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LE GLAS DES INSOUMIS
Pendant qu'il en est encore temps
je t'offre le parfum de cet instant
l'essence de ce printemps
la prière lancinante d'un cœur révolté
à l'espérance insoumise
Jamais tu ne verras dans un livre d'histoire
mes chutes et mes gloires
jamais le monde ne saura ce qu'il m'a pris
ce qu'il me doit
d'ailleurs à qui signifier mon insignifiance ?
Qu'il me déteste donc
j'existerai alors plus fort
il donne bien le pouvoir à des fous
à des fourbes assoiffés
étrangers au Silence
à qui je ne dois rien
et qui prétendent me dicter mes devoirs
La liberté
oubliée
sur le bout de la langue
elle fait grise mine
celle des mineurs de fond
du verbe-tribun
de la sémantique prosélyte
langue de pute
langue de vipère
et ça serpente
et ça soumet
Et les troupeaux de langues qui marchent
aveuglés par des œillères d'or
des promesses eldoradorées
grosses comme des camions
des trucks rutilants immatrienculés US
qui consomment certes
mais le fric va couler à flot
suffit de bosser
et de se taire
pas comme les artistes profiteurs
ou bien de creuser son trou
son trou-coffre-fort
son nombril géant
mais les hordes de nombrils avides ont faim
ils ont le droit d'avoir raison
et ne me laissent déjà plus de répit
J'entends déjà sonner le glas des insoumis.
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FIN DE RÈGNE
Des traces de pas
arythmés
comme une calligraphie dévoyée
écrivent une histoire
de fin de règne
de ventres morts
de corbeaux repus
aux calculs implacables
et à jamais inassouvis
Tel un bousier-Sisyphe
en panne sur le bord de l'hellway
un Atlas de pacotille
s'enfonça ici
dans les fumiers mouvants
sous le poids
des nectars agglomérés
échecs d'arrogances
et de piètres érections
présomptueuses ambitions
Tu croyais quoi
pauvre con?
le taraude l'Ultime Pute,
qu'il suffisait d'y croire?
que tes bons sentiments suffiraient ?
ou ta supposée intelligence ?
L'intelligence nuit parfois
elle pinaille sur l'angle de tir
là où le geste primait
elle agit comme un essaim de mouches
décortique la viande au lieu de l'honorer
le géant véreux s'enfonce encore et toujours
se débat, pathétique,
brandissant son ridicule emblème
-croit-il vraiment encore à sa magie ?-
les brèches puantes
des poitrines qu'il a ouvertes
lui hurlent sa vanité
en le tutoyant comme on tutoie
celui qu'on emporte
dans l'irrémédiable revanche.
Filo
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Voir le clip tiré de ces textes, composé, réalisé et joué par votre serviteur :
https://www.youtube.com/watch?v=n-he4wTtsKg
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