Méridienne d'un soir
par le 27/01/21
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Si la fonction d’Internet s’est initialement imposée par des services de messagerie électronique, les applications du web
l’ont démocratisé. C’est grâce aux services de conversation continue, ou à l’échange d’informations partagées entre des
interlocuteurs, que le grand public a investi l’Internet alors que ce dernier existait depuis déjà de nombreuses années, avec
un usage réservé aux spécialistes. Conçu dans les années soixante pour le département américain de la défense, Internet,
qui à l’époque ne portait pas encore ce nom, mais celui d’arpanet (Advanced research projects agency network) est né en
mille-neuf-cent-soixante-neuf dans les laboratoires de quatre grandes universités américaines. Initialement confiné dans
des instituts de recherche, Internet se déploie progressivement à travers les États-Unis, en reliant de proche en proche
des systèmes informatiques ainsi que des réseaux d’ordinateurs, pour ensuite s’imposer au reste du monde. Si ce
développement réticulaire se poursuit toujours, à l’origine, il s’agissait de créer, dans un contexte de guerre froide, un
réseau de télécommunication militaire, de structure décentralisée, capable de continuer à fonctionner malgré des coupures
de lignes ou la destruction totale de certains systèmes. Dès lors, cela a déterminé la structure d’Internet, construite selon
un maillage procurant une redondance sécurisante des liens connectant les différents ordinateurs et réseaux entre eux.
En effet, Internet permet en principe de connecter l'ensemble de la planète et facilite les échanges divers entre les états,
les hommes et les différentes cultures, favorisant ainsi une communication humaine continue. En revanche, cette forme
moderne de communication ne va pas sans son envers, la diffusion de conduites les plus extrêmes de violence que des
individus sont capables d'imaginer, de promouvoir et de mettre en acte, que leur contenu soit explicitement sexuel ou non.
Les conséquences peuvent être graves, en particulier pour la santé et l'économie. De même, Le phénomène des "fake
news", ou "infox", revêt une importante particulière à l’ère digitale. Alors que les informations circulent plus librement
que jamais, il est encore difficile de s‘assurer de la fiabilité de leur provenance. Ces fausses informations représentent
un enjeu considérable, pouvant à la fois être utilisées dans le cadre de désinformation, ou afin d’augmenter le trafic d’un
article en devenant viral sur les réseaux sociaux. Une idée courante veut que les faits soient objectivables, par la science,
notamment, tandis que les valeurs seraient subjectives. Il y a encore une dizaine d’années, on louait l’exemplarité de
l’Internet comme étant l’outil d’un renouveau démocratique. Aujourd’hui, rumeur, fake news, harcèlement, propagande,
surveillance généralisé hantent le débat public. Comment un tel retournement a-t-il pu s’opérer ? Le pouvoir se loge au
cœur même des technologies et Internet porte en lui un modèle communautariste dangereux qui favorise les clivages.
Pour lutter contre ce qui peut s'apparenter à un excès, divers états ont ratifié une charte de droit de regard sur les sites
Internet, les autorisant alors à exiger la fermeture ou l'interdiction de certains d'entre eux considérés comme dangereux
du point de vue des idées et des images qu'ils diffusent. Mais la réglementation internationale et la volonté des hommes
font que lorsqu'un site est interdit et condamné à fermer dans un pays, il trouve facilement un hébergement dans un
autre pays à la réglementation plus laxiste. Néanmoins, il demeure toujours interdit légalement de le visiter. En effet, du
point de vue de la loi, interdire un site Internet signifie qu'il y a non seulement condamnation des responsables de ce site
mais aussi des personnes qui le visitent, passibles alors de pénalités financières. Cette réglementation qui date de
quelques années maintenant n'est pas toujours connue. Aussi il arrive que des personnes se trouvent en infraction sans
le savoir pour avoir consulté un de ces sites. Pourtant, ce n'est que rarement le fruit du hasard, puisqu'ils sont le plus
souvent payants et supposent une inscription, ce qui est le cas notamment de ceux dits "pédophiles." De plus, les sites
interdits sont, en principe, difficiles d'accès, supposent une intention d'y accéder et de procéder à une recherche active.
Comment est régulé Internet ? Techniquement, le DNS (Domain Name System) a assuré ce rôle, au début. Mais si à la
fin des années quatre-vingt-dix, les adresses universitaires étaient supérieures en nombre aux nœuds commerciaux,
après l’amendement de l’"Acceptable Use Policy", l’équilibre se modifia bientôt en faveur du.com, et toutes les adresses
Internet commencèrent à se compter en millions. Les inventeurs du système n’avaient pas prévu le jour où les domaines
seraient achetés et vendus pour des millions de dollars. Mais qui tiendrait les registres ? Le Ministère de la Défense garda
le contrôle des adresses du domaine.mil. Pendant un temps, il contrôla également le reste du réseau NSF, mais créa plus
tard un "Centre d’Information pour le Réseau Internet" pour gérer les immatriculations. Les candidats à un nom de domaine
envoyaient une demande au Centre, et si celle-ci était acceptée et que personne d’autre ne possédait ce nom, il était
accordé. La procédure était gratuite. Il n’y avait pas de test pour déterminer si le demandeur était le mieux qualifié pour le
recevoir. Les pays étrangers imposaient souvent des restrictions concernant l’enregistrement sous leur code de pays de
deux lettres, et dès lors, beaucoup de sociétés étrangères s’enregistraient simplement sous une adresse.com disponible.
