FemmeFemelleEsclave
par le 22/12/19
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Je suis consciente du risque que je prends en publiant ces lignes.
Elles me vaudront sans doute d’être clouée au pilori
par tous les bien pensants de tout poil et de tout sexe
les féministes en tout genre
qui veulent à tout prix que chacun(e) rentre dans leurs schémas prédéfinis.


Peu importe.
Pour moi, le bdsm c’est d’abord la liberté de choisir ce que l’on veut être,
pour soi-même, et dans mon cas, pour celui qui me possède.


Depuis l'adolescence, je suis accro au sexe et au Mâle.
J'assume ce que je suis,
une chienne, une salope, soumise, nympho,
capable de se lâcher complètement lors de ses plans cul.
En même temps, je suis d'un tempérament plutôt réservé, pudique.
Avant de connaître Maxime, mes échanges avec les mecs qui me baisaient
se limitaient à cadrer nos jeux, ce que nous allions faire,
les limites à respecter pour celui auquel je donnais l’illusion de me dominer.
La seule chose qu’ils connaissaient de moi
c’était un prénom qui n'était pas le mien et un numéro de portable,
où me joindre pour un plan cul.


Hormis cela, je ne leur parlais jamais de mes désirs, des mes fantasmes, de mes craintes,
limitant mon expression au dialogue des corps.
En même temps, je n'en éprouvais pas le besoin.
Mon rapport aux hommes était purement utilitaire,
je ne me donnais à eux que pour jouir d'eux, le temps de nos ébats.
Et il n'était pas question pour moi
de leur offrir autre chose que mon corps et mes trous,
puisque je n'attendais rien d'autre d'eux que leur sexe et du plaisir.

 


C'est Maxime qui le premier a voulu et su m'apprivoiser,
voulant tout savoir, tout connaître de moi,
avant même notre première rencontre.
J'ai appris avec lui à parler de sexe,
à lui confesser mes envies, mes désirs, mes craintes,
parfois jusqu’au bout de la nuit,
m'obligeant à exprimer ce que je n'avais jamais su dire.
Et ce n'est que lorsqu’il a jugé en savoir assez de moi,
qu'enfin il a accepté de me rencontrer.


Grâce à lui j'ai compris la nécessité pour le Maître,
de tout connaître de son esclave, de ses sentiments, de ses désirs, de ses doutes aussi.
Parce que le pouvoir passe par la connaissance de l'autre,
de ses rouages, de ses motivations intimes.
Dominer une femme, au delà de la possession physique,
c'est aussi pouvoir la manipuler, jouer de ses désirs, de ses frustrations,
dans l'intérêt de celui qui la possède et in fine le sien.

J’ai compris que mon Maitre avait besoin de tout savoir de moi,
pour lui d’abord, pour tirer de moi le maximum de plaisir pour lui.
Mais aussi pour moi, pour que dans l’usage qu’il ferait de son esclave
il sache jusqu’où pouvoir aller trop loin.

N’en déplaise aux bien pensants, une relation bdsm
n’a rien à voir avec l’égalité des sexes.
C’est un jeu de pouvoir, de manipulation et de séduction,
dans lequel le Mâle recherche d’abord son plaisir,
grâce auquel la soumise jouit de ce qu’elle est pour lui.

