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par le 12/10/13
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Interracial cuckolding ? Pute à blacks ? Chiennes à rebeus ?
Quelques réflexions (qui ne sont PAS une analyse – je n’imagine pas en avoir ni les facultés ni la légitimité) sur ce thème intrigant que je croise de plus en plus fréquemment dans le milieu libertin que je fréquente. (Et qui est installé depuis un bail dans celui de la pornographie - ce qui est d’ailleurs peut être une des raisons de son apparition dans la sexualité réelle de certain(e)s…)

Tout d’abord un petit rappel du concept dont je souhaite parler, au cas où nous ne partagerions pas exactement les mêmes définitions des choses : Je ne parle absolument pas du fait d'être en couple mixte ou des couples vanille interraciaux! Non. Rien à voir : Les « pute à blacks » dont je parle sont le plus souvent des personnes de genre féminin*, qui dans une optique alambiquée de « soumission » voire « d'humiliation » réservent quasi-exclusivement leur sexualité aux hommes blacks, (ou qui fantasment de leur réserver), et ce, parfois sous l’influence d’une autre personne lorsqu’il s’agit de jeux (notamment D/S) en couple.
(*J’entends par « genre » féminin les femmes et les travs trans qui se revendiquent au féminin, indépendamment du sexe – J’imagine aisément que le phénomène existe aussi chez les gays, mais n’étant pas passionnée ni excitée par ce milieu, je confesse ne pas avoir fait énormément de recherches dans cette direction).

Notons que des variantes existent, comme « pute à arabes » par exemple. ( http://www.lyly75.com/ ). Et globalement dans ce genre de cas, quelles que soient les origines recherchées et mises en avant, le concept me semble être : « pute à étrangers ».

Bien. Donc déjà premier constat : Il me semble déceler dans ces pratiques un racisme évident.
Non pas un racisme « anti-blancs » qui surgirait d’une rancœur de blanche à se sentir exclue, mais bel et bien un racisme envers les blacks, arabes, turcs en question, puisque ce qui compte aux yeux de ces personnes, c’est bel et bien la couleur de peau (voire l’origine) avant tout. Et ce, pour des raisons qui ne sont pas forcément très flatteuses si on gratte un peu plus.

L’homme de couleur présumé « étranger » se retrouve objetisé. Qui qu’il soit, quel que soit son physique, sa sensibilité, sa classe sociale, son niveau d’études, ou ses responsabilités, l’homme à peau noire reste … une bête : Une bête de sexe. Résumé à un ensemble de préjugés raciaux qui peuvent le rendre particulièrement excitant aux yeux de certaines personnes (ou de leurs « cocus de maris »). Et ce, complètement au-delà du moindre rapport avec les qualités HUMAINES de ces personnes « convoitées » uniquement en fonction de leur couleur, et non pour qui elles sont.



Ces personnes se retrouvent donc bien déshumanisées. Généralement certaines races prisées sont mises en avant uniquement pour leurs spécificités physiques et comportementales présumées : La taille de la bite, l’endurance, l’excitante odeur particulière de la sueur, le côté « mâle dominant » etc. Les caractéristiques étant différentes selon la race recherchée. (Les arabes sont caricaturalement fantasmés comme étant forcément intégristes violents, autoritaires et irrespectueux par exemple…)

On se croirait au marché aux esclaves (sexuels). Car parallèlement à la bien connue « soumination » (dont je ne vous ferai pas l’affront de rappeler la définition), ne nous y trompons pas : Les putes à blacks et autres Kabha à rebeus (sans s’en apercevoir le moins du monde) ne sont pas « au service de leurs présumés Maîtres » comme elles le fantasment : C'est en réalité bel et bien le gibier qu’elles chassent qui se retrouvent à leur service. Pour régaler bobonne quand elle a ses chaleurs, et qu’elle a besoin du coup de bite exotique qui l'excite.
Bobonne, ou Monsieur d’ailleurs. Car il est apparemment pas mal d’hommes qui adorent l’idée de voir leur femme (ou même plus généralement les femmes) être résumées à des « salopes pour étrangers ». (Exemple ici : http://sousmembre.centerblog.net/ )
Chez les hommes aimant être humiliés (revendiqués ou non), l’humiliation ressentie (et donc l’excitation) semble souvent décuplée par la race de celui qui humilie... (Et ça me semble aussi valable avec certains rapports cocus / cocufieur). Cela doit bien avoir une origine inconsciente et profonde ? Et tout ça me semble donc bien révélateur du fait qu’il se sentent soit inférieurs soit supérieurs, mais en tout cas sûrement pas à égalité : Il y a donc là encore une évidente forme de racisme, pourtant inexplicablement déguisé en l’inverse, comme en attestent par exemple ces quelques photos du site que je viens de mettre en lien :





Bref vous avez compris où je veux en venir. Là je me suis attardée sur l’idée du « à blacks ». Mais sans doute serait il également intéressant de s’interroger aussi sur la 1ere partie de l’expression : « Pute ».

