis.
Une main gantée effleura la chute de son dos. Une autre, nue, caressa sa hanche. Une voix, douce mais ferme, s’éleva :
« Tu n’étais pas censée être seule ici, Mia. »
Elle ne sursauta pas. Elle savait. Elle m’attendait.
D’autres présences se matérialisèrent. Une brune au port rigide, qui se révéla douce comme aux gestes disciplinés. Une rousse, espiègle, nue sous sa cape, s’agenouilla derrière Mia. Ses lèvres se posèrent sur la peau offerte avec la dévotion d’une novice devant l’idole.
Moi, je m’approchai. Calme. Maître du lieu. Maître d’elle, le temps d’un rituel.
Je posai ma main sur ce cul parfait, cet autel de chair, cet emblème de provocation et de grâce. Il y avait là, dans cette courbe, tout ce qui mérite l’adoration, la morsure, la marque. C’était un trône. Et j’étais le gardien du culte.
Alors commença l’office.
Quatre, cinq mains sur elle. Des doigts sur la nuque, pour la maintenir dans l’instant. Une paume sur son ventre, pour sentir chaque frémissement. Une corde, enfin, traçait des lignes douces sur ses cuisses, promesse de liens futurs.
La rousse s’agenouilla derrière elle, embrassa lentement une fesse comme on scelle un pacte. La brune, elle, sortit d’un écrin de cuir ancien un martinet dont les lanières semblaient avoir capté la mémoire des jeux passés. Un silence s’installa. Sacré. Épais.
Mia ne broncha pas. Elle attendait. Elle acceptait.
La première caresse du martinet fut lente, aérienne. Une simple menace. Une promesse en suspens. Puis vint le premier coup. Léger. Précis. Ciselé comme une calligraphie sur sa peau. Le second fut plus franc, plus chantant. Les lanières dansaient avec élégance, comme guidées par une volonté ancienne.
Chaque impact n’était pas une punition, mais une offrande. Une louange. Une manière de dire : Tu es divine, et même ta douleur nous inspire. Le cuir laissait des marques roses sur ses fesses, comme des pétales sur l’autel.
Mia gémissait doucement, son souffle s’accordant au rythme sacré du martinet. Sa peau réagissait, fleurissait. Elle cambrait davantage, s’offrant plus encore, acceptant l’intensité comme on reçoit l’eau bénite.
Moi, à genoux, je recueillais ce spectacle. Ce sacre. Je baisais une lanière après chaque frappe, en remerciement. Je murmurai :
« Ton corps est une incantation. Chaque trace, un verset. »
La rousse comptait les coups, non à voix haute, mais par des baisers entre chaque impact. Un, sur la hanche. Deux, sur la cuisse. Trois, au creux de la fesse. La brune poursuivait, concentrée, méthodique, avec cette maîtrise qu’ont les Dominas qui vénèrent autant qu’elles dominent.
Et quand la dernière caresse claqua dans l’air, sèche, finale, sublime, Mia soupira. Un soupir long, profond, presque mystique. Le château, encore une fois, soupira avec elle.
Elle se tenait là, marquée, sacrée, offerte et rayonnante. Et le silence qui suivit n’était pas celui d’une fin, mais d’un recueillement.
Je m’approchai. Posai un baiser sur chaque fesse. Puis, la main sur le cœur, je dis :
« Je suis prêt à signer un pacte avec les enfers, affronter les dragons, subir les punitions les plus cruelles… si c’est le prix à payer pour rester ton dévot exclusif. »
Elle éclata de rire. Un rire pur, insolent, qui fit frissonner les murs.
Elle me tira par le col, colla son front au mien, et souffla :
« T’es fou. »
Et moi, dominant, à genoux devant elle, je répondis :
« Fou de toi. De ton regard. De ton autorité douce. De cette fesse qui gouverne mieux que bien des trônes… et de tout ce que tu m’autorises à vénérer. »
Elle m’embrassa. Longtemps.
Et quelque part, dans le lointain, une gargouille éternua.
A TOI MIA
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J’aurais tellement de choses à te dire, à toi, amas de cellules subordonnées plus ou moins directement à la puissance de mon contrôle, véhiculé par des nerfs qui ont connu tant de crises. Ces nerfs, d’ailleurs, comme le cerveau si l’on veut, font-ils partie de toi ou de moi ? Où se situe le substrat de mon pouvoir divin, celui de créer ce que je peux concevoir, et d’assembler des perceptions en concepts que j’articule, avec une habileté et une maîtrise qui te rend insignifiant ?
