Catégories
Au risque de ne pas être dans l’air du temps, je préfère m'assumer «sexuée» plutôt que «genrée ».
Je suis « née » femme et m’en porte plutôt bien, merci.
Même si, sur le plan purement esthétique, je suis plus sensible à la beauté d’un entrejambe masculin qu’à ce dont la nature m’a pourvue.
Mais en la matière mes goûts sont moins importants que l’attrait que vous y trouvez vous, Messieurs.
_______________
N’en déplaise à Freud et ses disciples, je n’ai jamais ressenti comme frustrant le fait de ne pas être dotée d’une queue.
Et le seul « manque » que j’ai pu éprouver à ce sujet, c’est lorsque je suis privée de celle d’un mec.
Plus vraiment d’actualité, heureusement 😀
Je ne me sens pas non plus, dans ma vie, « victime » des hommes.
Sauf quand je me « veux » la « victime » de mon Maitre.
Bien sûr, la société, nos histoires, nos parcours personnels, ont contribué à façonner une image de la femme (et des hommes) que nous portons avec nous et renvoyons aux autres.
Mais une image, n’en déplaise aux adeptes de la théorie des genres, qui n’est pas unique mais multiple.
Et propre à chacun de nous.
Alors, peu m’importent les « genres » des uns et des autres.
Hétéros, homos, lesbiennes, trans ou que sais-je.
Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’ils sont.
Leur vérité.
_______________
Certains de mes amis très proches sont homos.
Je les adore pour leur liberté, leur humour, leur façon de se vivre.
Mon seul regret, vis à vis de certains, c’est que leurs « préférences » excluent d’autres « proximités ».
Bon, c’est vrai qu’avec l’un d’eux au moins j’ai essayé.
Avec son accord quand même, un soir où nous avions un peu bu et fumé.
Ça n’a pas été de la tarte, mais comme je suis plutôt du "genre" obstinée, je suis quand même parvenue à mes fins.
Même si par la suite, il est retourné à ses anciennes amours 😀
J’ai aussi essayé les femmes.
Mais là, c’est moi qui n’était pas en phase.
Du coup, aujourd’hui, ayant fait le tour de la question, je me contente de leur amitié.
D’autant que pour le reste, je suis pourvue.
_______________
Alors, oui, je préfèrerai toujours me dire sexuée que genrée.
Parce que, n'en déplaise à Beauvoir, j’aime "être née" femme et j’aime le sexe.
L’activité autant que l’instrument.
La queue de mon Maitre et l’usage qu’il en fait.
Thèmes:
point de vue
13 personnes aiment ça.
j'apprecie, comme toujours, vos ecrits, votre spontaneité, vos ressentissements...votre verité... votre bonheur
J'aime
07/07/21
@Light de Wakete. Désolée pour mon amalgame et merci pour la précision apportée. Je pense évidemment qu’on peut être à la fois femme, féminine et lesbienne à la fois et c’est heureux. Les préférences sexuelles de chacun relèvent de mécanismes complexes et la seule chose qui importe c’est que chacun puisse les vivre comme il l’entend et y trouver son épanouissement.
Ce qui compte c’est d’etre en accord avec soit meme, et rester ouvert aux autres ”situations’ sans les reduire, les exclures ou les juger. Et c’est parfaitement ce que vous faite ici...de plus je vois que dans chacune de nos vies il y a enfouies des scenes d’anthologie qui ont permises de construire nos sexualité, certaines on positivement influencées celles ci et’d’autres restent des souvenirs qui parfois nous font sourir. Merci pour ce partage.
Idem, je suis née femme et heureuse de l'être.
Quoique parfois, j'ai certains doutes......
Je suis née femelle mais pas n'importe laquelle .....
Je suis née Bonobo in fine !
de ce que j'en sais (et cela n'engage que moi)
Sexe = construction physique (en gros femme)
Genre = construction sociale (féminine)
orientation = attirance sexuelle (lesbienne)
pour (beaucoup) plus de détail pour ceux et celles que ça intéresse : je vous renvoie à "faire le genre"
https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-f%C3%A9ministes-2009-3-page-34.htm
Merci @Fly, vous avez parfaitement mis en mots ma pensée. C'est justement l'écart existant parfois entre ''le sexe'' et le "genre" qui peut amener à des incompréhensions. Par exemple, être né homme, se sentir femme, et par extension être lesbienne et non hétéro selon l'angle choisi....
