#
par le 10/11/20
1,030 vues
Beaucoup de personnes ne font pas la différence entre dominer et profiter d'autrui, prendre en mains, éduquer, soumettre, appelez ça comme vous voulez, ce doit d'être avant tout bienveillant. Le but est d'épanouir et non de détruire autrui, cela n'est profitable ni pour le bourreau ni pour la victime...
Si vous êtes repoussé par le BDSM, ne le pratiquer pas. Et surtout ne profitez pas du BDSM pour vous défouler sur une personne qui vous fait pleinement confiance et crois en vous ! L'imagerie BDSM imprègne la société et il peut semble facile de dominer et de prendre en mains, c'est pourtant une place de responsabilité à ne pas négliger. Henry Kissinger a jadis qualifié le pouvoir d '«aphrodisiaque ultime». Les rois et les nations se sont battus pour dominer les autres. Le capitalisme suppose un monde où réussir signifie exercer un contrôle. Et dans le sport, les joueurs s'efforcent d '«humilier» leurs adversaires. Mais dans le BDSM, le pouvoir est accompagné par de grandes responsabilité (oui comme le dit oncle Ben à Spiderman ;) )
Alors après on peu se demander quel genre de personne se sent sexuellement excité par la douleur? Beaucoup de gens qui sont parfaitement normaux à tous égards. Encore une fois, pensez au sport: lorsque les joueurs de football font des jeux brillants, les coéquipiers se tappent souvent les fesses, au football américain c'est même parfois bien plus violant. Les destinataires acceptent cet «abus» avec reconnaissance comme un signe d'appréciation et d'affection. Ou encore imaginons une randonnée sur une montagne. Vous avez des coups de soleil. Les épines vous griffent les jambes. Et au moment où vous atteignez le sommet, vous êtes endolori et épuisé. Pourtant, vous vous sentez euphorique.
Malheureusement, les médias BDSM ont grossièrement déformé la douleur que subissent les soumis(e). C'est plus théâtral que réel. Lorsqu'il est exécuté par des dominants éthiques et bienveillants («doms» ou «tops»), le BDSM n'est jamais abusif.
«C'est toujours consensuel», déclare Jay Wiseman, auteur de SM 101. «Les abus ne sont pas.» Vous n’avez pas besoin de contraintes, de bâillons ou de fouets pour maltraiter quelqu'un. Et heureusement un bon dominant n'a pas besoin d'accessoire pour inspirer l'envie à sa soumise de le servir. Mais entre des mains aimantes, l'équipement augmente l'excitation sensuelle, permettant aux deux pratiquants de profiter de leur interaction, ou «scène», comme un plaisir érotique, propre et agréable. » Lorsque le BDSM inflige une vraie douleur, il est toujours soigneusement contrôlé avec le soumis(e) («sub» ou «bottom») et les vrais dominants sont toujours dans la juste mesure. La douleur n'est pas un but mais un moyen, toujours.
Le plaisir dans la douleur à une nuance et beaucoup préfèrent l'appeler sensation intense ce qui leur procurent du plaisir. «Ils ressentent la douleur des piqûres d'abeille ou d'un coup de poing au visage exactement comme n'importe qui d'autre», dit Wiseman, «et ne l'aiment pas autant.». Aussi tout est une question de forme. Et le plus important est de garder à l'esprit que le BDSM est surtout une relation humaine dans laquelle chacun se doit s'épanouir et se compléter comme deux organismes symbiotiques.
27 personnes aiment ça.
Gallifrey
Merci pour cet article. Il n'est jamais de trop de rappeler cela encore et encore. Pour extrapoler un peu, j'ai pu constater que même en partant avec les meilleures intentions du monde et en n'étant pas dépourvu de self-control, nul n'est à l'abri de la griserie du pouvoir. Ce qu'une soumise profondément sincère est capable de faire et d'endurer pour votre plaisir est tout simplement époustouflant. Si vous n'y prenez pas garde en permanence, ce pouvoir a vite fait de vous monter à la tête. Il me plaît à penser que lorsque l'on a la chance de recevoir le magnifique don de la soumission, il est sain de considérer que la première personne à dompter avec la plus grande sévérité, ce n'est pas la soumise, c'est soi-même.
J'aime 11/11/20
messaline56
Effectivement il est toujours utile de le rappeler j'ajouterai qu'il en est de même dans une relation "dominante/ soumis" . Ce plaisir d'endurer et de faire endurer doit être, vu de ma petite fenêtre , partagé. Et comme vous le mentionnez si bien, la première personne à dompter c'est soi même. Les vrais soumis et soumises dont souvent très demandeurs et dès qu'ils perdent pied, c'est justement à ce moment là que nous devons garder les notre sur terre.
J'aime 11/11/20
Le maître des fouets
des points de vue interessants qu'il est bon de repeter afin de marquer les esprits de dom. qui pensent pouvoir assoir leur pouvoir (manquant ou hesitant) par la violence gratuite, le mepris, la decheance du corps de la soumise....
J'aime 11/11/20
Le maître des fouets
la domination est réservée aux dom. qui ont l'autorité naturelle, le contrôle de leur cerebral, de leurs instincts, leurs pulsions....( le bdsm n'est pas le lieu pour exprimer les exutoires.) ce sont les qualités essentielles pour mener à bien l'education et le dressage de la soumise..... Le dressage, un mot emprunt de violence, mais il doit etre conduit dans la mesure, le respect, le self controle permanent , il fait partie des nombreuses pratiques... Les pratiques ne sont que des moyens, des outils et non des objectifs ....
J'aime 11/11/20
FemmeFemelleEsclave
Chère Kitty, il ne faut jamais perdre foi, la preuve. Et c'est un Dom qui a écrit ces lignes, qu'il est bon de rappeler toujours.
J'aime 12/11/20
Gallifrey
Malheureusement, je doute que ceux qui en auraient le plus besoin prennent le temps de lire des articles comme celui-ci. Mais il est toujours bon de rappeler quelques principes, et, qui sait, avec un peu de chance peut-être que cela touchera quand même quelques personnes.
J'aime 14/11/20