Quel est la nature de mon pouvoir sur toi ? Dans quelle mesure peux-tu contester ma domination ? Et finalement, à quoi me sers-tu, toi ? Ne serais-tu pas qu’un tube digestif sophistiqué, une sorte de ver, d’insecte, que je parasite en volant sans le moindre scrupule l’énergie que tu t’évertues à trouver et à absorber ? Tes muscles, tes organes sensoriels, ton système cardio-vasculaire n’ont d’autre intérêt que de te permettre de te déplacer, pour aller me chercher à manger. Alors ton système digestif, c’est à dire ce que tu es au fond de toi, peut s’adonner à sa passion viscérale, broyer, dissoudre, absorber, métaboliser les nutriments, pour me nourrir, pour me donner la force de te diriger, de créer un noble but, un sens à ta vie misérable. C’est à ce moment qu’interviennent tes organes génitaux, qui nous servent d’échappatoire, à nous deux, face à notre fin inéluctable. Je suis tellement génial que je ne veux pas m’éteindre au moment où ton stupide coeur s’arrêtera, alors je veux que tu baises, un maximum de femelles, que tu assures une vaste descendance, pour que je puisse transmettre une partie de ma sagesse inégalable, pour que tout ne se perde pas dans la pourriture à venir de tes tissus.
Et puis baiser, c’est aussi être accepté par l’autre, d’une certaine façon, ça me rappelle à quel point je suis extra-ordinaire. C’est là que je t’en veux, misérable corps pathétique, car tu n’es pas à la hauteur de mes aspirations divines. J’ai beau être lumineux, éblouissant, tu n’as jamais réussi à en baiser une convenablement. Combien en as-tu vu prendre réellement leur pied, dis-moi ? Tu n’en sais rien, tu n’es qu’un tas de merde sans volonté propre, mais je vais te dire combien se sont envoyées en l’air, combien ont joui sous tes coups de rein : zéro. Et ce n’est absolument pas de ma faute, non, c’est toi le responsable. Tu m’as toujours lâché dans les moments qui comptent. Pourquoi ? Pourtant je t’ai aidé quand on faisait des arts martiaux, grâce à mon contrôle, tu en as gagné des compétitions. Et tu me rends quoi en contre partie ? Rien du tout, même pas capable d’un sourire, d’un geste sensuel, rien pour allumer un tant soit peu de désir. Tu as l’élégance d’un mollusque, je te hais. Depuis longtemps, alors je t’utilise pour absorber des substances qui m’élèvent et te détruisent, et je t’emmerde. Tu ne mérite rien de plus. Absorbe mon énergie et mes psychotropes, et va crever par là, de toute façon tu as déjà pondu deux rejetons, tu n’as plus vraiment de raison d’être. Laisse-moi créer, laisse-moi planer. On n’arrivera jamais à être physiquement aimés de toute façon, et peut-être aimés tout court en fait. On fait une belle paire de tocards, repliés là, dans un espace virtuel où l’on oublie nos limites, à ne plus vraiment oser essayer de plaire.
Personne ne nous a jamais aimé de toute façon, c’est peut-être pas seulement de ta faute en fait, je sais pas si notre débile de géniteur le sait, mais quand on aime son enfant, c’est important de le dire. C’est loin d’être entendu implicitement par les oreilles d’un enfant. J’ai mal quand j’écris, j’aimerais être au dessus de ça mais je ne le suis pas malgré toutes les drogues que j’ai pu m’envoyer. Et toi, combien de fois il t’a pris pour un con, pas assez fort, coincé comme un débile au milieu de la fourche de ce putain d’arbre, à rigoler comme un malade en te traitant de « Pumba » ! Va te faire enculer ! Ce goret, c’est ton putain de fils, c’est pas parce que tes parents sont des ordures sans coeur que tu dois te comporter comme eux ! Ce putain de corps faible, c’est mon compagnon de route, je t’interdis de le ridiculiser comme ça bordel ! Et oui, allez-y les frangins, riez aussi, c’est sûr que vous êtes plus beaux et forts que moi. Laisse tomber sac à viande, on les battra pas à ce jeu là, mais je peux te garantir que si tu m’apportes assez d’énergie, on va devenir des putains de chiens enragés et on les bouffera jusqu’à l’os. Et ils sont tellement cons qu’ils ne verront même pas à quel point on leur marchera sur la tronche. Laisse-moi juste les commandes, parce que c’est moi le plus fort. Fais-moi confiance, un jour on les niquera tous, on sera les rois du monde, ils se prosterneront devant notre grandeur.
