FemmeFemelleEsclave
par le 16/10/21
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Les débats entre écolos en vue de la présidentielle nous auront au moins appris une chose.
Que Mme ROUSSEAU est "hyper heureuse de vivre avec un homme déconstruit".
On ne voit pas bien le rapport avec l'écologie, mais tant mieux pour elle.
Ne maîtrisant pas vraiment, pour ma part, le sujet "déconstruction masculine", j'ai essayé de creuser.
Dans le monde du bâtiment, cela signifie "le démontage sélectif d'installations techniques ou de certains éléments d'une construction, afin de valoriser les déchets et de réduire les mises en décharge".
Même si je n'ai jamais considéré les mecs ou certains de leurs "équipements techniques" comme des déchets, ni envisagé de les envoyer en décharge, jusque là ça va, j'ai réussi à comprendre :smile:.
Pour ce qui est de la "déconstruction" des hommes, c'est déjà plus compliqué.
De ce que j'ai lu, il s'agirait "d'un processus introspectif itératif, "toujours inachevé", par lequel un individu privilégie la remise en question face aux stéréotypes de genre".
Ou encore "une interrogation individuelle qui naît de la prise de conscience d'une société sexiste, et d'un intérêt sincère pour les enjeux d'égalité femmes-hommes".
Bon, là ça devient déjà plus compliqué pour celles qui, comme moi, ne sont pas familières de la novlangue féministe.
Qui rappelle quand même sacrément Orwell 😀.
Ce que j'ai quand même compris, c'est que pour un mec, se déconstruire reviendrait à "questionner sa condition d'homme hétérosexuel tout en étant en permanence à l'écoute des dernières évolutions de la pensée féministe, mais évidemment sans s'accaparer pour autant la parole des femmes".
Bref, bon courage, Messieurs.
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Même si je n'ai pas tout compris de ce gloubiboulga imbitable, cette "déconstruction" qui est exigée de vous m'a quand même interpelée sur deux points.
D'abord quand je me suis souvenue d'autres tentatives de "créer un homme nouveau", en usant des mêmes méthodes, même si c'était de manière plus brutale, qui consistaient à amener les "révisionnistes asociaux" à prendre conscience de leurs fautes pour pouvoir s'amender.
Ca se passait en Chine, du temps de Mao, à l'époque de la Révolution culturelle.
Ou dans le Cambodge de Pol Pot.
Et puis, même si je sais que les rapports hommes-femmes ne sont pas toujours simples, je me suis demandée aussi pourquoi ce travail de "déconstruction" ne devait s'appliquer qu'aux mecs.
Parce que dans la construction d'un futur meilleur, notre fonctionnement à nous aussi mériterait peut-être d’être questionné.
Dès lors que nous en faisons également partie, de ce futur commun.
Du moins dans ma vision des choses.
Mais je n'ai pas trouvé de réponse.
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Alors, je me suis fixé un autre challenge.
Peut-être plus ambitieux.
Mais j'ai toujours eu le goût des défis :smile:.
Pas de demander à mon mec/Maître de se "déconstruire".
Il me convient parfaitement comme il est.
Mais de continuer de nous construire ensemble.
Lui avec moi, moi avec lui.
Comme nous le faisons depuis 3 ans et demi déjà.
Parce que si j'ai évolué grâce à lui, lui aussi a changé grâce à moi.
A force de nous frotter l'un à l'autre, et pas seulement lors de nos ébats nocturnes et parfois diurnes :smile:.
Mais parce que nous avons appris ensemble l'importance de savoir qui l'on est et d'où l'on vient pour pouvoir décider où nous voulons aller.
En hommes et femmes libres.
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Evidemment, ces réflexions n'engagent que moi.
Mme ROUSSEAU est libre de penser ce qu'elle veut.
Mais je n'aurais quand même pas voté pour elle :smile:.
