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par le 28/09/21
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Mon premier dominant a rapidement prononcé une phrase au début de nos échanges qui ne m'a jamais quittée. Et qui constitue le socle de la réflexion que j'ai envie de vous proposer aujourd'hui. De cette fenêtre que j'ai envie de vous inviter à observer sur votre rapport à la domination et/ou la soumission. Qu'il s'agisse aujourd'hui pour vous d'une meurtrière, d'une lucarne, d'une fenêtre standardisée, d'une baie vitrée ou de l’hôtel des courants d'airs.
Cette phrase c'est : "La soumission se vit en conscience".
Et j'ai envie de vous proposer de faire le parallèle avec la domination : "La domination se fait en conscience".
Cette phrase a résonné en moi, un peu la à manière des 4 Accords Toltèques de Miguel Ruiz. Pas au sens d'un accord en tant que tel, quoi que... Mais plutôt dans le sens où, comme ce livre, selon que notre expérience de vie évolue, lorsqu'on relit cet ouvrage (ou cette phrase), notre niveau de compréhension s'approfondit et s'élargit un peu plus à chaque fois. Aussi, j'ai eu l'occasion de décliner ma compréhension de cette phrase issue d'un début d'éducation à plusieurs reprises, à différents niveaux, en les expérimentant ou en les observants au cours de discussions.
Le premier niveau de conscience que j'ai à la fois expérimenté et observé est un niveau plutôt instinctif, primal, et assez réducteur car basé uniquement sur l'hédonisme. Bien qu'en soit, savoir que l'on aime ou pas se soumettre ou dominer, c'est déjà un premier pas important et difficile pour certains. Et cela est sans jugement, chacun met le temps qui lui est propre et juste à poser ses compréhensions sur lui même, compréhensions qui évoluent avec le temps. Cela pourrait s'exprimer par exemple ainsi :
"J'aime dominer/me soumettre mais je ne sais pas pourquoi. J'apprécie les sensations physiques et cérébrales que ça me procure, mais je n'identifie pas clairement les stimuli en cause, ni pourquoi."
Nous sommes dans la dimension du corps, peut-être commençons nous à entrer dans celle du mentale. A ce stade, nos désirs sont encore assez inconscients. Les limites peuvent être assez floues et difficiles à définir, ce qui peut impliquer une éventuelle mise en danger involontaire de soi ou son partenaire à différents niveaux.
J'observe ensuite un second niveau de conscience, là encore basé sur l'hédonisme, mais qui permet de valider ou d'écarter les pratiques qui nous attirent ou non, et une première approche des limites qui s'y réfèrent. L'esprit critique s'allume, notre système de valeur commence à venir s'intégrer dans notre rapport à la domination/soumission et dans le choix de nos partenaires. La pratique et les expérimentations permettent d'ajuster les lignes et les contours de ce qui nous plait ou non, ainsi que de ce que l'on est prêt à accepter ou non. Cela pourrait s'exprimer par exemple ainsi :
"J'aime donner/recevoir la fessée, attacher/être attaché, etc."
On est plus uniquement dans le corps, la dimension mentale s'intègre, et l'on peut même commencer à conscientiser un "pourquoi de surface" de ce qui nous plait ou non dans telle ou telle pratique.
Par exemple : "J'aime être promené en laisse en extérieur car cela renforce mon sentiment d'humiliation/d'appartenance, etc."
Il est intéressant de noter à ce stade que tout le monde ne met pas le même ressenti derrière une pratique commune. Là ou certains se sentent humiliés, d'autres peuvent ressentir une forme de fierté, voire de l'indifférence.
Ce qui nous emmène au prochain stade de prise de conscience que j'ai pu observer. Celui où l'émotionnel commence à entrer en ligne de compte. Je ne parle pas ici de l'émotionnel au sens "du lien" entre partie dominante et soumise, même si cela en fait partie ; mais plutôt de l'émotionnel au sens strict des émotions ressenties. Ici la personne mesure l'impacte de sa psyché dans l'expérience qu'elle vit et partage avec son partenaire. A ce niveau, il est possible d'établir des "liens logiques" entre les émotions ressenties et des souvenirs d'expériences passées. Ou de faire le lien avec des besoins que la pratique vient combler ou équilibrer en nous. Par exemple :
"J'aime dominer car j'aime la sensation de contrôle que cela me procure, et que je ne peux peut-être pas exprimer dans certains autres domaines de ma vie."