Ou bien ces ordures nous auront tellement blessé, toi et moi, qu’on deviendra un canard même pas boiteux parce qu’on aura deux pattes défoncées. On marchera même plus, on attendra la mort. Parce que chacune de ces blessures, chacun de ces mots qu’ils ont prononcé en cherchant à te dénigrer, et bien tout ça entre en résonance à chaque fois qu’on baise sans rien provoquer. Je te hais, je me hais d’être aussi nul. On n’arrivera jamais à rien. Ils avaient peut-être raison de dire que je ne suis qu’un merdeux prétentieux qui ne vaut pas plus qu’un autre, et que toi tu es un pauvre tas de merde empoté.
Mais tu vois là, maintenant, je me dis qu’on a autant souffert l’un que l’autre, alors j’ai de la peine pour toi, et puis franchement je me suis comporté comme un con avec toi. Je te demande pardon, de ne pas avoir compris qu’ils t’ont blessé autant que moi, d’avoir été si égoïste. Je ne te voyais même plus, toi si silencieux, discipliné, subordonné à mes excès. Bon sang, mais quel con j’ai été, je sais pas si tu me pardonneras un jour mais je suis sincèrement navré de t’avoir traité avec aussi peu de respect qu’eux. Tu mérites mieux que ça. Je vais essayer de t’apporter plus que ça. On va essayer d’avancer ensemble, non pas en oubliant ce qu’ils nous ont fait, mais en leur montrant que l’on vaut bien plus que tout ce qu’ils pourront jamais imaginer. Ils ont voulu nous humilier, nous rabaisser, nous briser. Je crois bien qu’ils ont fait exactement l’inverse, parce que nous ne sommes pas du genre à nous laisser faire. Leur autorité n’a pas de légitimité, nous le savons depuis toujours. Vous pouvez nous taper dix fois, cent fois, mille fois sur la tronche, vous ne briserez jamais ni ma volonté, ni la résistance de mon corps parce que nous sommes libres et que vous êtes pathétiques. Vous croyez être des hommes, puissants, parce que vos corps semblent vous le faire croire, mais vous n’êtes que des enfants, faibles et insignifiants. Un homme, c’est un adulte de sexe masculin, et vous n’êtes que de sexe masculin.
Viens mon ami, corps de sexe masculin, allons nous en. Tu n’es peut-être pas aussi viril qu’eux, mais au moins nous sommes un adulte, en perpétuelle évolution, et nous sommes donc un bien plus grand homme qu’ils ne seront jamais.
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Cette histoire se passe dans le futur, tous les gens sans exception sont majeurs.
Personne n’est obligé d’obéir, ils acceptent ou pas ce qu’on leur propose.
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On a mangé et on se repose. Je ne vois plus celui ou celle qui nous filme. Ils doivent quand même boire, manger et dormir, eux aussi.
Laura, Miss Badine, s’est allongée dans le sable. En la voyant faire les autres filles font la même chose. Les paumes de mes mains vont mieux. Je me couche à ses pieds, tout en sachant bien que ce n’est ça qui l’empêchera pas de me punir, si elle le juge nécessaire.
Je réfléchis, si, ça m’arrive. Bien sûr, j’ai été battue par la fille qui fait de l’aïkido, mais à Marseille, chez mon père, on avait une salle d’entraînement avec un mur d’escalade et j’ai fait pas mal d’exercices. D’abord parce que mon père m’obligeait, mais ensuite parce que j’aimais cette sensation dans mes muscles. Je faisais aussi des exercices pour mes fesses… parce que j’aime être Fanny. Chacun a ses qualités, moi, ce sont mes fesses. À Marseille et dans le Midi, j’aimais être la Fanny et montrer mes fesses à la fin des grands tournois. Hélas, je n’aurais jamais pu imaginer que mon père nous vendrait, mes fesses et moi et…. Laura me dit :
— Enlève le sable de mes pieds.
