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J'ai parfois beaucoup de mal à revenir à la "vie normale" après une soirée ou un we de pratiques BDSM
Ce que j'entends par vie normale, c'est la vie quotidienne, avec des activités professionnelles, des relations "normales", les gestes de la vie de tous les jours .
Sortir le chien et la poubelle, en balancer dans le container vert et essuyer les pattes de l'autre en rentrant
En espérant ne pas s'être planté dans la suite logique des évènements
Donc, ne plus faire la vaisselle nu-e sous le tablier bleu et blanc (fort seyant d'ailleurs...sourire), ne plus graisser les fouets après le déjeuner, de plus claquer de fesses qui n'attendent que cela, et ne plus parler librement du dernier clito vibrant sous les doigts !
Entre autres sujets de conversation, bien sûr !
Pas simple, de revenir dans sa peau de Madame Tout le Monde, avec ses tracas et ses joies et de trouver cela, de nouveau, normal !
Parce que, moi, j'aime bien vivre l'intensité des retrouvailles,de nouvelles rencontres, des échanges passionnés sur la domination, la soumission, et tout ce qui tourne autour
Les "pourquoi ", les "comment" les "waouhhh", les " oh non, ça, c'est trop pour moi" ....
Et surtout cette pleine et entière liberté de parler de nos désirs, de nos fantasmes, de ces jardins secrets, de toutes les raisons qui nous conduisent à vivre différemment notre sexualité notamment sans honte ni gêne
Ou avec gêne d'ailleurs lorsque les soumis-ses avouent leurs préférences et leurs difficultés en aimant tels actes ou telles approches : ça, j'adore !!! (sourire)
Pas simple de ne pas réagir en entendant ses collègues de travail évoquer un tatouage par ex, "mal placé" ou un piercing de mamelon qui les font dire : "mais, y faut être vraiment cintrés pour se faire abimer comme ça !!! Cintrés et vicieux ! "
Je me suis déjà laissée aller à commenter un geste ou une attitude "banale" en jouant sur une situation : un technicien par exemple, se mettant à genoux pour démonter une roue de fauteuil roulant, et qui, croyant impressionner tout le monde, me dit : "ne vous habituez pas à ce que je le fasse à chaque fois "
"Et pourtant, cette position vous convient parfaitement" ai-je répondu en souriant
Donc, pas simple de reprendre sa "place" lambda dans la vie, sans tout voir via le prisme BDSM : en tous cas, pour moi, ce n'est pas toujours simple
Et vous, comment vivez-vous ces moments de retour sur terre ?
Vous avez des astuces, des trucs facilitants ?
Vous avez vécu des situations ambigues parfois ?
Posté dans: Techniques & Pratiques BDSM
24 personnes aiment ça.
Merci pour se post Lady Spencer ..
Il est difficile pour moi de retrouver dit normal après une rencontre ou j'ai pu me livrer à mes désirs pervers ^^
Tout me semble fade pendant quelques jours , ses moments de partagent me semble si irréel . Il m'arrive de me demander si j'ai vraiment vécu cela . Il est si bon de pouvoir partager avec les zamis du même monde leurs de rencontre de groupe ..
Vivre des moments ambigue oui , je ne sais pourquoi , j'ai une collègue qui me temps ses fesses , l'autre jour je ne sais se qui ma prise , je l'ai claqué fort , elle ma dit mais tu m'as fait mal , elle ne s'amuse plus à me tendre ses fesses , sourire ...
Vivre sa condition de sous-mâle 7j/7 est tout à fait compatible avec une vie professionnelle.
Depuis plusieurs années, mon métier est d'être chauffeur privé et mes clients ne savent pas qu'ils sont conduits par un chauffeur qui leur serait totalement soumis s'ils se doutaient de quelque chose...
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18/11/18
C'est vrai que de redescendre est parfois frustrant mais comme l'a dit Paul, cela permet de mieux apprécier les moments ou l'on remonte.
Par contre j'ai remarqué que les personnes soumises ont plus de facilités à vivre leur BDSM au quotidien et sont moins sujetes à cette séparation que les personnes dominantes.
#marquis : je ne vois pas le rapport avec le sujet initial, sauf à envoyer un message subliminal à qqun ?
Merci Oneiros d'avoir fait remonter ce sujet que je viens de revivre après le we chez les Parloire .
