Mademoiselle_Lane
par le 21/09/21
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Ceci est le premier chapitre d'une série... Il s'agit d'un prélude.. Avis aux amateurs, ils seront peut être deçu mais pour une fois ce n'est pas une nouvelle pornographique mais une partie d'un petit roman que j'écris au fil du temps...
Dessin personnel.....
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München 1937
Le fond de la musique était entrainante. La voix de Fats waller jouant Ain’t Misebehavin m’entrainait. Habillée d’une robe longue noire avec mon sautoir, le rouge à lèvres dessinant mes lèvres, mes cheveux savamment crantés, j’avais suivi Claudia à cette soirée.
Les hommes habillés d’une grande élégance, le vacarme, le champagne, la bière, la fumée du cigares laissait régner cette période de bar clandestin, où je me sentais moi-même clandestine dans cette période de mouvance.
Le temps était à la fête et non à la tristesse.
Je devais me trouver une place pour m’intégrer à cet univers. Je sentais le regard des hommes sur mon décolleté, tentant de m’aborder et je feignais l’indifférence.
J’avais rencontré Claudia un après-midi au café, d’une blondeur incroyable, elle avait les traits fins. Elle attirait tous les regards. Ses yeux bleus vous transperçaient. Elle avait un style incroyable.
- Hallo, Mein Name is Claudia ! Sie sind ein Husche Mädchen.
Je la regardais en souriant.
- Vielen Danken, aber mein deutsch is schlecht.
C’est là qu’elle me dit..
- Oh mais je suis française ! toi aussi ! que c’est bon de voir une compatriote ici !.
- En effet, je me sentais un peu seule. Je tente de rejoindre mes grands parents en Pologne.
- Je suis arrivée hier et j’ai envie de découvrir cette ville, elle est sublime ! Pardon, je ne me suis pas présentée, Véronika.
- Eh bien enchantée Véronika ! Laisse moi te montrer cette sublime ville ! Demain, je dois aller à une fête privée organisée par des hauts placés, viens !
- Je ne sais pas.. Allez viens, tu t’amuseras et qui sait tu feras de belles rencontres, belle comme tu es.
- Soit.. d’accord.
Claudia portait cette robe blanche, on aurait dit un ange. Et moi le côté sombre dans ma robe noire. Nous contrastions tellement nos physiques étaient opposés. Elle si mince, moi pulpeuse, elle petite, moi grande.
Elle avait ce don de faire que vous saviez que vous allait l’aimer, cette facilité de contact.
Soudain, je sentis une main m’attraper par le bras et m’emporter vers la piste de danse. Un allemand très grand très charmant, si souriant.. je me laissais embarquer par toute cette folie. Nous étions à la fois dans un lieu luxueux mais où les gens avaient classe mais simplicité.
Je ne comprenais pas un traitre mot de ce que me disait cet allemand qui était aussi bien éméché mais je passais une soirée divine. Soudain Claudia me choppa par la bras.
- Viens Véronika. Regarde là bas… il y a Franz. Il est si charmant, tu devrais aller faire sa connaissance !
- Mais pourquoi ?
- Tu ne devrais pas rester seule Véronika. Profite et trouve toi un protecteur.
- Mais je ne veux pas, je veux avoir mon indépendance.
- Les hommes voudront toujours ta beauté, te posséder alors à toi de prendre les rennes et de choisir avec qui tu seras. Tu sembles être une jeune femme intelligente. Profite des hommes qui voudront profiter de toi.
Je ne voyais pas où elle voulait en venir.
Elle me prit alors par la main, et me fît courir à travers cette foule vers cet homme. Arrivé à sa hauteur, elle feint de tomber, d’être saoule. Je voyais son manège. Je me sentais quelques peu gênée.
Cet homme ce Franz, portait un uniforme, il avait une telle prestance. J’aurai dit la quarantaine, assez grand, châtain clair. Il était en plein échange avec d’autres militaires. L’intrusion de Claudia les stoppa dans leur élan.
- Entschuldidung, Meine freudin hat zu viel alkool getrunken.
- Kein Problem me répondit ce Franz.
Claudia se redressa et regarda Franz dans les yeux, lui adressant son plus grand sourire avec ses yeux de biche perdue. Je voyais bien son jeu. Franz paraissait gêné. Je ne voyais pas ce qu’elle lui trouvait. Je n’avais jamais aimé dépendre des hommes pour l’aspect financier. Je voulais garder ma liberté mon indépendance. Les temps était si rude, ma situation était si compliqué. Je ne mangeais pas à ma faim, je devais faire attention à tout. Je ne savais même pas comment j’allais encore quitter Munich.
J’avais quitté Strasbourg mais mes économies partaient si rapidement. J’étais partie avec les maigres affaires que j’avais.