Je jette vite un coup d’œil et je vois que les photographes sont revenus. Je frotte doucement ses pieds. Mes mains sont encore un peu douloureuses. Je les embrasse aussi. Pourquoi embrasser les pieds de celle qui m’a frappée ? Parce que je suis sûre que ça va plaire à ceux qui me suivent et à Laura. Et puis je voudrais lui plaire, parce qu’on est mieux protégée par une panthère que par un chaton.
Les pieds d’une dominatrice ont une odeur spéciale, surtout si la propriétaire n’a pas l’occasion de les laver souvent ce qui est le cas. Elle me repousse un peu et dit :
— Les filles, maintenant, on passe au mur d’escalade. Celle qui mettra le plus de temps sera punie.
Ça, c’est du miel qui coule dans mes oreilles, c’est une image, parce que je n’aimerais pas du tout ça. J’ai fait souvent le mur d’escalade de notre salle d’entraînement. Quand on pèse 48 kg et qu’on mesure 1 m 63, on a le gabarit qu’il faut.
Le mur d’escalade est très haut, il fait bien deux ou trois étages d’un immeuble. J’ai le vertige, mais on doit mettre un petit harnais attaché par une corde tenue par un garde, en haut du mur. Laura me dit :
— Tu as déjà fait ça ?
— Oui Mademoiselle, mais il y a longtemps.
— Je vais te faire un petit cadeau. Tu seras la dernière, tu pourras voir comment font les filles.
Ah ! Voilà, ça valait la peine d’embrasser ses pieds ! La panthère me fait un cadeau ! Les filles montent attachées, mais avec du mou, je veux dire que la corde ne les aide pas à monter, mais elles seront seullement retenues si elles tombent. Laura n’a plus une badine mais un fouet. Le mur est haut, mais il ne fait pas plusieurs étages. Un petit coup sur les fesses, ça stimule et puis monter à poil, ça doit faire de jolies images de derrières et de chattes... Je me rends compte que les filles se sont déjà bien exercées, elles vont toutes me battre.
Une fille rate une petite encoche et elle se retrouve suspendue en l’air, retenue par son harnais. Le garde la fait descendre afin que Laura puisse lui filer quelques coups de fouet. Elle crie et pleure. Ensuite, une des filles lui enlève le harnais et elle va s’excuser à genoux devant Laura.
Je suis obligée de regarder les huit filles suivantes faire le mur. Trois d’entre elles tombent et le fouet de Laura claque sur leurs fesses, tandis qu’un garde les fait également descendre.
C’est à moi, Laura me regarde et elle doit voir à quoi je pense. Elle me dit :
— Fais un bon temps et tu auras un petit cadeau.
Elle ajoute :
— Que voudrais-tu ?
— Manger et dormir avec Azra, la jeune femme africaine.
— D’accord, vous devez faire un joli couple contrasté.
Je lui souris, ce que je n’ai plus fait depuis des années, je veux dire depuis des jours. Je vais lui montrer que je ne suis pas tout le temps une gamine peureuse, mais que je suis courageuse… Enfin, je vais essayer.
Je n’ai pas peur, je n’ai pas le vertige, j’ose tout faire. Quand on m’a mis le harnais et un short, je deviens un petit singe poilu et arboricole. Celui-ci repère les meilleures prises et il s’envole vers le sommet.
Il se montre aussi, car il sait que son petit cul poilu est sa plus grande qualité. De plus, il a repéré un cadeau au sommet, pas des fruits délicieux, mais la promesse d’une nuit avec sa maîtresse humaine. Le petit singe s’envole donc vers le sommet du mur. Heureusement que j’ai le cerveau du petit singe, je n’imagine pas le pire, comme toujours. Le petit singe et moi, on fait le deuxième temps. On est ravis.
On nous fait redescendre, j’ai cessé d’être un singe et j’ai peur de tomber. Arrivée au sol, on m’enlève le harnais. Laura me dit :
— Tu es un petit singe très agile. Tout le monde a vu ton petit cul poilu filer vers le haut du mur.
Comment sait-elle que je me suis imaginé être un petit singe ? Ils sont dans mon cerveau ? Alors je les plains, il y fait froid et sombre, toute sorte de pensées plus déplaisantes les unes que les autres naissent dans ces méninges. Vous connaissez déjà l’histoire du petit singe arboricole, future lectrice imaginaire du futur, mais comment Laura est-elle au courant ? Je lui demande :
— Vous savez ce que je pense, Mademoiselle ?
Elle rit et répond :
— Tu as parlé à haute voix et on a toutes entendu que tu t’imaginais en petit singe arboricole.
