VraiEsclavagiste
par le 04/06/23
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Préambule:
Photo piquée sur le Murgé ayant inspiré un dialogue plus qu'intéressant mais malheureusement inachevé à mon sens...
Mais je sais que celui-ci se retrouvera sur le mur et que certains de mes "amis" ne lisent pas le Murgé...
C'est essentiellement à eux, et en particulier à une esclave ayant collier que je le mets ici...
Aimeraude, qui a posté en premier cette photo, à mis comme titre:
"Étienne de la Boétie - Discours de la servitude volontaire"  dont la phrase est tirée...
Photo que personnellemnt j'aurai titré: "esclave dans sa bulle"
Je mets donc ici le fameux échange en copié/collé en mettant de coté le reste des commentaires.
cependant, n'hésitez pas à compléter ce dialogue avec vos propres commentaires et élargir le débat!!!

(moi)
Mais une question peut se poser si c'est une réflexion sur la servitude volontaire: Ne sommes nous pas à genoux parce qu'ils sont grands???

(elle)
VraiEsclavagiste , selon mon point de vue, une rhétorique philosophique n'a de raison que de susciter en l'autre de bonnes questions. Je m'explique : Le pouvoir n'a d'existence que car il trouve : soumis ou oppressés sur lesquels s'exercer. Dans certains contextes (societales par exemple) , s'agenouiller, et se présenter comme victime d'un pouvoir n'est autre que reconnaître ce pouvoir, et lui donner raison. (Cas échéant, manifester un mécontentement revient à faire l'éloge du pouvoir) Ce qu'inspirait De la Boetie dans son discours , c'est que d'un point de vue societale, le problème n'est pas le pouvoir, le problème c'est la victime de ce pouvoir. Tant qu'elle se complaira à s'en déclarer victime. De la Boetie nous enseigne également que : “Quelle malchance a pu dénaturer l'homme - seul vraiment né pour vivre libre - au point de lui faire perdre la souvenance de son premier état et le désir de le reprendre ?” Car c'est de par sa culture que L'Homme , se rangera comme homme de bien , et montrera du doigt le mal. Le pouvoir (societale) représentant le mal. Le fort étant par hyperbole le mal qui opprime le faible. Si l'on attend du pouvoir de la compassion, alors attendons... La compassion étant raison du faible... Se libérer du pouvoir, dans cette figure de style, est de se relever. De manière pragmatique, c'est sans violence, sans cris, sans heurts ; abandonner le pouvoir . 69 millions de personnes refusant tout ce qu'on leurs impose. Sans cris, sans lutte. Et le pouvoir devient comme un feu sans bois, il consumera ses braises et s'éteindra de lui même. Biensûr, c'est utopique. Mais le concept de servitude volontaire réside en cela. C'est l'asservi qui accepte son asservissement. L'asservi qui accepte le pouvoir et non le pouvoir qui désigne ses serviteurs. S'agenouiller revient donc à accepter. En espérant que certains ou certaines y voient un nouveau point de vue qu'ils n'avaient pas décerné.
Un paradoxe.

(moi)
Vaste sujet... Rajoutons y aussi la psychologie de la personne... Mais une expérience à été faite avec des rats au nombre de 6: Dans un aquarium une séparation, avec sous l'eau un passage permettant aux rats de passer d'un côté à l'autre... D'un coté, un endroit sec sur lequel les rats peuvent se reposer avec toutes la place qu'il leur faut. De l'autre se trouve la nourriture, mais sans place réelle pour qu'un rat se pose.. Pour manger, les rats doivent donc passer d'un coté à l'autre, et retourner de l'autre pour pouvoir se substanter. Le schéma qui s'en est suivi à été celui-ci: 2 rats dominants qui frappaient les dominés au nombre de 2 afin qu'ils leur donnent la nourriture. Et 2 rats indépendants... Et ce schéma se répétaient continuellement en reprenant les dominants avec les dominants, les dominés avec les dominés et les indépendants avec les indépendants.... Après expérience les rats ont été autopsiés... Les rats dominants montraient toujours des signent de stress que ne présentaient pas les dominés... Car ayant peur de perdre leurs statuts de dominants... les dominés, eux n'avaient pas ce stress... Ramené aux hommes, ne pas oublier que certaines personnes n'aiment pas avoir de responsabilités et ne pas prendre de décisions, de réfléchir plus que de besoins... Dans les usines, tu as des tas d'ouvriers aimant faire des taches répétitives ne voulant pas changer de postes afin de ne pas à avoir à apprendre d'autres choses, ne pas réfléchir.... Le savoir est le véritable pouvoir... C'est pourquoi les pouvoirs dictatoriaux, qu'ils soient durs (dictatures) ou déguisés (fausses démocraties) n'aiment pas ceux qui réfléchissent, recherchent le savoir... Et il existe 2 façons d'empêcher les personnes d'atteindre ce savoir et donc ce pouvoir:
1) les autodafés (dictatures)
2) noyer le savoir afin qu'il soit dur à atteindre (les fausses démocraties) Mais l'un et l'autre utilisent les grands médias afin de manipuler les masses et de les maintenir à genoux....

