Succubkat
par le 08/09/22
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"Hey! Hey réveille toi! Ne me dis pas que tu as oublié. Ton entretien d'embauche c'est bien à 10 heures non?"
De l'état comateux où je me trouvais, je passe directement en mode panique. Ce n'était peut être pas une bonne idée d'avoir assisté à l'enterrement de la vie de garçon de mon meilleur pote. Mes paupières pèsent une tonne, un marteau piqueur résonne dans ma tête. J'ai un mal de crâne à tendance gueule de bois mais tant pis.
Mon premier entretien d'embauche en 6 mois. Après avoir écumé les jobs dating, on s'aperçoit qu' à passé 35 ans, les offres d'emplois sont plus rares. Je me lève puis passe mécaniquement sous la douche. L'eau froide réveille mes neurones endormis. L'odeur du café envahit la chambre et la salle de bain. Cloé me tend un café tandis que j'enfile ma chemise. Cloé,au départ, c'était ma coloc. Maintenant c'est aussi une mère, une copine et parfois un peu plus. Disons que nous partageons un peu nos galères. 
Après un café brûlant, je dérobe un croissant posé sur la table du petit déjeuner ainsi qu'un baiser à cette jolie blonde de presque 10 ans de moins. En face de chez moi, une file de voitures patientent à un feu. Montparnasse n'est qu'à quelques minutes à pied. La fraîcheur du matin mélée aux klaxons des automobilistes finit par me réveiller totalement. Machinalement, je vérifie la présence de mon pass navigo avant d'entrer dans cette nouvelle galerie commerçante qu'est devenue la gare. Dernière ligne droite direction Rambouillet, un territoire perdu au sud des Yvelines. Le job n'est pas très bien payé et ne correspond pas tout à fait à mon profil, il a juste l'avantage d'être situé sur la ligne de TER donc d'être relativement proche. 
Je débarque dans la ville, tape l'adresse sur google: 21 rue du petit parc puis consulte ma montre. Je vais être en retard...Pas de beaucoup, peut-être 5 minutes. J'accélère le pas, passe un pont et monte une rue embouteillée.Je me surprend à penser à Cloé, à ses désirs de campagne et de tranquillité. Si j'obtenais ce job, nous pourrions partir ici. Ma rêverie s'achève devant l'interphone d'un bâtiment anonyme des années 80.Je jette un oeil rapide aux boîtes aux lettres du hall d'entrée. Plusieurs sociétés ont mis la clé sous la porte et l'entreprise de comptabilité dans laquelle je postule semble la seule encore en vie.
"Oui?" demande une voix à l'autre bout de l'interphone
"M S." dis-je après m'être raclé la gorge pour renforcer mon assurance.
"Vous êtes en retard" réplique sèchement la voix. Après quelques secondes d'attente, la gâche se déclenche m'autorisant l'accès aux bureaux. Les locaux se situant au second étage, j'erre quelques minutes dans les parties communes à la recherche de l'ascenseur. Une porte s'entrouvre sur mon passage, je devine le regard méfiant d'une petite vieille, probablement la gardienne, dans la pénombre de son appartement. Il y a du marbre et des dorures aux portes, l'apanage d'un luxe maintenant désuet. J'arrive finalement au second. Une porte s'ouvre sur un homme d'une trentaine d'années blanc comme un linge. Il devait postuler également mais vue sa démarche bizarre et le rouge qui cuit ses joues, je devine que l'entretien ne s'est pas bien passé. Je sonne. Des talons claquent derrière la porte qui s'ouvre grande.  Une femme d'une cinquantaine d'année me fait face. Élégante, juchée sur des talons impressionnants, elle rajuste ses lunettes en me dévisageant. Ces lèvres fines esquissent un sourire mi moqueur mi méprisant.
"C'est vous le retardataire?" lance-t-elle en me toisant comme elle le ferait pour un garçon pris en faute.
"Euh...Oui, excusez moi" dis je un peu penaud de la situation.
"On ne dit pas excusez moi mais veuillez m'excuser, je vous prie et on ajoute à la fin Madame"  tance celle qui ,maintenant, s'efface pour me laisser entrer. 
J'avance  sans qu'elle ne fasse un pas pour reculer. Involontairement, nous nous retrouvons face à face, nos deux corps se touchant. Les effluves d'un parfum entêtant, délicieux comme un doux poison, envahissent mes narines. Étant petit, mes yeux se perdent dans le chemisier blanc de mon hote qui fait mine de ne rien voir.
"Attendez sagement ici" dit-elle en me désignant une salle aux murs nus garnie de chaises en plastique inconfortables . 
J'attends quelques minutes, bras croisés sur les genoux comme durant mon enfance, mais très vite le réflexe du portable me gagne. Je sors cette extension un peu trop familière de la main et de la pensée et constate avec résignation qu'il n'y aucun réseau. Rambouillet n'est pas une zone blanche, j'en déduis que mon hôte, Madame K., a dû installer un brouilleur de communication. Les chaises étant réellement inconfortables, je me mis à faire les 100 pas dans cette salle anonyme et morose lorsque la porte s'ouvre.
"M S. , c'est à vous "
Je suis le tricot des talons aiguilles jusqu'à un bureau à la porte tapissée de cuir. 
Mon interlocutrice prend place face à un bureau de verre et d'acier. Je devine sa jupe courte et ses jambes fuselées à peine masquées par les quelques papiers qui encombrent le bureau. 
"Je me nomme Mde K."  dit-elle en croisant les jambes. 
