SoumiseS
par le 10/02/24
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Les aventures de S. 

 

En route…

 

Dans le taxi qui me conduisait jusqu’à ce premier rendez-vous, je frissonnais malgré moi, d’impatience bien sûr, mais également d’une certaine appréhension. Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait, de ce qu’il allait faire de moi. Le trajet semblait durer étrangement longtemps et j’en profitais pour me repasser les consignes: il me fallait me présenter devant sa porte, en robe, sans culotte ni collants. En prévision, j’avais pris une longue douche, épilé mes jambes et ma toison, qui n’avait pas vu de rasoir depuis plusieurs années, je m’étais légèrement maquillée et j’avais retourné tout mon placard dans l’espoir de trouver une robe qui m’aille. Pas trop courte, pas trop longue, un peu sexy, je voulais lui laisser une bonne première impression. Il y avait longtemps que je n’avais pas pris autant de soin pour me préparer, pour m’apprêter et en partant, je me sentais tantôt presque belle, tantôt ridicule. La jupe était trop courte, le décolleté trop prononcé, mes cheveux courts pas assez féminins… Qu’en penserait-il? Mes pensées vagabondaient dans tous les sens pendant que la voiture se faufilait dans les embouteillages parisiens. 

Qu’en penserait-il? Comment pouvais-je le savoir? Je ne savais presque rien de l’homme que j’allais rencontrer. Certes, nous avions échangé de nombreux messages depuis une dizaine de jours. Au début presque amicaux, prenant des nouvelles l’un de l’autre (nous avions eu une relation d’une nuit une dizaine d’années auparavant), les messages étaient rapidement devenus plus directs, plus personnels, plus chauds. En quelques jours, j’étais devenue S., sa soumise et il était devenu mon maître. Ne me demandez pas comment c’est arrivé, j’en serais bien incapable. Toujours est-il que je me rendais donc au 1er rendez-vous avec mon maître. Même en me le répétant encore et encore, cela me fait frissonner des pieds à la tête, toujours partagée entre la peur et l’excitation. Au fil des messages, nous avions échangé sur nos souhaits, nos fantasmes, nos attentes, nos limites également. Petit à petit, j’avais appris à modifier mes propos, passant au vouvoiement, demandant la permission de poser des questions, acceptant quelques missions à distance, qui, avec un peu de recul, étaient complètement folles pour moi. Comment en étais-je arrivée à prendre des photos de mes seins en plein milieu d’un train bondé pour les lui envoyer? Au fur et à mesure des jours nous rapprochant de ce premier rendez-vous, l’excitation était montée crescendo et je ne me reconnaissais plus. Je n’avais qu’une hâte, enfin arriver et le laisser faire de moi ce qu’il voulait. J’avais accepté, en tout cas je le pensais, de lui céder tous les droits sur moi, de devenir sa chose pendant l’espace d’un moment. Bien entendu, nous avions posé des garanties, j’avais exprimé mes peurs et mes limites et je comptais sur lui pour les respecter. Une petite voix au fond de moi me disait bien que j’étais folle, qu’une fois sur place, rien ne l’empêcherait de faire de moi ce qu’il voulait, bien au delà des limites posées, que je n’avais prévenu personne. Les pires faits divers repassaient dans mon esprit mais je les chassais au loin. Au moins, j’aurais vécu follement mes derniers instants. Je ne pus retenir un rire et lorsque le chauffeur me jeta un regard dans le rétro, je devins rouge écarlate comme s’il avait deviné ce à quoi je pensais. 






 

