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le 19/10/20
J’aime me balader, flâner dans Paris avec mon mec,
nous arrêter dans un café, boire un pot, parler.
J’aime échanger un sourire avec des inconnus.
Sortir, dîner au restau,
décider au dernier moment d’aller voir une pièce, un spectacle.
Aller chez des amis, parler, rire jusque tard dans la nuit.
J’aime la vie.
Notre vie d’avant.
Je déteste devoir porter un masque quand nous sortons.
Le restau d’à côté a fermé ses portes,
incapable de couvrir ses charges avec un service par jour.
Les gens sont tristes dans la rue.
Les théâtres, les cinés, les spectacles, c’est mort.
C’est désormais le couvre feu.
Mais on assassine des profs au nom de la religion,
des innocents au nom d'un prophète.
Ceux qui nous soignent sont au bout du rouleau.
Dans les cités, on caillasse les pompiers, les toubibs, les flics.
Dans les rues, des femmes sont prises à partie, tabassées,
à raison de leurs tenues ou simplement parce qu'elles sont femmes.
J’ai peur de ce monde qu’on nous prépare.
Et j’ai la rage.
Pas seulement contre nos gouvernants qui nous ont conduits là où nous en sommes arrivés,
les actuels et tous ceux qui les ont précédés.
Mais contre moi et contre nous tous.
Qui avons laissé faire.
Sans réagir.
Par lâcheté, par égoïsme.
_______________
Alors, dans ce monde qui me fait peur et qui me file la rage,
merci à toi, Maxime, d’être ce que tu es pour moi
mon point d’ancrage, mon roc.
Celui qui me fait tenir lorsqu'il me serre dans ses bras.
Thèmes:
à maxime, à mon maître
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On vous reconnaît bien là dans vos mots, vos idées, entière, sans langue de bois, mais si humaine.
Oui,
notre époque est anxiogène, très, trop, mais j'ai la naiveté de croire qu'il y a encore de l'espoir.
De l'espoir en l'amour, l'amour des siens.
L'amour qui frappe au coin de la rue sans prévenir.
L'amour qui rempli notre quotidien et nous permet de nous ressourcer pour affronter ce monde fou.
Ces mots son un peu d'espoir et surtout pour une femme qui partage ma vie et en change la tonalité.
Merci pour vos mots.
Oui, vous avez raison, il faut continuer.
Ne pas se refermer, se renfermer sur soi.
Ne pas voir que la noirceur du monde.
Soutenir nos soignants et tous ceux qui luttent au quotidien.
Continuer de vivre, de se battre.
Chacun avec ses moyens.
A l’instar de ce jeune musulman malien, Lassana Bathily, dont j’avais aimé les mots simples lorsqu’il avait été naturalisé français en urgence, après son comportement héroïque lors de l’attentat de l’hyper casher.
« Les gens me prennent pour un héros. Mais je ne suis pas un héros, je suis Lassana, je resterai moi-même. Mon cœur a parlé et m’a fait agir. Il n’y a pas de questions de communautés ou religions. Je suis très heureux mais c’est très difficile aussi car j’ai perdu quelqu’un que j’aimais beaucoup, Yoan Cohen, et avec qui je rigolais tout le temps. »
Lui aussi, musulman, black, malien et français est resté depuis une cible pour ceux qui diffusent la haine. Pourtant il continue, à bas bruit, à donner l’exemple, à témoigner.
FFE, je suis retourné lire l'histoire de Lassana - la voici
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lassana_Bathily
C'est super - j'ignorais tout cela - ce jeune-homme est un top guy - j'adore les belles histoires avec les gens biens. Merci.
A l'époque, en France, ça avait été largement médiatisé. Ce jeune malien sans papiers et son comportement lors de l'attentat. Son meilleur ami, juif alors qu'il était musulman. Sa fierté, quant il a été naturalisé. Sa modestie. C'était il y a cinq ans. Et il a continué de bien évoluer depuis. De vouloir s'assimiler, d'améliorer son français. De partager sa vision de la France. Tout en restant attaché à ses racines africaines. Oui, un "top guy" comme vous dites. C'est cette France là et ces français là que j'aime.
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20/10/20
Merci Oulig. Continuons de la porter en nous, cette rage. pour qu'elle nous fasse avancer
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20/10/20
En rage moi aussi, FFE, pour les mêmes raisons, pour cet esprit "moutonnier" que nous avons si facilement adopté et cultivé, après quelques minutes d'allocution en Mars dernier. et depuis 7 mois ici, où le masque règne en maître, nous sommes d'une docilité écoeurante de naïveté : la peur de mourir ? Mais nous allons tous mourir, c'est juste la vie, non ?
Tu devrais louer Maxime pour celles qui n'en ont pas : pense un peu aux copines quand même ...
Rassurez vous, chère Lady. Je le loue, chaque jour davantage. Pour ce qu'il est. Et ca ne m'empêche pas de penser à ceux et celles qui n'ont pas ma chance. Parce que chacun, quel qu'il soit, quels que soient ses désirs, ses convictions, la couleur de sa peau devrait avoir sa chance. Dans le respect partagé de la liberté de ceux qui pensent autrement.
@Magma. Nous y pensons, à un week end dans le sud ouest. Une cure d'océan
Tu le loues matin, midi, soir nuit........ça ne m'étonnes guère de toi ....
Je ne loue que ceux qui le méritent. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses
Je vous lis souvent, j'apprécie votre plume. Merci pour ce message, et vos commentaires. La rage je la comprends. C'est la réaction première. Mais elle ne peut aider à construire, il me semble. Pas plus que la peur. Dès que l'on prend un peu de recul et, surtout, le temps de réfléchir, on comprend que "on n'a pas le choix", il faut affronter cette "épreuve" et continuer. Des jours meilleurs viendront, des jours pires aussi.
J'apprécie tout particulièrement "contre moi et contre nous tous, qui avons laissé faire". Nos gouvernants ne sont que notre émanation. La politique, cela commence par chacun d'entre nous.
Merci Procyon. Pleinement d'accord avec vous. La rage est première. C'est la réaction immédiate, celle contre laquelle on ne peut rien, parce qu'elle vous prend aux tripes. Mais elle ne résout rien. Pour avancer, il faut se poser, réfléchir, comprendre pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Comprendre, pas pardonner. On ne pardonne pas la haine et à l'intolérance. Et cela nous concerne tous.