En 1993, la NSF prit le contrôle de cette fonction. Mais advint la résolution la plus critiquée de la gestion de l’Internet.
En 1992, la totalité des noms de domaine fut transférée à une société dénommée Government Systems, Inc. En 1994,
la National Science Foundation négocia un contrat avec Network Solutions, Inc. pour gérer l’enregistrement de cinq
des domaines supérieurs: .com,.org,.net,.edu et.gov. Deux ans plus tard, l’entreprise contractante du secteur de la défense
Science Applications International Corporation (SAIC) acheta Network Solutions. Après quoi celle-ci renégocia son contrat
avec la National Science Foundation pour lui permettre de facturer des honoraires annuels pour l’enregistrement des noms
de domaine. Les adresses.com prenant de la valeur, ce changement de politique fit soudain de Network Solutions une
compagnie hautement profitable. En 2000, juste avant l’éclatement de la bulle Internet, SAIC vendit le registre à Verisign,
pour un bénéfice estimé à 3 milliards de dollars. Les problèmes sont loin d’être résolus. La question du contrôle américain
a été particulièrement aigue. Le débat devint public lors du Sommet mondial sur la société de l’information organisé par
l’ONU. Lors de la deuxième phase, à Tunis en novembre 2005, environ 70 pays y pressèrent les Etats-Unis de renoncer
à leur surveillance sur Internet au profit des Nations Unies. Ils refusèrent. Le maillon manquant fit le succès d'Internet.
Le vœu pieux d’élargissement recommandé par Vinton Cerf et d’autres ingénieurs américains a disparu bien que les
avantages qui lui sont associés laissent supposer qu’il persistera encore. Les réseaux sociaux comme Facebook ne sont
plus isolés des recherches web courantes, sur Google ou autre. Il existe aussi des tentatives de fournisseurs de services
Internet pour limiter ou "étrangler" les réseaux à bande large. Les évènements des années à venir pourraient changer
radicalement une grande part de cette épopée, qui reste néanmoins l’une des plus fascinantes dans l’histoire de la volonté
de communication entre les hommes. Prosaïquement, les sites Internet proposent des scènes données pour représenter
la réalité. Cependant, il s'agit d'images et la technique permet toutes les manipulations et tous les travestissements. Les
images à caractère sexuel peuvent fournir un exutoire aux frustrations et aux fantasmes sexuels, offrant le cadre d'une
sexualité virtuelle, sans passage à l'acte dans la réalité. Toutefois, à l'époque de la menace du SIDA toujours présente,
le Net permet pour certains de garantir le safe sexe. En effet, outre l'accès à des images, l'interactivité d'Internet
autorise des échanges pouvant aboutir à l'établissement de liens effectifs. Le Web est alors avant tout un instrument
de rencontre des personnes, au même titre que les formes plus anciennes de communication. Mais il propose également
un espace davantage propice aux fantasmes car la médiation de l'écran permet aussi bien l'anonymat que le masque.
Les sites dits "roses" ou d'autres à caractère clairement pornographique sont en principe réservés aux adultes et il est
admis que leur consultation doive rester condentielle et privée. De ce point de vue, le Net ne fait que faciliter l'accès à des
produits qui demandaient auparavant une plus grande implication personnelle puisqu'il fallait faire l'effort de les acquérir
dans les kiosques ou les magasins spécialisés, au risque de devoir affronter le regard du vendeur et des chalands. Parmi
les effets de cette démocratisation, on sait les difficultés actuelles des entreprises pour empêcher leurs employés de
réduire à néant leur productivité à cause du temps passé à de telles consultations, le nombre croissant de licenciements
pour ce motif ainsi que le développement considérable du marché des logiciels de surveillance en atteste. Les tribunaux
n'échappent pas à la règle en faisant évoluer sans cesse la jurisprudence en la matière. Si le nombre de personnes qui
se plaignent de leur compulsion à visiter des sites pornographiques ne cesse d'augmenter, un cas "clinique" particulier
est venu donner corps à cette réflexion, le névrosé voyeur. Comment analyser le rapport singulier à cette transgression ?
Entre affirmation, substrat de fantasmes et attirance pour la transgression, face aux inconduites virtuelles, où se situe
la perversion ? Peut-on parler de violence par procuration à travers la contemplation d'images de scènes de tortures, de
viols et de pédophilies sur Internet ? Retenir la violence nous impose de préciser par qui elle est exercée, et envers qui.
