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De tous les « instruments » dont tu uses pour marquer ton pouvoir, ton « territoire » (moi 😀), le fouet est celui dont le sens pour moi est le plus fort.
Parce qu’il est le symbole de ce que j'ai voulu, de ce que je suis et veux être pour toi.
Pas seulement ta soumise.
Mais bien ton esclave.
Et aussi parce que tu es le premier qui m'ait jamais fouettée.
Puisque c'est moi qui ai voulu que tu me le fasses découvrir.
Pas pour me" punir", pour cela la cravache faisait parfaitement l’affaire, que pour te prouver que je suis pleinement à toi.
Que mon corps t’appartient.
Que tu as tous les droits sur moi.
Malgré tes réticences.
Parce que même si tu en maîtrisais l’usage, tu ne voulais pas t’en servir sur moi.
Parce que j’avais toujours refusé d’être fouettée avant toi.
Parce que ça me faisait peur.
Parce que tu savais que ça fait mal.
Et que tu ne voulais pas me faire de mal.
En dépit du plaisir que ça te procurerait de me l’infliger.
Alors, je t’ai forcé la main.
J’ai insisté.
Malgré mes craintes.
De ne pas parvenir à résister jusqu’au bout à la douleur.
Parce que je voulais te laisser à toi et à toi seul l'initiative d'arrêter.
Quand tu le jugerais nécessaire.
J’ai pleuré, crié, supplié, mais j’ai tenu, serrant les dents.
Sans prononcer à aucun moment le mot qui pouvait tout arrêter.
Et j’ai joui.
Comme jamais un homme ne m’avait fait jouir.
De cette douleur que j’avais voulu t’offrir.
Pour te prouver que j’étais désormais totalement à toi.
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Je « pratiquais » le (bd)sm bien avant de rencontrer mon Maitre.
J’avais déjà connu la badine, le ceinturon, la cravache et d’autres instruments encore.
Mais je n’avais jamais osé franchir cette ultime limite.
Par peur, crainte de la douleur, mais aussi sans doute parce que je ressentais le fait de subir le fouet comme le cadeau ultime que je pourrais faire à un homme.
Et que je jugeais que mes amants de l’époque ne le méritaient pas ou que je n’étais pas prête, moi, à le leur offrir.
Bon, depuis, les choses ont évolué et je pense à un autre "cadeau" désormais.
Mais chaque chose en son temps :smile:
Mon Maître quant à lui en maîtrisait l’usage, pour l’avoir utilisé sur d’autres avant moi.
Mais il s’y était toujours refusé avec moi.
Alors, je lui ai forcé la main, en lui offrant un fouet, un single tail australien, pour s’en servir sur moi.
Ça a été douloureux, très même, jusqu’à ce que les endorphines et ce que je ressentais, cette jouissance de m’offrir totalement à lui, m’emportent dans cet ailleurs qu’on appelle le lâché prise, le subspace. Plus loin que je n’avais jamais été.
Par contre, si cette première fois (mais pas la seule, même s'il continue d'en user avec modération :smile:) où j’ai connu cette jouissance/souffrance à nulle autre pareille restera toujours un moment très fort dans la construction de ce que nous sommes désormais l’un pour l’autre, il n’en demeure pas moins que le fouet reste un instrument dangereux, à manier avec prudence.
D’autres que moi ont déjà écrit sur le sujet, et je renvoie à leurs articles.
Et notamment :
https://www.bdsm.fr/groups/519/
https://www.bdsm.fr/forum/thread/917/Le-fouet-en-SM/
Je recommande en particulier le premier, de ma chère Lady, le plus complet que j'ai jamais lu sur le sujet (après que j'ai "découvert" le fouet et ses effets sur moi), tant sur les volets "techniques" que psychologiques.
Même si nous nous plaçons l'une et l'autre du côté différent du manche, ses mots expriment parfaitement ce que nous avons ressenti, mon Maître et moi, et le sens que nous avons donné à ma première flagellation (et que nous continuons de partager quand il décide de se servir à nouveau de ce fouet qu’il aime d’autant plus que c’est le nôtre, celui que je lui ai offert, réservé à mon usage).
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Les points clés pour moi sont d’abord que celui qui s’en sert en connaisse le maniement, et se soit entrainé avant sur des objets inanimés.
Dans mon cas, mon Maitre avait en outre fait le choix de m’attacher « serrée », pour éviter tout mouvement involontaire de ma part, susceptible d’entraîner un coup mal placé.
Il avait aussi longuement insisté, avant et pendant, sur son exigence que j’use du safeword convenu à n’importe quel moment, si je jugeais que les choses allaient trop loin à mon goût.
