Je refuse de suivre ceux
Qui foulent les ruelles pavées de bonnes intentions
Sous leurs paupières se diluent leurs psaumes amers
Et les rumeurs gangrénées
Je me réfugie dans l’euphorie de nos dunes phrases
Aux acclamations abêties de leur bienséance
Sous la croute vernie de leur conformisme bien-pensant
Je respire l’odeur de nos chairs dépravées
Au bucher de leurs idées puritaines de ce qu’il faut faire
Curés enrubannés dans leur morale orthodoxe
Juges infondés de leur petit pouvoir
Sécrétant la culpabilité
Je bats l’immesure de nos corps haletants
Ouvre grand la brèche
Que je m’élève dans notre ilot lubrique
Loin des poncifs pyromanes d’encre acide
Garder la soif de nos ventre affamés
Préserver nos entractes
Des mœurs boursouflées de certitude
Ce matin j’ai pleuré en voyant la haine
La violence et la bêtise humaine
Des larmes qui suintent sur ma peau dorée
Voyage moi
Vivons l’instant béant
Une bulle d’air frais
Une vie simple
Sans égrener le temps
Qu'il reste à nos pas
Car il est urgent
De s’aimer maintenant