Lorsque la voiture s’arrêta enfin devant la rue indiquée, je sortis de la voiture chancelante. Le souffle me manquait. Allais-je vraiment aller jusqu’au bout ou m’enfuir en courant? Paniquée, je ne savais plus où je devais aller, quel code taper pour entrer… À deux doigts de faire demi-tour, mon téléphone vibra. Un message de J. Il voulait savoir si j’étais bientôt là et me dit qu’il m’attendait avec impatience. D’un coup, mes pensées négatives s’estompèrent et le désir s’insinua au plus profond de moi. Rapidement, je trouvais la porte de son allée, déverouillait la porte avec son code et pénétrait dans la petite cour qui menait à son appartement. La lourde porte cochère en se refermant sur moi m’isola totalement du monde extérieur et le silence se fit. La petite allée qui menait à l’entrée de son immeuble était un de ces petits coins de paradis parisien qui vous emmène à mille lieux du périphérique et de la rue grise et encombrée. D’ordinaire, j’aurai été subjuguée par cette petite alcôve, mais aujourd’hui, je n’avais qu’une envie, traverser à toute vitesse ce passage et grimper les marches à la volée. Le 2ème code entré et la porte franchie, je me retrouvais en face d’un petit escalier qui montait dans les étages. 4ème gauche m’avait il indiqué. Je commençais donc mon ascension tout en commençant à me préparer. Petit coup de brush sur les lèvres, recoiffage rapide. Au 2ème, je fais une pause pour enlever mon manteau, mon écharpe afin d’être un peu plus “disponible” à mon arrivée. Oups, la voisine sort de son appartement et me regarde bizarrement. Je pense que je suis aussi rouge que les carreaux au sol. Je continue jusqu’au 3ème étage en priant pour ne croiser personne d’autre. Car j’ai une mission, enlever ma culotte et mes collants pour satisfaire la demande de mon maître. En plein mois de janvier, je ne me suis pas risquée à venir sans. Rapidement, sous le stress de voir quelqu’un débarquer, j’enlève mes bottes, mes collants, ma culotte et remet mes bottes. Je manque tomber dans le processus, oscillant entre le fou-rire et le manque de souffle dû à la peur. Cela crée en moi une excitation proche de la jouissance, alors que la soirée n’a même pas commencé. Je prends une seconde pour me calmer, range toutes mes affaires dans le grand cabas que j’avais préparé et entame la montée du dernier étage. A peine arrivée sur le palier, la porte s’ouvre. J. s’impatientait, se demandant ce qui me retenait. Je suis sur le pas de sa porte, essoufflée, excitée, pétrifiée. 


 

Dans l’antre de mon maître

 

Mon maître, sans un mot, me fait signe de rentrer. Je me sens toute petite, même si mes bottes me font prendre quelques centimètres. Son regard sur moi, sur ma robe, sur mon décolleté me coupe le souffle. Je rentre, me retrouve devant lui et il m’embrasse sur le bout des lèvres, en douceur, puis se place sur le côté pour que je passe. Je me retrouve à l’intérieur, un peu gauche, et décide de poser mon gros sac sur le côté, faisant tomber au passage une pile de livres. Je me fonds en excuses mais mon maître ne semble pas m’en tenir rigueur. Je me redresse finalement et par instinct, place mes mains jointes devant moi, la tête baissée. Est ce la posture requise d’une bonne soumise? Cela semble plaire à mon maître. Il reste quelques secondes à m’observer puis soudainement, lève ma robe au-dessus de mes fesses. 

“Je vérifie que tu as respecté notre marché”. Ce simple contact m’envoie une décharge électrique et je suis à deux doigts de lui demander de me prendre à l’instant. Mais, la situation impose le silence et je me prête au jeu. 

Je prends peu à peu mes repères pendant que mon maître admire ma croupe (enfin, j’espère) et je regarde un peu plus autour de moi. A quelques pas, la petite table du salon attire mon regard. Cravache, fouet, godes, liens, boules de geisha, baillon… mon maître a exposé sur la table toute sa collection BDSM. 

Depuis quelques semaines, je me suis renseignée sur ces instruments de soumission, de sado-masochisme. Certains me font peur, d’autres me rendent curieuse et je regarde avec intérêt cette exposition. J. surprend mon regard et sourit. 

  • Ça te plait? 

  • Je crois 

  • Pardon?

  • Je crois? maître? 

  • C’est mieux. C’est une partie de ma collection

Une partie? le mélange d’émotions que je ressens depuis quelques minutes me dépasse. Je ne sais plus où j’en suis, hésitant entre partir en courant ou m’offrir totalement. 

J. contourne la table et s’assoit sur le canapé. Il me fait signe de venir vers lui, ce que je fais après un temps d’hésitation. Je m’assois à côté de lui et il sourit. 

  • M’as tu demandé la permission de t’asseoir?

Oups, je me relève comme si j’étais assise sur un ressort. 

  • Je rigole, assis toi, mais relève un peu ta robe. 