Et surtout, en dépit de l’excitation que provoquait chez lui ce sentiment de pouvoir, de me savoir ainsi totalement à sa merci, parce que j’avais voulu qu’il en soit ainsi, il a été tout au long de la séance d’une attention extrême à mes réactions.
Et je sais que ce n'était pas évident pour lui à ce stade d'excitation.
Il est aussi de tradition de recommander d'éviter de fouetter certaines parties du corps, les seins, le ventre, le sexe en particulier.
Je lui avais demandé de passer outre et même si j’ai «morflé », il a su doser les coups de sorte à m’éviter de prononcer le mot que je ne voulais surtout pas dire.
Un dernier point, qu’il me semble nécessaire de souligner pour ceux/celles qui seraient tentés par l’expérience, c’est l’importance de l’aftercare.
Je sais qu’il n’est pas toujours simple pour les mecs après avoir joui de se rappeler à quel point la «soumise » a besoin d’eux à ce moment là.
Pourtant, ce sont ces moments là qui légitiment et justifient tout ce qui a précédé et suivra. L'attention, le soin, physique et psychologique qu'on porte à la soumise.
La laisser « se dire ».
L’écouter.
La tendresse qu'on lui manifeste.
Et puis il y la le plus important, la raison qui m’a poussée à briser mes derniers tabous, la confiance absolue que l’on porte à l’autre, parce qu’on sait, qu'on sent sans le moindre doute, qu’il saura s'en montrer digne.
Thèmes:
les objets et leur sens
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Merci FFE pour ce partage, avec ces mots...percutants. .. tellement vous ! Votre relation avec votre mec/maître est très belle, je n'ai pas grand chose à rajouter à ce qui a été dit plus haut. Mais encore merci de Vous partager.
Le plaisir d'offrir un cadeau, n'est d'autant plus grand que quand il est minutieusement choisi pour la personne qui va le recevoir. Lorsque vous lui offrirez,
je ne doute pas que vous l'aurez emballé avec grand soin en y mettant votre amour, votre dévotion pour lui et votre confiance en lui, en Vous.
C'est trop beau. Je suis jaloux, je n'ai jamais réussi à être totalement amoureux d'une Maîtresse au point de vouloir le fouet!
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12/09/21
Ce n’est pas vous alors qui étiez en cause, Chastityslave83.
Mais bien elles.
Et dans ce cas, il valait effectivement mieux que vous vous absteniez
Merci ma Belle. C'est ce que j'ai donc fait, mais je pense qu'il est plus facile à une Femme de trouver son Maître que l'inverse !
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12/09/21
@Chastityslave83.
Mouiais.
Pas sûre.
En tout cas, il m'a fallu longtemps à moi.
Trop exigeante sans doute
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12/09/21
@Azhara. Pourquoi votre position sur l'aftercare ne m'étonne-t-elle pas ?
Trop indépendante, trop rebelle pour accepter de dépendre d'autrui.
Même pour ça.
Mais ne changez rien surtout
@Manu.
J'aime bien lui faire des cadeaux.
D'autant que nous avons beaucoup de goûts en commun.
En même temps, c'est ma façon à moi de compenser.
Ca fait un an et demi que c'est lui qui financièrement prend quasiment tout en charge.
Son seul côté "macho" (en dehors du sexe), cette idée selon laquelle c'est au mec de supporter financièrement le couple.µ
Alors, je m'arrange autrement pour équilibrer les choses
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12/09/21
Merci ma douce pour tes références. Et merci pour les mots du fouet.
J'ai deux états d'esprit lorsque je prends le fouet : pour les deux, je reste attentive à chaque geste, chaque respiration du soumis, ou de la soumise, ou du dom qui veut tester....
Une chance inouïe me permet depuis longtemps de faire découvrir le fouet à des novices, et j'adore ces instants là. J'ai tellement envie de que cela se passe "bien" ! Que les personnes osant franchir leur peur gardent un "beau souvenir" de ces impacts si particuliers !
C'est un état d'esprit d'accompagnatrice, de fouilleuse d'émotions, de chercheuse de sensations inconnues....un état d'esprit où j'observe tout changement, toutes manifestations d'anxiété ou d'angoisse.
Cet état de maîtrise qui me permet de poursuivre ou d'arrêter sur le champ.
Parfois, je beugue, car je veux aller plus vite, trop vite, je pénètre dans la flagellation au mauvais instant en flagellations à plusieurs par exemple, par trop de confiance sur ce que l'autre est apte à supporter sauf que ce jour là, non .
