Méridienne d'un soir
par le 04/06/24
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"À ceux qui fuient ne viennent ni la puissance ni la gloire. C’est sans honte que les mortels accusent les dieux de tousles maux. De nous, disent-ils, vient leur peine. De nous, disent-ils, vient leur misère. Mais ils sont en fait les seuls à blâmer. Eux et leur terrible folie. Chacun est exposé à perdre un être cher, plus proche qu'un ami, un frère sorti du même sein, unfils. La part une fois faite aux pleurs et aux sanglots, il s'en tient là. Les Parques ont fait aux hommes un cœur apte à pâtir. Mais, à celui-là, il ne suffit pas d'avoir pris la vie du divin Hector. Il l'attache à son char, il le traîne tout autour du tombeau de son ami. Ce n'est là alors, ni un beau ni un bon parti". Achille, Ulysse, Ithaque, Agamemnon, Circé, Pénélope, Hector,Télémaque. Le destin de ces personnages et héros grecs, chantés dans l’Iliade et dans l’Odyssée, a traversé les siècles, mais aussi nos vies à tous, à un moment où à un autre, dans nos lectures, à travers les récits mythologiques qui ont pu nous passionner, au théâtre, ou au cinéma. Sans oublier qu’il n’y a pas si longtemps, l’enseignement secondaire les mettait au cœur de ce qu’on appelait les "humanités", l’apprentissage du grec et du latin. Disons d’abord de quelle façon nous lisons Homère, et en quel sens il est pour nous l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée. Nous prenons Homère tel qu’il s’est offert aux Grecs anciens, en tout cas après Pisistrate. Nous nous en tenons à ce qu’il a semblé être, sans rechercher ce qu’il fut réellement. Homère comme phénomène, c’est-à-dire comme se donnant à voir alors dans la globalité de son œuvre, est ce qui nous importe: lecture phénoménologique, si l’on veut, par opposition à une lecture historique. Seule la première respecte et accueille le réseau entier des significations, réseau que la seconde démantèle, de sorte que bien des significations se perdent alors. Poète épique grec de la seconde moitié du VIIIème siècle av. J.-C., Homère est probablement originaire d'Ionie, en Asie Mineure. Depuis l'Antiquité on le désigne comme l'auteur de deux poèmes épiques, L'Iliade et L'Odyssée. Sur la vie d'Homère nous ne connaissons rien de certain. L'intérêt d'ailleurs se fixe aujourd'hui sur les conditions de genèse de son œuvre plutôt que sur les éléments de sa biographie, déjà légendaires dans l'Antiquité. Il existe en effet sept Vies d'Homère, toutes issues de l'Antiquité tardive mais remontant à une tradition biographique plus ancienne. Elles se rattachent alors pour l'essentiel au genre de la biographie romancée, destinée à satisfaire la curiosité du public. La multitude et la discordance des informations qu'elles contiennent montrent que les Anciens déjà ne disposaient pas de données indiscutables. La rareté des sources nous conduit à étudier l'œuvre.

 

"J'ai abandonné bien des richesses en empruntant cette route. Mais j'en retrouverai bien d'autres sur le chemin duretour. L'or, le bronze aux reflets rouge, les femmes à la peau claire et le gris scintillant du fer composeront alors mon immense butin. Comme les vents sonores, soufflant en tempête, quand la poussière abonde alors sur les routes, la ramassent et en forment une énorme nue poudreuse, de même la bataille ne fait plus qu'un bloc des guerriers. Tous brûlent en leur cœur de se massacrer avec le bronze au milieu de la presse". Pour déterminer la date approximative de son existence, l'on se fonde principalement sur des pratiques et des objets qui, présents dans les textes, peuvent être datés par l'histoire et l'archéologie. Ainsi le combat en phalange, les décorations d'une tête de Gorgone, les chaudrons à trépied, entre autres, ne pouvaient être connus avant le VIIIème siècle. Autre indice historique, la notoriété des deux épopées semble établie au tout début du VIIème siècle, puisqu'on en trouve des échos dans des sources littéraires de cette période, comme Hésiode ou Archiloque, et que des scènes homériques commencent à figurer dans les vases vers 680 av. J.-C. La région d'origine d'Homère, comme sa langue en témoigne, est la région ionienne en Asie Mineure, aujourd'hui la Turquie. Des sept localités qui se disputaient l'honneur de lui avoir donné naissance, Smyrne et l'île de Chios sont les plus probables. En dehors de ces indications concernant la date et la patrie du poète, nous ne pouvons faire que des suppositions. Peut-être était-il lui-même aède, autrement dit chanteur ou bien récitant professionnel reconnu. Un passage de L'Odyssée nous montre un aède à l'œuvre dans le palais d'Alkinoos. Il est entouré de respect et d'égards. La tradition voulait qu'Homère fût aveugle mais la cécité était souvent liée à l'idée d'inspiration. Quant aux étymologies de son nom, "celui qui ne voit pas" ou bien l'"otage" ou bien "celui qui réunit", on pencherait pour la dernière comme reflétant les réunions festives où les poèmes étaient récités. Il est difficile de dire aujourd'hui si Homère a été un individu historique ou bien une identité construite, un personnage conceptuel, et s'il est alors bien l'auteur des deux célèbres épopées qui sont au fondement même de la littérature occidentale.