Je me retrouve donc assise sur le canapé en cuir blanc, les fesses directement en contact avec celui-ci. Le froid me surprend et me fait sursauter. Mon maître, à l'affût de mes réactions, sourit de nouveau. 

  • Est ce que tu aimes ce que tu vois? 

  • Oui, oui. Heu, oui maître. 

  • Est ce qu’il y a des choses que tu ne connais pas? Ou qui te font peur? 

Je regarde de nouveau, sans me cacher cette fois et je suis assez fière de moi car je crois tout reconnaître. J’ai bien travaillé mes devoirs et je suis heureuse de lui montrer que je ne suis pas si débutante que cela. 

Il commence alors à me présenter tout ce qu’il y a sur la table: 

  • Il y a des objets de plaisir: vibros, gode, petit œuf à insérer et que je peux commander à distance. Il y a des outils de contrainte pour te maintenir: des liens pour les pieds, les poignets, des baillons (dont un avec une boule), des tissus pour le bondage. Et il y a mes outils préférés: cravache, fouet à lanière, spatule. 

  • Spatule? 

  • Oui, une spatule, tu verras, c’est… intéressant. 

Je suis immédiatement pétrifiée de peur. Je me permets de lui rappeler que l’une de mes limites est une trop grosse douleur et la deuxième, de ne pas avoir de traces qui restent. Il rit et me dit de ne pas m’inquiéter, qu’il a bien noté mes limites, même si son rôle est de les repousser, à chaque fois un peu plus. Je me rends compte que je transpire un peu sous le coup du stress, mais qu’en même temps, je mouille comme cela ne m’était pas arrivé depuis très longtemps. 

  • Déshabille-toi. 

Cet ordre, comme un claquement au milieu de mes pensées, me fouette d’un coup. Je m’arrête de respirer. C’est maintenant ou jamais. Et, sans savoir moi-même d’où ça me vient, je quitte ma robe d’un seul coup et me retrouve en soutien-gorge sur son canapé. Quelle sensation incroyable! J’ai honte de mon corps, pas vraiment idéal, avec mes bourrelets, mon ventre qui est loin d’être plat, mes cuisses épaisses. Mais mon maître ne semble pas s’en soucier et m’observe intensément. 

  • J’ai dit: déshabille-toi. 

Oups, mon soutien-gorge. Mes doigts glissent sur la fermeture comme si c’était la première fois que je l’enlevais. Mes seins se libèrent et je vois les yeux de J briller un peu. Je me sens presque désirable et mon désir augmente au creux de mes reins. 

Il attrape quelque chose sur la table. 

  • Ceci est ton collier. Je t’en ai commandé un, spécialement pour toi, mais pour le moment, tu auras celui-ci. Ce collier signifie que tu m’appartiens, que tu dois m’obéir. Tourne toi! 

Je lui tourne le dos et il glisse cet épais collier en cuir autour de mon cou. Il serre le collier et le ferme. Il ne m’empêche pas de respirer mais me sert assez pour que je sente déjà une certaine contrainte. Et son poids empêche de l’oublier. Il est relié à une laisse sur laquelle mon maître s’empresse de tirer, me montrant ainsi que c’est lui qui dirige maintenant mes mouvements. Puis, il attrape sur la table des liens épais qu’il place à mes poignets puis les attache entre eux. Puis à mes chevilles afin d’attacher mes pieds entre eux. Enfin, il place un masque opaque sur mes yeux, me coupant ainsi de toute sensation visuelle. 

J. me demande alors de m’allonger sur le dos sur le canapé. Je me retrouve ainsi pieds et poings liés, nus sur son canapé. Pendant quelques secondes, plus rien ne se passe et cette attente, dans le noir, attachée, est tellement excitante et stressante que mon souffle s’accélère. Mon maître me glisse alors entre les doigts un objet vibrant que je reconnais de suite. J’en reste bouche bée. 

  • Je vais aller prendre une douche. Tu dois garder ce vibromasseur sur ton clitoris jusqu’à mon retour, mais tu n’as pas le droit de jouir. Tu peux jouer avec la vitesse, mais interdit de l’enlever. 

  • Mais je ne peux pas, me masturber devant toi, c’est impossible. 

  • Pardon?

  • Je ne pourrais pas. 