Claudia tentaient d’engager la conversation, mais ce Franz ni les autres ne semblait intéressés par elle ou moi. Leur conversation semblait si sérieuse. Je ne comprenais pas tout.
Pourquoi Claudia jouait-elle à ce jeu là ?
- Claudia, je vais au toilettes, je reviens je vais me repoudrer le nez.
En repartant des toilettes, dans ce long couloir plus ou moins sombres, je croisais Franz.
- Fraulein ?
- Fraulein, entendis-je plus fort.
Je me retournais, il était là face à moi.
- Vous êtes franzosich ?
- Ya, ich bin Franzosich. Ich kömme Von Strasburg.
- Ah ja, je parle un petit peu français…
Son visage s’était illuminé à l’idée de parler français.
- Möchten Sie Champagne Trinken ?
_ Hum ja, gern.
Je me laissais embarquer, sa prestance était impressionnante et surtout il n’était pas lourd. Il semblait sincèrement gentil. Au loin je vis Claudia me faire un grand sourire. Elle était restée avec un autre militaire du groupe. Assez séduisant je dois le reconnaitre.
Je me laissais emporter par la musique, la danse enivrante, les bulles de champagne me rendant si pétillante. Franz était d’une agréable compagnie même si je ne comprenais pas tout.
Franz m’avait embarqué sur la piste. Tout tournoyait autours de moi. Les discussions sérieuses avaient laissé place à la fête.
Franz et ses amis abusait de ce champagne coulant à flot.
Claudia, elle s’amusait toujours avec cet homme. J’étais ravie pour elle. Elle semblait bien s’amuser. Elle avait cet intelligence à feindre ce côté quelque peu nunuche. Toujours laisser croire aux hommes qu’on est stupide me disait-elle.
On valsait, tout tournoyait… ma tête me tournait.
- Franz, stop, ma tête tourne…
- Venez…
Il m’enlaça pour me soutenir mais son étreinte indiquait qu’il voulait davantage.
- Franz… ich..
- Chut..
Il tenta de m’embrasser. Je me dégageai farouchement.
Je protestais en français en oubliant mon allemand ;
- Mais pour qui vous prenez vous !
- Vous, jolie..
J’allais rejoindre Claudia, je voulais rentrer. Je ne voulais pas que cette soirée vire à une situation que je ne pouvais maitriser.
Claudia était saoule, et je me méfie des hommes saouls.
- Veronika… me chantait-elle. Ah ma chérie, viens on va finir la soirée chez Gutner !
- Je… non… allez viens !
Je ne voulais pas la laisser dans cet état.
- Tu es impossible ! d’accord mais je viens pour toi !
Soudain il y eu une soudaine agitation, les lumières s’éteignèrent. Une descente de police.
Je vis Claudia se faufiler. Des cris de partout puis des détonations. Les gens courraient dans tous les sens. Je perdis Claudia de vue. Nous nous retrouvions séparés. La foule m’emporta vers le couloir des toilettes. Quand en arrivant je vis Franz, allongé au sol.
- Franz ! Wie geh’ts ?
Je l’attrapais par le col.
- Franz !! réveillez-vous !
Je me relevais, et je vis du sans s’échapper. Je paniquais. Ma seule idée a été d’aller au toilettes pour me réfugier. Je tentais plus bien que mal de me nettoyer les mains.
La police faisait une descente dans cette soirée clandestine. Je ne comprenais pas tout ce qui se passait. Je respirais profondément pour ne pas céder à la panique. Franz était blessé, moi dans les toilettes, et s’ils me trouvaient ?
Soudainement, j’entendis la porte des toilettes être défoncée. Un policier était face à moi, me prenant par le bras, fermement. Je me laissais faire, il me conduisit à l’intérieur du bar où ils avaient rassemblés les gens.
Le chef de la police, enfin celui que je supposais m’être au vue de son uniforme, de son regard et de ses pas scrutait l’horizon.
Le policier me présenta à lui et je compris à son allemand qu’il disait :
- Celle là était dans les toilettes. Que fais-je ? Elle était à coté du corps.
Sans ménagement, il me prit par le bras et on m’emmena avec les autres femmes. Il resta à mes côtés.
Plus tard, on nous emmena dans un camion. Je voyais les lumières s’obscurcirent… je tremblais. Je n’avais plus revu Claudia. Je n’avais aucun papier sur moi. J’avais perdu mon sac dans la cohue. Les larmes commençaient presque à perler. J’étais en compagnie d’autres femmes allemandes. Qu’allait il se passer?.
Je trésaillais.
- Schnell !
On me poussa vers une sorte de caserne de police assez lugubre. De vieux murs en pierre assez épais. Des lumières froides au plafond.
Quand je vis un des policiers venir vers moi, je compris que j’étais dans de sales draps.