 

"La bataille meurtrière se hérisse de longues piques, des piques tailleuses de chair qu'ils portent dans leurs mains. Les yeux sont éblouis des lueurs que jette le bronze des casques étincelants, des cuirasses fraîchement fourbies,des boucliers éclatants, tandis qu'ils avancent en masse. Il aurait un cœur intrépide, l'homme qui pourrait alors trouver plaisir, et non chagrin, à contempler telle besogne". Dans l'Antiquité on considérait aussi comme œuvres d'Homère l'ensemble du Cycle épique, ainsi que la "Batrachomyomachie", le "Margite", poème comique perdu etles Hymnes. Mais les critiques alexandrins déjà ne retenaient comme authentiques que L'Iliade et L'Odyssée. L'Iliade traite un épisode crucial de la guerre de Troie, ou Ilion, la colère d'Achille. L'Odyssée raconte le retour d'Ulysse, Odysseus, dans sa patrie, Ithaque, après vingt ans d'absence, dix au siège de Troie et dix pour le voyage du retour. Tandis que les événements racontés dans les poèmes remontent alors à la fin de l'époque mycénienne,XVIe-XIIe siècles av. J.-C., la composition, elle, date du VIIIe siècle. Ainsi, quatre siècles au moins séparent le sujet et la narration, siècles qui ont vu des événements historiques extrêmement importants mais peu connus. Vers le milieu du IIème millénaire avant notre ère, la civilisation mycénienne, du nom de la citadelle de Mycènes, siège du roi Agamemnon, s'étend sur plusieurs localités du continent et des îles grecs. Ayant assimilé les influences de la civilisation crétoise, elle succède à celle-ci comme puissance économique et surtout militaire. Les Mycéniens sont les Achéens, ou Argiens ou Danaens, d'Homère. Ils accomplirent vers 1200 une expédition contre Troie. Mais ils étaient alors proches de leur propre fin. La tradition attribue leur destruction à l'invasion dorienne qui marqua, avecla fin de l'ère mycénienne, le début du "Moyen Âge grec", XIe-IXe siècles, dits obscurs. Les recherches sur cette période n'ont pas encore éclairci tous les problèmes. Dans la perspective des épopées homériques, il est plausible de supposer que les Mycéniens qui, fuyant la catastrophe, s'installèrent sur la côte ionienne amenèrent avec eux leur patrimoine de légendes et le souvenir d'un passé glorieux, qui devint véritablement le matériau des épopées.

 

