Méridienne d'un soir
par le 19/01/21
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"La femme se détermine et se différencie par rapport à l'homme et non celui-ci par rapport à elle.
Elle est l'inessentiel en face de l'essentiel. Il est le sujet, il est l'absolu. Elle est l'autre."
Simone de Beauvoir, "Le deuxième sexe" (1949)
La féminité, dont la diffusion du terme date de la fin du XIX ème siècle, constitue un authentique objet, au sens
terminologique, à savoir, ce qui peut être perçu et conçu, perception et conception non seulement féminines dans le
vécu de la femme, mais aussi masculines dans celui de l’homme. Occupant une place privilégiée par rapport à la
masculinité dans le régime sacré de l’imaginaire, elle déplace aussitôt la réflexion dans une vision masculine de la
chose féminine. Bien que des recherches sur le fonctionnement de l’imaginaire montrent l’indéterminisme sexuel,
la femme y apparaît aussi bien sous le voile de sa féminité redoutable et redoutée dans le reflet de son image, que
dans les attributs de l’éternel féminin réhabilité. La féminité peut être vue comme une triple représentation de la
femme: représentation dans le regard de l’homme, représentation de la femme renvoyée par l’homme et enfin
représentation par laquelle la femme se donne à voir à l’homme. La féminité se dessine dès lors comme une zone
conceptuelle instable où chacune et chacun négocient leur propre représentation du féminin contre le masculin.
Là où le masculin peut s’affirmer essentiellement en rapport avec le sexe, voire la puissance virile intermittente, le
féminin se trouve dilué dans ses valeurs associées qui tout à la fois le débordent et le réduisent. Les charges
connotatives inscrites dans les diverses définitions mêmes des termes en rapport avec le féminin expliquent les
visions normatives persistantes de la femme, et logiquement diversement confortées par l’un comme l’autre sexe.
Bien que la voix masculine se soit élevée pour dénoncer par exemple la représentation sémantique dominante de
la femme réduite au rôle d’objet femelle sexuel, le poids des mythes et des discours sur les textes fondateurs
racontés par des hommes explique sans doute les stéréotypes habillant le féminin de manière intemporelle. Plus
largement, l’existence de stéréotypes féminins réside dans la production et la réactivation de telles représentations
collectives au sein desquelles la chose féminine est donnée à voir. Stéréotypes alors éventuellement genrés mais
obligatoirement sexués, puisque la femme se voit signifiée en raison même de son sexe, que cette signification soit
associée à un jugement dépréciatif ou soit connotée positivement. S’emparer de la femme pour en faire un objet
d’étude. On peut reconnaître le pas décisif réalisé par la mouvance féministe dans son ensemble, sans entrer dans
la multiplicité de ses apports, de ses excès ou de ses controverses. Ce geste, aussi révolutionnaire que paradoxal,
a permis au sujet féminin de se penser au travers de sa construction en tant qu’objet de discours. La femme n’existe
pas, seules existent des représentations du féminin, et ces représentations relèvent d’une construction de la réalité
qui cadre son analyse. Qu’elles soient scientifiques ou simplement vulgarisées, elles sont le résultat d’un processus
d’élaboration qui stabilise, à un moment et dans un lieu donnés, un objet signifiant livré à l’interprétation. Ces diverses
représentations du corpus féminin déploient son univers de sens en autant de paroles et d’images communes ou
singulières, configurant par exemple alors le concept analytique fondateur de la femme contre celui de l'homme.
Souvent, elles revendiquent leur statut de représentation de l’autre. Parfois aussi, elles semblent s’en émanciper.
Dans tous les cas, elles courent le risque du stéréotypage. Cet article se propose d’analyser les caractéristiques
conceptuelles et langagières de la chose féminine comme objet de message singulier. Le terme de chose, qui servait
vers le XII ème siècle à désigner par euphémisme l’acte ou l’organe sexuels, renvoie à une réalité plus ou moins
déterminée par un contexte. la chose féminine peut en effet se trouver manifestée au travers de discours biologiques,
philosophiques, apostoliques ou linguistiques. Toutes ces multiples saisies définissent le féminin à partir des différents
systèmes de pensée qui forgent sa réalité. Il s’agit alors ainsi de circonscrire l’appréhension de la chose féminine à la
question de ses catégorisations conceptuelles et définitionnelles qui jalonnent son lointain parcours interprétatif. Les
premiers jalons à poser peuvent être considérés comme non linguistiques, dans la mesure où ils se situeraient au
niveau phénoménal, soumis alors au phénomène de perception, ou au niveau conceptuel. L’abstraction de la chose
féminine hors de sa représentation langagière nous entraîne sur le terrain biologique, où la femme, en tant qu’être
vivant, se caractérise par la grande différence sexuelle qui la distingue organiquement et génétiquement de l’homme.
Cette option, selon laquelle le fait féminin se définit par ce marquage du sexe, se voit quelque peu bousculée par
certains discours se rapportant à la théorie du genre. Ces discours remettent en cause le principe de catégorisation
par le sexe en tant qu’il sert de justification à la construction du système de domination de l’homme sur la femme.
