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Mes excuses une fois de plus à Méridienne.
Je n'avais pas vu son article sur Eluard avant d'écrire celui-ci.
Je l’avais déjà écrit quand j'ai réalisé qu'elle avait déjà parlé, mieux que moi, du même auteur.
Mais bon, tant pis.
Je ne retire rien. J'ai toujours aimé Eluard.
https://www.bdsm.fr/blog/5578/Un-jour,-un-%C3%A9crivain:-portrait-d'un-po%C3%A8te-engag%C3%A9:-Paul-%C3%89luard/
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Je ne sais pas si on enseigne encore Eluard dans les lycées.
En tout cas, pour ce qui me concerne, ce sont mes parents qui me l'ont fait découvrir et aimer.
Au travers de l'un des ses plus beaux poèmes, qui depuis ne cesse de me hanter et de guider mes pas.
Quand bien même par ta faute/grâce à toi, ceux-ci m'ont entraînée depuis sur des chemins "particuliers".
Mais sans me faire me sentir moins "libre" pour autant :smile:
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Certains ont pu le (re)découvrir dans l'hommage que quelques artistes ont rendu grâce à lui à Samuel PATY
Que j'ai préféré de très loin aux discours convenus de nos politiques.
https://www.youtube.com/watch?v=5h8gPRwedqM
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C’est en 1942, dans la clandestinité, que parut pour la première fois « Liberté » aux éditions de la Main à plume, en fait un collectif d'une trentaine de personnes, qui s'était donné pour objectif de maintenir actif le surréalisme sous l'Occupation, et dont faisaient notamment partie Picasso, Eluard, Magritte, Hans Arp ...
8 de ses membres ont été fusillés par les allemands ou sont morts dans les camps.
Le premier tirage a été confidentiel.
Le texte en a été repris ensuite par différents réseaux de résistance dans d'autres tirages clandestins avant d'être parachuté à des milliers d'exemplaires par les avions de la RAF au-dessus du sol français, publié dans la revue officielle gaulliste, "La France libre".
L'édition définitive est parue en 1945, dans le "rendez-vous allemand", sous l'égide des éditions de Minuit, fondées elles aussi dans la clandestinité par Vercors (« le silence de la mer ») et Pierre de Lescure.
Minuit, qui vient d’être rachetée par Gallimard.
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C’est aussi en 1942 qu’Eluard rejoignit à nouveau le Parti Communiste clandestin, lui qui avait été exclu du même parti en 1933.
Parce que pour pour lui, à ce moment là, c'est le Parti qui symbolisait le mieux cette liberté à laquelle il croyait tant.
Les liens entre le surréalisme et le Parti communiste durant tout l'entre deux guerres, ont toujours été compliqués.
Même s'il a toujours existé des passerelles, notamment autour de la revue Clarté fondée en 1919 par Henri BARBUSSE et Paul VAILLANT COUTURIER, dans laquelle Eluard avait déjà publié.
Le choix d'Eluard, en 1942, son engagement peut sembler étrange quand on connaît son passé avec l'organisation communiste.
Mais au temps de l’occupation, de Vichy, durant nos "années noires", de la part d'un homme épris de "Liberté" il allait de soi.
Il lui restera fidèle jusqu'à sa mort, mais sans jamais y exercer le moindre rôle politique.
Et, en ce qui me concerne, même si je sais que le communisme a eu plus que "sa part sombre", si je n'ai jamais adhéré à son idéologie, son fonctionnement totalitaire, j'ai toujours été admirative de ses militants du temps où il représentait le quart des électeurs français et des valeurs de fraternité qu'ils portaient en eux.
De leur foi en l'homme.
Surtout, je préfèrerai toujours ceux qui ont le courage de s’engager, de prendre des risques y compris celui de se tromper à la cohorte des conformistes bien pensants.
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Tu sais et tu partages mon goût des mots et de la littérature.
Puisque c’est avec des mots que tout a commencé entre nous.
Et je t’avais dit il y a longtemps déjà combien j’aimais les surréalistes, Eluard et ce poème en particulier.
Ce qu’il signifiait pour moi.
Alors je ne sais pas comment tu t’es débrouillé, où tu l’as déniché ni le prix que tu l’as payé.
Mais j’ai adoré ce cadeau que tu m'as fait.
L'édition originale de 1942 de "Poésie et vérité".
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Pour une fois, je n'ai pas osé gribouiller de ma plume malhabile cet opuscule de 13 cm sur 10 d'une quinzaine de feuilles qui a dû te coûter une blinde.
Je me suis contentée de glisser une carte en velin entre les pages de « Liberté »
Avec ces mots, évidement à toi dédiés, pour compléter à ma manière le poème d’Eluard :
"Sur ce corps qui t'appartient
A coups de cravache ou de fouet,
Sur mes seins, mes cuisses, mon sexe,
Nous écrivons ensemble son nom.
Avec ce corps qui est à toi,
Que tu possèdes grâce à ta queue,
Je crie son nom avec le tien,
Parce que, pour me sentir pleinement libre, pleinement moi
J’ai besoin de toi"
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C'est vrai qu'en les relisant, mes mots sont quelques peu "crus".
Mais d'un autre côté, ce que j'ai aussi toujours aimé aussi chez les surréalistes, c'est la "liberté" de leur rapport au sexe.
Alors, finalement, je crois que peut-être, mes mots, ils me les auraient pardonnés.
En tout cas, ils ne t'ont pas déplus, à toi :smile:
Thèmes:
pérégrinations littéraires
7 personnes aiment ça.
Maxime a décidément bien des qualités !
Celle d'avoir cherché puis trouvé cet original pour ton plaisir et l'émotion suscitée en toi, est belle. Bravo !
En cette époque où nos libertés sont mises à mal, merci ma douce FFE pour cette pensée : "J'écris ton nom, LIBERTÉ"
Certes, chère Lady.
Mais il a aussi tout plein de défauts !
Notamment celle de prendre dans le lit autant de place que dans ma vie