"Honte à vous ! Argiens ! Ah ! les lâches infâmes, sous leur magnifique apparence ! Où s'en sont donc allées vos vantardises ? Nous étions des preux, à nous croire, quand, à Lemnos, vous vous décerniez de vaines louanges, tout en mangeant force filets de bœufs aux cornes droites, en vidant des cratères remplis de vin à pleins bords". Homère n'a pas conçu L'Iliade et L'Odyssée "ex nihilo". Tout porte à croire qu'il a puisé dans une longue tradition de poésie composée et transmise oralement. L'oralité étant un élément fondamental, non seulement pour la compréhension des modalités de création mais aussi pour l'appréciation de l'esthétique même de l'épopée homérique. À cet égard les recherches de l'américain Milman Parry (1902-1935) sont véritablement inaugurales. Il les conduisit en 1933-35 en Yougoslavie auprès de bardes qui maintenaient encore vivante la tradition de la composition orale. Il put constater qu'ils produisaient des poèmes qui comptaient jusqu'à plusieurs milliers de vers sans aucun recours à l'écriture. La teneur littéraire de ces productions n'est évidemment pas à comparer avec les poèmes d'Homère; mais l'analyse de leurs techniques nous aide à expliquer celles des aèdes. Le rôle de la mémoire, infiniment plus développée dans les sociétés sans écriture, est ici primordial. Le compositeur doit en effet posséder l'énorme répertoire des thèmes traditionnels ainsi que des moyens mnémotechniques particuliers tant à l'échelle du vers qu'à celle du chant. En effet, dans ce type de composition où la mémoire est si importante, l'élément de base ne se limite pas au mot isolé. Il est constitué le plus souvent par des expressions stéréotypées, les "formules", pour reprendre le terme consacré mais de définition variable. Les formules sont constituées par des agrégats de mots qui occupent l'un des trois ou quatre segments naturels de l'hexamètre ou un vers entier ou un groupe de vers. Or l'un des traits saillants du style homérique consiste dans la récurrence de groupes de vers ou de locutions. L’Iliade ne contient que quatre journées de bataille.

 

"Il n'est rien dont on ne se lasse, de sommeil, d'amour, de doux chants, de danse impeccable. De tout cela pourtant qui ne souhaite se gaver beaucoup plus que de combats ? Un petit rocher peut retenir une vague". "On connaît les tournures telles qu'"Achille aux pieds rapides", "du navire à la proue azurée", "à peine avait paru l'Aurore aux doigts de roses". Formules "toutes faites", sans doute, mais que le poète singulier manie avec souplesse dans le contexte prosodique, et que des générations d'aèdes ont portées de leur côté à un degré élevé d'affinement esthétique en rejetant la cheville insignifiante et en recherchant l'insertion organique de la formule dans le fil du discours. Lors de chaque récitation l'aède faisait alors jaillir le chant en combinant la mémorisation et l'improvisation. Un chant traditionnel ne devait compter que quelques centaines de vers.L'Iliade (15537 vers) et L'Odyssée (12109) dépassent de beaucoup ces dimensions. La création des poèmes de cette envergure s'explique peut-être par la rencontre d'un poète extraordinaire avec une tradition parvenue à son sommet à cette époque de plein épanouissement que fut le VIIIème siècle grec. Ce poète, Homère, a-t-il existé ou non ? Voilà, en simplifiant, la fameuse question homérique. Il s'agit en effet de savoir si les deux épopées sont constituées de chants d'origines diverses, plus ou moins bien réunis, sans véritable contrôle de l'ensemble (thèse des analystes) ou bien si L'Iliade et L'Odyssée, par leur cohérence et leur unité littéraire, sont le résultat de l'acte créateur d'un auteur unique (thèse des unitaires). Dans l'Antiquité et jusqu'au XVIIème siècle cette question ne se posait pas. Les critiques alexandrins déjà avaient certes discuté sur les interpolations probables et autres interventions visibles au sein des textes, mais l'existence d'un poète créateur, soit un seul poète pour les deux épopées, soit deux poètes, un pour L'Iliade, un pour L'Odyssée ne faisait alors pas de doute. L'émergence de la question à la fin du XVIIIème siècle peut s'expliquer par un certain climat régnant qui exaltait l'œuvre anonyme issue du génie populaire. À cela s'ajoutaient l'absence d'informations crédibles sur la vie d'Homère, le doute sérieux qu'un homme ait pu créer des poèmes de cette envergure sans recours à l'écriture, et certains éléments qui dans la composition des épopées étaient jugés incohérents.

