Feuler
par le 28/08/16
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La danse de l'épée et du collier


Je t'ai dit 20 minutes pour ta douche ainsi que ta préparation, et quelques secondes avant que ton compte à rebours ne sonne, j'entraperçois ta silhouette derrière le carreau flou de la porte du salon.

Tu es grosse et je te désire aussi pour ça ! Pour l'imposante présence de tes courbes épanouies, pour l'opulence de ton corps glabre et pour l'épaisseur de cette chair où je veux pétrir tant de golems érotiques…

Tout cela tu aimerais me l'entendre prononcer, mais je te dis : « Entre jeune fille », et de ma place minutieusement choisie, je te regarde faire ta première entrée.

Tu es timide. Effarouchée. Languide aussi par un sursaut d'orgueilleux défi : timide ne veut pas dire sans caractère, oulà ! Tu profites de la gravité pour tanguer des hanches comme un Paquebot Ivre digne d'un Arthur Rainbow (Warrior ^^) !

Tes yeux n'osant pas se fixer, tu navigues vers moi jusqu'à ce que je t'intime de stopper.
Nous sommes à un mètre l'un de l'autre, moi assis dans mon fauteuil, je me suis redressé pour mieux planter mon regard dans le tien… Je te vois presque penser « vite vite, fuyons » tant tu les baisses vite en inclinant la tête !
Jeune débutante, j'en ai à t'apprendre !

Ta robe est rouge, le décolleté généreux et c'est à peine si elle t'arrive en plis flottants jusqu'à mi-cuisses. Comme je te l'avais signifié, tu as choisis tes dessous...
Oui, autant j'aime l'idée que tu aies voyagé jusqu'à moi sans culotte, la chatte non couverte par ce sceau symbolique de civilisation qu'est la culotte, autant pour notre première découverte, j'ai formellement exigé cette tenture à l'entrée de ta grotte !

Maintenant je me lève.
Caché dans mon dos sur le siège, mais tu ne le vois pas encore, un collier de cuir noir. Simple, d'1 cm de large, avec un anneau métalique…
Non, ce qui préoccupe ta vue depuis pratiquement ton entrée, c'est cette épée de bois que j'avais en travers des cuisses et que j'ai saisie par le pommeau en me levant.
Une épée d'entrainement, d'une teinte de bois foncé, avec une petite garde et un seul tranchant taillé.
Elle doit fait un mètre de long et après m'être levé face à toi, je l'ai piquée au sol, entre mes jambes bien campées, les deux mains croisées appuyées sur le pommeau.

Bien sûr je souris, conscient de l'aspect théâtral de la scène, et tu oses un sourire timide quand j'attaque par un :

« Jeune fille ! Je souhaite que tu portes ce collier (je me décale d'un pivôt et te désigne du menton ce lacet de cuir que tu n'avais pu remarquer sur le fond également noir de mon fauteuil). C'est ta première fois, nous ne nous connaissons pas encore, aussi je te précise tout de suite qu'il s'agit d'un collier d'entrainement, mais que je souhaite que tu le portes tout le temps où tu seras avec moi et chez moi. »

Tu déglutis. Je te coupe avant que tu répondes je ne sais quoi : « Mais pour qu'il vienne jusqu'à ton cou, si telle est bien ta décision – mais dans ce cas, que fais-tu ici ma belle ? - il va falloir que tu l'enchantes. »

Cette fois, j'attends ton inévitable question. Tu croises mon regard, te détournes rapidement, tu l'observes, cercle noir si ridiculement anodin, je sens ton agitation intérieure. Sûrement que derrière cette poitrine généreuse la grosse caisse accélère son tempo !

« D'accord ».

C'est tout ce que tu dis ! C'est tout ?
Oui. Tu recules légèrement une jambe tout en rentrant les épaules, cela ne m'échappe pas !
Prête à quoi ? A fuir, à résister ? Que t'imagines-tu ? Quels desseins me prêtes-tu ?