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21 personnes aiment ça.
Olivier
Il n'y a pas de "bien pensant" qui tienne. Chacun(e) fait ce qu'il peut sur Terre pour trouver son chemin. Tant qu'on est entre "adultes consentants", personne n'a rien à dire. Par ailleurs je me méfie des "trop bien pensants" qui se mettent trop d'interdits et ne savent pas résister. On le voit tant et plus durant les guerres ou dans les régimes totalitaires. Les frustrés se tiennent tapis dans l'ombre et n'attendent que l'opportunité de réaliser leurs interdits. Je l'ai déjà dit sur ce forum : j'ai rencontré dans mon club mon banquier et je fus enchanté pour lui. J'en vois d'autres "de bonne éducation". Tout va donc bien FFE. ol'
J'aime 22/12/19
EN SOMMEIL Sisyphe_44
Bravo !
J'aime 22/12/19
Thierry_Versailles
Je suis totalement en phase avec Olivier. Tu as trouvé l'homme qui t'a compris. J'en suis heureux pour toi.
J'aime 22/12/19
M des Sens
Il n'y a guère à vous mettre au pilori si ce n'est par "jeu" de celui qui vous est. Votre découverte auprès de lui, fut, de vous rendre compte que les Sens et le pouvoir qu'une personne dominante escompte, ne se fait pas qu'en surface... Le temps, la patience, les mots et les discussions ouvrent les portes des plus profondes de l'être..Et c'est ainsi que nait vraiment la domination sur l'autre qui s'offre... Certains partagent cette vision, d'autres, n'en n'ont que faire... Qu'importe en fait... Ce qui est important c'est que Vous, auprès de cet être, vous avez trouvée votre "Voie" à plus d'un titre...Et vous vous trouvée... Merci de vos mots et cette vision partagés...
J'aime 23/12/19
Lilas
Je suis féministe. Je suis même ce qu'on pourrait appeler une féministe radicale. Mais je place une différence assez net entre mes convictions et ma vie sexuelle. Sexuellement je fais plein de truc hyper humiliant et dégradant qui sont fortement teinté de misogynie notamment. Je sais que ce que je fais est d'un point de vue éthique assez discutable mais je m'en tape. Tout ce que je sais c'est qu'une vie sexuelle épanouie est nécessaire à mon bonheur. Que j'ai été et serais surement encore la chienne, la chose, le jouet de différente personnes mais que c'est ça qui me rend heureuse. Etre heureuse est indispensable à mon féminisme. C'est mignon ce que tu raconte et tu ne devrais jamais laisser personne t'empêcher de le raconter.
J'aime 28/12/19 Edité
FemmeFemelleEsclave
Merci Lilas. Moi aussi je suis féministe, mais sans être radicale pour autant. Sans doute parce que j’ai toujours réussi à me faire respecter en tant que femme. Par contre, je déteste les machos imbéciles mais je suis accro aux mecs, capables de faire la distinction entre la femme et la soumise, de respecter la première tout en abusant de la seconde. Et je suis persuadée comme toi qu’on peut être féministe et en même temps chienne, pute, salope et dans mon cas esclave.
J'aime 28/12/19
Le maître des fouets
Bravo ! Beau texte, ainsi que vos commentaires et ceux de Lilas....Je les partage totalement ! Vivre ses pulsions, ses fantasmes dans le cadre de sa vie privée n autorise,, ni que ce soi et en aucune façon de porter un jugement de valeur ou de morale !
J'aime 30/12/19 Edité
Lilas
Je pense que dans mes échanges je fais appel à un imaginaire assez misogyne. Dans le sens ou j'utilise pas mal le fait qu'en tant que moeuf on serait plus lubrique, plus slut, plus chienne,etc... A une époque je m'interdisais certains mots ou certaines pratiques mais force est de constater que je ne tiens guère mes engagements (et je n'en ai aucune envie de toute façon). Je conçois sans peine que dans mes désirs je projette une image dégradante de la femme. Je suis une grande fan de <a href="https://www.bdsm.fr/hentai/" >hentai</A> et mon copain aussi donc on se refait pas. J'imagine que dans une société idéale j'aimerais que nos postures et/ou ressentis en bdsm soient moins dépendante de notre genre mais bon j'y peux pas grand chose. Je peux pas sauver le monde avec mon cul même si j'aimerais bien.
J'aime 13/01/20
Lilas
Et pour me rassurer je me dis que je fais surement moins de mal à l'image des femmes qu'une bourgeoise blanche qui portent des injonctions sur le corps des autres. La police du cul ça va cinq minutes, on devrait pas se flicquer entre consoeur.
J'aime 13/01/20
FemmeFemelleEsclave
@lilas. C’est vous qui avez raison. Si vous aimez (comme moi) projeter dans l’intimité une image dégradante de la femme, vous comporter comme une salope, une pute, une chienne, et que aussi bien vous que votre copain aimez vous retrouver dans cet imaginaire, je ne vois pas où est le mal. Laissez aux autres la police du cul et assumez pleinement ce que vous voulez être.
J'aime 13/01/20