Or, s’il faut bien entendre la théorie du genre comme un projet nécessaire de dénonciation des rapports de pouvoir
fondés sur la différenciation sexuelle, l’affirmation d’une antécédence du genre sur le sexe pose cependant problème
au regard du partage biologique de l’espèce. Ce partage entre femelles et mâles définit de la sorte les catégories
binaires à la base de la différenciation sexuelle. Chaque individu se voit potentiellement assigner un rôle dépendant
de son sexe lors du processus de procréation. C’est après la différenciation sexuelle incarnée et vivante que le genre,
renvoyant à une classification sociale en "féminin" et "masculin", peut servir de cadre de pensée et d'action sur le
sexe dans la sphère des représentations culturelles. Le glissement opéré de la catégorie binaire à la catégorie
féminin/masculin déplace la problématique du plan biologique aux plans psychologique et social. Les diverses études
sur le genre permettent dès lors de mieux faire entendre l’utilisation de la différenciation sexuelle pour naturaliser
un processus de triage, par lequel les membres des deux classes sont soumis à une socialisation différentielle.
L’ordre biologique premier ne saurait justifier les différents systèmes d’interprétation qui instaurent la soumission de
l’individu femelle à l’individu mâle. L’affirmation de l’identité sexuée de la femme radicalement différente de l’identité
sexuée de l’homme reste compatible avec l’évidence de la nature humaine une et indivisible. De la même manière,
avancer une dualité des sexes n’a pas pour corollaire de naturaliser les inégalités relevant du domaine du genre.
Le champ métaphysique autorise un autre niveau de saisie de la chose féminine, en permettant d’articuler l’objet de
message à la problématique de son concept. Dans sa thèse intitulée "Qu’est-ce qu’une femme ?", la philosophe
Danièle Moatti-Gornet construit ce concept à partir de l’étude de textes fondateurs et propose ainsi "une nouvelle
dialectique homme/femme" dont les prémices remonteraient au récit de la Genèse. Sa démonstration part de la
différenciation des sexes comme dialectique du même et de l’autre, et aboutit à considérer la femme comme étant à la
fois la référence et l’autre de l’homme. Rejoignant Simone de Beauvoir sur la définition de l’altérité comme "catégorie
fondamentale de la pensée humaine", elle s’y oppose quant à la nécessaire ontologie immanente de la femme. "C'est
bien parce que "la femme est chair, désir, vie qu’elle existe et qu’elle n’est pas l’autre de l’homme. L'homme est alors
la conséquence d’une affirmation de son être produite par l’apparition de la femme. Il est autre parce qu’elle est."
C’est cette différence à la base de la différenciation sexuelle que Valérie Solanas a ainsi commentée: "le mâle est un
accident biologique. Le gène Y (mâle) n’est qu’un gène X (femelle) incomplet, une série incomplète de chromosomes.
En d’autres termes, l’homme est une femme manquée, une fausse couche ambulante, un avorton congénital. "Être
homme c’est avoir quelque chose en moins." Au-delà de la formulation provocante et outrancière féministe, on peut
cependant rappeler ici le rôle d’un discours, sinon machiste, du moins masculin, dans la prédominance de la génétique
du développement au détriment de l’embryologie. La référence à l’activité du spermatozoïde contre la passivité de
l’ovocyte, référence qui, des années vingt aux années soixante-dix, présida aux débats sur l’importance respective des
contributions masculines et féminines dans la reproduction a été l’un des facteurs de la renaissance très tardive de la
biologie du développement. Le principe de différence, à partir duquel la parole féministe radicale affirme la supériorité
de la femme sur l’homme, constitue en effet, pour la parole biblique l’articulation de l’humanité. Le discours apostolique
catholique considère cette "harmonieuse unité relationnelle" entre le masculin et le féminin comme donnée fondatrice
de la dimension anthropologique de la sexualité, de sa dimension théologique et sacrée, là où un discours rhétorique
psychanalytique met en avant le concept de phallus. Nœud au combien symbolique de la conscience profonde de soi.
Réciprocité non réalisée selon Simone de Beauvoir ou appelant à être dépassée dans la compréhension du désir sexuel
pluriel pour Freud. Cette relation binaire situe l’homme dans une relation sémantique contraire à la femme, sur laquelle
peut se projeter la norme hétérosexuelle. La nécessité de "défaire le genre", intellectualise ainsi les revendications
identitaires de catégories d’individus qui rejettent la norme dominante en matière d’orientation sexuelle. Poser la différence
des sexes comme articulation de l’évidence d’un sujet féminin sinon plus, du moins aussi essentiel que le sujet masculin
permet de s’extraire de la sphère philosophique. Le discours féministe et le discours religieux peuvent en effet dès lors se
rapprocher dans le rejet d’une identité commune et la reconnaissance d’une différence entre l’homme et la femme pour
prôner "une collaboration active entre l’homme et la femme dans la reconnaissance de leur différence elle-même." Cette
idée peut être transposée dans le domaine de la sémantique, où la représentation langagière de la femme et celle de
l’homme entretiennent une relation réciproque. Le recouvrement sémantique de la femme définie principalement par son
sexe, par l’homme gagne une dimension universelle dans le sens absolu réel de l’homme, l’être humain en général. Le
terme homme signifie le genre humain avant de désigner un "être humain mâle", entraînant une réduction du féminin.
