Heartbeat
par le 28/11/16
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Je ne passe jamais par l’étape café. C’est ma règle. Je sais ce que je fais.
Après quelques mois de discussions, cette rencontre sera probablement un one-shot… Ce sera dur, pas de quartier… Pas de tendresse, pas d’égarements. Pas de sentiments, que des centimètres ! Même pas de coït post-séance ; seulement de la douleur, du protocole et du décorum… Il aime le cacao pur, je lui trouve une jolie boîte de chocolats artisanaux. Peut-être que ça brisera la glace, je ne sais pas moi, comment ça va se passer…?
La trouille me prend… Jamais vu ce type, je sais à peine à quoi il ressemble… Je prépare ma tenue de parfaite soumise protocolaire : un haut noir et transparent en tulle, un soutien-gorge noir, une jupe crayon, un porte jarretelles et des bas. Bec et ongles rouges, coiffure impeccable, pas de culotte.
C’est pas moi, cette meuf. Elle a l’air conne.
Je stresse, gère mal mon temps et me perds dans des précautions aussi inutiles que chronophages ; je laisse filer mes bas puis deux trains consécutifs. J’enfile mon énorme plug tant bien que mal. Je me dépêche, je cours et transpire dans tous les sens...
Mon portable sonne, énervé ; je décroche, sa voix déçue résonne au bout du fil... Je le comprends. Il me conseille de prendre un taxi pour arriver plus tôt mais comme que je suis une petite conne têtue, je décide tout de même de prendre les transports en commun.
Au trot dans le dédale des couloirs souterrains de Montparnasse... Je serre les fesses et réajuste sans cesse ma jupe. Et si le plug tombait ? Et si on voyait mes bas ? Et si on devinait ce que je suis ?
Ligne 13. Le métro se tord dans tous les sens en faisant tressauter le strapontin sur lequel je suis assise. Ma punition commence déjà : je suis là, assise sur mon pauvre petit strapontin pourtant inoffensif et je me fais vigoureusement enculer au gré des mouvements de la rame. Il n’est pas encore là, mais sa présence se manifeste déjà en moi... Pas le choix. Je me fais tout un scénario... Va-t’il être enervé au point de ne pas me laisser entrer ? J’ai plus d’une heure de retard, moi qui suis d’habitude ponctuelle…
Il me téléphone à nouveau, je me précipite vers la sortie du métro, profitant de la brise d’air frais pour rafraîchir mes joues enflammées. Je cours - encore - vers son immeuble et je suis déjà à bout de souffle. Vis ma vie de fumeuse asmathique en surcharge pondérale..
Il est adossé à la porte d’entrée et me fait signe d’entrer en me saluant. Un beau mec, tempes grisonnantes, yeux noirs... Je le suis jusqu’à l’ascenseur. Les portes se referment…
Tout sourire, il passe directement sa main sous ma jupe et appuie brusquement sur le gros plug bien ancré dans mon cul déjà douloureux... Il me trouve belle et à son goût, salue mes efforts mais déplore mon retard d'une heure. Arrrrgg... Les portes s'ouvrent et il me saisit par la nuque en me poussant vers son appartement.
Je me retrouve à genoux dans son salon... Effectivement, pas de perte de temps en présentations, straight to the point. L’endroit a été préparé, il y a des bougies chauffe-plat allumées un peu partout sur sa bibliothèque et son piano, une agréable odeur d’encens et du jazz en fond. Je ricane : lui, le soit-disant gros bourrin, a préparé l’endroit en suivant tous les codes traditionnels mièvres et sirupeux de la vanille...! Moi les chocolats, lui les bougies parfumées... La totale !
Vu la tronche qu’il tire, je pense qu’il a envie de me coller une bonne grosse baffe… Je l’avais prévenu : « vous n’etes pas à l’abri de mes provocations ». Il sort son sexe de son pantalon et le frotte sur mes lèvres entrouvertes. Comme ça, tout naturellement, sans aucun préambule... Le jeu est déjà gagné et il sait qu’il avance en terrain conquis.
Malgré son introduction un petit peu brutale, ce moment est très doux. Je le découvre du bout des lèvres et des paupières. Ambiance électrique, nos regards s’accrochent l’un à l’autre. Il prend son temps, enlève sa chemise et son pantalon puis finit nu alors que je suis toujours habillée. La situation est très troublante ; j’ai beau être l’habillée, je reste la plus vulnérable... Il y a encore beaucoup à faire : je ne suis toujours pas découverte, je ne sais absolument pas ce qui va se passer alors qu’il est déjà à poil et dans ma bouche… L’attente. Ca va venir, t’inquiètes…
Une fois que son sexe est dur, il me soulève par les aisselles et m’embrasse très doucement en me collant face la porte de la pièce. Il passe ses mains sur mon corps, sur mes seins, il sait que j’adore ça… Il soulève ma jupe sur mes hanches et enlève progressivement mon plug tout en continuant à me toucher un peu partout. Je me cambre. Sa tige vient se perdre entre mes fesses et son gland commence sournoisement à forcer mon cul.