 

"Chacun de nous tiendrait, seul, au combat, face à cent, à deux cents Troyens, et aujourd'hui nous ne sommes pas même à la taille d'un seul, à la taille d'Hector, qui va dans un instant livrer nos nefs à la flamme brûlante. Ainsi que des moissonneurs, qui, face les uns aux autres, vont, en suivant leur ligne, à travers le champ, soit de froment ou d'orge, d'un heureux de ce monde, et font tomber dru les javelles, ainsi Troyens et Achéens, se ruant les uns sur les autres, cherchent à se massacrer, sans qu'aucun des deux partis songe alors à la déroute". La question fut posée pour la première fois par les "Conjectures académiques ou dissertation sur Homère" de l'abbé d'Aubignac, écrites en 1664 et publiées en 1715. Mais ce n'est que depuis les "Prolégomènes à Homère"de F. A. Wolf en 1795 que les philologues se sont divisés en "analystes" et "unitaires". Jusqu'au début du XXème siècle les théories analystes ont occupé presque tout le terrain des études homériques. Le travail a consisté surtout à éliminer des vers, déplacer des épisodes, distinguer les éléments récents des anciens, disséquer le texte afin de reconstituer un hypothétique "texte originel". Pour les analystes, il ne peut pas ne pas y avoir plusieurs mains. En philologues rigoureux ils tirent ainsi argument de détails enfreignant la stricte cohérence. Dans l'ordre de la trame, tel silence, telle reprise de scène ou tel retardement sont autant d'indices à l'appui de leur thèse pluraliste. De cela même les unitaires, littérairement plus fins, déduisent justement le contraire,c'est-à-dire les signes d'une conception unique de l'ensemble. Ces procédés seraient alors voulus à des fins architecturales. La querelle de l'unité s'est actuellement apaisée, l'idée d'un acte créateur unique s'est imposée même auprès des néo-analystes modérés. Les recherches des dernières décennies ont envisagé la poésie orale d'une autre manière. On a vu en elle un moyen de conservation et de transmission du savoir au sein de sociétés sans écriture, le langage formulaire et la versification facilitant alors la mémorisation et assurant l'exactitude. Or les poèmes homériques, sans que l'on puisse les réduire au rôle d'"encyclopédie tribale", véhiculeraient des souvenirs très anciens. Dans ce contexte la vieille question des rapports entre Homère et les réalités historiques peut se poser d'une manière renouvelée. Débat sans fin d'universitaires zélés.

 

"La mêlée tient les deux fronts en équilibre. Ils chargent comme des loups, et Lutte, qu'accompagnent les sanglots, a plaisir à les contempler. Seule des divinités, elle se tient parmi les combattants. Aucun autre dieu n'est là. Ils sont assis, alors tranquilles, en leur palais, là où chacun a sa demeure bâtie aux plis de l'Olympe". La découverte au XIXème siècle des sites mycéniens et troyens a confirmé avec éclat l'existence historique des royaumes mentionnés par Homère. Notre connaissance croissante du IIe millénaire éclaire plus d'un aspect du monde homérique, mais démontre aussi que ce monde ne correspond ni à une période historique ni à une région précises. Il est fait d'éléments repérables sur toute la trajectoire qui va de l'âge du bronze finissant, époque du contenu, au début de l'âge du fer, époque de la composition. Ainsi dans le domaine dela guerre, par exemple, coexistent des objets de grande ancienneté et des pratiques beaucoup plus récentes,la fameuse bataille en phalange d'hoplites. La langue d'Homère ne correspond pas non plus à celle d'une région ou d'une époque uniques. Il s'agit d'un amalgame de dialectes grecs. La base en est l'ionien auquel se mêle l'éolien et l'attique, ce dernier ayant été probablement renforcé lors de la mise par écrit effectuée à Athènes au VIème siècle av. J.-C. Ces premiers textes, biens précieux pour les rhapsodes, sont peut-être liés à l'instauration de la récitation intégrale des poèmes au cours de la fête des Panathénées. Trois siècles plus tard, l'activité philologique des érudits alexandrins fut alors décisive pour la transmission du texte. La plongée d’Ulysse dans l’univers fantastique du mythe a beaucoup plus fasciné les commentateurs que sa réapparition dans le monde de la normalité. L’intérêt s’est porté sur ce qu’Ulysse apprenait au cours de son voyage, sur ce que, réflexion faite, il avait décidé d’abandonner. Le mythe classique a délaissé Ithaque au profit de l’errance. Dans le mythe du voyageur, Ithaque posait un tel problème que, dans la version de Dante, Ulysse privilégie l’acquisition de l’expérience du monde au souvenir de l’oikos et reste un éternel vagabond qui ne reverra jamais sa terre. Ulysse tracerait ainsi une route, celle de la connaissance pure.