En envisageant les relations sémantiques entre le sens générique d’homme et ceux courants d’homme et de femme,
on ne peut que constater la hiérarchie sémantique selon laquelle l’unité homme constitue une double dénomination,
l’être humain gouvernant deux concepts, "l’être qui, dans l’espèce humaine, appartient au sexe mâle" et "l’être qui dans
l’espèce humaine appartient au sexe féminin." Ce n’est pas tant une neutralisation du féminin par le masculin qu’une
neutralisation du sexe, puisque les contraires mâle et femelle se dissolvent dans l’humain unique. L’adjectif viril, dérivant
de vir "homme", par opposition à mulier ("femme") et à puer ("enfant "), désigne les qualités considérées comme propres
au mâle humain et s’applique d’abord en français, comme en latin, à ce qui appartient à l’homme en tant que mâle, est
digne d’un homme, physiquement et moralement, à ce qui est énergique, actif, puis à ce qui est propre à l’homme dans la
force de l’âge. Si la personne de sexe masculin peut se targuer d’être doublement mâle, la personne de sexe féminin
n’a pas de défense à revendiquer, hormis la féminitude, voire la femellitude, avancées dans certains propos féministes.
La chose féminine peut cependant poser sa féminité au regard de la virilité en raison même du poids idéologique associé.
Dans un contexte marqué par la croyance que l’égalité entre les sexes est acquise, des ouvrages à succès alimentent un
processus de normalisation inédit au sein duquel l’affectif est devenu une norme sociale entérinant l’idée selon laquelle les
conjoints doivent s’aimer, communiquer, avoir une vie sexuelle réussie, travailler, mais aussi permettre à l’autre de réaliser
son épanouissement personnel. Ces ouvrages, parce qu’ils considèrent hommes et femmes, certes différents, mais
socialement égaux, supposent qu’il existerait une convergence d’intérêts entre les deux conjoints et font référence à une
union parfaite, au sein de laquelle chacun accomplirait sa tâche pour œuvrer à cette réussite. Dans ce couple sans défauts,
ou plus exactement capable d’agir sur ses défauts, chacun pourrait enfin vivre dans une mutuelle compréhension et dans
une harmonie durable sans se heurter au désir de l’autre. Quand une femme est capable de décrypter le comportement
de l’homme à partir de l’évolution de l’espèce, il lui devient aussitôt plus aisé d’accepter les modes de fonctionnement
typiquement masculins. Et réciproquement, en comprenant que l’évolution de la femme diffère de la sienne, l’homme
devient capable d’assimiler une expérience et un regard sur la vie différents des siens.La tentative de certains de ces
ouvrages de jeter le discrédit sur le féminisme, et sur les revendications égalitaires des femmes dans le couple est d’autant
plus sournoise qu’elle occulte la dimension des rapports sociaux de sexe pour ne plus se situer que sur le terrain du
relationnel ou du psychologique, et qu’en matière de sentiments, l’égalité amoureuse n’est rien de plus qu’une illusion.
Par l’utilisation d’éclairages inspirés par leur pratique ou de petites scènes de la vie quotidienne présentées avec humour
et prétendu réalisme, ils manient avec beaucoup d’adresse les généralisations qui leur permettent d’affirmer l’existence
d’une différence naturelle entre les hommes et les femmes et de l’opposer aux discours féministes dont la revendication
serait celle d’uniformité sexuelle qui exigerait des comportements similaires des deux sexes. Leur objectif est de susciter
une passion pour le couple auprès des lectrices, qui, saisies dans le propos manipulatoire de l’amalgame, lutte pour l’égalité
des sexes, crise du couple se voient empêchées de se forger d’autres opinions sur la crise du couple et ses causes et
intègrent progressivement l’idée d’une relation de causalité entre féminisme et dysfonctionnement du couple. Le féminisme
apparaît dès lors dans ces ouvrages comme une manipulation qui aurait été exercée à l’encontre des femmes, un leurre
qui les aurait écartées de leur "être" femme pour les faire se glisser dans un système de valeur qui n’était pas le leur. Parce
que le féminisme aurait fragilisé la relation amoureuse en y introduisant un nouveau rapport de force. Il s’agirait aujourd’hui
de rompre avec cette lutte forcenée pour l’égalité et d’œuvrer à une réconciliation des sexes. Ce travail de pacification se
fait au nom de l’amour, un amour occulté par des femmes qui ne voient plus dans le couple que rapports de force et
exploitation, un amour dénaturé par des féministes qui en auraient fait un enjeu social, un amour qui, une fois épuré des
scories du féminisme deviendrait plus que jamais nécessaire. Féminisme rime désormais avec extrémisme et féminité avec
tranquillité. La voie d’apaisement de cette guerre qui s’est jouée entre les hommes et les femmes résiderait aujourd’hui dans
la capacité des femmes à redécouvrir, puis à mieux cerner et affirmer simplement de façon neutre leurs valeurs féminines.