Ainsi, le regard est-il une expression sadique, liée au fait de voir le mal et de jouir du spectacle des victimes, fusse au prix
des sentiments de culpabilité ? Ou masochiste, liée à une possible identification aux victimes des tortures ? Selon le Littré,
la violence est "la qualité de ce qui agit avec force." Par ailleurs, on peut également aborder la violence à partir de cette
définition. "Est ressenti comme violent ce qui fait violence pour le sujet, parce qu'il agit cette violence, la subit ou s'identifie
à celui qui la subit ou l'agit." Ainsi, sur le plan psychologique, on peut considérer que "la violence relève du comportement,
que celui-ci soit mis en acte ou fantasmé." On peut dire que l'agressivité témoigne d'un lien, alors que la violence traduit
une négation du lien. Ainsi, on peut considérer que toute passion humaine comporte une dimension de violence. Mais la
dimension agressive de la violence implique une action précise visant à nuire ou à blesser l'autre et renvoie à la cruauté.
Dès lors, on peut estimer qu'une forme nouvelle de démarche à risque se résume à naviguer sur un site qui propose
de telles scènes. L'acte visuel devient alors acte de violence, dans la transgression de l'interdiction et dans l'adhésion
supposée aux messages de violence. Une autre dimension de cette participation à la violence réside dans le fait que
c'est le nombre de visiteurs et d'adhérents payants qui conditionne le succès d'un site et la promotion d'autres scènes de
violences photographiées ou filmées. La visite du site rend donc complice le voyeur de la cruauté exécutée dans les
scènes présentées. Si l'on met de côté les personnalités qualifiées de perverses qui trouvent ainsi la représentation de
leur mode d'accès électif àla satisfaction sexuelle, qu'est-ce qui pousse les autres, non pédophiles, individus dits sans
histoires, à aller voir ces images, à visiter les sites interdits ? Pour les sites à caractère sexuel, pornographiques, on peut
émettre l'hypothèse qu'il s'agit avant tout d'un accès à une forme de "sexualité par procuration", d'une sexualité virtuelle,
dégagée de la responsabilité de la relation dans la réalité. Néanmoins, il nous faut tenir compte du fait que le plaisir lié à
l'accès à ces sites n'est pas forcément de type génital, ne s'accompagne pas nécessairement d'une excitation et d'une
satisfaction sexuelle, mais réside finalement davantage dans la fascination réflective pour l'horreur mise en images.
De même, des personnes non pédophiles, qui ne sont pas attirées sexuellement par les enfants, semblent subir l'attraction
des images de ces sites. Ces sujets affirment, jusque dans le secret de la thérapie, ce confessoir singulier, ne pas trouver
le moindre plaisir d'ordre sexuel à regarder ces images. Bien au contraire, ils avouent éprouver des sentiments d'aversion
pour les scènes, que pourtant ils regardent. S'agit-il alors d'une forme de plaisir du regard qui renvoie au voyeurisme et à la
perversion ? La relation entre l'interdit et le plaisir de la transgression a été remarquée de longue date. Ainsi, la difficulté
d'accès à ces sites, si elle préserve un certain nombre de personnes fragiles, notamment les enfants, peut prendre la forme
d'un jeu de piste qui procure un attrait supplémentaire. Une forme de défi consiste alors à en forcer l'accès, et une certaine
jouissance peut résulter du fait d'arriver à franchir les différents écrans pour parvenir à ces sites. Les "hackers" expriment
leur satisfaction à "pirater" les sites les plus inaccessibles en traversant les digues et en déchiffrant les mots de passe
nécessaires. La psychanalyse a souligné combien le désir est lié à l'interdit. Selon la théorie œdipienne de Freud, les
premiers désirs sont incestueux et par là même interdits. Leur représentation est donc inacceptable et fortement refoulée.
Mais cette échelle de l'interdit à la base du désir subsiste inconsciemment toute la vie, avec plus ou moins d'amplitude
selon les individus. Certains ne peuvent incliner et accéder au plaisir que dans des circonstances où la satisfaction est
interdite. Il faut distinguer ici les personnes pour lesquelles l'interdit de la satisfaction est l'objet d'un conflit intérieur de celles
pour lesquelles le conflit n'existe qu'avec les lois sociales en vigueur. Dans le premier cas, nous trouvons les névrosés. Par
exemple, certains hommes "obsessionnels" ne disposent de leur pleine puissance sexuelle que dans le cadre d'une liaison
clandestine avec une femme pour laquelle ils n'éprouvent que peu de considération, si ce n'est du mépris, alors que l'amour
d'une femme les rend inhibés et parfois même impuissants. De même, des femmes de type "hystérique" n'éprouvent que
de l'amour et qu'une satisfaction sexuelle que pour un amant avec lequel la vie commune est impossible. Cependant, elles
n'éprouvent plus ni désir ni jouissance avec ce même partenaire si d'aventure la liaison s'officialise aux yeux de tous.