Un silence s’ensuit et d’un coup, je ressens un grand coup de fouet sur les cuisses, me faisant sursauter et gémir. 

  • Tu viens de me tutoyer? C’est interdit. 

Je me tortille sous la douleur pendant que j’essaie de remonter le fil de notre discussion. 

  • Je suis désolée, maître, je n’ai pas fait exprès. 

  • Commence!

La honte me paralyse. Me masturber devant lui? Vraiment? Jamais je n’aurais imaginé qu’il me demande cela et je suis certainement plus rouge qu’une tomate. Mais docile, je place le vibromasseur frémissant sur mon clitoris. Malgré mon masque, je sens le regard de mon maître sur moi pendant quelques instants, puis je l’entends qui s’en va, tranquillement vers la salle de bain. Alors, je relève instantanément le vibro. 

Je respire quelques instants, hésitant à poursuivre la mission confiée par mon maître ou à attendre son retour. Mais, la tentation est trop forte et sans écouter la petite voix pudibonde au fond de mon esprit, je pose de nouveau le plastique froid et vibrant contre mon clitoris humide. Me détendant petit à petit, je sens le plaisir qui monte petit à petit en moi, la chaleur me gagne, je commence à gémir un peu. J’entends la douche au loin et me rappelle soudain que je ne dois pas jouir. Je baisse donc le rythme du vibro pour ne pas aller trop vite. 

Pendant les prochaines minutes, j’arrive plus ou moins à contrôler mon excitation même si elle monte crescendo. La situation est ubuesque mais j’oblige mon cerveau à se mettre en retrait. 

Soudain, je sens quelque chose et mes sens sont de nouveau en éveil. Mon maître m’observe et je le sens regarder chaque centimètre de ma peau. Je respire difficilement tant l’excitation monte. Il s’approche doucement, sans un mot et récupère le vibro qu’il colle à fond sur mon clitoris. Je commence à monter en pression, à gémir, à me débattre un peu et au moment où je vais jouir, il s’arrête soudainement. Cette sensation me frustre au plus au point et j’entends mon maître qui quitte la pièce. L’attente de son retour fait monter l’angoisse pendant que le sang pulse dans mon clitoris, en manque, en douleur, gonflé à bloc. Il revient quelques instants plus tard et me demande si ça va . Je ne peux que gémir. 

  • Que veux tu? 

  • S’il vous plaît, maître

  • Que veux tu? 

  • Encore un peu maître

  • Que veux tu ? 

  • Je veux, je veux, je… 

  • Que veux tu? 

  • Je veux jouir maître. 

  • Supplie moi

Je respire profondément, comment pourrais-je oser dire cela? 

  • Que veux tu? 

  • S’il vous plaît, maître, est ce que je peux jouir? 

Je lance cette phrase dans un souffle,  rouge de honte. 

Mon maître reprend son jeu avec le vibro et de nouveau, je me sens partir vers les chemins du plaisir. Je monte, gémit, mon corps se tord et quelques secondes avant de jouir, mon maître éloigne le vibro et place sur mon clitoris un glaçon, qu’il venait d’aller chercher dans la cuisine. Je crie de plaisir, de stupeur et le plaisir s’estompe de nouveau. 

Je ne sais plus où j’en suis, j’aimerai hurler, pleurer, crier, le supplier de me laisser jouir. 

  • Tourne toi sur le ventre. 

Stupéfaite, je reprends un peu mes esprits, et essaie, comme je peux, de me tourner le ventre. Gentiment, il détache mes mains pour faciliter la transition puis, une fois sur le ventre, me les attache dans le dos. 

  • Tu te rappelles qu’au fil de nos discussions, je t’ai dit que tu recevrais des punitions lors de notre première rencontre? Pour quelles raisons? 

  • Parce que j’oubliais souvent de vous tutoyer? Parce que vous m’aviez demandé de me masturber un soir sans jouir et je n’ai pas résister? 

  • Tout à fait. Je vais donc administrer ta première punition. Tu as le droit de crier, de pleurer, mais tu dois compter à haute voix chaque coup. Est ce bien compris? 

Je suis en  stress total. Il va me fouetter, là maintenant?   Au secours. Je suis à deux doigts de pleurer et l’excitation a totalement disparu. 

  • Est-ce bien compris? 