L’avenir repose sur une réconciliation des sexes, et cette construction idéologique de la pacification n’est pas sans induire
l’urgence à mettre un point final aux revendications féministes. Tout se passe comme si le pouvoir de négociation des
femmes ayant fait avancer les choses vers plus d’égalité, mais les contraintes naturelles étant ce qu’elles sont, il faut
maintenant que les femmes entérinent cette avancée et s’en tiennent là. Si le verdict d’une nécessaire paix au foyer semble
s’énoncer au nom de l’équilibre et du bien-être du couple et non plus par rapport à un ordre social et moral, il n’en reste pas
moins que c’est d’abord la vie conjugale des hommes qui doit être harmonieuse. Le projet de pacification qui semble être
abordé comme une technique comportementale et organisationnelle se révèle au final n’être qu’une affaire de femmes,
il s’agit de laisser les hommes en paix et de ne plus de les harceler. Si les femmes peuvent parfois apparaître comme
celles qui ont bougé ou comme les grandes gagnantes des changements, il ressort néanmoins de façon insidieuse dans
ces ouvrages qu’elles sont également supposées être les responsables de ce qui fragilise le couple aujourd’hui. L’idée
diffuse mais persistante selon laquelle l’homme actuel va mal en témoigne. D’où un discours de victimisation des hommes.
Hommes censés souffrir d’une nouvelle forme d’inégalité entre les sexes, un discours qui oublie de préciser d’ailleurs que,
si les femmes ont acquis des libertés, elles n’en continuent pas moins de subir, du fait de leur sexe, le prix fort de la vie
conjugale comme de la séparation. Certes, reconnaissant du bout des lèvres ces ouvrages, la condition de la femme n’est
pas encore idyllique, mais les premières victimes des nouvelles libertés des femmes sont d’abord les hommes. Ce sont les
hommes qui, selon ces médias, sont déroutés, se sentent dépassés et donnent l’impression de ne plus comprendre les
règles face à des femmes qui, elles, semblent savoir ce qu’elles veulent et où elles vont. Quoi de plus normal, induisent-ils,
que les femmes assument et réparent ce qu’elles ont généré par leurs luttes et leurs revendications égalitaires ? Ce sont
elles qui ont bouleversé l’ordre établi, remis en cause le rôle bien défini de l’homme chef de famille, abusé de leur nouveau
pouvoir, et c’est à elles, aujourd’hui, qu’il revient de gérer le sexe opposé, de forger une relation de couple harmonieuse,
d’alléger les angoisses, les malentendus et les déboires qu’entraînent les problèmes de communication entre les sexes.
La disparition de l’équilibre fondé sur une répartition des rôles définis et l’acquisition de compétences des femmes dans le
domaine professionnel les auraient conduit à avoir de nouvelles exigences. Plus encore, les changements des dernières
années tendraient à inverser ce processus et ainsi, les hommes seraient aujourd’hui plus en souffrance que les femmes.
La figure de la femme en quête d’égalité perturbatrice de l’harmonie familiale rejoint, sans conteste, celle publique de la
Passionaria. Un tel modèle de femme, dans la sphère publique, devient dans l’intimité et donc dans nos ouvrages sur le
couple la harceleuse. Une femme qui transforme la corvée des poubelles en combat, qui fait de la vie quotidienne une
guérilla. Une femme qui ne parle pas, mais qui bassine son entourage, qui houspille, une femme qui martèle ses exigences
jusqu’à reddition de la partie adverse, une femme qui, par son insatisfaction, met en danger le couple. La Passionaria, de
même que la harceleuse, pèchent par fanatisme, par passion et par véhémence, ce sont des femmes qui manquent à leur
féminité et deviennent agressives. Définies par ces deux modèles, les femmes sont alors stigmatisées. Passives, elles sont
négligeables, actives, elles en font trop. Ces modèles de femmes marquent de ce fait une caractéristique majeure du
jugement véhiculé sur l’action des femmes dans les structures sociales et culturelles dominantes. Si la représentation
dominante de la féminité a changé, en glissant d’une grande servilité et d’une parfaite soumission vers une plus grande
autonomie, la féminité de la femme active reste encore profondément attachée aux références de l’ancienne féminité. Une
femme féminine, donc propre à satisfaire l’homme, ne peut apprivoiser celui-ci qu’après avoir prouvé qu’elle était capable
de renoncer de façon altruiste à ses intérêts propres et l’échec de ce programme, nous l’avons compris, est la harceleuse.
