#
par le 19/10/19
2,655 vues

/!\Cet article s'applique aux relations BDSM s'inscrivant dans une réelle relation suivie sur le long terme visant un abandon de soi total de la soumise envers le Maître. Il est uniquement le reflet de mon ressenti et de mon expérience personnelle. Les avis peuvent diverger à ce sujet et je serai ravi d'avoir votre point de vue en commentaire./!\ Dans une relation BDSM, le bien-être du Maître ET de la soumise doit être préservé. Il faut avouer que c'est la soumise qui prend le plus risque lorsqu'elle s'engage dans ce type de relation. En effet, pour pouvoir être vécue pleinement, elle nécessite de donner au Maître le pouvoir de prendre toutes les décisions la concernant (sauf dérogations à négocier). Elle doit donc s'assurer qu'il utilisera ce pouvoir à bon escient, dans leur intérêt mutuel. On pourrait donc penser hâtivement qu'il n'y a aucun intérêt à humilier sa soumise. J'aimerai donc apporter mon point de vue sur la question. ***L'humiliation comme moyen de s'offrir totalement dans toute sa vulnérabilité*** L'humiliation peut-être une épreuve plus ou moins difficiles suivant l'histoire et l'expérience de chacun. Une soumise ayant un vécu particulier pourra être réfractaire à certaines pratiques. Dans ce cas, il est de la responsabilité du Maître de prendre le temps nécessaire pour évaluer cette difficulté ainsi que sa cause. La soumise aura besoin naturellement d'un soutien renforcé si la décision est prise de lui faire subir cette épreuve malgré tout. Le Maître s'assurera que sa soumise a bien compris l'intérêt de la faire poursuivre tout en lui garantissant la possibilité d'arrêter la pratique à tout moment. Si la pratique en question consiste à exercer une contrainte empêchant la soumise de s'exprimer oralement pour y mettre fin, alors un autre moyen devra être trouvé pour que la soumise puisse avertir son Maître lorsqu'elle atteint sa limite. Je n'invente rien, il s'agit là simplement de bon sens et ce principe est repris dans beaucoup d'articles. Un des bienfaits de l'humiliation, pour ma part, est de renfoncer le lien de confiance avec la soumise. L'accompagner dans une épreuve difficile peut faire évoluer la relation dans le bon sens de manière significative. Elle se livre ainsi entièrement à son Maître qui pourrait abuser de cette position pour lui faire du mal, et pourtant, il l'utilise pour faire progresser sa soumise dans les épreuves qu'elle rencontre. Elle peut ainsi être fière de montrer son dévouement à son Maître ce qui contribue à son épanouissement. En plus de renforcer le lien de confiance dans la relation, l'humiliation peut également permettre de renforcer la confiance que la soumise a en elle-même. Le fait de traverser des épreuves avec succès lui fera prendre conscience de ses capacités, ce qui pourra être bénéfique pour elle également en dehors du BDSM. ***Quand l'humiliation bascule vers le mépris*** Toute pratique, humiliation y compris, doit s'inscrire dans une démarche positive. Il ne s'agit pas de se défouler sur sa soumise ou de la mépriser. Humilier sa soumise sans prendre en compte son ressenti et sans veiller à sa bonne préparation peut avoir des effets dévastateurs. Le respect est de mise, et humilier avec respect n'est pas à la portée de tous. Il y a malheureusement trop de soumises, pleines de bonne volonté, qui se laissent avoir par des pseudo-maîtres qui ne voient en leur dévouement qu'un moyen de satisfaire leur égo et oublier leur complexe d'infériorité. Elles sont forcées à dépasser leur limites sans aucun accompagnement de la part du maître. Parfois même en les faisant culpabiliser par des mots du genre "si tu n'es pas capable de ça, alors tu n'es pas une bonne soumise". A terme, ce genre de comportement produira les effets inverses que ceux recherchés, à savoir la perte de confiance en elle, en son Maître ainsi qu'une grande difficulté à refaire confiance par la suite. Sans compter le traumatisme que cela peut engendrer. Une bonne soumise n'est pas une soumise qui n'a aucune limite, d'ailleurs, en cherchant bien, on finit toujours par en trouver. Une bonne soumise, s'efforcera de faire de son mieux pour satisfaire son Maître malgré ses limites et un bon Maître l'accompagnera afin qu'elle progresse dans les meilleures conditions. D'ailleurs, je n'ai JAMAIS eu quelque début de relation sérieuse que ce soit avec une "soumise" se disant sans aucunes limites. Bien souvent il s'agit de filles malhonnêtes qui disparaîtront dès que le moindre effort leur sera demandé, et bon vent ! La pratique d'actes dégradants ou humiliants peut être enrichissante dans une relation à condition de le faire dans le respect et l'accompagnement de la soumise. Lorsqu'elle est effectuée à bon escient, elle peut permettre de renforcer le lien de confiance entre le Maître et la soumise, ainsi que faire progresser celle-ci dans le dépassement d'elle-même. Suivant les relations, cela peut également permettre de traiter un traumatisme que la soumise a vécu, dans ce cas l'attention du Maître devra être maximale pour garantir les meilleurs conditions de déroulement de la pratique. Les effets des pratiques humiliantes peuvent être négatifs lorsque cela est pratiqué avec des personnes mal intentionnées. Il est donc important de le pratiquer uniquement avec des personnes dignes de confiance et soucieuses du bien-être de l'individu humilié.