C'est alors que se rencontrent les sujets pervers ne ressentant ni regret ni culpabilité. Leur conduite peut varier de la
fausseté craintive afin de ne pas mettre en péril leur statut social ou conjugal à l'apostolat le plus militant. Le vocable
de scopophilie a été utilisé par les anglo-saxons pour tenter de traduire la notion freudienne de "Schaulust" qui désigne
le "plaisir de regarder", dans le sens, à la fois de plaisir de voir, d'être vu et de curiosité, ou le plaisir de posséder l'autre par
le regard. Il s'agit d'une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l'individu s'empare de l'autre comme objet
de plaisir qu'il soumet à son regard contrôlant. Selon l'analyse psychanalytique de Laura Mulvey, il existe deux sources
principales de plaisir visuel au cinéma: la scopophilie et le narcissisme. Bettelheim dans "Freud et l'âme humaine" a fait
partie des auteurs qui ont dénoncé l'emploi erroné de ces terminologies anglophones, en précisant qu'il conviendrait en fait
de traduire le terme de Freud par l'idée de "plaisir ou volupté liée au regard", ou de "plaisir sexuel à regarder". Bettelheim
indique que chacun de nous "a éprouvé en de nombreuses occasions, un grand plaisir à observer une chose, à la dévorer
des yeux, même si ce plaisir s'accompagnait parfois d'un sentiment de honte et même de frayeur, à regarder ce que nous
désirions cependant voir." Toutefois, Freud précise que cette jouissance liée au regard n'est pas a priori une perversion.
Selon lui, cette névrose serait pour ainsi dire le négatif renversé de la perversion au sens du cliché réel d'une photographie.
Dans les "Trois essais sur la théorie sexuelle" (1905), Freud précise dans quelles circonstances "le plaisir scopique devient
perversion: lorsqu'il se limite exclusivement aux parties génitales; lorsqu'il est associé au dépassement du dégoût et enfin,
lorsqu'il refoule le but sexuel au lieu de le préparer. "Ainsi le voyeurisme est défini comme une manifestation déviante de la
sexualité qui implique de regarder, le plus souvent sans être vu, pour obtenir une jouissance. Notons qu'il existe toujours
une dimension d'ordre culturel dans la définition des conduites interdites comme dans celles qualifiées de voyeuristes. Ce
qui est qualifié est fonction des normes en dans un groupe social donné, et l'évolution des mœurs comme les différences
entre civilisations nous montre la grande variété de ces interdits. Ainsi, la signification d'une femme nue sur une plage de
la Côte d'Azur n'est en rien comparable à celle de la même femme sur une plage en Bretagne par exemple. De même, le
comportement de celui qui l'entoure est réglé par une norme implicite, et celui qui sur la Côte d'Azur regarderait notre
naturiste avec insistance avec un émoi manifeste transgresserait la règle qui consiste à faire mine de dénier toute valeur
d'appel érotique au comportement de la femme. Dans notre civilisation, il est admis que les spectacles interdits portent
sur la sphère de la sexualité, de la satisfaction réelle des besoins naturels, sur la représentation de corps violentés.
Toutefois ces défendus sont à relativiser. Ainsi un plaisir à assister aux fonctions intimes d'un autre est automatiquement
flétri du dégoût et de la réprobation unanime et qualifiée de perversion aggravée. En revanche, l'entreprise érotique et
pornographique justifie que des adultes, si bon leur en semble, aient accès, dans certaines circonstances précisément
délimitées, au spectacle des relations sexuelles d'autres personnes. Mais il est couramment admis que des enfants ne
doivent pas avoir accès à ces spectacles. Si nous sentons qu'il y a à cela une bonne raison, il nous est bien plus difficile
de formuler celle-ci explicitement, surtout depuis que nous savons que l'innocence infantile est un mythe, favorisé par le
refoulement. Sans s'attarder sur ce point, précisons seulement qu'il est essentiel pour l'organisation psychique du jeune
enfant que la frontière entre sa sexualité et la sexualité de l'adulte soit marquée et préservée. Une précoce révélation de
leurs similitudes réduit à néant la valeur civilisatrice de la sublimation, avec ce qu'elle offre au sujet de possibilités
d'investissement libidinal dans un champ plus large que la stricte génitalité. L'orientation "relativiste" de liberté sexuelle
a trouvé son apogée dans certaines idéologies alternatives pour lesquelles il est non seulement interdit d'interdire mais
il est exigé de tout dire et de tout montrer. C'est ainsi que certains jeunes élevés dans les années dites de "libération
sexuelle", aujourd'hui seniors témoignent avoir été encouragés par leurs parents à assister, pour leur éducation et de
visu uniquement, à leurs rapports sexuels. C'est la mise en jeu de plus en plus décomplexée de l'interdit dans le désir.
En dépit de ce qui semble être une occasion fantasmée mais réelle d'accéder à presque toutes les figures de plaisir, le
voyeurisme virtuel reste une catégorie que nous sommes amenés à traiter, tant certains sujets s'attachent à un interdit
qu'ils s'emploient à transgresser. Le visuel rend compte aussi de l'organisation par l'appareil psychique des données
perceptives. Il fait la distinction entre image visible et image visuelle. Dans son inadéquation avec le désir de voir, le
visuel de l'image assure la perpétuelle relance de la pulsion voyeuriste, car l'impossibilité de rabattre le visuel sur le
visible prévient l'image de montrer l'objet cru du désir, mais oriente la vue vers une autre image. Ainsi le tableau que le
regard appréhende apaise la voracité de l'œil. Du voyeur par contre, il dit qu'il veut être vu comme voyant, signifiant ainsi
que, par cette perversion du rapport à l'autre, le sujet veut colmater la schize entre l'œil et le regard. Se voir comme
voyant est en effet impossible, comme on peut en faire l'expérience lors de nos stations adolescentes devant le miroir.