Les doms ne sont pas exempts de faux-pas et de faut pas.
L'autre état d'esprit, c'est "le vivre avec" , "le vivre pour" ......lorsque je suis en connexion amoureuse par exemple.
Vivre l'émotion pure à travers l'autre (mon soumis alors), grâce à lui, d'être tout contre lui, chacun d'un coté de la douleur sublimée, mais bien réelle.
L'accompagner dans cette montée en force, en charge émotionnelle, de scander les battements de son âme au rythme de mes coups, de suivre son corps lorsqu'il se met à danser, de le précéder sur le coup suivant lorsque son corps ne tient plus et s'affaisse ....
Rester connectée, ne pas lâcher ces enroulements cinglants, anticiper l'envol de ce bouleversement jusqu'à cette implosion inconnue.....
Je la recherche cette implosion, je la veux, encore et encore .
Peu d'hommes et encore moins de femmes m'ont offert ce cadeau là, mais vivre cela me fait penser que la vie est belle, même sous le fouet.
C'est de la triche, chère Lady. Je m'en étais ouverte à vous en privé !
Mais n'en parlez surtout pas.
Il aime à lire mes écrits publics, mais se refuse à regarder mes messages privés.
Et il n'est donc pas au courant.
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12/09/21
Bien-sûr que je ne dirai pas que.......
Enfin, faut voir.....Maxime, tu paierais combien ?
Hein ? Tu n'es pas vénal, c'est vrai, ni profiteur, c'est vrai aussi !
Tu es désintéressé ? Oui, vrai encore.
Mais moi....suis intéressée !!!!!
Merci de votre article sur le fouet qui est pour moi, l'instrument de BDSM qui a ma préférence.
Le fouet pour moi est comme un appel, une danse, j'avais écrit un article : la danse du fouet.
J'ai connu le fouet la première fois avec Pascal de Cris et chuchotements alors que j'étais avec mon 1er Maitre sur Paris, pour fêter nos un an de relation.
Ma poitrine a été cinglé par Pascal que Mon Maitre connaissait habitant sur Paris avant de déménager pour le sud de la France. Superbe fouet argent et noir, que j'avais remarqué accroché au mur face au bar et j'avais émis le fouet d'être fouetter. Tard dans la soirée, cela a été réalité, un merveilleux moment ou j'ai connu le subspace pour la première fois. Je n'ai pas serré les dents, je me suis calée sur ma respiration comme toujours, faisant le vide dans ma tête, ayant à ma mémoire le visage de Mon Maître alors que mes yeux était clos.
Chaque Personne à ses propres ressentis que cela soit sous le fouet, les martinets, les pinces, les aiguilles, voir autres.
A un moment donné, j'ai franchi un palier et je n'ai plus ressenti la douleur des lanières du fouet, j'étais bien, faisant abstraction du lieu, des Personnes présentes, j'entendais au loin des : mais comment elle fait, ce n'est pas possible, sans savoir que l'on parlait de moi.
Mon Maitre présent a fait signe d'arrêter, voyant les marques nacarats, incarnat sur ma peau. J'en aurais voulu encore et des gens présents m'ont dit un peu plus tard que " j'avais un bon Maitre parce qu'il m'a protégé, faisant stopper Pascal. Ce dernier assez impressionné par les marques aussi à demander à mon Maitre s'il pouvait prendre quelques photos en souvenir de...Cela a été accepté et photos prises pour Pascal simplement ma poitrine.
Pour parvenir au subspace, il faut de la progression, de la patience, inutile de vouloir aller trop vite, les impatients (es) n'y arrivent pas, voulant à tout prix aboutir à cet état et n'obtiennent rien et puis cela dépend du moment, de l'état de la Personne, de l'entourage parfois.
C'est avec Monsieur Pierre du 34 que j'ai connu par 8 fois le subspace avec le fouet enroulé, fouet sur ma poitrine, quand cela claque, cela m'excite je vous avoue. Puis quand le palier est franchi, la douleur n'est plus, c'est là qu'il faut être très vigilant avec moi, suis incapable de prononcer le code, en fait je n'y pense même pas.
C'est pour moi un instant de pur bonheur, de bien-être, je fais parfois la poupée de chiffon et bien souvent avec le fouet, alors ce dernier demande à ce qu'on m'attache les mains, pour ne pas que je tombe, puis demande à ce qu'on me détache lorsque je m'envole...
