J’ai l’impression que cela fait un bon quart d’heure que je suis posée là, devant mon plateau. Je vois mon café refroidir petit à petit, tout comme mes toasts. Je tente de jeter de bref coup d’œil à Monsieur S. comme pour lui rappeler que j’existe, mais sans émettre un bruit. J’ai l’impression qu’il m’observe par moment également, encore un test ? Il répond à un appel, j’écoute d’une oreille distraite, n’ayant rien d’autre à faire. Apparemment il a un rendez-vous ce matin, mais je n’ai pas bien compris pour qu’elle travail. Il raccroche, fini son café et jette un rapide coup d’œil à son téléphone :
- Déjà ! Allez dépêche-toi ! Il te reste 5 minutes pour déjeuner.
J’allais répondre, comme par réflexe. Heureusement j’ai réussi à retenir mes premières réclamations :
- Bien Monsieur, merci à vous.
Et je me dépêchais de manger et boire mon déjeuner froid maintenant. Etais-ce 5 minutes réel ou une expression, mieux valait ne pas tenter et manger le plus vite possible. Dès que j’eu fini il m’indiqua que je pouvais me lever et partir faire la vaisselle. Rapidement je partis en direction de la cuisine et nettoyer, tant la vaisselle, que le plan de travail. Il était là sur la fin, me regardant, je l’espère se délectant du spectacle. A peine le rangement fini qu’il m’accrocha à nouveau la laisse, me regarda, semblant attendre quelque chose. Il ne m’avait rien demandé, donc pas de réponse, ah oui la position. Je me redressais et croisa les bras dans le dos, il acquiesça de la tête et me conduisit vers une porte sous l’escalier.
A l’intérieur, chiffons, produits, aspirateur, plumeau, bref tout ce qu’il fallait pour nettoyer :
- Comme tu le pense je n’ai pas rangé hier soir, cela te revient. Tu sais où est la cuisine, maintenant tu sais où se trouve le local pour le nettoyage. Quand je reviens, à midi, je veux le salon de réception rangé et propre, ainsi que mon repas prêt. Prépare pour 3 personnes, même si tu ne mange pas avec nous, tu as le droit de manger.
3 personnes, quelqu’un va venir ? Devant ma réaction surprise il sourit et tout en me conduisant à l’entrée il continuât :
- Je vois que tu es surprise que je reçoive quelqu’un chez moi. Il y a un problème ?
- C’est que je n’ai jamais été présenté ainsi à une inconnue, hier soir j’étais cagoulée ça me rassurait.
- Je comprends, dans la commode de la chambre tu trouveras une cagoule en latex, tu pourras la porter.
- Merci à vous Monsieur.
En arrivant vers le vestibule de l’entrée il s’arrêta et pris une paire d’escarpin à talon très haut. Je me doutais qu’il n’allait pas les mettre et évidemment il me les tendit. Même si j’avais l’habitude des talons, ceux-ci étaient vraiment haut et il me faudra un moment pour m’y habituer. De son côté il mettait ses chaussures, prenait sa veste. Une fois les talons mit, j’avais l’impression que mon corps était mis en valeur, mais je me remit bien vite en position sans plus trop y penser.
Il me regarda encore, apparemment le spectacle devait lui plaire vu le temps qu’il passait à m’observer. Il se mit à genou devant moi et des *clic* de 4 cadenas se firent entendre. J’aurait tout le temps d’observer à quoi ils servaient après son départ. Se levant il m’embrassa le front :
- A midi je reviens, je te veux à genoux face à la porte, jambe écartée.
Puis il partis, fermant la porte à clef.