Lacan (1966) a analysé le complexe de castration de Freud pour prouver que l'absence possible de l'organe mâle donne
à ce dernier une valeur symbolique, dite phallique, prouvant que l'organe n'est pas le phallus, mais qu'il en représente
la fonction, cela précisément parce qu'il peut manquer à sa place. L'organe ne peut s'identifier au phallus que par
l'entremise du désir d'un ou d'une autre, partenaire à qui est déférée la fonction de déclarer cette identité, par le seul
consentement à sa mise en jeu effective. Or la perversion est un refus des conséquences de la castration, de l'impossible
union avec l'organe, qui impose de s'en remettre à un autre pour faire équivaloir par le consentement, symboliquement
donc, l'organe et le phallus. Ce trait pervers ne constitue pas à lui seul la perversion. Au contraire, il caractérise plutôt la
névrose et il sert d'inducteur sans dispenser le sujet de l'implication, même si elle n'est qu'imaginée dans le fantasme, du
ou de la partenaire. La dimension inconsciente de ce trait déterminant du désir laisse le sujet névrosé dans une véritable
indétermination quant à ses coordonnées et le livre à une certaine contingence de la rencontre. Il sait à quoi il est sensible,
ce qui lui dit quelque chose, mais aucune représentation effective ne peut le satisfaire entièrement dans ce monde virtuel.
Car il souhaiterait moins une représentation réelle qui vaudrait pour lui une mise en scène du phallus. Mais, comme le
phallus ne se restreint pas à l'organe et n'est en fait pas identifiable comme tel, le névrosé ne peut que d'essayer de s'en
avencer, dans une asymptote qui toujours laisse un reste. Il cherche à voir, et pour un peu il aurait vu, mais pour un peu
toujours, car il a manqué à voir ce qu'il cherchait. Il se distingue là du pervers qui s'arrête au trait qui lui fait de l'effet, et qui
pour lui est tout sauf inconscient. Plus que le névrosé, le pervers sait les coordonnées de sa satisfaction et ce n'est pas lui
qui erre d'une image à l'autre, dans une quête qui ignore son objet véritable. Ainsi le voyeur fait l'économie de la fonction
d'assentiment de l'autre, et s'il lui laisse une place, c'est celle du spectateur du côté duquel est rejetée l'angoisse. À l'autre
d'être médusé devant la monstration de son savoir faire avec la jouissance. Internet, au-delà de son usage pragmatique
pour la constitution aisée et discrète de réseaux, s'adresse aussi bien aux névrosés. Ses sites lui offrent une solution facile
pour relancer la quête de la "juste scène", pour chercher à voir "quand même." Le phallus, objet véritable de la quête, s'il
est sollicité dans une de ces scènes, est toujours manqué dans sa représentation. Il faut donc passer à l'image suivante,
identique, mais pas vue encore. L'image qui compte, que ce soit sur Internet ou dans les revues dites spécialisées, est
toujours l'image à venir, la suivante, celle qui s'annonce, mais n'a pas encore été vue, tel le "surf" sur un site web classé X.
Cette quête ne fait que répéter virtuellement celle qui a preservé la rencontre, brutale et ignorée, mais consubstantielle
à toute l'économie du désir. Tout ce qui est indexé d'interdit et de réprobation, tout ce qui doit être caché et le rester peut
faire fonction d'image à débusquer non sans y vérifier à chaque fois que cette image n'était pas la bonne. L'Internet aurait-il
pris, avec la massication et l'anonymat qui caractérisent notre époque, le relais de l'antique cérémonie du dévoilement des
mystères sacrés ? Ainsi passent les nuits, pour des sujets qui, faute d'une épaule nue pour interpréter leur désir, s'essaient
indéfiniment à saisir la dimension symbolique du phallus dans les représentations imaginaires qu'offre le monde moderne.
