Sôleille
par le 22/09/15
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Tout a commencé il y a bien longtemps, avant même d’avoir trois ans, lorsque j’ai découvert ma chatte.
Evidemment, à cet âge-là, rien n’est encore sexualisé. J’éprouvais simplement un besoin irrépressible de frotter régulièrement mon clitoris sur tout objet le permettant.
Sans pouvoir le nommer et sans qu’on m’en ait parlé, je savais précisément où se trouvait mon clitoris.
Régulièrement, les fourmillements de mon entrejambe m’appelaient, augmentant jusqu’à ce qu’ils se transforment en brûlure douloureuse si je tentais de ne pas y prêter attention.

Je me frottais sur le bord du lavabo, debout sur le tabouret, quand je me brossais les dents ; je me frottais au jouets, à la barrière des escaliers, sur l’accoudoir du fauteuil, sur le sol, et sur tout autre objet que mon clitoris pouvait atteindre ; je me tortillais sur ma chaise en classe, serrant les muscles des fesses et des cuisses dans une danse sur le fond de la chaise, qui me mènera, quelques années plus tard, jusqu’à l’orgasme ; je me frottais à tous les jeux du parc, avec une préférence pour le tape-cul, ce jeu magique sur lequel on est à califourchon, montant et descendant en alternance, et, comme son nom l’indique, frappant les fesses à chaque arrivée en haut et en bas. En écartant bien les jambes, en serrant les fesses et en cambrant le dos on arrive à faire en sorte que le coup se propage dans le clitoris et non dans les fesses. C’est douloureux et délicieux à la fois. Je me frottais à mon oreiller tous les soirs avant de dormir et chaque matin lorsque je me réveillais, y compris quand je ne dormais pas seule. Que je sois accompagnée d’un camarade, de mon frère ou même de ma mère, rien, ni personne, ne m’arrêtait. J’ai donc très vite appris à me soulager discrètement en toute circonstance. J’ai également été habituée depuis toute petite à jouir avec quelqu’un d’autre dans la même pièce et même tout prêt de moi, en faisant bien attention que personne ne le remarque. Ça ne me gênait pas, il fallait que je me soulage et je ne voyais pas le problème. Je savais qu’il ne fallait pas qu’on me remarque, mais je ne me suis jamais empêchée de le faire.

Je n’ai jamais été abusée, je n’ai pas été confrontée au sexe lorsque j’étais enfant, je l’ai même été après mes premiers rapports. Je n’avais pas la télé, j’étais éloignée de la sexualité. J’ai eu une enfance relativement normale, sans traumatisme majeur. Il n’y a aucune raison justifiant mon rapport au sexe depuis toute petite, du moins à ma connaissance.

J’ai découvert que je pouvais inclure mes doigts à mes explorations, lorsque j’avais six ans. Etrangement, je n’y avais jamais pensé avant. J’étais habituée à simplement me frotter. Lorsque j’étais nerveuse, stressée, triste ou très joyeuse, il fallait que je me frotte. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours canalisé mes émotions à travers le sexe.
Ma mère ne me donnait pas de bonbons ou autres sucreries. J’ai été nourrie sainement, avec uniquement des mets équilibrés, préservant ma santé. Mais à six ans, quel enfant est ravi d’avoir une pomme comme goûter ? Par chance, l’enfant de ma classe ayant régulièrement des bonbons était aussi celui qui semblait le plus intéressé à savoir ce qu’il y avait sous les jupes des filles. Cela me semblait le compromis idéal. « Regarde sous ma jupe autant que tu en as envie, mais donne-moi des bonbons en échange. ». Rapidement, l’information s’est ébruitée et j’ai mangé pas mal de bonbons, que des petits garçons et une fille m’amenaient en faisant la queue pour voir dans ma culotte.
L’affaire a fini par arriver aux oreilles des professeurs. Je me suis donc fait convoquée dans le bureau du directeur. Je devais l’attendre seule derrière la porte, submergée par la peur et le stress. Un couloir vide, sans banc, sans chaise, des portes aux poignées trop hautes, comment faire pour me calmer et être capable de parler ? En plus de la brûlure de mon entrejambe, je commençais à avoir du mal à respirer, il fallait que je fasse quelque chose pour contrôler mes émotions.
C’est là que j’ai pensé à mes doigts et qu’ils se sont glissés dans ma culotte, faisant leur travail avec une redoutable efficacité.
J’ai arrêté le lavabo et les jouets, mais j’ai continué le parc de jeu et l’oreiller matin et soir.

Peu avant huit ans, j’ai eu droit à l’explication de la fabrication des bébés. « Ah bon, le pénis entre dans le vagin de la maman ? C’est possible de faire entrer quelque chose par-là ?! ». Quelques heures plus tard, mes doigts en faisant l’expérience, glissant là où ils n’avaient jamais osé s’insinuer. D’abord un index seul, rapidement rejoint par un majeur ravi. Je ne me contentais plus de caresser mon clitoris.
Après quelques petits mois, je jouissais pour la première fois, découvrant la cyprine avec fascination.
A partir de là, les choses sont devenues un peu plus compliquées. Frotter mon clitoris pour me soulager ne me suffisait plus. J’avais besoin de jouir pour faire disparaître le fourmillement de mon entrejambe.
J’ai eu besoin de jouir bien avant d’avoir eu mon premier rapport sexuel. Mon besoin obsessionnel de soulager mes désirs sexuels était présent bien avant que je sache réellement ce qu’était le sexe.
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Sôleille
Comme ça devait être dur de le vivre dans la culpabilité et les tabous. Ce n'est déjà pas facile à vivre lorsqu'on grandit dans la tolérance et l'ouverture d'esprit. <br /><br />Je suis rassurée de ne pas être la seule à avoir eu besoin de me frotter petite <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" /><br />Effectivement, je comprends bien pour les toilettes. Il ne devait pas vous rester tellement d'autres solutions.
J'aime 23/09/15
Sôleille
[x=23378]Octavia[/x] Moi j'ai un peu le problème inverse sur le fait d'en parler. Je fais trop facilement des blagues sexuelles et dès que j'ai un coup dans le nez, je ne parle de rien d'autre. Parfois je me fais honte.
J'aime 05/10/15
Sôleille
Je ne parle pas non plus de mes goûts ou de ce que je fais. Toujours des généralités, sans qu'on puisse identifier ce qui me concerne ou pas. <br />Et pareil, je contrôle ma consommation d'alcool, surtout en fonction des gens avec lesquels je me trouve <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/wink.png" alt="Wink" title="Wink" title="v_middle" />
J'aime 06/10/15
Lady Hydre
Merci pour se partage Sôleille , il est très agréable de te lire.....
J'aime 06/10/15
Sôleille
Merci [x=11093]Hydreane[/x] <img src="http://www.bdsm.fr/file/pic/emoticon/default/smile.png" alt="Smile" title="Smile" title="v_middle" />
J'aime 06/10/15