Il me prit par le bras et me poussa vers une pièce avec une table et quatre chaises. D’une froideur à vous glacer.
-Sitzt !
Je m’assis, attendant avec peur.
L’homme que j’avais aperçu à la soirée, le supérieur pénétra dans la pièce. Son regard me glaça. Il s’adressa en allemand. Je ne comprenais pas ce qu’il me disait.
- Je m’appelle Veronika L. je suis française. Je suis désolée mais je ne comprends pas ce que vous me dites.
Je ne cessais de répéter mais il faisait mine de ne pas comprendre.
Je sentais son agacement. Il se leva, venant vers moi. Il m’empoigna les cheveux alors que j’étais assise pour me pencher la tête.
Je sentais qu’il m’insultait dans sa langue. Mon niveau n’était pas assez élevé pour comprendre. Mes larmes commençait à perler. Soudainement il me gifla.
Je tentais de me protéger avec mes mains, ne sachant comment me sortir de cette situation.
Quand soudain, un homme pénétra dans la pièce. Un homme grand, blond, des yeux implacables, bleus. D’une élégance qui me fit oublier où j’étais.
- Herr Lintzer. Stop! Jetzt!
C’est tout ce que je compris. J’avais saisi qu’il faisait un rapport à son supérieur. Puis l’homme qui m’avait giflé, ce Herr Lintzer quitta la pièce. Je me suis sentie soulagée, heureuse que ce dernier quitte cette pièce.
- Mademoiselle Lane. C’est bien cela ?
- Oh vous parlez français.. oui c’est bien cela.
- Mon pfficier m’a indiqué qu’on vous a trouvé non loin du corps d’un officier allemand. Vous vous cachiez dans des toilettes. Où sont vos papiers pour prouver votre identité ?
- Eh bien dans la panique ils sont restés dans les toilettes je pense. Je ne me souviens pas.
- Cela ne joue pas en votre faveur. Vous êtes suspectée de meurtre.
- De meurtre ? mais je n’ai jamais tué qui que ce soit. Parlez vous de Franz ?
Je ne me souvenais plus de son nom de famille. La peur m’avait complétement tétanisée. Je n’arrivais plus à retrouver mes moyens. Mes mains tremblaient, tout comme mes jambes.
Il semblait à la fois si doux, rassurant et e l’autre si intransigeant.
- Ainsi vous connaissez Franz ?
- Oui je l’ai connu ce soir. Mon amie Claudia m’accompagnait, c’est lors de la soirée que je l’ai rencontrée. Elle vous racontera. C’est une jeune femme blonde, très jolie, assez petite.
- Nous n’avons pas de Claudia.
- Elle habite.. euh.. je lui donnais l’adresse où j’étais allée pour la rejoindre.
- Nous allons vérifier. Mais en attendant vous êtes suspecte. Je vais devoir vous interroger. Je vous conseille de mieux coopérer car sans cela, la tournure de l’interrogatoire ne vous plaira pas.
- Mais je coopère !!
- Levez vous je vous prie et mettez vos mains sur la table.
- Je… d’accord.
Je me levais, me mettant dans la position qu’il avait indiquée. Il se leva et se positionna derrière moi.
- Ecartez vos jambes. Je vais vous fouiller.
Je me retournais, trouvant cette situation impossible.
Je me retrouvais face à son torse. Je sentais son eau de cologne jusqu’à mes narines. Un homme prenant soin de lui. Il en était presque rassurant et à la fois sa froideur me faisait tressaillir.
Je levais ma tête pour le regarder droit dans les yeux.
- Que voulez vous fouiller, vous voyez bien que je ne porte que ma robe. Rien de plus. Mon sac est, je pense rester dans les toilettes..
- Retournez vous et mains sur la table ! Maintenant!
Le son de sa voix.. je ne pouvais qu’obéir. Je plaçais mes mains sur la table, mes jambes légèrement écartées.
Je sentis qu’il se pencha contre moi commençant à me palper le corps. Il commença à mettre mes cheveux sur le cotés, à descendre le long de mon dos, passant mon fessier pour descendre jusqu’au mes chevilles. Il remonta alors ma robe.
- Je vous en prie arrêter, ne me touchez pas ainsi.
- Vous nêtes pas en mesure de donner des ordres ici ! taisez vous.
Malgré sa fouille, ses gestes n’étaient aucunement déplacés.
- Rasseyez vous.
- Je vais être très clair, pour moi vous êtes une espionne qu’on traque depuis quelques temps. Je me devais de voir si vous n’aviez pas une arme sur vous. Vous semblez maline. Vous êtes belle, franz s’est laissé prendre au jeu,, moi pas.
Des témoins vous ont vu ensemble ! Alors ne me la faites pas avec votre joli minois. Ca ne marche pas. J’aime mater des femmes comme vous.