Bibliographie et références:
- S. Chaumier, "L’amour virtuel"
- P. Flichy, "Le corps dans l’espace numérique"
- Tom Standage, "The Victorian Internet"
- Paul E. Ceruzzi, "A history of modern computing"
- Janet Abbate, "Inventing the Internet"
- Robert M., Metcalfe, “How Ethernet was invented"
- Peter Salus, "Casting the Net"
- Al Gore, "“Infrastructure for the Global Village"
- Milton L. Mueller, "Ruling the Root"
- Tim Berners-Lee, "Weaving the Web"
- S. Freud, "Pour introduire le narcissisme"
- B. Péquignot, "La relation virtuelle"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
Thèmes: littérature
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jeuxpiquants
J’aime vos textes souvent profonds, fréquemment excitants et parfois émouvants. Mais une fois n’est pas coutume, je suis en désaccord avec celui-ci. Je me permet donc une réponse un peu longue,et vous prie d’excuser par avant un style moins soigné que le votre. L’évolution de l’Internet est un sujet devenu brûlant qui mêle les strates de la technique, des luttes de pouvoir et de l’intime dans un joyeux chaos. Vous évoquez d’abord la structure technique de l’Internet et son substrat historique. Je vais me permettre de faire un petit retour arrière pour expliciter mon propos. NATURE DE L'INTERNET Internet est un système d’interconnexion de réseaux. Une entreprise, un opérateur télécom, ou un particulier peuvent créer leur réseau et le raccorder à Internet. Robert Metcalfe a postulé que la valeur économique ou sociale d’un réseau (un graphe complet si on veut être rigoureux, mais tous les réseaux ne sont pas des graphes complets) est croit exponentiellement par rapport au nombre de participants. Un opérateur de petit réseau, ou de réseau national, peut donc mettre en valeur le service qu’il opère juste en le raccordant à l’Internet. Et depuis 30 ans, c’est ce qu’on fait universités, entreprises, et nations. En 2021, un pays qui ne permettrait pas un accès à Internet se verrait coupé de ressources vitales de coopération économiques, scientifiques, éducatives qui le pénaliseraient terriblement. De fait, même la plupart des dictatures ne sont pas prête à payer ce prix. Néanmoins, il faut garder en tête que votre ordinateur est connecté à un réseau local, opéré par des humains soumis à la loi qui s’applique à leur lieu de domiciliation. STRATES ET CONTRÔLE Internet est avant tout constitué de normes techniques. Celles-ci sont élaborées par un processus assez ouvert par l’IETF. Les groupes de travail sont ouverts et on y trouve des acteurs de toutes nations, entreprises et même quelques particuliers. Les débats y sont publics, indexés textuellement et souvent animés. De ces normes techniques découlent des organisations de réseau et de circulation de l’information. L’adressage IP, le système de nommage du DNS, la gestion du routage BGP, et même la gestion de la synchronisation du temps des machines sont définis par ces normes. La mise en œuvre de l’Internet nécessite non seulement que des programmeurs écrivent des programmes implémentant ces concepts, mais aussi des autorités d’enregistrement ou d’arbitrage. Le principal financement de l’Internet initial étant américain, ce sont naturellement des institutions américaines qui se sont imposées. Certaines sont réparties comme la gestion des TLD (extensions .fr ou .cn par exemple), ou l’attribution des adresses IP, d’autres pas. Il convient de comprendre que ce système technique s’est établi en dehors de toute organisation intergouvernementale. Une des raisons de cette situation est que les opérateurs télécoms des années 1970/1980, généralement nationalisés, poussaient une norme alternative : le réseau OSI normalisé auprès de l’ISO, et porté par l’Union Internationale des Télécommunications (ITU). Cette norme, encrée dans une vision de centralité de l’état et de sa relation aux opérateurs a échoué par complexité technique, intérêts concurrents des participant et fermeture d’accès alors que le seuil d’entrée sur Internet était beaucoup plus bas. Bref, les structures d’arbitrage de l’Internet sont actuellement massivement américaines, mais la structure décentralisée des couches basses du réseau font que ce n’est un problème ni technique, ni politique (sauf d’affichage). En réalité, tout ce qui est décentralisé dans Internet peut être contrôle au niveau local. C’est ainsi que la législation française, sur la protection de la propriété intellectuelle, sur les jeux d’argents, la lutte idéologique (nazisme, islamisme notablement) peut exiger des blocages par les opérateurs de réseaux desservant ses citoyens. Généralement le blocage est de noms de domaines (donc via le DNS), mais parfois d’adresses IP. Techniquement, il y’a peu de limites aux façon de bloquer, les arbitrages sont surtout de coût, et de praticité. Pourtant, les blocages ne marchent pas toujours. Les changement de serveurs de noms, l’usage de VPN et autres astuces sont bien connus de ceux qui veulent échapper au blocage. Il est notable que ce ne soit pas une exclusivité des pays démocratiques. Ces méthodes marchent aussi en Chine, en Russie, dans les pays du Golfe. Comment est-ce possible ? La Russie en a donné un exemple quand elle a essayé de bloquer la messagerie Telegram. Celle-ci hébergée chez Amazon et Google ne pouvait être facilement interceptée sans bloquer tous les services fournis par ces GAFAM. La question est alors d’un