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softail
Si je faisais un parallèle, pardon de ramener au BDSM 1f601.png, j'ai souvent lu cela dans le premier forum que j'ai connu, il y a une quinzaine d'années : il fallait déconstruire le soumis ou la soumise, pour le ou la reconstruire selon ses desideratas. Pour avoir suivi ces récits, j'y voyais une totale destruction de l'autre. Pan par pan, méthodiquement. De sa dignité, de son amour propre, de sa lucidité, ... Parfois doublé d'une destruction physique. Le sujet n'était plus qu'une loque, de fait totalement rattaché(e) à son "dominant ". Incapable de la moindre décision, perdu, sans plus aucune confiance en soi, prêt à tout accepter sans limite. Puis la "construction" commençait. Avec des resultats très variables. Allant du soumis lobotomisé, à la personne suicidaire pour faire simple. Je ne parle pas de ceux abandonnés au milieu de gué, n'amusant plus l'apprenti sorcier. Ou celui-ci touchant à ses propres limites : parce qui détruire est une chose, construire est autrement plus ardu. Ces gens n'étaient plus capables de s'en sortir seuls. Je suis en partie hors sujet, mais ce mot de déconstruction me fait depuis systématiquement froid dans le dos.³
J'aime 17/10/21 Edité
Olivier
Softail, en BDSM, il y a "dresser" qui consister à perdre les vieux tabous et rendre obéissant, sans toutefois faire perdre la personnalité. Ce dont vous parlez semble bien être la "dépersonnalisation" qui mène au statut d'esclave. J'en ai déjà vu dans certains milieux, que ce soit des hommes ou des femmes. C'est glauque, c'est horrible, immonde, et j'en passe. ol'
J'aime 17/10/21
Claudie🌸
Bonjour FFE. Merci pour ce texte plein de bon sens qui rappelle des évidences quoiqu'il n'en déplaise aux "progressistes"
J'aime 17/10/21
softail
Entièrement d'accord avec vous Olivier .1f642.png C'est pourquoi je n'ai parlé d'éducation ou de dressage, je rebondissais sur le thème de la déconstruction.
J'aime 17/10/21
Lady of the lowlands
Merci, FemmeFemelleEsclave, pour cet article dont j'approuve tout. Un homme "déconstruit" ? Kesaco ? Démembré ? Castré ? Euh, décapité ? (çà se fait, oui, sous nos latitudes). Un mari déconstruit ??? Euh, dressé ? Dompté ? Soumis ? Cassé ? Brisé ? Et Rousseau, cette pseudo-universitaire, ne l'a pas "reconstruit" ? Le chantier traîne, les travaux durent. Le pauvre homme... Imaginez les sourires, les gloussements sinon les moqueries de ses collègues de travail. Autre chose, sérieusement : que font ces néo-féministes avec la violence inhérente, biologique, du coït ? Comment la gèrent-elles ? Ces écolos me font peur : ils veulent "sauver la planète" (qui s'en fout ; elle a déja traversé cinq extinctions massives) mais ils saccagent la langue, leur langue maternelle avec leur dinguerie d'éccr
J'aime 17/10/21
Lady of the lowlands
(je reprends) : leur dinguerie d'écriture inclusive ! On est chez les fous !
J'aime 17/10/21
FemmeFemelleEsclave
@Softail et Olivier. La construction qui passe par la "déconstruction", c'est à dire l'annihilation de la personnalité de celui/celle qu'on détruit en réalité ça ne correspond pas à ma vision du bdsm. La mienne s'intègre dans un tout autre processus, celui d'une "co-construction", dans laquelle chacun intègre l'autre, dans le respect de "l'autre'" et in fine de soi-même. Et à vous lire, il est clair que quel que soit la posture qui est la nôtre, nous sommes sur la même ligne 1f60a.png
J'aime 18/10/21 Edité
FemmeFemelleEsclave
En plus, je ne vois pas l'intérêt pour un mec de se coltiner une soumise lobotomisée à pulsions suicidaires 1f60a.png Même si je sais hélas que ce type d'individus malsains existe aussi.
J'aime 18/10/21
Sexmex
Déconstruire est juste un mot à la mode chez la gauche caviar, d'ailleurs on ne déconstruit pas que des personnes, mais aussi par exemple un sujet historique, un peu comme Mao et Pol Pot avec la dialectique, ceci dit ça fait quand même un peu ministère de la vérité politiquement correct.
J'aime 25/10/21
FemmeFemelleEsclave
Oui, mais un « politiquement correct » qui prend de plus en plus de place dans le débat public, entre injonctions de se conformer à ses vues et écriture inclusive. Et qui rappelle de plus en plus Orwell et son 1984.
J'aime 25/10/21