Je laisse exprès quelques secondes te tourmenter d'incertitudes, puis je souris, chaleureusement, paternellement : « Ok, alors voici comment nous allons procéder... »
Je marche sur toi et tu décides courageusement de me regarder dans les yeux. Une seconde suffit à te rassurer : mon sourire n'était pas que de façade, et tu lis une bienveillance sereine te le confirmer dans mon regard.

Sans te toucher, je te contourne (j'ai oublié : j'ai pris le collier dans une main, et je traine l'épée comme si je la portais au côté). Puis, comme au jeu du facteur quand on était petits, je laisse tomber le collier derrière tes pieds. Tu as le réflexe de me suivre dans mon déplacement mais de mon poing qui tient toujours l'épée je t'ai arrêtée dans ton mouvement…
Je finis de faire le tour de toi pour revenir face à toi.

« Le principe est simple : poses ta main sur le côté non tranchant de l'épée (je la tiens à présent à l'horizontale à la hauteur de ta poitrine).. Voilà, juste posée, sans pEser.
Parfait. Maintenant, suis le mouvement que je te suggère.. »

Je fais décrire lentement à la fausse lame de bois un demi-cercle qui téloigne et de moi et du collier par terre.

En effet le principe est simple : j'improvise dès lors, en te tenant par l'intermédiaire du bâton, une danse dont je suis évidemment le meneur. Rapidement, je me suis campé juste au-dessus du cercle de cuir sur le sol, comme si j'en étais le gardien. Et toi, je te fais tourner au bout de l'épée, complétant ma guidance par de brefs mots d'ordre : changer de sens – changer de main – tourner sur toi-même...etc

Combien cela dure-t-il ? Difficile à évaluer, nous sommes l'un comme l'autre à tel point dans l'instantanné que le temps lui-même s'oublie de passer au milieu de notre intime éternité !

A un moment, je te stoppe dans ta révolution autour de ma personne. Mon épée s'abaisse un peu, remonte avec précision et délicatesse en accrochant ta robe. Je la retrousse ainsi au dessus de ton sexe, et j'aperçois entre les colonnes massives de tes cuisses le triangle blanc surmonté d'un liseré de dentelles de ta culotte en satin. Car pour présenter un tel effet soyeux et brillant, ce ne peut-être que du satin, n'est-ce pas coquine ?

Puis d'un coup je laisse retomber le tissu pourpre tandis qu'à voix haute je réclame autoritairement le baisser de rideau !
« Doucement jeune fille… dououcement... »
Tu t'exécutes, retirant chaque bretelle pour la faire glisser le long de te bras nus, découvrant par saccades un peu plus de cette chair mammère qui promet ses kilos de fruits doux et moëlleux. Ton soutient-gorge se révèle entièrement, d'un blanc en dentelles assorti à ta culotte. Avec ta peau cuivrée de l'été finissant et le rouge profond de ta robe, le tout dans la croisée des différentes sources lumineuses, tu m'évoques la déesse luxure tandis que je te vois te tortiller comme une couleuvre faisant sa mue.

Tu es sensuelle sans le savoir dans le contrôle de ta maladresse à laisser choir le tissu à présent désincarné, inutile et inerte sur le sol.

En te relevant, mon sourire d'encouragement te donne la contenance de redresser instinctivement le buste en tirant tes épaules… Tes épaules : douces rondeurs que je m'appliquerai à aboucher tout à l'heure, tant depuis ces crètes ma langue et mes lèvres n'auront plus que l'embarras des chemins vers ton Tendre...

Tout à l'heure…
Pour l'instant, je ne te dévale et dévore que du regard.

L'épée se ranime dans ma main et de sa pointe je te fais comprendre en poussant l'un de tes creux d'épaule de te tourner pour me présenter ton dos.
Tu t'exécutes, parfaitement connectée, et alors que tes jambes et ton séant sont sur le point de se stabiliser, je ne résiste pas à la pulsion de te claquer du plat de l'épée ta fesse droite.
Le coup est maitrisé, mais remplit son but en claquant suffisamment pour que tout ton corps tressaute. Tu as même ce petit cri qui me séduit d'emblée, ton premier.. Un tout petit cri, mi-amusé, mi-choqué, mi-ravalé. Pas un mot cependant, et je décide de continuer.