J’hésite à lui dire que je ne suis pas prête, que je ne suis pas d’accord, que je ne veux pas avoir mal. Mais dans un souffle, d’une toute petite voix, je réponds

  • Oui

  • Pardon? 

  • Oui maître

Quelques secondes se passent pendant lesquelles j’ai l’impression de ne plus respirer, que mon cœur s’est arrêté, que je vais mourir sur le champ. 

Le premier coup de fouet sur mes cuisses m’arrache un petit cri. 

  • Ça va? 

  • Oui (dans un souffle)

  • Alors, compte!

De nouveau, les lanières du fouet se répandent brutalement sur ma cuisse, et je crie de nouveau. 

  • 2! 

  • Non, tu recommences au début. 

  • Au début? 

Il ne prend pas la peine de répondre et son poignet s’abat de nouveau. 

  • Bien! Tu en recevras 20! C’est compris? 

  • Heu, oui, maître. 

Les coups commencèrent à pleuvoir, certains un peu plus fort que d’autres. Je sursautais à chaque coup, mais je me rendis vite compte que la douleur n’était qu’éphémère et qu’au contraire, elle commençait à me procurer des sensations inédites. Mon souffle s'accéléra, mon bas-ventre devint très humide. 

A 8 coups de fouet, mon maître s’arrêta pour me demander pourquoi je respirais aussi vite. Avec un peu de honte, je lui dis que je sentais l’excitation monter en moi. Je l’entendis presque sourire. 

  • On continue. 

Sauf que la seconde suivante, je sentis une brûlure très forte sur ma fesse. Ce n’était plus du tout la même sensation et je criais stupéfaite. 

  • Tu aimes aussi la cravache? 

Il enchaîna ensuite quelques coups, un peu partout sur mes fesses, 

  • 10, 11, 12. 

Je ne savais plus si j’avais mal, si je prenais du plaisir, si je voulais que cela s’arrête ou continu. 

  • Je vais maintenant essayer la spatule. 

  • Non, maître, non, s’il vous plaît. 

  • Ce n’est pas toi qui décide. 

J’étais au bord des larmes, en revoyant cette large spatule sur le bord de la table. La douleur devait être intense et ma peur me pétrifia. 

  • Tu es prête à compter. 

  • Non, non, non 

  • Tu connais le mot de passe si c’est trop pour toi, mais tu ne dois l’utiliser que si vraiment tu ne peux plus tenir. 

Pendant nos discussions par message, mon maître m’avait donné un mot de passe, un safe word, pour pouvoir arrêter nos “jeux” si cela dépassait mes limites. Mais il m’avait aussi alerté sur le fait de ne l’utiliser que dans des situations extrêmes. Étais-je prête à l’utiliser maintenant? Sans même avoir essayé? Je lui avais dit que j’étais prête à subir ce qu’il voulait, n’étais ce pas un peu prématuré? Je sentais dans sa voix qu’il était un peu déçu que j’abandonne aussi facilement. Mais j’aurais bien aimé le voir à ma place. 

Je pris une grande respiration et décidais de serrer les dents. Je savais (plus ou moins) à quoi je m’engageais en venant. Je fis non de la tête et serrais les poings. 

Mon maître me tapota la croupe, satisfait. 

  • On y va. 

La spatule s’abattit sur ma fesse d’un seul coup. Et mon souffle se coupa. La sensation se répandit dans tout mon bassin et je me mis à gémir. 

  • Oh putain, c’est bon! 

  • Tu aimes?

  • Heu oui, maître. 

Cette sensation de décharge, mêlée à l’adrénaline de la situation, m’avait envoyé aux portes du plaisir. 

  • Alors compte, dis mon maître dans un souffle. Mon plaisir semblait le satisfaire au plus haut point. 

Les 7 coups suivants se succédèrent entre cris, gémissements. Parfois, mon maître frappait fort, d’autre fois, il l’utilisait en douceur et cet enchaînement incertain était extrêmement excitant. 

  • 20 

Je m’affaissais totalement sur le canapé, et je ne m’étais même pas rendu à quel point, je m’étais dressée au fur et à mesure, levant ma croupe de plus en plus haut pour rejoindre les coups. 

Mon maître me caressa les fesses, doucement et cette sensation était extraordinaire. 

