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par le 05/12/20
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Les paroles s’en vont, les écrits restent, mais ce sont nos actions qui les concrétisent réellement. Trop de bruit, de promesses en l’air. Je parlais trop et je devais apprendre à me taire. Le silence, cela peut vous mettre mal à l’aise, surtout lorsque l’on est impulsif. J’ai dû apprendre cela par une voie très éloignée du BDSM mais qui m’a appris à m’en rapprocher. C’est une autre forme d’initiation qui m’a beaucoup enseigné et qui m’a permis de canaliser ce feu intérieur. Le silence au début était difficile, et puis peu à peu, je m’y suis habitué et je le trouvais de plus en plus confortable.
J’apprenais à communiquer autrement. Non pas par l’écrit, mais vraiment différemment. Le regard, la posture, le geste… J’ai beaucoup appris par le silence. Tout d’abord, cela m’a permis de comprendre la différence entre ce que l’on écoute et ce que l’on entend. Lorsque l’on parle trop, on entend, quand on se tait, on écoute. L’attention que l’on porte à la personne qui est à la portée de notre oreille est différente. Si les deux personnes parlent en même temps, ce n’est pas de l’attention, mais de la tension qui se crée.
Oui, c’est dans le silence que le secret se crée. Le regard des autres vis-à-vis de moi changeait au fil de mon apprentissage silencieux. Je devenais de plus en plus mystérieux, puisque je ne participais pas au brouhaha ambiant, ce silence m’entourait d’une aura mystérieuse qui me convenait. Ce n’était plus moi qui allais vers les autres, c’était les autres qui venaient vers moi. Je levais le voile qu’aux personnes avec qui j’avais un certain feeling. Peu à peu, par cette nouvelle allure que me donnait cette allure, j’attirais les regards. Je le voyais très bien. J’écoutais attentivement chacune des paroles qui étaient prononcées et surtout les retenaient afin de les utiliser à mon avantage. C’est ce que m’a également appris le silence. Dans chacune de mes actions, jamais je ne pouvais perdre désormais. Soit je gagnais, soit j’apprenais !
Ce vœu de silence, je devais le respecter. Il était devenu un atout primordial pour moi. Je ne pouvais pas dire tout à tout le monde, surtout lorsque des curieux qui s’emmerdent dans leurs vies voudraient tout savoir. Je ne pouvais pas dire à mon responsable que j’avais rencontré dans une soirée l’une de nos responsables des ressources humaines et que je l’avais baisé comme une chienne. Je ne pouvais pas dire non plus à un de mes collègues ou a un de mes voisins que leurs femmes n’étaient pas à leurs cours de gym ou quelconque réunion. Je ne pouvais pas leur dire, afin de protéger leurs couples et surtout leurs fiertés, que leurs épouses aimaient s’agenouiller devant ma queue. Le silence enseigne la discrétion et cela sont des qualités requises lorsque l’on est l’amant de femmes mariées.
Et puis, cela laisse place aux gémissements de s’exprimer librement. Quel doux son ! Quelle agréable mélopée. C’était une véritable symphonie d’extase qui me donnait l’inspiration. Me donnait de nouvelles idées que je suggérais en murmurant à l’oreille de ma complice du soir qui me répondait par un regard pétillant de lumière. Ah ! La femme… Si belle, si forte et si fragile à la fois. À chaque fois, je voulais lui apporter plus afin qu’elle dépasse ses limites, mais je me rendais compte que j’avais mes propres limites. Je n’étais qu’un homme et je désirais en savoir plus sur cette créature délicate. Je voulais la comprendre afin d’anticiper ses demandes. Mais ces préoccupations m’empêchaient de me laisser aller complètement. Il y avait ce frein mental qui me retenait. Alors… Je devais poursuivre mon apprentissage et explorer le féminin qui était en moi…
©Tantrika - 2/12/2020
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Le maître des fouets
magnifique, un parcours bien connu
J'aime 08/12/20
Dark
Excellent : "Lorsque l’on parle trop, on entend, quand on se tait, on écoute. L’attention que l’on porte à la personne qui est à la portée de notre oreille est différente. Si les deux personnes parlent en même temps, ce n’est pas de l’attention, mais de la tension qui se crée.' ; je le mets bien au chaud sous le coude et si possible dans ma tête. Merci pour ton partage !
J'aime 17/12/20