Plein d'émotions et d'expériences sensorielles pendant ce we prolongé il y a quelques jours
Mais surtout, plein d'échanges et de partages, sur nos attirances réciproques, plein de discussions débridées, sans aucune gêne bien-sûr puisque nous nous dénudons de l'intérieur.
Même si parfois, il est plus facile de montrer son corps que son âme ...
Tous ces mots qui nous font vibrer et font s'envoler les papillons au creux du ventre, disparaissent lorsque nous revenons "à la vie classique" .
On éteint les lumières bdsm, on range les cordes, les plugs, les gels lubrifiants, les fouets et nous reprenons les "habits de ville" .
Eh bien, j'ai eu un bad drop de 48h là, une espèce de manque de liberté de parler sereinement, pffff......assez dur de reprendre le cours normal de la vie.
Normal ? Non, habituel plutôt.
Et je déteste certaines habitudes
Quand tu décris « chez les Parloire » bah ça notifie mon dom mais pas moi!! C pô juste.
Donc maintenant tu viendras « chez les Linsoumise » !!
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10/06/21
Punaise ! Moi, j'vous dis, sont pas simples, les deux insoumis ! OK, je viens tout bientôt chez les Linsoumise
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10/06/21
Merci Lady Spencer de ce joli texte.
Oui, en effet difficile de redescendre de ce flot d'émotions, de cette cascade de sourires et de montagnes russes. Pour moi, ça a déclenché le retour de l'écriture, j'ai du mettre ça quelque part sur le site.
Si vous le trouvez, tant mieux. Si ce n'est pas le cas, je chercherais pour vous. :-)
Difficile de reprendre "une vie normale" : que l'on appelle ça un drop ou pas, revenir aux problèmes quotidiens nous fait ressentir un grand manque, un vide.
Le tout, c'est de le remplir tranquillement ce vide, avec des tas d'autres pleins.
En attendant le prochain flot d'émotions.
Réponse tardive mais je viens de découvrir ce sujet…
Hugin, quand vous écrivez : « Par contre j'ai remarqué que les personnes soumises ont plus de facilités à vivre leur BDSM au quotidien et sont moins sujetes à cette séparation que les personnes dominantes. » je ne suis pas d’accord avec vous. Je pense que c’est davantage lié à la personne qu’à sa posture de Dominant ou de soumis.
Personnellement ce retour à la vie classique est quelque chose de toujours très difficile à vivre pour moi entre drop et manque… Pourtant, après un an de relation BDSM et 9 mois de marquage d’appartenance par tatouage j’aurais dû progresser sur cet aspect…
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13/11/22
Le bad drop prolongé, sans pouvoir être serrée physiquement dans les bras de mon Maître, cette sensation de vide (en moi mais aussi de manque), cette impression tout est fade après des moments de partage intenses, je connais cela…
Le boulot, la famille, les contraintes du quotidien nous rattrapent, la boule au ventre, l’envie de pleurer, le sentiment d’être inutile gagnent du terrain. Pourtant j’aime aussi ma vie de femme et de mère, mais dans ces moments là j’ai l’impression qu’une part de moi est morte…
Elle est loin d'être morte, elle est juste "en sommeil" avant de s'éveiller de nouveau.
Mais oui, la fadeur du dîner, les banalités de la vie, les platitudes au bureau, la pâleur de son visage dans le miroir.......ben oui, on les ressent puissance 1000 dans ces moments là.
A relativiser car ce ne sont QUE des moments, longs parfois avant de prochaines retrouvailles, une perte de temps et d'émotions, des besoins non comblés au moment où l'on pense en avoir le plus besoin justement.
Un des traitements pour calmer le drop est sans doute de pouvoir en parler ici : d'abord pour comprendre le mécanisme du truc qui nous étouffe, de voir aussi que l'on n'est pas seul-e à ressentir ces malaises-là, de partager également ses émotions et donc de les revivre et ça, ça fait du bien.
Il peut même en ressortir des fantasmes.
C’est après un des derniers play qu’on a organisé sur 3 jours chez nous ça ….
Bons souvenirs de relire cela Dame Spencer ^^
C’était sympa ce temps là ^^
Oh oui ! Nous formions un super groupe, soudé, sincère, solide et plein de rire.
Du moins, le croyait-on 😕