Tel qu’il est suggéré dans les médias, le travail féminin dans le couple impliquerait de surmonter l’égoïsme inhérent à la
préservation de soi et de s’adapter à l’autre pour éviter l’escalade des conflits. La posture psychique sollicitée par ce travail
féminin dans le couple est tournée vers un double objectif, la compréhension et le souci d’autrui. Être sensible à l’autre,
c'est fondamentalement s’appliquer à lui vouloir du bien et à ne pas le juger. Il est tout à fait admis et même souhaitable
qu’une femme soit indépendante, autonome, qu’elle exerce un métier. L’image de la femme active est hautement valorisée
mais dans des limites bien précises. Le travail de pacification incite ici les femmes à renouer avec leur féminité naturelle
pour œuvrer à la libération émotionnelle des hommes. En mettant délibérément hors champ les rapports sociaux de sexe,
en définissant une version modernisée de la féminité entre soumission et indépendance, en naturalisant les hommes pour
les présenter comme des victimes faibles par leur nature profonde qui les rend incapable de s’épanouir seuls, l’objectif
de certains médias est bien de convertir les femmes en thérapeutes de leur partenaire et de les transformer en garantes
de la bonne santé affective et relationnelle conjugale. La fierté de contribuer à l’épanouissement du conjoint, la satisfaction
de se sentir indispensable à la révélation du compagnon, le sentiment de l’importance de la tâche qui consiste à éveiller
l’homme à lui-même, loin d’apparaître comme un assujettissement à des rôles imposés du dehors, prend dans cette
littérature vulgarisée, l’allure d’un véritable pouvoir d’influence au sein duquel les femmes seraient censées s’épanouir.
La principale plainte des femmes aujourd’hui porterait, selon un magazine, sur le silence frustrant ou irritant et sur le refus
de s’exprimer de certains hommes. Cette parole qui semble impossible, bloquée, interdite chez certains hommes pour tout
ce qui touche à l’intime d’eux-mêmes, au ressenti, au vécu et aux émotions est à l’origine des carences et de la difficulté la
plus fondamentale des couples d’aujourd’hui. La question de la communication au sein du couple constitue l’axe principal,
qu’elle soit saisie sous l’angle du silence ou du retrait masculin ou encore du bavardage et du harcèlement féminin. Une
bonne communication apparaît à bien des égards comme la condition de succès du couple. Il en va de même dans l'univers
BDSM dans le cadre d'une relation complice et épanouie. Le fantasme d’une parole transparente, rationnelle, parfaitement
maîtrisable si on en connaît les recettes, traverse aujourd’hui les pensées sur le couple. Pourquoi cet engouement ?
D’abord parce que la croyance selon laquelle le fait de communiquer rendrait par nature les choses positives est un mythe
qui traverse la société tout entière. Ensuite parce que l’exercice de la communication dans la sphère privée est proposé
comme une alternative au politique pour changer les rapports sociaux de sexe. Enfin parce qu’une vaste entreprise est à
l’œuvre aujourd’hui pour persuader les femmes de l’intérêt qu’il y aurait à développer le couple et à se débarrasser le plus
possible des structures régulatrices et sociales. La nouvelle femme se doit d’acquérir une maîtrise de la communication.
Cette nouvelle conception de l’implication des femmes dans le couple, tout en affirmant que les règles du jeu ont changé,
montre tout aussi clairement que les rapports sociaux de sexe n’ont pas disparu et que tous ces conseils pleins de bon
sens n’en sont pas moins porteurs d’illusions quand ils laissent à penser que la relation hommes/femmes serait devenue
égalitaire. Ce modèle exprime d’abord la recherche d’une forme différente de mobilisation des femmes dans l’univers
conjugal, et une telle définition du travail féminin constitue une pièce importante dans la reconstruction et la réarticulation
des rapports de domination masculine. Il ne s’agit plus dès lors, ni de promettre aux femmes une égalité, ni de chercher à
transformer la nature humaine, mais de leur apprendre à s’autoévaluer, s’autocontrôler, pour devenir les actrices et les
responsables de leur propre changement et de l’épanouissement de leur conjoint. Le travail de pacification des couples
est dès lors une responsabilité essentiellement féminine. En définitive, c'est le travail imperceptible de la femme "libérée."
Le Genre se voudrait notre nouvel Évangile, porteur de la bonne nouvelle que le masculin et le féminin ne seraient que
constructions et pourraient dès lors être déconstruits. Ce serait oublier que la communion et l’érotisme sont porteurs
d'une saveur incomparable. Au cœur du Genre, dans ce monde où il n’y aurait plus ni hommes ni femmes mais des êtres
rendus à une prétendue neutralité originelle, ne faut-il pas voir une volonté de couper les ailes du désir, d’exorciser la
hantise de l’attirance que les deux sexes s’inspirent ? La théorie du Genre n’est-il pas le dernier avatar de la haine d’Éros ?