  • Hum, tu es bien rouge, j’aime voir ça. 

Je ne pouvais répondre, perdu dans mes ressentis, subjuguée par ce que je venais de vivre. 

J. me laissa quelques secondes pour reprendre mes esprits, reposant tout son matériel sur la table, prêt à servir de nouveau. 

Puis, il tira sur ma laisse, me rappelant ainsi à ma condition de soumise enchaînée. 

  • Lève-toi! 

Un peu difficilement, je l’avoue, j’arrivais à m’extirper du canapé, les yeux toujours bandés, les poignets attachés dans le dos, les chevilles attachées entre elles, avec juste assez de chaîne pour me permettre de faire de tout petits pas. Il me promena ainsi quelques instants puis s’arrêta net. 

  • A genoux! 

Instantanément, je sus ce qui allait se passer et j’étais tellement excitée par la séance de punition et mes liens que lorsqu’il me présentait sa queue, je sautai littéralement dessus, ce qui le fit rire. 

  • Stop! Tu ne m’as pas demandé si tu pouvais. 

  • Quoi? 

  • Demande moi

De nouveau, la honte m’empêcha de parler quelques instants. Mais, que risquais-je étant déjà nue, attachée à ses pieds, je ne voyais pas comment je pouvais me ridiculiser davantage. 

  • Est ce que je peux te sucer?

  • Pardon? 

  • Oups! Est ce que je peux vous sucer maître? 

  • S’il vous plaît. 

Me prenant au jeu, je répétais donc chaque mot comme une bonne petite soumise

  • Est-ce que je peux sucer votre queue, maître, s’il vous plaît? 

  • Je t’en prie, fais toi plaisir. 

A ce point, j’étais totalement excitée et je pris son sexe dans ma bouche avec le plus grand plaisir. On ne peut pas dire que je suis une grande fan de fellation. J’en ai fait quelques-unes dans ma vie, mais plutôt pour faire plaisir à mon partenaire, sans vraiment trouver cela intéressant pour moi. Mais dans cette situation-là, on peut dire que j'ai pris mon pied comme jamais en le sucant. Je m’appliquais intensément et je sentais le plaisir que prenait mon maître au fur et à mesure que sa queue grossissait dans ma bouche. 

  • Hum, tu t’y prends bien, une vraie soumise, bien salope comme je les aime. 

Ces quelques mots me firent mouiller encore plus fort et j’étais au comble de l’excitation. Je léchait, suçait avec énergie et lorsque mon maître appuyait un peu sur ma tête, je le prenais jusqu’au fond de ma gorge sans rechigner. Je le sentais respirer fort, gémir, et ma langue, ma bouche était remplie de son sexe. Au point que lorsqu’il vint dans ma bouche en criant, je m’employais à lécher et avaler chaque goutte pour n’en laisser aucune. Pendant quelques secondes, il resta dans ma bouche, savourant mes petits coups de langue gloûtons puis se retira en me félicitant de ce beau travail. Sa queue était toute propre. 

Il m’abandonne ainsi quelques minutes et je me retrouvais nue, à genou sur le plancher, toujours attachée, épuisée par cette séance. 

Mon maître eut alors la gentillesse de me détacher et me rendre la vue. Je ne gardais que mon collier. Il m’offrit un verre d’eau pour me remettre de mes émotions. Je me sentais rouge écarlate, un peu ébahie par tout ce que j’avais osé faire sur cette fin d’après-midi. 

  • Comment tu te sens? 

  • Épuisée, dis-je dans un petit rire. 

  • Tu t’es bien dépensée, il faut dire 

Pendant un petit moment, nous nous sommes mis à parler de différentes choses, sans rapport avec notre jeu de rôle, mais par précaution, je préférais garder le vouvoiement. Je crois que je commençais à apprécier de lui parler ainsi, avec prudence et respect, même lors de conversations diverses. 

Au bout d’un moment, mon maître m’indiqua qu’il me libérait et que je pouvais rentrer chez moi. J’étais un peu déçue d’un côté car j’aurais presque aimé recommencer mais en même temps, j’étais épuisée. 

  • Pour une première séance, c’était bien. N’allons pas trop vite. Par contre, je te laisse repartir à 2 conditions. D’une part, tu me laisses ta culotte. D’autre part, tu mets ceci à l’intérieur de toi. 