"Vous êtes M S., agé de 35 ans, célibataire et sans enfant, vous logez à Paris, proche de Montparnasse. D'après votre C.V. je lis que vous avez travaillé dans de nombreuses entreprises internationales. Je vois aussi que vous avez visiblement un problème d'attention"
"Euh...Quoi? Dis-je en bredouillant.
"Cessez de regarder mes jambes et concentrez vous un peu. " lâcha t elle d'un ton méprisant
"Pardon" Fais je d'un air contrit
"Veuillez, je vous prie, Madame avoir l'obligeance de m'excuser. Dites le, vous le retiendrez mieux pour la suite, il faut que cela devienne un réflexe."
Attaqué dans ma fierté, je restais mutique. 
"Bon...Nous avions démarré sur de mauvaises bases, je ne vous retiens pas. Sortez!" lâcha froidement celle qui bientôt changerait ma vie. 
Ce job, pourtant, il me le fallait. je bredouillai  les excuses qu'elle désirait  et cherchai, du regard, un siège pour éviter d'avoir à plonger sur les formes parfaites de mon employeur.
"Restez debout pour le moment et opinez pour me montrer que vous avez compris."
"Je cherche un employé disponible souvent, parfois le weekend. Cet employé devra être fiable et me faire une confiance absolue. Est-ce clair?"
Je fis oui de la tête, heureux de montrer que je comprenais ses simples consignes. 
"Voyez, vous commencez à comprendre ce que je désire. Si nous travaillons ensemble, vous devrez obéir à chacune de mes décisions. Aucune protestation ne sera tolérée."
Je commençais à croire qu'elle était devenu folle mais opinai en souriant de façon narquoise. 
"Mes remarques vous font rire? Vous savez, je me trouve suffisamment bonne et ouverte d'esprit pour donner une chance à un type comme vous."
Je voulus prendre la parole mais sa main était venue chercher une cravache qu'elle maintenait cachée. L'objet s'abattit violemment sur la table projetant un dossier qui s'éparpilla au sol. "
Des photos, des adresses de sites pornographiques, des conversations que j'avais eu répandaient à terre mes penchants peu glorieux.
"Alors comme ça, vous aimeriez être humilié et fouetté." aboya Madame K qui maintenant tournait autour de moi la cravache à la main. Elle s'arrêta dans mon dos. je sentis son enivrant parfum anesthésier ma volonté. J'aurai dû partir, protester vivement et quitter la pièce avec fracas mais ses mains gantées de cuir frôlèrent mes hanches avant de s'y attarder. Lentement mais inexorablement elle mimait l'acte sexuel tandis que ses lèvres me susurraient 
"Vous avez également écrit que vous aimiez les femmes phalliques et que vous désiriez être défoncé comme une petite chienne en chaleur. Est-ce vrai?" 
D'un bond, je me raidis et protestai mais la cravache s'abattit violemment dans mon dos et sur mes épaules. Surpris je chutais me protégeant comme je pouvais et les coups se mirent à pleuvoir sur mes mains, mes avant bras et chaque partie de mon corps facilement atteignable. 
"Tu ne parles pas tant que je ne t'ai pas donné la parole tu comprends? "
Acculé dans un coin de la pièce, recroquevillé sur moi même, j'opinai du chef à la grande satisfaction de Madame.
"Alors voilà, j'ai ici un dossier assez épais sur tes petits penchants. Ce dossier a été monté par ton prédécesseur  depuis plus de deux ans. Si tu ne veux pas voir cette petite bombe diffusée un peu partout, je te conseille de faire ce que je t'ordonne. Est ce que ça rentre dans ta petite tête de soumis ça?"
Assommé par les évènements, je n'osai prendre la parole, du coup, ma tortionnaire s'imposa. 
"Maintenant mets toi à poils, vite!" 
Comme j'hésitai et essayai de me relever, elle m'envoya un coup de pied avant d'entamer une deuxième séance de flagellation. Cassé, je m'exécutai pour aussitôt être menotté et paré d'un collier. Puis, elle me tira vigoureusement les cheveux en arrière et me contraignit à ouvrir la bouche pour y glisser un baillon de latex. 
"Tu aimes" ça dit elle en caressant mon sexe qui se dressait avec hardiesse. 
"Tu aimes quand ta maîtresse te fait du mal? " 
Sans attendre la réponse, elle m'installa sur un siège roulant. Des  sangles s'ajoutèrent à mes menottes pour m'immobiliser entièrement face au bureau. En me regardant dans les yeux, elle composa un numéro de téléphone.
"Allo? Cloé M? Oui ici Madame K. de la société les chasseresses de Diane. J'appelle de la part de M S., il a eu un léger contretemps à Rambouillet. Il m'a donné votre numéro pour vous dire de ne pas vous inquiéter....Non...non, je ne sais pas quand il reviendra mais j'imagine qu'il vous donnera des nouvelles."
J'aurai voulu crier mais le bâillon étouffait chacune de mes protestations me faisant baver lamentablement. Madame K raccrocha avant de m'offrir son plus merveilleux sourire. Ma soumission ne faisait que débuter.
11 personnes aiment ça.
Succubkat
N'est ce pas 😉
J'aime 09/09/22
masque_gris
Joliment écrit...
J'aime 09/09/22
Succubkat
N'hésitez pas à lire la suite c'est encore plus divin
J'aime 09/09/22
Succubkat
Merci a vous les filles 🤪
J'aime 09/09/22
votrejouet
Très bon début, je passe à la suite !
J'aime 15/01/23