Bibliographie et références:
- Judith Butler, "Défaire le genre"
- Éléonore Lépinard, "Différence, identité et théorie féministe"
- Simone de Beauvoir, "Le deuxième sexe"
- Alain Rey, "Remarques sémantiques sur le sexe"
- Claire Michard, "Genre et sexe en linguistique"
- Erwing Goffman, "L’arrangement des sexes"
- Valérie Solanas, "SCUM Manifesto"
- Stuart Hall, "Identités et cultures"
- Søren Kierkegaard, "Ou bien la femme"
- Colette Guillaumin, "Sexe, race, et pratique du pouvoir"
- Barbara Pease; "Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien"
- Danièle Moatti-Gornet, "Qu’est-ce qu’une femme ?"
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
Thèmes: littérature
23 personnes aiment ça.
Méridienne d'un soir
Belle soirée à vous, mon ami Diab. 1f607.png
J'aime 19/01/21
Jeanson
Fuir son sexe pour trouver le genre s'apparente à une chasse au dahu. Il faut sacrément s'ennuyer dans la vie, se haïr pour s'inventer un genre à la place d'un sexe. Les trans en savent quelque chose eux qui fuient leur sexe d'apparence pour retrouver leur "vrai" sexe intérieur. D'ailleurs un trans qui se veut pour la théorie du genre perd encore plus la tête quant à sa propre personnalité. Le genre est vraiment une construction de pauvres enfants nantis qui ne réfléchissent que dans le bien-être de leur vacuité. Le sexe prédomine tout et il y a des atavismes génétiques qui n'échappent pas au sexe de naissance, sauf, peut-être pour les trans.
J'aime 20/01/21
Méridienne d'un soir
Vous contredire Jeanson serait tout simplement nier la vérité. La théorie du genre est une mauvaise plaisanterie, une escroquerie intellectuelle.
J'aime 20/01/21
Méridienne d'un soir
Bonjour et enchantée Chagrys ou chat gris ? 1f60a.png"Une souris verte qui courait dans l'herbe, je l'attrape par la queue, je la montre à ces messieurs, ces messieurs me disent: trempez-la dans l'huile, trempez-la dans l'eau, ça fera un escargot, tout chaud ..." 1f607.png
J'aime 20/01/21
Méridienne d'un soir
Vous lire, cher malestelle est toujours un réel plaisir pour moi; un esprit fin et une belle plume.
J'aime 21/01/21
FemmeFemelleEsclave
J’ai mis du temps à réagir à l’article de Méridienne, autrement que par quelques lignes. Parce qu’il est des textes que j’aime à relire, pour m’en pénétrer. Les partager aussi avec mon mec/Maître, parce qu’ils me/nous permettent de confronter notre vision des choses, de notre relation, contribuant ainsi à l’enrichir. Même si évidemment il n’est pas toujours d’accord avec moi. Mais que ça le fait quand même réfléchir 1f642.png __________________ Je n’ai pas plus son talent pour mettre les choses en perspectives, inscrire ma réflexion, toujours en devenir dans le temps long, ni sa culture. Alors, puisque c’est elle-même qui le suggère, je me bornerai à réagir à son texte, en fonction de la seule vision que je puisse partager sur les différents thèmes abordés, la mienne. Mon propos ne vaut dès lors que pour moi, pour nous, dans la relation que je vis désormais avec un homme, que j’ai choisi pour devenir mon Maître. _________________________________ Le titre choisi par Méridienne, le rôle de la femme dans l’univers « conjugal » est déjà un questionnement par lui-même. Ce mot de conjugal, « relatif à l’union des époux ». Du latin « conjugare », unir. Le mot lui-même existe toujours. Pourtant, fait-il encore sens dans un monde dont l’individu est devenu le centre, quand les « unions » bien souvent ne sont que moments éphémères de confrontations de solitudes ? Pour ma part, j’ai ma réponse, même s’il m’a fallu du temps pour y parvenir et vouloir me réapproprier ce sens « d’unir ». __________________ J’aime bien aussi cette citation qu’elle a mise en exergue « la femme se détermine et se différencie par rapport à l'homme et non celui-ci par rapport à elle. Elle est l'inessentiel en face de l'essentiel. Il est le sujet, il est l'absolu. Elle est l'autre » Mais si j’aime voir dans mon Maître (quand il « est » mon Maitre) le sujet, l’absolu, nous ne sommes plus en 1949. Et, fort heureusement, pour lui comme pour moi, dans le quotidien, dans tout ce qui n’est pas nos désirs, nous nous considérons (lui en particulier) comme égaux. Différents évidemment, mais pas l’un « supérieur » à l’autre. Parce que même s’il survit dans l’inconscient de certains, le « modèle patriarcal » me semble aujourd’hui largement moribond. Et pour lui comme pour moi, mort pour ce qui est du quotidien que nous partageons. Je respecte profondément mon mec pour ce qu’il est différent de moi, parce que j’aime nos différences. Mais nous ne considérons pas, ni l’un ni l’autre, que « différence » doive signifier « supériorité », tout du moins dans la vie. Mais au contraire enrichissement de chacun dans sa différence avec l’autre. __________________ Sur la féminité En lisant ces paragraphes, diverses réflexions me sont venues à l’esprit. La première étant, comme le souligne Méridienne, que nous sommes tous une multiplicité de représentations. L’image que