Il me tendit alors deux boules de Geisha, reliées entre elles par un lien en silicone. Je restais un peu figée en les voyant car elles me semblaient énormes. J’en avais déjà vu sur des sites en faisant des recherches mais totalement novice, je ne savais pas par où commencer. 

  • Maître, vous voulez que je mette ces 2 boules en moi? Mais heu, dans le vagin, pas dans le…, enfin vous voyez. 

Cela le fit éclater de rire. 

  • Oui, pas dans ton anus, il n’est pas encore prêt pour ça. Tu peux aller dans la salle de bain si tu préfères. 

Je partis donc dans la salle de bain et essayais tant bien que mal d’introduire ces boules à l’intérieur de moi. C’était très bizarre car elles vibraient en bougeant, créant une sensation spéciale lorsque je les avais en main. Je n’osais imaginer l’effet que cela ferait une fois dedans. Mon pauvre vagin n’avait pas reçu de choses aussi imposantes depuis un certain temps, il eut donc beaucoup de mal à les avaler, mais je réussis finalement à les faire entrer. Ce n’était pas vraiment confortable ou agréable, et j’avais l’impression qu’elles allaient tomber à chaque instant. Je revins dans le salon un peu gauche, ce qui le fit sourire. Il me tendit ma robe et je me rhabillais tant bien que mal, prenant seulement conscience que j’allais partir sans culotte, avec 2 boules susceptibles de s’échapper à chaque instant. 

Enfin prête, je pris mon sac, mon manteau et m’approchais de mon maître qui m’observait avec intensité près de la porte. Il me fit me tourner et m’enleva mon collier, dernier symbole de ma soumission de l’après-midi et bizarrement, je me sens presque nue sans lui. 

  • Rentre bien! Et tu me dis quand tu es chez toi, que l’on décide ce que l’on fait avec les  boules. 

  • Oui maître

Il m’embrassa doucement et je sortis sur le palier. Un dernier petit coucou et je descendis les 4 étages de son immeuble. Chaque pas me rappelait que mon vagin était plein et le mouvement des billes à l’intérieur des boules de Geisha était vraiment très intéressant. De nouveau, je me sentais gagnée par l'excitation. Décidément, ça ne s’arrêtait jamais. Je me rappelais alors que je n’avais pas encore joui malgré tout le plaisir que j’avais pris. 

Une fois dans la rue, je commandais un VTC car je ne me voyais pas prendre le métro, sans petite culotte et avec ces boules en moi. En attendant mon chauffeur, je marchais un peu sur le trottoir pour oublier le froid piquant qui remontait le long de mes cuisses et jusqu’à mon clitoris. C’est fou cette impression que tout le monde sait exactement ce qui se passe, que chaque personne passant à côté, sait que je viens de tirer une pipe à un quasi inconnu, que je ne porte pas de petite culotte. Il est difficile de décrire les sensations que je ressentais à ce moment-là, plus je marchais et plus les boules m’excitaient, plus je pensais à ce que je venais de faire ou à ce que les autres pensaient, plus je montais en pression. J’avais l’impression que j’allais jouir là, sur ce trottoir, devant tout le monde. 

Ma voiture se gara devant moi et je revins sur terre immédiatement. Arrivant difficilement à parler, je montais rapidement à l’arrière, mis ma ceinture et me concentrai sur mon téléphone. Heureusement, le chauffeur n’était pas très bavard non plus. Je jetai un œil vers lui et fut surprise de voir un beau jeune homme, plutôt bien fait. Manquait plus que ça. La voiture démarrra tranquillement et mon calvaire commença. Chaque accélération, chaque coup de frein faisait vibrer intensément les boules dans mon vagin et comment vous dire, mon chauffeur n’était pas des plus doux avec ses pédales de voiture. Je sentis la chaleur monter en moi petit à petit, et bien sûr, j’étais persuadée que le chauffeur savait exactement ce qui m’arrivait. 

J’envoyais un message à mon maître. 

  • C’est très intense avec les boules. Et le conducteur conduit très brusquement. 

  • Tu n’as pas le droit de jouir. Est-ce que le chauffeur te regarde? 