Oui, mais là, faut dire que vous compliquez sacrément les choses, Light de Wakete !
Alors, "une lesbienne non hétéro" .......je la mets dans quelle "case" ?
Nous n'avons pas à la naissance le choix de notre sexe.
Même s'il est possible désormais d'en changer.
Mais notion de "genre" m'a toujours laissée perplexe.
Parce que je n'aime pas l'idée de me concevoir comme une "construction sociale".
Sur laquelle je n'aurais pas de prise.
Bien sûr que le regard des autres, notre histoire personnelle contribuent à faire de nous ce que nous sommes.
Mais je crois aussi que nous avons toujours le choix.
Et que ce qui compte c'est d'être ce que nous avons décidé.
Qui ne dépend que de chacun de nous.
Dès lors que nous voulons qu'il en soit ainsi.
J'aime
15/07/21
Toujours avoir le choix, oui, je suis assez d'accord.
Mais avons-nous toujours la POSSIBILITÉ d'exercer ce choix ?
A la naissance, non, le bb nait fille ou garçon, le bb n'a plus le choix.
Mais avant, il a tout décidé ! Il a lancé les dés (si, si, il y a une boite à jeux dans les utérus, avec plein de trucs dedans....) des dés spéciaux, avec une face nana et une face mec : ça roule bien, les dés, sur la matrice.
Bon, ok, il y a un dé posant un problème avec une face blanche : quand tu tombes sur celle-là, t'as pas de genre, pas de sexe déterminé, même pas une once de chromosome déterminant !
T'es dans la panade !
Et les parents auxquels on pose la question du prénom, répondent : "on l'appellera ....déconstruction sociale !!"
T'es vraiment dans la panade !!!
Plus sérieusement, chère FemmeFemelleEsclave, quelles différences fais-tu entre genrée et sexuée ? Pour toi .
J'aime
15/07/21
Chère Lady.
Je vous accorde volontiers que nous n'avons pas choisi au départ.
Mais ce "non choix imposé", au moins dans nos pays désormais, ne nous interdit pas de choisir ensuite comment nous voulons nous vivre et nous définir.
Je n'ai pas choisi de "naître" femme. Mais je m'en porte plutôt bien.
Et je n'ai jamais vécu mon sexe biologique comme quelque chose qui me fasse me sentir discriminée, infériorisée.
Quant à la distinction entre sexe et genre, je la comprends comme Fly.
Ce que nous sommes sur le plan biologique (le sexe)
La représentation sociale qui en découle (le genre).
Et c'est précisément ce qui me gène.
Parce que je n'aime pas qu'on veuille me ranger dans des cases.
Ni me conformer à des stéréotypes qu'on chercherait à m'imposer.
Gamine, je préférais jouer (et parfois casser) avec les voitures de mon frère, construire des chateaux avec des légos ou jouer au ballon avec des garnements de mon âge que faire mumuse avec des poupées (que mes parents ont très vite renoncé à m'acheter
Adulte, j'ai choisi un métier de plus en plus "féminisé" désormais, mais dans une spécialisation qui demeure très majoritairement masculine.
Et hormis au lit, où mon "sexe biologique" est déterminant, avec mon mec, les stéréotypes de genre, la femme confinée aux tâches ménagères ou ingrates, qui n'ose pas s'exprimer face à "lui", faire valoir son point de vue sous prétexte qu'il serait moins légitime, n'ont jamais eu cours.
_______________
Que certain(e)s se sentent mal à l'aise avec leur sexe biologique, au point de vouloir en changer, je peux l'entendre.
Et cela ne me pose pas problème.
C'est leur liberté, et je la respecte.
Mais recourir à une prétendue "construction sociale" pour se prétendre "discriminée" au lieu de se battre pour ne pas l'être, non, ça ne me correspondra jamais.
J'aime
15/07/21