- Pardon ? mais vous vous trompez. Il est vrai que j’ai danser avec Franz mais rien de plus.
Il se leva et ouvrit la porte.
- Conduisez là en cellule. Maintenant
- Je vous en prie.. arrêtez vous vous méprenez.
On me conduisit dans une pièce dont une partie des murs étaient en pierre et l’issue était à travers les barreaux. Un lit picot et une vieille couverture. On me jeta vulgairement dans cette pièce.
Je ne comprenais pas ce qu’on me disait.
Je me voulais pas me laisser abattre. Je repensais à ce que Claudia me disait. Si seulement elle était là !
Le coup de grâce fut quand on me mit des fers au poignet. Comme si l’on pouvait s’échapper de ce lieu !!!
Je tentais de me reposer. J’étais épuisée. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. Je m’assoupis.
Quand je me réveillais, il était là, l’homme qui avait commencé à m’interroger.
Depuis combien de temps m’observait-il ?je me sentais en sécurité malgré moi avec lui.
- Levez-vous.
- Je vous en prie, cessez cela, je n’ai rien à voir avec ce dont on m’accuse. Je commençais à pleurer.
Il me saisit avec sa main ma mâchoire et me dit.
- Tu es douée petite espionne, mais je te démasquerai. Cela prendra le temps qu’il faut.
Ce contact, sa chaleur me décontenançait et je voulais pour autant quitter ce lieu. Comment sortir de ce cauchemar.
- Venez vous assoir à la table, je vous prie.
Il montrait cette politesse qui faisait que je lui obéissais sans réfléchir.
- Je crois que c’est votre sac.
- Oh oui ! c’est bien lui.
- Nous avons retrouvé un petit pique à l’intérieur, identique à celui qui provoqué les blessures à votre ami Franz.
Je commençais à voir rouge.
- Ce n’est pas possible ! je ne l’ai pas tué ! retrouvez Claudia. Elle pourra témoigner de tout.
- Nous n’avons retrouver aucune Claudia.
- Les amis de Franz.. euh.. je ne me souviens pas de leurs noms, vous parleront d’elle, je n’invente rien.
- Ahhh vous êtes réellement douée douce Fraulein. Je vais vous faire craquer.
Je compris au son de sa voix qu’il ne plaisantait pas.
Il prit alors mes menottes, tira dessus. Je me laissais faire, telle une poupée, ne sachant plus quoi faire. Je voulais sortir de tout cela. Qu’on me libère.
- Je vais vous laisser la journée pour réfléchir. Ce soir, nous dinerons ensemble.
Je le regardais interdite. Je m’attendais tout sauf à cela.
Quand il quitta la cellule, je pleurais.
Plus tard, des femmes venaient à moi. On me tira de ma cellule et on m’emmena me laver. Je laissais alors mes affaires et sans aucun ménagement on me poussa à la douche, qui était si froide. Je tremblottais.
Je regardais mon visage dans le miroir. Je ne me reconnaissais plus. Je ne m’étais jamais sentie aussi seule.
On me ramena à ma cellule aussi glacée que cette douche.
Je remettais ma robe de soirée, je n’avais rien d’autres à porter.
Quand il réapparut, avec ces plateaux repas, cette bouteille de vins et ces verres en cristal…
Chapitre 2 à suivre
8 personnes aiment ça.
Silvan
Moi pour ma part je ne suis pas déçu, j'adore cette période et imagine bien la soirée clandestine les vêtements etc etc, l'espionnage dont elle est accusé donne réellement envie de connaître la suite, j'ai hâte faite le moi savoir
J'aime 21/09/21
Grahf
Lecture agréable qui change effectivement de vos autres publications. Pour information et sans jouer les rabats joies, il y a quelques coquilles qui trainent ici et là.
J'aime 22/09/21 Edité
Mademoiselle_Lane
JE le sais pour les coquilles, je ne me relis.. Jamais.. je mets le texte quelque je l'ai écrit. Une fois écrit je n'arrive pas à revenir dessu...
J'aime 22/09/21
Grahf
Ha ha, je vous comprends tout à fait. Je veux bien faire la relecture la prochaine fois , si vous voulez.
J'aime 22/09/21
Phylopsia
Ce premier chapitre me fait penser à un film de Mario Salieri. Je sens la fumée de cigarette dans ce décors, j'arrive à imaginer les pièces, sentir les craintes, les attentes, les fouilles.... Très sympatique. Je m'en vais. Après ces prémices laissant deviner une suite en mode soumision, je la laisse dans cette pièce , avec sa longue robe noire et son décoletté, et me dirige vers le second chapitre. Merci pour ce partage
J'aime 20/10/21 Edité
Temps06
J'aime bien.
J'aime 20/10/21