(elle)
Et supprimer les langues anciennes des parcours d'enseignement afin de ne plus permettre de s'intéresser à notre passé et réformer le système éducatif, afin de ne plus tirer les plus démunis et défavorisés à s'instruire au maximum en les accompagnants vers le génie, mais ajustant les curseurs vers le bas. Aujourd'hui l'égalité des chances et d'égaliser l'ignorance au lieu du savoir.

(moi)
La tentative de faire table rase du passé est aussi un signe de volonté dictatoriale. Pire: totalitaire. Certains partis politique en France en sont spécialiste afin de créer "un homme nouveau"...ou le déconstruire...
Ce fut ainsi le cas de la Révolution française avec son calendrier par exemple, le Grand Bond en avant de Mao en Chine, la liste est longue...
Mais une diatribe tiré de V pour Vendetta me vient à l'esprit:
"Bonsoir Londres, Permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption. J’aime, comme beaucoup d’entre vous le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout à chacun.
Mais dans cet esprit de commémoration qui prévoit que les évènements importants du passé, habituellement associés à la mort d’un individu, ou à la fin de quelque horrible bataille sanguinaire, soit célébré par de sympathiques congés, j’ai pensé que nous pourrions célébrer ce 5 Novembre, jour hélas oublié, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et à bavarder un peu.
Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu’en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones et que des hommes armés vont bientôt se mettre en route.
Pourquoi ? Parce que même si l’on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les écouteront l’énonciation de la vérité. Et la vérité c’est que quelque chose va très mal dans ce pays, n’est ce pas ? Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignants à la conformité et sollicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ?
Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais… Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez un coupable, regardez simplement dans un miroir. Je sais pourquoi vous l’avez fait. Je sais que vous aviez peur.
Qui pourrait se vanter du contraire ! Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu’il y a de meilleur en vous. Et dans votre panique vous vous êtes tourné vers Adam Sutler, aujourd’hui Chancelier. Il vous a promis de l’ordre, il vous a promis de la paix. Tout ce qu’il a demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile.
La nuit dernière, j’ai cherché à mettre fin à ce silence ! La nuit dernière, j’ai détruit le Old Bailey pour rendre la mémoire à ce pays. Il y a plus de 400 ans, un grand citoyen a voulu ancrer à jamais le 5 Novembre dans nos mémoires. Il espérait rappeler au monde qu’impartialité, justice et liberté sont plus que des mots, ce sont des principes. Alors si vous n’avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement, je vous suggère de ne pas commémorer le 5 Novembre."

Celle-ci montre bien que la mise à genoux peut se faire de manière coercitive, mais aussi volontaire de la part de celui qui se met à genoux en acceptant de se mettre à genoux... Tout dépend donc aussi de la perspective.
Que ce soit BDSMement parlant ou politiquement (pris dans le sens large du terme) en étant à genoux on peut voir l'autre plus grand qu'il ne l'est, que cette mise à genoux se soient faite volontairement ou par la force...
Mais on peut tout aussi bien se mettre à genoux JUSTEMENT parce que l'autre est grand, dans le sens admirable...
Ta photo d'illustration montre visiblement une soumise en position nadu ...
Il faut mieux alors pour elle qu'elle se soit mise dans cette position volontairement, parce qu'elle trouve son Maître Grand, qu'elle l'admire, et non de ne le trouver que grand parce qu'elle est dans cette position ce qui voudrait dire qu'elle le fut forcée et contrainte ou pour avoir fait un mauvais choix.....

(vous???)