Ces nanas ne sont pas des putes au sens propre, puisqu’elles baisent gratos. Alors pourquoi « putes » ? Bien évidemment pour s’humilier elles mêmes, et par jeu une fois encore. Se traiter (et se faire traiter) de pute, c’est potentiellement dans leur esprit « se mettre à niveau » des blacks sur lesquels elles focalisent leurs fantasmes de copulation. C'est-à-dire une « dégringolade ludique et affriolante » de l’échelle sociale. Et qui résulte du fait non seulement raciste mais également insultant pour les travailleuses du sexe que les termes « pute » ou « black » conservent indéniablement des connotations particulières. (Péjorative pour le premier, et garnit de préjugés pour le second).

Au point de provoquer une excitation née de l’humiliation de se rabaisser à devenir non seulement une « pute », (à savoir ressentir l'humiliation et la honte de pouvoir disposer de son corps beaucoup plus librement tout en prétendant le contraire) mais qui plus est, la pute des « étrangers ».

Tiré par les cheveux ? Exemple sur ce site : http://lucyfemellesoumise.erog.fr/ Je recopie cette petite phrase écrite apparemment par le Maître de la dame, et visible sur la page d’accueil :
« Bravo ma chienne, ton Maitre est fier de toi et tu vas tres bientot devenir cette pute a black dont tu rèves.
Tu es déjà bien avilie et celà n'est qu'un debut tu finiras comme une truie de ferme juste bonne a satisfaire les instincts primaires des animaux.
»

Je terminerai sur le racisme supposé de tout cela, en faisant remarquer que dans le porno dont je parlais au début, le racisme est presque aussi largement exploité que les femmes :
Exemple : Allez sur un site de vidéo x généraliste : Je vous mets au défi de ne pas trouver une rubrique « blacks » ou « interracial ». C’est devenu un style à part entière, relatif à l’objetisation totale d’une sorte de « fétichisme négrier ». (Exemple : Les cartoons de John Person, consacrés quasi exclusivement à l’interracial et regroupant à peu près TOUS les préjugés racistes sur les blacks et misogynes pour les femmes : http://www.johnpersons.com/index2.shtml .)



Eh bien vous voulez que je vous dise ? Je suis parfois cliente non seulement de cette pornographie, mais même de cette fantasmagorie. (Ex : Je suis fan de John Person, et les gang bangs de blacks ça m'excite! )
Suis-je de fait raciste ? Probablement un peu, indéniablement. (Difficile de ne pas le constater après cette petite démonstration). Mais ? Au fait ? Suis-je également misogyne en consommant du X, et en préférant m'avilir dans un rôle "féminin" ? Oui, aussi, un peu d’une certaine façon. Misandre ? Ah ça... Peut être encore plus que le reste… Homophobe ? Transphobe ? Misanthrope ? Oui oui oui, j’avoue. Mais j’ai toujours l’impression que ce n’est pas « grave »… Parce que j’ai naïvement l’impression possiblement fausse que mes haines et phobies sont « dosées correctement ».

Comme vous le constatez, une fois de plus, je ne m'exclus donc pas de la mécanique que je prétends dénoncer. Loin de moi l'idée prétentieuse de moraliser quiconque, ou de faire la leçon à ces gens que je cite pour illustrer mes propos : Ils pourraient eux aussi très légitimement disserter sur mes nombreuses petites particularités comportementales.

Tout ça pour dire qu’il me semble que la phobie et la haine existe en chaque personne à des degrés différents. (Puisque chaque haine/ tolérance a son inverse : « fachos » et « anti-fachos » ne sont que les deux faces d’une même pièce, d’un même ying-yang, qui ne me semblent acceptables que tant qu’ils ne sont pas déséquilibrés au point d’influer négativement sur la vie des autres… (Mais c’est finalement toujours un peu le cas malheureusement…) La prochaine fois, je m’attarderai peut être aussi sur l’esthétique nazie qui s’invite parfois de façon dérangeante – ou non, dans les fantasmes de domination / soumission de certain(e)s, et qui ne manque jamais de choquer lorsque cette imagerie érotique devient publique : C’est finalement un peu le même thème au fond, en y réfléchissant bien : Est il malsain ou non d’érotiser nos propres déséquilibres ? Et cela va-t-il dans le sens de nous « rééquilibrer » en les exorcisant, ou au contraire de cultiver nos aliénations ?

Je n’ai pas de réponse. Un peu des deux sans doute…
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Lady Spencer
En faisant une recherche ce matin, je tombe sur cet article que je trouve des plus intéressants.<br />Mon commentaire le fera remonter, je pense.<br />Sujet posté en 2013 : en 3 ans, les avis seront-ils différents ?
J'aime 01/06/16