Je ne m’en souviens pas du tout, j’ai parlé sans m’en rendre compte. J’arrête de penser à ça, parce que Laura enlève la tunique transparente qu’elle porte. On ne lui
met pas de harnais, car elle monte le mur à toute vitesse. Elle n’est pas humaine, car elle fait encore mieux : redescendre, ce qui est plus difficile. Les filles l’applaudissent. C’est elle le singe arboricole.
Elle nous dit :
— Maintenant, vous pouvez aller manger à la cuisine.
Est-ce que je vais avec elles ? Laura ajoute :
— Sauf le petit singe, il vient avec moi.
Les filles sourient : aïe, j’ai un surnom. Laura me dit :
— Suis-moi, tu vas rencontrer quelqu’un.
Je fais une pauvre tête. Je prie pour que ce ne soit pas une bande de pirates dégueulasses. Je prie un de mes ancêtres magdaléniens ou un dieu ou un nouvel IA tout puissant de m’aider. On rejoint trois belles filles blondes et une rousse. On doit se laver, se maquiller et se parfumer. Ça m’inquiète.
Laura est la seule habillée… d’accord, elle a une tunique transparente mais ça indique bien qu’elle est la patronne. Je suis à côté de la jeune femme rousse et ma main frôle la sienne.
On doit attendre dans une salle à manger. On est nues, têtes baissées et les mains croisées au-dessus du pubis, dans la position dite « aux ordres », je crois. On attend des invités beaux et propres, s’il vous plaît l’IA maître du monde. La rousse me serre le bras pour me faire redescendre sur terre. Ils sont là !!! Un homme pas jeune mais costaud, suivi de trois filles jeunes et jolies aussi nues qu’un œuf ou que nous-mêmes. Ce sont des Chinois et l’homme le plus âgé doit sans doute être le président ou le chef d’une des triade. Les hommes sont tous tatoués et aussi sympathiques qu’un essaim de moustiques, quand on est nues au milieu d’une forêt tropicale humide, près d’un marais.
Nos pirates n’étaient pas de vrais pirates, bien sûr, mais ces Chinois, ils sont certainement vrais, j’imagine qu’ils font partie de la même triade qui aurait absorbé toutes les autres. Madame Xiu doit avoir des rapports très étroits avec eux.
On se plie en deux devant eux, enfin, surtout devant le chef ou le président. Je n’ai pas envie qu’on me coupe un doigt ! Ah non, ce sont les yakuzas qui font ça.
Les trois filles qui accompagnent le chef attendent bien sagement que leur maître leur donne un ordre. Elles sont jolies et naturelles, à part leurs yeux qui ont été débridés. Elles sont aussi très soumises, fatalement quand on est les esclaves sexuelles des membres d’une triade. Je pense qu’ils doivent être aussi cruels que leurs ancêtres.
Elles sont vêtues de robes de soie fendues très haut sur un côté. Quand elles bougent, on peut apercevoir leurs sexes épilés.
On sent quand quelqu’un vous regarde et ce sont les yeux noirs du chef. Je baisse aussitôt les miens. Il dit en anglais :
— Viens ici.
Je sais qu’il s’adresse à moi. Je vais vite me mettre à genoux près de lui. Il me dit :
— Est-ce que je t’ai dit de te mettre à genoux ?
Je me lève aussitôt, les larmes aux yeux et la trouille dans le bas-ventre. Il me dit :
— Tu es un peu fade, non ?
Et toi, tu as l’air d’un démon. C’est ce que je pense, mais je dis plutôt :
— Oui… Maître.
— Montre-moi ce qui intéresse les gens sur l’Infra-Net.
Je me retourne et le voilà face à de vraies fesses. Il les caresse et les pince, puis il me demande :
— Elles sont naturelles ?
— Oui Maître.
— Et c’est pour tes fesses que Madame Xiu t’a achetée si cher ?
Une réponse sensée… viiiite. Je réponds :
— Je ne crois pas Maître, je...
Il me coupe en disant :
— Tu n’en sais rien.
Il me donne une bonne claque sur les fesses en disant :
— Servez-moi de l’alcool de rose.
Une Chinoise va vite chercher un plateau sur lequel se trouve la bouteille qu’il a demandée. Elle verse l’alcool dans un verre et va se mettre à genoux devant son Maître en tenant le plateau à bout de bras. Je ne savais pas que ça existait, l’alcool de rose. J’ai envie de goûter. Quand il a bu et qu’il ne reste qu’un fond dans son verre, il me dit :
— Finis-le.