2 personnes aiment ça.
sylvie35
Merci de penser aux quelques excentriques qui ne consultent pas le mur général. 1f92a.png Je vois une différence fondamentale entre soumission au sens sociétal et soumission dans un contexte bdsm. D'ailleurs, la question "Ne sommes nous pas à genoux parce qu'ils sont grands?" devient plutôt "Ne suis-je pas à genoux parce qu'il est grand?" dans le second cas. J'aurais tendance à donner des réponses diamétralement opposées à ces deux variantes de la question. Dans le premier cas, il y a trois groupes: le pouvoir (passons sur la question délicate de définir exactement ce que l'on met là dedans - les "évidences" peuvent être trompeuses), moi, et tous les autres. Dans le second cas, il n'y a que moi et mon Maître. Dans le premier cas, le pouvoir dispose de moyens de coercition, certes pas infinis, mais puissants, et il y a aussi, du fait de la présence du 3ème groupe (tous les autres), l'influence, souvent sous-estimée, du conformisme. "l'homme - seul vraiment né pour vivre libre" ? Pas si sûr. Depuis la nuit des temps, l'homme vit en tribu. L'instinct qui pousse à faire "comme les autres" est puissant. Dès lors que l'on fait "comme tout le monde", que l'on pense "comme tout le monde", est-on vraiment libre? Les pouvoirs dits "démocratiques" l'ont très bien compris: contrôler l'information, orienter l'opinion, est bien plus efficace que d'utiliser la force. Le conformisme fait le reste. Tout cela (moyens réels de coercition, moyens d'actionner le levier du conformisme via le contrôle de l'information) n'existe pas dans le cadre d'une relation bdsm. La situation est donc, de mon point de vue, très différente. Pour la soumission volontaire au sens sociétal, l'observation objective de ce qui s'est passé durant ces trois dernières années devrait fournir matière à réflexion à ceux qui voudraient analyser ces questions du point de vue expérimental, en partant d'éléments factuels, si tant est que l'on souhaite tirer un jour les leçons de tout cela (ce dont je doute).
J'aime 04/06/23
VraiEsclavagiste
Intéressant!!! J'y répondrai ultérieurement...
J'aime 05/06/23
VraiEsclavagiste
@ Façonneur, Avant de répondre à sylvie35, qui demande, à mon avis, un temps de réflexions, bien qu'ayant une idée de la réponse que je lui ferai, je réagis à la question, tout en faisant une digression.. J'ai rencontré ça et là, des hommes qui aimait "aller aux putes". Pour eux, le contrat est clair: on file du fric, on fait "son affaire" et on s'en va plus léger, l'esprit tranquilles... Pourquoi cette digression? Car cela m'a toujours gêner. En effet, derrière il y a un trafic d'être humain... Bien entendu, certaines sont volontaires et trouvent que c'est un moyen "facile" de se faire du blé... Mais d'autres, ont été parfois kidnappées, parfois attirées avec des "annonces" trompeuses... Une fois rassemblées, une est tirée au hasard et descendue à titre d'exemple pour avertir les autres, subissent des pressions touchant la familles, les enfants.... C'est aussi une réalité. Les mafia des pays de l'est, bulgares, ukrainiennes en sont spécialisées... Qu'est ce donc, si ce n'est un moyen coercitif? Mais ne pas croire... Les USA n'en sont pas en reste! et en France aussi... Je l'accorde, nous sommes là bien loin du BDSM, mais cela existe.... Tout le monde il n'est pas beau, tout le monde il n'est pas gentil, et, il existe des pervers narcissique destructeurs, des psychopathes qui n'ont aucune conscience... Il existe même des femmes fantasmant d'être traitées de la sorte... Alors, oui, il existe réellement des moyens coercitif... La question est: ceux-ci ont-ils leurs place dans le BDSM??? À chacun sa réponse...
J'aime 07/06/23
sylvie35
Bonsoir VraiEsclavagiste, Il me semble que vous ne venez plus sur ce site, mais au cas où, je voulais vous signaler que j'ai mis sur mon mur perso un lien de partage qui redirige vers cet article (cela me permettra de le retrouver plus facilement si je veux le relire et pourrait éventuellement intéresser quelques visiteurs de ma page). Si cela pose problème, svp signalez-le moi et je supprimerai le partage.
J'aime 06/10/23
VraiEsclavagiste
@ sylvie35 Mais excuse moi... je n'ai pas répondu!!! Effectivement, absolument AUCUN problème pour le lien.... Et je relisais le fil... Ce faisant, j'ai relevé un point auquel je voulais répondre avant ma "disparition" et que je trouve intéressant: l'effet agraire et le conformisme de l'être humain.... Même celui qui se dit anti-conformiste se conforme tout de même à des normes, les groupes humains ayant eux-mêmes des sous-groupes sociétaux, avec leurs propres codes, langages...(un informaticien ne s'exprimera pas de la même façon qu'un médecin, et le punk, à lui même ses codes vestimentaires..) Sans compter, la dynamique de groupe, qui est plus manipulable, ne serait-ce avec un leader charismatique ou mieux, par les médias... Quant à la domination sociale, vaste sujet qui est étudiée depuis des siècles... Mais l'expérience de Milgram (ça ne ferait pas un kilo, ça? 1f914.png) est aussi plus qu'instructive: Elle démontre que 65% des personnes sont soumises à l’autorité, quand bien même un simple "scientifique" (dans le cadre de l'expérience)
J'aime 04/02/24