 

"Je le vois trop. On ne gagne pas de reconnaissance à se battre avec l'ennemi obstinément, sans trêve. La part est la même pour qui reste chez lui et pour qui guerroie de toute son âme. Même estime attend le lâche et le brave. Nous avons tous deux sans doute bien des outrages à lancer, toute une cargaison que ne porterait pas une nef à cent bancs". Les thèses platoniciennes et stoïciennes ne sont pas si éloignées, les unes et les autres tendent vers une condition humaine tournée non plus vers la "poikilia" homérique, la tendance à la diversité, à la complexité, l’ambiguïté, mais vers l’unicité, la simplicité, la pureté et l’authenticité. Alors que la poésie est chez Homère la célébration d’une mémoire "poikilè", bigarrée, composée, mélangée, variée, la pratique de l’anamnèse prônée par Platon en fait un exercice spirituel. La fortune d'Homère connut une continuité incomparable. Son interprétation fleurit à des époques aussi différentes que le Vème siècle grec et les siècles chrétiens. En l'allégorisant, ou en le moralisant comme on dira au Moyen Age, chacun y chercha et trouva un "sens caché". C'est dire aussi qu'il exerça une influence immense sur notre civilisation dont il semble une sorte de point de départ littéraire. Il constitua la base de l'éducation à l'époque classique, puis hellénistique et romaine. On y trouva exemples et motifs propres à assurer l'instruction littéraire. On y puisa aussi des modèles de vie. À plus d'un titre l'homme occidental peut voir dans L'Iliade et L'Odyssée des œuvres fondatrices. Avant la grande expérience des tragiques, qu'elles influencent, elles dépeignent pour la première fois l'être humain face à un destin qu'il a conscience de devoir accomplir. En outre le héros homérique, au-delà des pulsions qui l'animent et des forces surnaturelles au sein desquelles il se meut, nous offre l'image inaugurale de quelqu'un qui finit par se reconnaître en l'autre et à voir en lui un homme, fût-il son ennemi. Dans la scène qui dépeint la rencontre entre Priam et Achille au terme de L'Iliade, c'est unecertaine idée de l'homme qui commence son cheminement. La spiritualité et l’intériorité sont les outils quela philosophie et la poésie mettent en avant comme promesse de dépassement de ces limites. Elles sont les deux voies qui permettent à l’esprit, mû par la raison, de s’élever. "Durant notre court passage sur terre, Les dieux se chargent de nous apporter chaque chose en son temps. À voir le chaume, on peut juger de l'épi".

 

Bibliographie et références:

 

- Jacqueline de Romilly, "Homère"

- Marc Auger, "Génie du paganisme"

- Félix Buffière, "Mythes d’Homère et la pensée grecque"

- Eva Cantarella, "Quelques jours dans la vie d’Homère"

- Marcel Detienne, "Les Maîtres de vérité dans la Grèce archaïque"

- Georges Dumézil, "Mythe et Épopée"

- Fani Tripet-Pedis, "Les mythes homériques"

- Louis Bardollet, "Les mythes, les dieux et l'homme"

- Pierre Chantraine, "Grammaire homérique"

- Alexandre Farnoux, "Homère, le prince des poètes"

- Pierre Carlier, "Homère"

- Pierre Judet de la Combe, "Homère"

- Monique Trédé-Boulmer, "La littérature grecque d'Homère à Aristote"

 

Bonne lecture à toutes et à tous.

Méridienne d'un soir.

Thèmes: littérature
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mael
Homer....le soldat Homer....c'est pour moi un soldat troyen. Il combat ĺors de la guerre de Troie, il voit Hector lutter et mourir aux pieds d' Achille. Le soldat Homer a un don, il chante ce qu'il voit et raconte quelques semaines de guerre le soir devant les feux du camps troyen. Ses chants sont trouvés si beau que d'autres soldats les memorisent et les chantent à leur tour. Ils se propageront dans le monde grec. Homer chante ce qu'il a vu ...c'est pour cela qu'il est si précis.
J'aime 04/06/24 Edité
Méridienne d'un soir
Merci Mael pour votre commentaire ! 1f607.png
J'aime 05/06/24