— Merci, Maître.
Je bois ce qui reste dans son verre, c’est vraiment bon. Je lui dis :
— C’est délicieux Maître.
Il est surpris que je parle. Il ferme les yeux, est-ce qu’il s’est endormi ou bien décédé ? Non, au bout d’un moment, il murmure :
— Il y a une vingtaine d’années, on marquait nos esclaves au fer rouge… Elles avaient la marque de la triade, un dragon menaçant au centre de la fesse gauche. Les voir marquées au fer rouge était un spectacle très amusant... pour les spectateurs.
Il rit et son rire me fait frissonner. Il poursuit :
— Les gens adoraient ce spectacle, les filles marquées nettement moins.
Il claque des doigts et me montre son verre. Je le remplis et je le lui tends sur le petit plateau. Il boit et me donne à nouveau le fond du verre. Je le vide tandis qu’il poursuit sa cruelle histoire :
— Ce qui est un peu pénible dans le marquage au fer rouge, ce sont les cris, on avait fini par les bâillonner.
Il rêve à nouveau, puis poursuit :
— Hélas, O tempora, O mores.
Le voilà qui parle latin, c’est peut-être un comédien chinois. Non, je ne crois pas. Il poursuit en anglais :
— Avec le succès de l’Infra Net, il y a des gens qui n’aiment pas voir les fesses des esclaves marqués au fer rouge… On va se contenter de vous faire cadeau d’un bracelet de chevilles. Il permet de savoir exactement où vous êtes et de vous punir. Mais c’est banal, non ?
On répond toutes :
— Oui Maître.
Il ajoute :
— En souvenir du bon vieux temps, pour une faute grave comme refuser de sucer ou désobéir, on pourrait vous faire goûter…
Rire satanique ! Il poursuit :
—… le fer rouge sur la plante des pieds.
Quelle horreur ! Il montre une boîte et nous dit :
— Il y a des prénoms sur ces bracelets, trouvez le vôtre et mettez-le à votre cheville gauche.
On le fait toutes, c’est un mince bracelet avec nos noms à l’intérieur. Il se referme sur ma cheville et je ne vois même plus le moyen de l’ouvrir.
Quand on a toutes un bracelet à la cheville, il se lève et s’en va avec ses esclaves et ses gardes.
Et alors, ta maman t’a jamais appris à dire merci et au revoir ? Il ne répond pas, peut-être parce que je n’ai rien osé dire. Maintenant, on fait quoi ? On est quatre filles blanches. Une des filles dit :
— On s’assied et on attend, de toute façon, on n’a pas reçu d’ordres.
À suivre.
Merci à Bruce Morgan pour le super dessin.
Vous pouvez voir ses dessins sur nos blogs gratuits :
https://mia-michael-et-bruce-morgan.blogspot.com/
et https://leslivresdemia.blogspot.com/
Nos livres sont ici :
https://www.lamusardine.com/recherche?s=mia+michael&controller=search
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Pourquoi fallait-il que quelque chose d'aussi fervent, chaud, intense, doive disparaître à jamais ? Que resterait-il de nous, de ces instants habités papr notre présence ? Et les souvenirs n'ont même pas la douce consistance de la poussière. Ils sont aussi impalpables et inexistants que les rêves. Juliette, accoudée à la fenêtre de sa chambre, regardait le soir descendre sur la vallée. Le soleil venait de passer derrière les grandes collines, presque des montagnes, que le contre-jour rendait noires, avec des franges de lumière sur le dos des châtaigniers qui montaient courageusement en escalade jusqu'à leurs faîtes. Elle se sentait en paix. Il y avait au loin le tintement des cloches de vaches dans l'ombre, de rares grondements de moteurs d'automobiles que l'on ne pouvait discerner sur la route sinuant sous les arbres, en bas. Des fumées s'élevaient des toits de tuiles des fermes tapies à la lisière des bois. Quelle merveille d'ajouter les fumerolles d'une cigarette aux volutes qui montaient aux flancs des collines, un verre de meursault à portée de la main. La petite ville de Rochechouard était bâtie sur une corniche de rochers dominant la vallée. Les quelque cents maisons qui la composaient se groupaient en troupeau au pied d'un château féodal dont deux tours ébréchées subsistaient seules. Le clocher de l'église, un peu plus bas, ne s'élevait pas très haut au dessus des toits pointus des maisons anciennes. C'était un village typique, les habitants disaient ville, ils y tenaient, "bien de chez nous", dominant de façon assez abrupte, un des plus beaux paysages du monde.