"La soumission m'apporte un moment de décompression, une soupape, un lâcher prise, dans mon quotidien ou je dois sans cesse prendre des décisions".
On commence à toucher aux motivations plus profondes que l'on porte en nous. Il y a une forme plus ou moins poussée de lucidité sur ce que la pratique nous apporte, en quoi elle peut venir équilibrer un autre domaine de notre vie, ou sur ce que l'on y recherche. Je discute régulièrement avec des personnes qui me disent que le bdsm, la domination, la soumission, ne sont qu'un aspect récréatif de leur vie. J'avoue avoir un peu de mal à le concevoir strictement, car pour moi, nous avons toujours d'excellentes raisons de choisir telle ou telle activité/loisir/compensation. Simplement nous n'avons pas toujours conscience de ces raisons car nous nous portons un jugement négatif (consciemment ou non) qui n'a pas lieu d'être. Mais ça, ce n'est que mon opinion très personnelle, subjective, et fort heureusement discutable ;)
C'est aussi à ce niveau qu'une relation profonde peut commencer à s'établir entre les deux partenaires, et qui sera fonction de la vision que ces partenaire en ont, de la direction et du contenu affectif qu'ils choisissent d'y impliquer.
Enfin un autre niveau de lecture, peut-être plus "spirituel", porte à la conscience le sens de ce que nous expérimentons à travers l'exploration du bdsm, de la domination et de la soumission. Qu'il s'agisse de revisiter nos archétypes blessés pour mettre en lumière les parties de nous qui ont besoin d'être apaisées (effet "thérapeutique" de la pratique, permettant une reprise de confiance en soi par exemple que certaines personnes relatent), de se connecter/libérer les mémoires du collectif qui s'y rattachent, ou encore de prendre conscience de schémas répétitifs de notre existence un peu à la manière d'une pièce de théâtre dans le grand jeu de l'incarnation. Ces dernières propositions parleront à certains, sembleront perchées pour d'autre, c'est bien normal, nous parlons ici de nos systèmes de croyance.
Ceci étant, selon le caractère et l'expérience de vie de chacun, je remarque que ces différents niveaux de conscience peuvent s'acquérir ou se croiser dans un autre ordre, s'imbriquer les uns dans les autres, voire se contre-dire.
Dans la description de ces différents niveaux de conscience, j'ai fait le choix de ne pas parler de la dualité qui peut-être ressentie vis à vis des pratiques bdsm. Qu'elle se matérialise sous la forme d'une culpabilité plus ou moins appuyée, témoin bruyant ou silencieux des conflits intérieurs que nous portons ; ou qu'elle ne se matérialise pas du tout, car on se sent dans son alignement. Ce point est propre à chacun, encore plus propice à la fluctuation que les prises de conscience évoquées précédemment et fait l'objet de nombreux écrits déjà en ces murs ;)
Voilà là réflexion que je souhaitais ouvrir ici. Merci à tous d'être ce que vous êtes <3
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Loup Larsen
Bon, on peut tenter de faire de la philo mais il faut déjà a minima écrire en français. C'est le gage que l'on dispose de quelques bases culturelles qui rendent crédibles les propos que l'on tient. Quant à "ouvrir une réflexion" là c'est un peu prétentieux. On peut se référer à Deleuze, Foucault et d'autres mais il fait les avoir d'abord digérés avant de se lancer sur ce terrain glissant. Et quant à disserter sur les niveaux de conscience qui se croisent et se contredisent (en un seul mot , merci!) là on entre dans le fantasme pur mais au fond, c'est bien le lieu non?
J'aime 28/09/21
Olivier
@Loup, je ne comprends pas vos propos : ce texte est bien écrit.