arbitrage : êtes vous assez géné par un service pour vous priver des contenus légitimes qui vont avec ? En général, la réponse est non et les gouvernants se satisfont de savoir qu’un accès à un contenu « illégal » nécessite de la part du « délinquant » une démarche volontaire, qui éventuellement pourra lui être opposée (et de l’idée que la « plèbe » ne sait pas contourner les blocages). Un pays peut aussi décider de couper totalement son Internet du reste du monde. C’est un choix radical, car de nombreux services peuvent être affectés (par exemple ceux d’une société chinoise qui utiliserait Amazon comme prestataire). Mais couplé avec une politique d’hébergement national forcé (Chine et Russie l’imposent à présent), c’est un choix possible, même si réservé à des hypothèses de crises majeures. La lutte actuelle entre l’ITU et l’IETF peut être largement vu comme une tentative de pays qui ont étendu leur influence dans les instances internationales (avec des alliances improbables de la Chine, de la Russie de l’Arabie Saoudite et du Venezuela par exemple), contre des instances restées majoritairement américaines. Si bloquer Internet n’est pas si difficile, pourquoi entend-on parler de problèmes actuellement ? En fait, si les couches basses de l’Internet sont décentralisées, les couches hautes : les applications et services, se sont centralisées depuis une décennie. Une vingtaine d’acteurs concentrent un nombre énorme de services et d’usagers. Cela donne à ces acteurs un poids démesuré dans la circulation de l’information dans sa couche haute (strate sémantique). Pour ces acteurs, souvent américains ou chinois, le choix des règles à appliquer est un exercices de jonglerie. Chaque nation définit ses propres règles d’acceptabilité et ses propres normes. Même si ils sont prioritairement dépendant des règles applicables dans leur pays de domiciliation, ils doivent satisfaire assez les administrations des pays ou ils ont de nombreux abonnés pour ne pas s’en faire couper. Mais si Facebook doit répondre aux demandes de la justice française relatives au messages d’un terroriste, doit-il le faire à celles de la police chinoise relatives à un membre du falun-gong ? Quand une société chinoise rachète le site de rencontre gay Grinder, quel est l’impact pour un usager transitant par la Chine ou un pays amis de la Chine ou l’homosexualité est réprimée (la vente a été bloquée par l’administration US, mais les données étaient déjà parties) ? Ces questions sont encore peu maîtrisées. Aujourd’hui, la loi des nations les plus fortes s’imposent aux plateformes sans réel formalisme en droit international. La loi française est conçue pour le modèle historique de diffusion de l’information. Ce modèle « messianique » pense un point central diffusant à des clients. C’est celui de l’éditeur, de la presse et des médias de masse. Si les plateformes gèrent leur contenu, le sélectionne et le promeuvent, elles devraient s’y inscrire. Si elles sont considérées comme de simples transporteurs de l’information, elles peuvent clamer une irresponsabilité (limitée au respect des demandes de la justice). C’est l’objet d’un débat tendu dans la plupart des pays démocratiques. De façon intéressante, la législation française sur les contenus réservés aux adultes fait reposer sur l ‘éditeur une obligation de résultat. Les sites traitants de contenus pornographiques devraient en théorie pouvoir attester qu’aucun mineur ne peut y accéder. Hors c’est techniquement impossible sans une preuve forte d’identité (et il n’y a pas de carte d’identité électronique en France qui le permettrait même si on désirait le faire). En théorie, tous les sites qui se contentent d’afficher une bannière d’avertissement sont dans l’illégalité. Les anglais tentent d’imposer aux fournisseurs d’accès de faire cette police. L’échec de l’initiative est prévisible. ACCEPTABILITE En France, un certain nombre de cas pénalisent autant le consommateur (détenteur) que le producteur de contenus illégaux. C’est similaire à la législation sur les stupéfiants avec l’idée d’attaquer un modèle économique en coupant les vendeurs de leurs clients. Le périmètre des interdits ne cesse de s’élargir (la zoophilie devrait y entrer prochainement). C’est une recherche de solution facile(et peu coûteuse) à des problèmes complexes. En particulier, c’est un geste électoraliste supporté par la théorie que la sévérité de la peine dissuade le passage à l’acte. La fausseté de cette théorie est avérée, surtout pour des actes pulsionnels, mais les mesures efficaces d’accompagnement des transgresseurs sont aussi coûteuses qu’impopulaires. La pédophilie existe sur Internet et on peu y trouver des contenus que la plupart d’entre nous trouverons odieux. Les vrais acheteurs de ces contenus sont supposés peu nombreux dans une population, mais l'agrégation à l’échelle mondiale en fait un marché réel. Les producteurs de contenus sont difficiles à atteindre, souvent basés dans des pays ou la corruption et la faiblesse de la justice les protègent. De toute façon les moyens donnés aux enquêteurs sur ce sujet sont ridicules. Chaque vague d’arrestation le prouve : la plupart des personnes identifiées sont plutôt des consommateurs de second rang qui s’échangent sous le manteau les contenus achetés par une minorité. Vous l’avez bien souligné, un contenu n’est pas reçu de la même façon par tous. La plupart des