Elle avait baissé les yeux, rouge de confusion. Je compris qu'elle mentait. Ce trouble m'alla droit au cœur. J'étais comme une damnée, j'aurais pleuré de rage. Maintenant, il règne un silence parfait, un silence villageois, à l'heure où les travaux des champs sont abandonnés, un concert de chiens emplit la maison. Juliette, en déshabillé noir, cache pudiquement son corps bruni par le soleil. Elle pense à Marie. Elle n'oublierait jamais leur première rencontre, la mémoire de leur amour à naître, brûlante, glacée, courbées par le désir, comme une bataille d'enfants avec la même innocence et les mêmes rêves. Les yeux fermés, à sa fenêtre, sans pensée, toute envahie de son absence, elle ne peut interdire sa main de glisser le long de son corps et de se caresser. Les amours l'avaient laissé indemne jusqu'à Marie. Elle adore voir la joie de vivre dans ses yeux malicieux, avec la parfaite connaissance de ses doigts soyeux du corps féminin, jamais lasse d'étreintes fiévreuses, toujours à l'assaut. Pour Juliette, les hommes sont le mensonge, avec leurs mains fausses, leur appétit, la politique dont ils parlent; ils font impression jusqu'au jour où leur faiblesse éclate; pour la plupart, ils sont peureux et paresseux, et la faiblesse engendre la vulgarité. Marie était la femme de sa vie. Avec le temps, les corps s'apprivoisent et les caractères se sculptent. Elle avait accepté de se soumettre à elle dans une totale abnégation. La flagellation et les humiliations sexuelles, ça faisait partie de la poésie de Marie. Entre douleur et langueur, supplices et délices, telle de la glace sur du granit, le désir était devenu une terre ardente où s'épanouissait son corps. Quand Juliette évoquait l'anatomie altière de Marie, sa grâce brune et allongée, femme-enfant, fragile et éternellement adolescente, ses seins parfaits, ses longues jambes toujours brunies par le soleil, elle avait peur pour elle, du soleil, des coups de cravache trop violents qui semblaient devoir la brûler. Elle l'aurait voulue, idéalement dans la pénombre d'un boudoir, dans un décor vaporeux qu'elle aurait éclairé de la lueur de ses longs cheveux noir de jais croulant en cascade sur ses épaules nues. Fragile et forte, forte mais attendrissante de faiblesse pensait Juliette en regardant la nuit monter dans le ciel immense. Que ferait-elle sans elle ? Elle serait totalement perdue, désemparée. Juliette s'ouvrit et se cambra au contact de son doigt qui remontait et qui se mit à masser doucement son bouton de chair turgescent qui gîtait dans l'ombre de son pubis. Ineffable lui fut la caresse de son index à l'orée de sa voie la plus étroite, provoquant en elle une sensation de plaisir telle que jusqu'au fond de ses reins, elle fut traversée d'une tension exquise, presque insoutenable. Elle allait jouir. On ne supporte la vie à deux qu'en la dénigrant, seul moyen de l'embellir.
Sa silhouette tournoyante, la rapidité aérienne de ses postures formaient un dessin attachant. Qui pouvait-elle être ? Le temps sembla alors se figer pour l'éternité. Elle s'abandonna à cette jouissance, à cette extase irradiante. C'était comme si son être entier, tout son corps, tous ses nerfs, tout son sang bouillonnant affluaient dans son hédonisme solitaire. Elle eut un éblouissement d'impudicité. Elle cria sa lasciveté, avec des saccades et des soubresauts. Elle demeura debout, les cuisses écartées, les bras mous immobiles le long du corps. Elle avait encore en elle des ondes d'orgasme qui se répandaient dans une fréquence de plus en plus lente, comme les vagues qui meurent sur le sable quand la mer est calme sous un ciel étale. Une femme experte n'aurait pas été plus habile à lui donner autant de plaisir, sauf Marie. Mais elle était heureuse de dormir seule dans le grand lit, avec le calme de la campagne tout autour. Elle allait tirer les rideaux, laisser entrer la lumière du soir recouvrir ses rêves et la lune éclairer les arbres. Sa brutalité lui dictait une sentimentalité de circonstance où elle s'apitoyait autant sur elle que sur le terrible danger auquel elle avait échappé. Le brutal aiguillon des sens, loin de triompher de la de la satiété, ne cessait de la confirmer. Elle ne pouvait échapper à la certitude que la vraie vie est ailleurs, loin des misérables niaiseries de l'amour fou. Ces excès de violence auraient dû constituer l'exutoire à une tension trop forte. Mais l'exutoire devint la passion elle-même, l'excès de leur mode affectif, dans l'effroyable pesanteur de leur frivolité.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Afin que vous puissiez vous faire votre propre opinion sur la continuité de mes récits, je vais vous exposer ce qui m'excite réellement dans différentes situations, à travers plusieurs récits. Certains faits on était réalisé d'autres que je souhaiterais essayer.