nous nous faisons de nous-même, liée à notre enfance, à l’éducation que nous avons reçue, les orientations que nous avons données à nos vies, les rencontres que nous avons pu faire. L’image que nous pensons donner de nous-même aux autres. L’image que les autres reçoivent de nous. Toutes ces images qui se recoupent parfois, diffèrent souvent. D’autres, a commencer par Platon se s’ont posé la question avant moi. N’ayant pas la prétention de pouvoir y répondre, j’ai cessé de me la poser. Me contentant d’être toutes ces représentations en même temps tout en essayant d’être sincère vis-à-vis de moi et de ceux que j’aime. De mettre en cohérence ce que je suis et ce qu’ils voient en moi. __________________ Une autre réflexion tient à la notion même de « féminité » et au fait qu’il n’existe qu’un seul terme pour rendre compte de ce qu’est une femme, féminité, alors que pour les mecs, il en est deux, « masculinité » et « virilité », la première se référant aux caractéristiques physiques, la seconde aux valeurs qu’ils portent dans l’inconscient collectif. Certain(e)s y verront une survivance inadmissible du modèle patriarcal. Je préfère pour ma part y voir que chez une femme tout se mêle, les aspects physiques, biologiques, l’intellect, la raison, la passion, le désir, le sexe et les sentiments. Et qu’un seul mot suffit pour synthétiser tout cela. Ce qui ne nous rend pas « supérieures » à vous, Messieurs. Juste « différentes ». __________________ « genre versus sexe ». Je n’ai jamais adhéré à la théorie des genres, devenue désormais un instrument de combat idéologique pour certain(e)s. La notion de « sexe » me suffit amplement. Non que je nie qu’une part de ce que nous sommes tienne à nos caractéristiques biologiques et qu’une autre relève de l’ordre de la construction «sociale», liée à l’éducation et aux images culturelles accumulées au fil des ans. Mais je ne pense pas qu’imposer l’indifférenciation des jouets aux enfants et d’obliger les petits garçons à s’habiller en rose contribue à faire évoluer la cause et les droits des femmes. Je n’ai pas connu l’époque où les femmes ne pouvaient pas ouvrir de compte en banque sans l’accord de leur mari, où n’existait que le divorce pour faute, où nous n’avions pas accès à la contraception et où l’avortement était un crime. Et je sais gré à celles qui m’ont précédée de me permettre d’être dans ma vie professionnelle et sociale l’égale des hommes en termes de droit. Alors, le fait de ne pas avoir de pénis ne m’a jamais traumatisée. Mais j’aime que vous en ayez un, Messieurs. Et que vous aimiez vous en servir 1f642.png __________________ La parole dans le couple. Je ne me vois pas « comme thérapeute de mon partenaire ni (seule) garante de la bonne santé affective et relationnelle conjugale » même si mon expérience en la matière est limitée puisqu’elle ne se fonde que sur quelques mois seulement de vie commune. Par contre, je peux concevoir (je pense même) que « ces nouvelles libertés des femmes peuvent conduire les hommes à se sentir déroutés, dépassés donnant l’impression de ne plus comprendre les règles face à des femmes qui, elles, semblent savoir ce qu’elles veulent et où elles vont ». Casser les codes, changer les règles, revenir sur des fonctionnements qui ont eu cours durant des siècles au sein des couples, et qui présentaient pour ceux qui en étaient les bénéficiaires certains avantages n’est pas aisé. De même, j’ignore si cela tient à lui spécifiquement ou si c’est une caractéristique spécifique de la gent masculine, liée à l’ « image » que vous vous faites de vous-mêmes, Messieurs, mais c’est quelque chose que j’ai noté dans ma relation avec mon mec/Maître, cette difficulté même pour lui, même encore aujourd’hui à s’exprimer, à se dire pour tout ce qui touche à l’intime de lui-même, au ressenti, aux émotions. Mais ça ne me gène pas. C’est juste un challenge que j’ai envie de relever avec lui, pour le faire évoluer. _________________________________ Les périodes de mutation sont toujours fascinantes. Mais je suis persuadée aujourd'hui qu’il ne tient qu’à nous de construire un avenir dans lequel nos différences ne seraient pas source d’antagonisme, de haine ou pire d’indifférence mais au contraire d’enrichissement réciproque. Et l’un des paradoxes pour moi du BDSM, précisément en raison de notre sexualité « atypique », c’est qu’il nous aidera peut-être à inventer d’autres modèles, fondés sur le respect, la tolérance, l’acceptation de nous-mêmes et de l’autre. Dans une vie antérieure, j’avais choisi comme pseudo sur les réseaux de drague que je fréquentais alors « libre et soumise », correspondant à ce que j’étais alors. Puis je l'ai rencontré, ce qui m'a amenée à en choisir un autre en m’inscrivant ici, femme femelle esclave. Non que je ne me sente plus « libre ». Je le suis toujours, davantage peut-être en assumant désormais ce que je veux être. Mais parce que c'est ainsi que j'aime me voir désormais. Pour mon mec, mon mâle, mon maître. Pour nous.