grandes plateformes appliquent les limites du droit américain. C’est une pratique plutôt libérale (même si rétrograde sur le nu), qui permet une expression assez proche des attentes des européens. Mais la pornographie n’a pas le même impact sur un jeune homme élevé dans un célibat forcé jusqu’au mariage d’une culture réprimant la sexualité que chez un suédois ou la nudité est banale. Même en France, l’impact est différent suivant la culture familiale et communautaire. Par manque de recul et de visibilité dans les pratiques sexuelles, il est difficile de juger de l’effet à long terme de l’exposition précoce à toute sorte de contenu sexuels (mais pour ma part j’ai souvenir de cassettes VHS dans les années 90…). Mais c’est une expérience maintenant partagée par plusieurs milliards d’humain de la génération née depuis la fin des années 90. Ma libido, formée jeune par la lecture de l’enfer de la bibliothèque familiale (grâce soit rendue aux escabeaux), n’aura sans doute pas grand-chose à voir avec celle de ceux qui auront découvert le fist-fucking sur YouPorn plutôt que dans les 101 journées de Sodome. Mais le gros du problème se pose aujourd’hui dans les pays ou de jeunes hommes et femmes, enfermés dans un modèle répressif et niant leur sexualité vivent un véritable conflit. L’évolution du viol en Inde ou dans certains pays musulmans ne sont probablement pas sans lien. Mais en face, il faut voir la libération de la parole, de la relation au corps et à l’autre permise par l’échange à par delà sa culture locale. Homosexuels, bisexuels déviants en tous genre, pouvons trouver des interlocuteurs par delà nos communautés. Pour la majorités des femmes, du monde c'est apprendre que la domination patriarcale n'est pas une fatalité. Cela sauve sans doute bien des vies. Que des états qui veulent réglementer la sexualité de leurs citoyens veuillent s’en saisir est logique, mais probablement pas trop souhaitable. Dernier point, oui la sensation d’anonymat permet en ligne une expression plus libérée de la censure sociale (de façon étonnante, cet effet semble se manifester même quand les pseudonymes identifient l’auteur. Il a sans doute plus à voir avec la distanciation par l’écran que le sentiment d’impunité). C’est bénéfique dans certains cas, et regrettable dans beaucoup d’autre. Ca l’est d’autant plus que le vrai anonymat en ligne est complexe (quasi impossible à obtenir) et que quand les propos conduisent à des poursuites, les auteurs sont identifiés. CONCLUSION Je crois qu’il faut se méfier de mêler la réflexion sur le socle technique de l’internet et sa consommation. Aujourd’hui la diffusion de contenu est régie par 3 questions : qui contrôle de grandes populations d’abonnés, comment est financée la production de contenu, et quelles restrictions y sont pratiqués. Ces points ont peu à voir avec la couche technique sous jacente qui fait l’objet de luttes stratégiques aux enjeux différents. Il y’a un vrai problème des impacts d’une diffusion universelle de contenus reçus différemment qui peuvent venir nourrir des névroses et des passages à l’acte violent. Mais il faut les relativiser par rapport au bénéfices (il n’y a pas de statistiques de suicides chez les jeunes homosexuels dans les pays répressifs…). Enfin, il existe bien une catégorie d’inacceptabilité quasi universelle. Aujourd’hui la diffusion des pires contenus est le fait d’un petit groupe d’acteurs dont l’impunité ne sera pas éternelle. In fine, votre texte me gène parce qu’il sont mêlés des problèmes qui n’ont pas besoin d’être pensés ensemble. A méler des thématiques complexes, la situation semble inextricable. Je ne crois pas qu’elle le soit et je crois dans notre capacité humaine, à utiliser l’Internet comme un levier de libération et d’échanges positifs. (je ne traite pas des FakeNews car propagande, rumeurs, et autres mazarinades n’ont pas attendu Facebook et Twitter) ((j'aime beaucoup votre choix d'illustration, toujours aussi sensuel))
J'aime 31/01/21 Edité
Méridienne d'un soir
Bonjour jeuxpiquants, merci pour votre commentaire particulièrement développé; peut-être, êtes-vous professionnellement proche de la thématique de ma présentation. Dans un souci de synthèse, les différentes interrogations concernant les dérives de l'Internet sont pour rendre l'ensemble pédagogique, interconnectées. Voilà pourquoi, l'article évoque la genèse du web, ses enjeux économiques et ses éventuels dangers. Le but de ma chronique n'est pas d'atteindre la perfection mais de susciter des questionnements.
J'aime 31/01/21
jeuxpiquants
Merci de votre réaction. Je dois concéder que ma réponse était mue par une démangeaison plus large. La complexité technique est souvent utilisée pour masquer l'absence de vision et l'impuissance qui en découle. Je voulais juste exprimer que si de vrais questions se posent, elles ne sont que peu liées à la technique.
J'aime 31/01/21
Méridienne d'un soir
La technique, c'est l'arbre qui cache la forêt. 1f607.png
J'aime 31/01/21
Méridienne d'un soir
Bonjour malestelle, merci pour votre intéressant commentaire; c'est toujours pour moi, un plaisir de vous lire; bonne journée à vous.
J'aime 01/02/21
Méridienne d'un soir
Bonsoir MINETGRIS, merci pour votre commentaire; le développement annexé à l'article de jeuxpiquants est à lire également à titre d'information car il est très documenté à ce sujet; bonne fin de journée à vous.
J'aime 01/02/21