Il me connait si bien, et sait quand je vais partir, ma respiration, les mouvements de mon coeur, il m'arrive de rire sous le fouet. Je dis aie lorsque j'ai bien mal appuyant sur le e, mais jamais de hurlement à ameuter les gens, je sais me contenir ce n'est pas de la torture, c'est consenti. Je n'ai pas de colère en moi à évacuer de cette façon.
Lorsqu'il m'arrive d'entendre des hurlements en club, et que je suis libre, je vais voir et si le fouet ou autre instrument ou la Personne souffre, je voudrais prendre sa place pour ne pas qu'elle ait mal, cela me perturbe toujours un peu, je vous avoue.
J'avais offert à mon 1er Maitre un fouet pour nos 1 an mais il ne savait pas s'en servir, Un Maitre voir Dhom ne peut pas tout connaître, et c'est Monsieur Pierre du 34 qui lui a montré comment s'en servir lors de notre première rencontre en 2013. C'était un fouet sans cracker noir et rouge.
Petite anecdote, j'ai connu le fouet par une Switch Tuthale pour ceux qui la connaissent et un soir au club BDSM du cap d'agde, en compagnie de mon Maitre nous avons retrouvé cette Personne vu l'après midi. Dans la soirée je suis sollicitée par Tuthale et à ma grande surprise, j'ai été une petite fontaine sous son fouet, immense gêne pour moi et lorsque je lui en ai fait part en voyant mes cuisses ruissellée, Elle en a été très contente et une première pour Elle.
J'ai pour ma part connu dix fois ce merveilleux voyage qu'est le subspace avec des Personnes dont je n'étais pas amoureuse, pas en lien du tout, Pascal un parfait inconnu de moi bien que quelques échanges à ma venue au club sans plus. Concernant Monsieur Pierre du 34, j'ai tout confiance en lui, j'allais chez lui pour des prêts accepté par mon 1er Maitre sans qu'il soit question de sexe bien sur.
Monsieur Pierre m'a souvent invité chez lui et dès que je le pouvais j'y allais. J'y suis même aller avec mon Dhom dans ma 3e relation, pour un week-end.
Pour ces trois Personnes pas d'after-care pour moi, j'aime bien qu'on me laisse tranquille, un baiser sur le front de Monsieur Pierre voir un petit baiser furtif sur la bouche, pour le remercier rien de plus. Il veille sur moi je le sais, Denise en club fait toujours attention à moi, après le fouet, un verre d'eau sucré, une petite gourmandise, elle m'aide parfois à m'asseoir et je me repose un peu tranquille.
Il m'est arrivé avec le fouet de ne pas connaitre le subspace, bien sur, ce n'est pas à chaque fois, que j'y parviens.
J'ai toujours été fasciné par le fouet dans les films, les révoltés du Bounty, histoire d'o juste les moments de flagellation, et bien d'autres encore et très sensibles à la condition des Esclaves dans les nombreux films.
Quelques photos des fouets divers, cette photo là est ma préférée, mon plus beau souvenir dans le BDSM. Poitrine cinglée par le fouet de Pascal de C et C. C'est lui qui m'a dit la première fois que j'étais une masochiste, je n'en savais rien du tout.
J'ai gardé les marques pendant un mois passés malgré les conseils de Pascal et son ami Philippe de Beaumont de mettre de la crème et des granules d'arnica, j'ai acheté ce qu'ils m'avaient conseillé le lendemain matin, rentrant chez moi deux jours après. Les marques se sont estompées au fil du temps après un mois et un peu plus.
J''ai même annulé et reporté un rv de mammographie qui avait été pris bien avant que je sois sur Paris.
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19/09/21
Vous ne polluez en rien mon article, arc en ciel.
Tout au contraire :smile:
Merci FemmeFemelleEsclave, votre article j'aime, que dis-je, il m'a interpellé et j'ai écrit mes propres ressentis. Le fouet est ce que j'aime le plus mais ce n'est jamais moi qui décide quel instrument sera sur ma peau.
J'aime offrir ma peau à de nombreux tourments dans la confiance de l'Autre ou celui qui me domine.
Merci pour votre partage très inspirant.
"Parce que je voulais te laisser à toi et à toi seul l'initiative d'arrêter. "
Je comprends complètement ce qui sous-tend cette volonté d'offrande. Cela fait tout de même réfléchir, quand on parle de ce type de pratiques, de la recherche du point de rupture sans jamais le dépasser, ou de safe word qui pourra effectivement être utilisé.
La confiance dans le partenaire est essentielle pour franchir le pas, et c'est en tout cas une preuve de confiance forte. Le serpent se mord la queue... ou serait-ce le fouet ?
Merci également à Arc-en-ciel pour son retour impressionnant. N'est pas maso qui veut...