13 personnes aiment ça.
FemmeFemelleEsclave
Votre point de vue témoigne d’une attention à la soumise qui est tout à votre honneur. Mais il ne concerne que les humiliations qui lui sont imposées. Une soumise peut aussi choisir de se les imposer, de se rabaisser elle-même devant son Maître, de renoncer à toute dignité pour lui, comme preuve de sa soumission.
J'aime 20/10/19
FemmeFemelleEsclave
Pour illustrer mon propos. En temps normal, il ne viendrait pas à l’esprit pour une fille (en tout cas, pad a moi) de s’agenouiller devant un mec, nue, pour embrasser, renifler, lécher l’emplacement de son sexe. Maxime ne me l’a jamais imposé, pourtant je le fais spontanément, parce que je sais que ça l’excite et que je veux lui prouver que je lui suis soumise. Et je ne parle pas de prendre sa queue en bouche quand il a envie de pisser et de le boire jusqu’a la dernière goutte. Alors même que j’ai horreur du goût de l’urine.
J'aime 20/10/19
sylvie35
Très bon article, tout en nuances. L'humiliation touche à des mécanismes psychologiques complexes et nécessite une certaine prudence. Certaines situations qui peuvent sembler anodines pour une personne peuvent être traumatisantes pour une autre (en fonction de son vécu et de ses représentations mentales). Toute relation D/s sérieuse est basée sur la confiance, une très grande confiance, et la confiance peut être facilement brisée en cas de comportement inadapté. En cas de doute, un bon Maître devrait s'abstenir et chercher à approfondir la connaissance qu'il a de sa soumise avant d'imposer une humiliation à risque. Je ne suis pas certaine que tous ceux qui se disent Maîtres aient vraiment compris cela, alors un grand merci pour l'avoir écrit.
J'aime 21/10/19
Karl Sarawa
Bonjour à toutes et tous. Je pense également que la relation dominant/soumise doit etre basée sur la confiance et le respect. Le dominant doit avoir à coeur de comprendre et de guider la soumise dans son fantasme, son accomplissement et savoir quand la diriger vers le dépassememnt de ses limites. Je trouve ta reflexion très interresante et je m'inscrit dans tes propos. Je pense qu'un dominant est avant tout bien veillant pour sa soumise. Dépasser, outrepasser les limites de la soumise fait parti du jeux, mais cela doit etre fait avec intelligence. J'ai toujours vu mon role de dominant comme un role d'écoute et de compréhension plus que comme l'expression de perversité dominante; en bref, la soumise(ou le soumis) a théoriquement plus de pouvoir que le domi qui est souvent le guide et l'exécutant de ses fantasmes.
J'aime 22/10/19
FemmeFemelleEsclave
Chère IsisK
J'aime 24/10/19
FemmeFemelleEsclave
Pour moi tout est question de contexte. Il ne me viendrai pas à l’idée de marcher 3 pas derrière Maxime, parce que dans la vie courante, il ne me voit pas comme sa soumise, sa chose, son esclave, mais comme une femme, son égale. Pas plus que je ne le vouvoie en temps normal. Mais dans l’intimité, le vouvoyer, l’appeler Maitre, être nue pour qu’il puisse user à tout moment de mon corps et de mes trous, m’agenouiller spontanément devant lui, est devenu pour moi un rituel, qu’il apprécie. Mais chaque individu, dom ou soumise, à sa manière de voir les choses et de vivre sa relation à l’autre
J'aime 24/10/19 Edité
FemmeFemelleEsclave
A chacun sa vision des choses. Pour Maxime, comme pour moi, je suis une « esclave » dans l’intimité. Avec tout ce que cela implique, de droits que je lui reconnais sur mon corps, mes trous, du droit qu’il a d’abuser de moi de toutes les manières qu’il veut. Ce qui ne nous empêche pas, dans la sphère sociale, publique de nous comporter comme un homme et une femme « normaux ». Ni moi, ni surtout lui ne concevons notre relation différemment. Après, peu m’importe la manière dont on me classifie. Ce qui compte, c’est lui dans sa relation avec moi et le plaisir que nous en retirons tous deux.
J'aime 25/10/19
jh75001
Bonjour à tous ! je suis nouvellement arrivé ici . Je prends un plaisir certain à vous lire tous !
J'aime 05/01/20
jh75001
Pour ce qui est de ce débat , je le trouve des plus intéressant et même parfois pertinent . Je rejoins d'une part MasterDiscipline , et je le reprends <<Quelque soit la pratique, il y a consentement sinon c'est de l'abus voire du viol.>> , et d' autre part , Chacun étant différent , il ressentira à sa manière , son intellect , ce que peut-être pour lui ,elle , l' Humiliation ! Je conclurais que chacun chacune voit à sa manière sa relation D/S ; le tout pour étant pour moi qu'il y ait dans ce type de relation : Respect , Complicité , Confiance et Bonheur !
J'aime 05/01/20
jh75001
à cet égard , titan 31 , je ne discuterai pas car j'adhère ! même si personnellement , le terme, très utilisé, de séance , ne me convient pas . Mais comme je l' ai dit , c' est personnel . Au plaisir .
J'aime 05/01/20