De te voir de dos, avec ta culotte, il me prend une nouvelle envie. Pas question de la frustrer, elle me fait grogner d'amusement.
Une évidence ! : je me rapproche de toi, me collant presque à tes fesses…. Je saisis des deux mains l'épée, que je fais ensuite glisser le long de ta courbures dorsale.
Puis je l'imisce en passant sous l'élastique de ceinture de la culotte, jusqu'à butter dans le fond de l'étoffe en le déformant.
Arrivé là, sans insister plus, je te commande d'assister ma manœuvre en aidant le satin à crisser le long de tes cuisses. Moi je tiens le levier qu'est l'épée, et je fais en sorte tout le temps de cette descente que le « tranchant » de bois coulisse le long du sillon de ton cul.

La chute aux chevilles achevée, je m'accorde quelques instants de contemplation. Le tableau est excitant, et je sens qu'une autre épée, faite de chair, salive à l'avance face à l'ampleur de l'accueil et des promesses de rebonds réjouissants !!

Mais là, tout doux ! mon bon cyclope, là aussi mes mains, qui ne demandent qu'à lâcher cette épée pour des saisies plus organiques et palpitantes ! Tout à l'heure…

Mais tiens : lâcher cette épée… Hum… Essayons ceci : je pique la pointe par terre et, inclinant le pommeau vers l'avant, je l'enfonce au plus près de ton anus en t'écartant les fesses des pouces et en t'incitant à t'y assoir légèrement.
J'ai l'impression de l'arrimage d'une navette spatiale et la manipulation m'a naturellement amené à rapprocher mon visage à hauteur de tes hanches. Je résiste à l'envie de te mordre en pleine fesse, me contentant du planté de drapeau dans le cratère de la face cachée de ta lune !

Puis, l'opération stabilisée, j'anticipe le délicat mouvement suivant en prenant l'initiative de dégrapher ton corsage.
Corps sage ? Plus pour longtemps car c'est en même temps notre premier effleurement peau à peau, et nous sentons tout 2 le crépitement explicite de la mise en phase…

« A présent tourne-toi lentement vers moi, en pivotant sur l'épée… Oups, mets une main oui, vas-y, s'il le faut pour la retenir ! Ok... »

De nouveau face à moi, une bretelle (celle de la main qui a évité la chute de l'épée) commence à glisser. Je t'arrête alors que tu t'apprêtes machinalement à la remonter.
Nous sourions.
Le pommeau toujours pesant à l'entrée de ton anus, nous nous regardons, visages proches, et mes doigts viennent se poser légèrement sur chacune de tes épaules. En même temps qu'ils carressent ta peau électrisée (des frissons te parcourent), ils aggrippent mine de rien de leurs griffes pourtant rentrées l'une puis l'autre bretelle.
Jusqu'au coude. Du coude au poignet. Ton soutient-gorge est tombé.
Nous profitons tous deux de la plénitude de ce moment de flottement entre nous... Ce vide n'est pas vide : il est plein, infini de promesses, surchargé de potentiels d'actions, visions d'intenses plaisirs…

Je me recule enfin, sans te quitter des yeux, restant de face, jusqu'à faire le pont de mes jambes au-dessus du collier. Mon épée se plante dans son cercle fermé et le pousse de quelques centimètres vers l'avant. La signification est implicite, mais j'ajoute :

« C'est nue que mes soumises réclament leur premier collier. Détache tes cheveux. »

Tu obéis. Ceci fait, tu me jettes une oeillade, que je guettais de mon côté : « A genoux ! »

Les yeux levés vers moi, nous avons cet échange unique de regards comme seule la D/s peut en procurer, tandis que gracieusement, tu t'agenouilles devant moi.

C'est sous mes jambes, humble et nue, que tu es venue recevoir ton premier collier ma grosse et néanmoins petite souris soumise ^^. Tu ne l'oublieras jamais, notre « Danse de l'épée et du collier »...

Dédicace à sarah P.
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Butterfly
Très, très belle écriture. Première fois qu'un récit de ce genre me fait rire. ^^
J'aime 23/07/17