« Tu croyais pouvoir t’en sortir comme ça ? »
La pause est terminée… Je suis sommée d’écarter mes fesses sur le champ, d'une manière lascive et impudique, si possible. Ses mouvements de bassin se font moins progressifs et beaucoup plus réguliers, je morfle déjà. Plus il s’avance en moi et me pénètre, plus j’ai cette impression d’être complètement clouée à la porte sans pouvoir trop faire quoi que ce soit… J’ai mal, je suis déchirée de l’intérieur et je finis même par m’accrocher d’une main au haut de la porte par peur de tomber.
J’ai tellement mal… Mes genoux sont rentrés vers l’intérieur et je vacille dangereusement, tenant tant bien que mal en équilibre sur la pointe de mes pieds. Je gémis et commence à le supplier : je crève de douleur mais qu’est-ce que ça m’excite… Je ne saurais expliquer cette excitation, franchement… Je dois avoir un souci, c’est pas possible… J’ai horriblement mal et pourtant mon entrejambe est trempée, et lui comme moi savons qu’il n’y touchera pas de toute la soirée. Il prend son pied et ça me rend folle que ce mec ait cette audace, ce culot de se branler littéralement dans ma douleur et de jouir de celle-ci. Il halète, pousse des petits cris rauques. Je n’en peux plus…
Ses ongles sont plantés sur mes hanches et il s’amuse à me donner quelques petites fessées, pour la beauté du geste, sûrement. Je hurle le plus bas possible. Je n’ai même pas été préparée bordel ! Et pourtant… Je suis ouverte et trempée…
Je ne tiens plus ; je finis par m’écrouler, complètement à bout de souffle et à court d’équilibre. Ni une ni deux, il se saisit de mon visage, me retourne en me mettant dos à la porte et force ma bouche. Son gland se glisse au fond de ma gorge et ses couilles frappent mon menton. J'ai mal au cul, je suis complètement sonnée, je dégueule à moitié mais j’ai furieusement envie de baiser ; je sais que ça n’aura pas lieu et ça m’excite encore plus.
Au bout de quelques râles, Il se retire et jouit dans le creux de sa paume. C’est le luxe et la délicatesse des premiers émois, quand on garde ces saveurs pour plus tard, quand les choses, les pratiques et les habitudes seront bien entamées...
Et cette nuit, à cet instant, l'était à peine...
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Imp89
C'est surtout qu'il va falloir rattraper l'heure de retard ! Le ménage ne va pas se faire tout seul ! <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />
J'aime 09/11/15
Heartbeat
heureusement qu'il y a des punitions plus originales et plus bandantes que le ménage ! <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/happy.png" alt="Happy" title="Happy" title="v_middle" />
J'aime 09/11/15
Underskin
[x=10734]Heartbeat[/x] Tu as une plume génialissime, je m'y suis crue <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" /> Les bons mots, le bon rythme, more more !
J'aime 09/11/15
thomasreplay
Très sympa à lire !
J'aime 10/11/15
Heartbeat
Merci <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 10/11/15
Heartbeat
Je crois que je vais pas oser dire la suite, pour Qui va t'on me prendre ? Haha
J'aime 10/11/15
Heartbeat
vécue <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 30/12/15
Lady Hydre
Je fais le pied de grue gare Montparnasse et attends la suite d'une perverse qui écrit si bien <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 06/03/16
ABSOLUTION
Bonjour Heartbeat, chapeau bas pour ce récit très réaliste ! <br />Le rythme, les mots, le déroulement et l'attention toute particulière à certains détails qui n'en sont pas, j'aime Tout !!<br />Donc merci pour ce texte salvateur...<br /><img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />
J'aime 28/11/16
Heartbeat
Merci les amis<3
J'aime 29/11/16
Elle.a
Chapeau bas, ce récit est haletant. Merci de nous faire partager ce moment intense <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 29/11/16
Faltenin
Tu nous as fait plein de beaux zeugma dans ce texte, bravo !
J'aime 30/11/16
Quatuor
Heartbeat, Heartbeat, Heartbeat...
J'aime 01/12/16
RedBettyBoop
hahahahaha MERCI MERCIIIIIIIIIIIIII, je ne peux que approuver ton texte PUTAINNNNN Merciiii !!!!!! <br /><br />Je fait plus envie que pitié , j'assume mais effectivement le chemin a été long et semer d’embûche .<br />La vilainie des gens se n'est rien comparer au mal que l'on pense de nous même , on a besoin de personne pour se dénigrer quand on est gros on sait très bien le faire tout seul malheureusement.<br />Mais tu sais ,un jour une personne ma dis tu n'ai que le miroir de l'autre ,peut être que cette personne a été grosse ou se trouve grosse ,du coup elle rejette cette partie d'elle .... <br />https://youtu.be/0krlx7Y-IHQ?t=180
J'aime 02/12/16
MDamien75
Quelle belle plume ! Un délice de lecture, et, indéniablement, il serait des suites à donner
J'aime 11/12/16 Edité
M.
juste vous lire un plaisir
J'aime 12/01/17 Edité
laurence95
texte magnifique... et si c'était une femme la prochaine à t'attendre..?
J'aime 22/05/18
lulu
Superbe. Merci Heartbeat.
J'aime 22/05/18