J'aime 22/01/21 Edité
Méridienne d'un soir
Merci et bravo pour votre commentaire de texte, chère L. ; 19/20 1f60a.png, vous remontez la moyenne de la classe en français. 1f607.png
J'aime 22/01/21
FemmeFemelleEsclave
Merci, chère Méridienne. Pour ce qui est du français, j'essaye d'y veiller. Mais au cas d'espèce, mon commentaire avait fait avant publication l'objet d'une relecture attentive par mon "correcteur préféré" 1f642.png
J'aime 22/01/21
Méridienne d'un soir
"L'union fait la force" dit-on, chère L. ; bon week-end à vous deux. 1f607.png
J'aime 22/01/21
FemmeFemelleEsclave
Tout à fait, chère Méridienne. Sinon, j'ai vu que dans vos références vous citiez scum manifesto. J'avais découvert ce texte que je ne sais trop comment qualifier à l'époque où je m'interrogeais sur la possibilité de concilier féminisme et BDSM et j'avais été dégoutée par sa lecture (Dieu merci, ça ne prend pas beaucoup de temps, sans compter que le style est d'une pauvreté affligeante). J'ai lu quelque part qu'il était question de le ré-éditer pour les 50 ans de sa traduction en français. Sur le moment, j'avais trouvé l'idée ridicule. Aujourd'hui, je pense différemment. Parce que pour combattre le mal, il faut le connaitre. Alors, pour ceux/celles que ça intéresse : https://infokiosques.net/IMG/pdf/SCUM-cahier.pdf
J'aime 22/01/21
FemmeFemelleEsclave
@juliensous. Rien ne vous oblige à lire "les longs discours de merde". Continuez donc "à bouffer de la chatte" si c'est le sens que vous voulez donner à votre vie.
J'aime 23/01/21
Méridienne d'un soir
Bonjour mon amie L. Sachez que je viens de le bloquer, mais sans le signaler. C'est contraire à mes principes.
J'aime 23/01/21
Méridienne d'un soir
@malestelle, "La bêtise insiste toujours." Dénuée de toute colère, cette citation d'Albert Camus extraite de "La Peste" résume ma pensée; les mots de notre camarade juliensous extériorisent-ils violemment une forme de frustration ou reflètent-ils un profond mal-être ? J'aurais aimé échanger avec lui, non pas pour influencer son jugement mais bien plutôt pour tenter de percer sa personnalité. Les hommes sont tous imparfaits, alors ne faut-il pas chercher utopiquement à les améliorer? Bon dimanche à vous, mon ami.
J'aime 24/01/21
Méridienne d'un soir
@FemmeFemelleEsclave, merci vivement pour votre commentaire concernant l'amabilité de mon camarade juliensous, vous êtes une amie chère. Puis-je vous tutoyer ? Bon dimanche à vous.
J'aime 24/01/21
FemmeFemelleEsclave
Chère Méridienne, J'ai toujours du mal, en ce qui me concerne, à tutoyer les gens. Ca peut paraître un peu suranné comme mode de fonctionnement, mais c'est lié à l'éducation que j'ai reçue. Par contre, je ne vois aucun inconvénient à ce que l'on me tutoie, surtout lorsqu'on a, comme vous, l'extrême courtoisie de me demander mon accord. J'aurais donc grand plaisir ,oui, à être tutoyée par vous.
J'aime 24/01/21 Edité
FemmeFemelleEsclave
Merci Malestelle pour vos différentes interventions. J'ai beaucoup aimé ce que vous dites sur le statut différent de la parole selon le sexe. Ca mériterait un sujet de forum à lui seul. Vous vous lancez 1f642.png ? Sinon, pour de qui est des commentaires de certains, je serais moins sévère. L'agressivité pour moi est souvent le reflet d'un mal-être, en même temps qu' une façon imbécile de l'exprimer. Alors, même si je ne cautionne pas, j'ai tendance à accorder des circonstances atténuantes.
J'aime 24/01/21
Méridienne d'un soir
Belle plaidoirie, Maître; circonstances atténuantes accordées à votre client mais gare à la récidive. 1f607.png
J'aime 24/01/21
FemmeFemelleEsclave
1f642.png N'ayant pas facturé d'honoraires, ma plaidoirie était "pro bono"
J'aime 24/01/21
Méridienne d'un soir
"Gracieux" respect de la déontologie. 1f60a.png
J'aime 24/01/21
Méridienne d'un soir
Plus sérieusement, merci pour l'article de Valerie Solanas, chère L. Cela mérite une étude.
J'aime 24/01/21