Bien sûr que je n’allais pas jouir sur la banquette arrière d’un VTC. Enfin, non, pas si sûr. Des vagues de plaisir me submergeaient par moment et il me fallait garder toute ma tête pour ne pas sombrer. J’essayais donc de me concentrer sur ma discussion avec J ou sur le paysage. Mon maître semblait apprécier mon désarroi et relançait régulièrement pour savoir comment je m’en sortais. Comme à l’aller, le trajet me parut durer une éternité. 

Arrivée en bas de chez moi, je sortis comme je pouvais du taxi, en bafouillant un “merci”. Ma plus grande peur était que les boules tombent au moment où j’allais passer les jambes en dehors du véhicule mais fort heureusement, elles restèrent bien au chaud dans mon trou. 

Sans trop savoir comment, je réussis à ouvrir la porte de mon immeuble, monter les escaliers jusqu’à mon appartement, trouver ma clé, entrer chez moi et refermer, quasiment sans respirer. 

Ouf, j’étais chez moi, en sécurité. 

Après quelques secondes de répit, j’enlevais mon manteau puis envoyais un message à mon maître. 

  • Je suis rentrée. C’était vraiment très très bizarre. 

  • Tu es excitée. 

  • Oui, très excitée. 

  • Alors, je veux que tu te masturbes, avec les boules de Geisha en toi. Tu as le droit de jouir. Tu pourras enlever les boules une fois que tu auras terminé. 

J’envoyais un message pour remercier mon maître (je suis une soumise qui apprend vite) puis, je m’installais dans mon canapé et attrapait mon vibromasseur. Mon clito était fin prêt, tendu à souhait, mes seins étaient extrêmement sensibles et je sentais les boules de Geisha bien positionnées en moi. 

Il ne me fallut pas longtemps pour atteindre la jouissance tant mon attente avait été longue, et la décharge électrique dura un long moment, pour mon plus grand bonheur. 

J’étais épuisée et je mis un moment à me lever pour aller enlever les boules (ce qui de nouveau fut plus facile à dire qu’à faire tant mon vagin était serré, je comprenais mieux pourquoi mon maître voulait l’entraîner avant d’y mettre son sexe).

J’envoyais ensuite un message de remerciement à J pour cette incroyable première rencontre et sombrait rapidement dans un profond sommeil, en planifiant mentalement de prévoir rapidement une nouvelle séance.

26 personnes aiment ça.
aziyad
Bravo, un récit très agréable à lire... Et qui a dû être très agréable à subir... J'espère pour vous...
J'aime 13/02/24
SoumiseS
Merci. Oui, c'était une 1ère soirée très intéressante :-)
J'aime 13/02/24
aziyad
Espérant très vite la prochaine....
J'aime 13/02/24
arestis
Texte bien écrit et excitant.
J'aime 15/02/24
arestis
J'espère qu'il y aura une suite.
J'aime 15/02/24
SoumiseS
Oui, il faut que je prenne le temps de les écrire
J'aime 16/02/24
arestis
Je suis impatient de vous lire. Moi-même j'aime écrire des petits textes retraçant mes expériences.
J'aime 16/02/24
SoumiseS
Ca serait un plaisir de vous lire :-) vous les avez publié ?
J'aime 16/02/24
arestis
NON. Je peux vous en envoyer un en privé si vous le souhaitez.
J'aime 16/02/24
bitoul
Jolie confession. Était-ce à la demande de votre maître ou pour votre plaisir ?
J'aime 18/02/24
SoumiseS
A la base, pour mon plaisir, les mots sont venus tous seuls. Puis je lui ai offert pour le remercier d'un autre week-end. Et il a beaucoup aimé et à trouvé que ça serait un bon exercice de me le faire publier (car c'était un gros dépassement pour moi) :-)
J'aime 18/02/24
bitoul
Hé bien bravo pour le dépassement ; il est agréable de vous lire, de lire vos doutes, vos états d'âmes... qui sont des ressentis partagés lorsqu'on se lance dans l'aventure de la soumission. Et je sais aussi combien il est difficile mais finalement agréable de raconter ses aventures.
J'aime 18/02/24 Edité
Smacking
Très belle expérience.
J'aime 06/04/24
Prucius
Super beau récit, on s y serait presque cru à vos côtés...
J'aime 09/04/24