Cela fait une semaine que nous sommes régulièrement sur un site libertin afin de préparer notre weekend coquin. Nous n'avons pas d'envie particulière nous attendons simplement de voir ce qui peut nous être proposé.
Nous avons fait connaissance quelques semaines plus tôt avec un couple elle soumise et lui dominant et candauliste. Nous avions discuté longtemps mais nous n'avions pas trouvé le temps de se rencontrer. Aujourd'hui lors de nos échanges de messages sur le site nous en profitons pour échanger nos numéros respectifs afin de garder contact et pouvoir discuter plus simplement que sur le site. Après quelques échanges cordiaux Mr X nous propose de se joindre à nous sans prévenir nos femmes de l'époque afin d'organiser une petite soirée avec quelques hommes seul et nos 2 femmes les yeux bandés. Nous nous mettons d'accord sur les hommes a invité quelques connaissances de son côté et du nôtre également.
Arrivée le samedi soir ma conjointe de l'époque se prépare sans réellement savoir ce qui va se passer. Une fois prête dans cette ravissant tenu sexy je lui mis un bandeau sur les yeux et je me suis assurée qu'elle ne pouvait pas voir à travers puis je l'ai mise sur le canapé en lui indiquant qu'elle devrait le garder toute la soirée jusqu'à ce que je lui retire. Quelques minutes se sont écoulées, la sonnette retentie c'est Mr X avec sa charmante soumise les yeux bandés également. Cela s'annonce déjà excitant de voir deux soumise l'une à côté de l'autre sans savoir qui cela pouvait être car elle n'avait pas l'habitude de partager ce genre de moment avec d'autres femmes cela était en règle générale réservée à nos soirées couples. Elles n'avaient pas le droit de parler et devait rester à leur place sur le canapé sans retirer le bandeau. Elles était toutes les deux à l'opposé du canapé afin de ne pas se rendre compte que c'était 2 femmes. Puis nos convives sont arrivés. Nous nous mettons au bar et je sers un verre à chaque homme venu passer la soirée avec nous ils étaient 4.
Une fois les verres servis nous avons décidé de les rapprocher toujours les yeux bandés sans aucun mot prononcer de leur part et nous les avons orientés l'une vers l'autre pour qu'elle se caresse. Nous avons pu apercevoir leurs sourires quand elles se sont aperçues qu'elle était bien 2 femmes soumises avec les mêmes consignes.
Nous leur avons demandé de se faire plaisir sous les yeux de nos convives qui siroté leurs verres sans les lâcher du regard.
Une fois les verres finis nous avons donné l'accord à ces hommes pour se joindre à eux sans leur retirer le bandeau. Je restais avec Mr X pour les regarder se faire prendre, sucé, léché, prendre leurs pieds avec ces hommes mais également entre elles. Ces hommes avaient pour seul consigne de jouir dans la bouche de ses dames et elle n'avait pas le droit d'avaler mais elle devait partager ces différents nectars entre elles.
Une fois ces messieurs rassasiés nous les avons accompagnés jusqu'à la porte pour enfin jouer avec ces femmes souillées. Nous leur avons enlevé les bandeaux pour qu'elle puisse s'admirer et continuer a jouer entre elles. Pendant ce temps nous nous sommes mis nus pour les rejoindre et nous les avons emmenés dans la douche pour les rincer avec notre urine ce qu'elle partage avec plaisir au vu de leurs sourires et de leurs parties de rigolade. Ensuite nous avons tous pris une vraie douche et avons continué cette soirée à 4 avec de beaux échanges.
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