J'aime 28/09/21
Loup Larsen
On voit en effet que vous ne savez pas ce dont vous parlez en évoquant un "socle consensuel" c'est amusant...
J'aime 28/09/21
Loup Larsen
Olivier, c'est simplement un gloubi-boulga indigeste, et avec pas mal de fautes. Désolé.
J'aime 28/09/21
Olivier
Je ne suis pas francophone à l'origine mais j'ai tout de même compris ce qu'elle voulait dire en général. Bon soit - la langue française est trop compliquée pour moi.
J'aime 28/09/21
PHI88
Merci à vous Lys33 pour cette réflexion intéressante. Cette prise de conscience du "pourquoi on est attiré par telle ou telle pratique" est importante à mes yeux. Et comme vous le dites si bien une même pratique n'amène pas le même ressenti chez chacun(e) d'entre nous. A chacun d'analyser ses ressentis en pleine conscience (j'aime assez ce terme). Je me suis régulièrement demandé pourquoi j'aimais telle pratique et pas une autre et lorsque je domine une soumise, j'aime aussi savoir pourquoi elle vibre plus ou moins sous ma férule, ce qui la fait "vivre pleinement ces moments intenses", pourquoi elle accepte... Cela me parait important pour bien la "diriger, la "dominer"... J’ajouterais que cela rejoint la réflexion que l’on a sur soi, sur les modes de relations sociales et sur les actions (au sens large du terme) que nous menons dans la vie courante. Certains s’analysent, un peu, beaucoup, pas assez ou trop, d’autres en ont peur… 1f60a.png
J'aime 28/09/21
FemmeFemelleEsclave
Merci pour ce partage, Lys33. Je ne sais plus de qui est la formule, que j'avais lue à propos de Malraux, "l'essentiel, ce ne sont pas les réponses qu'il a apportées, mais les questions qu'il a posées". Certains s'en posent, d'autres non. Les vôtres, même si je ne suis pas d'accord avec toutes vos réponses, parce que sur le "pourquoi" je la cherche encore, sont stimulantes.
J'aime 28/09/21
FemmeFemelleEsclave
Puisqu'in fine, "l'homme ne se construit qu'en poursuivant ce qui les dépasse". Homme évidemment à prendre ici au sens générique, et pas seulement pour la seule partie Mâle de l'humanité 1f642.png
J'aime 28/09/21
établir des "liens logiques" entre les émotions ressenties et des souvenirs d'expériences passées1f608.png ,du contrôle1f608.png , cela ressemble a mon histoire, j'étais dans l inconscient et très heureux d'être revenu conscient dans les pratiques BDSM, je me reconnais bien merci de me l'avoir rappelé
J'aime 28/09/21 Edité
lys33. votre ecrit m a traversé. propre et précis.. il a posé des mots sur des ressentîtes que j avais et les questionnements sur que l on pouvait rencontrer.. des rapports/ des cognitions qui semblent si évidents ,et à la fois complexes ou ambigus par moments.. cette alchimies, cette fusion qui peu se créer a travers une des pratiques ûn univers qu on peut construire .. « le plaisir exacerbé l offrir pour le ressentir ( dans mon cas) belle nuit à vous
J'aime 30/09/21
Sephira_Vi
J'aime bien votre façon de voir la chose, si le coeur vous en dit, nous pourrions échanger à ce sujet ^^.
J'aime 30/09/21
Loup Larsen
C'est Montaigne qui doit se retourner dan sa tombe. le voilà confondu avec un Freud de bazar... au fait.. strangulant n'existe pas, cherchez dans le larousse de base...votre vocable est un anglicisme.
J'aime 06/10/21
Loup Larsen
Ah la culture Wiki....Elle permet de réduite ce pauvre Montaigne au scepticisme... Il est vrai que l'encyclopédie Larousse est de peu de poids en regard de cet avatar d'outre Atlantique...Culture, que de crimes en commet en ton nom!
J'aime 14/10/21
Madame Athena
le voilà,
J'aime 09/06/23