par Fenikkusu
le 06/07/15
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La lune est rouge ce soir.
Nous sommes au Japon. J’ai toujours voulu visiter ce pays. Il fait nuit, et un orage se prépare sur le Pacifique. La chaleur est étouffante.
Je T'emmène avec moi, Tu es sublime, douce, fragile et forte à la fois. Tu ne sais pas ou nous allons. Nous marchons tranquillement vers cet endroit que j'ai repéré pour cette occasion.
Un endroit isolé de tout. Nous serons seuls. Un endroit où Tu me dira ces mots que j'ai toujours refusé que Tu me dises. Je suis prêt aujourd’hui.
Ta main dans la mienne se fait pressante. Moite. Tremblante. Hésitante.
Tes petits escarpins blancs foulant le sol rocayeux T'empêche d'avancer rapidement. Je décide de Te prendre sur le dos. Nous rions comme des enfants. J'escalade cette pente qui mène vers notre avenir. Cette pente qui me rappelle tout ce que nous avons enduré pour enfin nous rencontrer et commencer cette vie. Devant nous, la lune nous regarde de son œil rouge et sombre. Au loin, le ciel est zébré de rayon de lumière. Un léger vent soulève tes cheveux qui me caressent la nuque. Tes bras autour de moi se resserrent un peu plus, je devine que Tu frissonnes de crainte.
Nous arrivons enfin devant ce cerisier japonais isolé. Je te dépose délicatement sur la petite pelouse qui l'entoure. Tu admires les lieux si beaux. Si calme avant la tempête. Et moi, je ne vois plus que Toi. Et je me dis que maintenant cet endroit est beau car Tu y es enfin. Tu marches doucement jusqu'au bord de la falaise qui tombe à pic dans l'océan. Océan qui prend de plus en plus de force avec l’orage qui se prépare.
Le bruit sourd du tonnerre prenant écho sur les vagues Te fait sursauter. Je m'approche derrière Toi sans un bruit. Je T'enserre de mes bras en T'embrassant dans le cou. Ta peau m'enivre de ses odeurs mêlant sueur et doux parfum.
"Que faisons-nous ici Monsieur?"
"Tu va voir. Regarde dans le buisson là bas. Mets ce que Tu y trouveras et uniquement ça."
Tu T'exécutes sans un mot et je Te regarde T'en aller. Admirant Tes formes et Ta démarche.
Le ciel est de plus en plus noir.
Les nuages effacent peu à peu de la voute céleste les étoiles. Seule cette lune rouge nous éclaire de sa lumière froide.
Je passe derrière le cerisier et récupère ce que j'y avais déposé plus tôt dans la journée. Des cordes. Ces liens que j'aime tant Te parer. Je m'approche d'une branche et passe plusieurs tours pour faire un point d'attache solide. J'y passe un anneau que j'ai forgé pour l'occasion. Autour de ce point, dans l'herbe humide, j'allume 2 braseros qui éclaireront ton corps. Et laisse un 3ème éteins.
Le vent fait chanter le cerisier.
Tu sors enfin. Tu es magnifique. Je T'admire dans ta robe blanche en soie. Je devine Tes seins nus sous la matière.
Le vent se faufile, glisse et fais voler tes cheveux rajoutant une musique douce à cette vision angélique. Tu T'approches de moi et caresse mon torse bouillant sans un mot. Des larmes coulent sur mes joues.
"Pourquoi pleurez-vous Monsieur?"
Je ne réponds pas. Tu sais déjà tout de moi. Tu caresses ma joue et me dépose un baiser en Te serrant contre moi.
Un éclair.
Je prends Tes mains que j'attache d'un geste sur. Tu me regardes, curieuse et amusée. Tu plonges ton regard sans crainte dans mes yeux sombres. Tu y mets chaque jour un peu plus de Ta lumière parmi mes ténèbres.
Je passe la corde dans l'anneau au dessus de Toi que Tu découvres enfin. Tu devines un peu ce que je vais faire. Et moi je souris intérieurement mêlant appréhension et amusement.
Tu ne Te doutes pas de ce que je vais Te demander. Voici enfin le moment que j'imaginais depuis si longtemps... Je passe autour de Toi. Je caresse Ta peau. Ta peau qui comme la mienne est gravé de nos histoires passées. Tu parais si fragile, je parais si fort. Ou l'inverse peut être. Je m'éloigne un peu pour aller au bord de cette falaise, face à l'océan.
Je sens l’électricité dans l’air, ma rage et ma peur qui monte. Et puis je sens Ton regard sur moi, qui m’apaise. Je me baisse et récupère mon fouet. Le cuir noir est chaud. J'aime cette sensation dans ma main.
Je m'approche de Toi, le fouet trainant dans l'herbe. Un serpent rodant prêt à bondir. Je prends Ton cou de ma main libre et Te dévore la bouche. Tu es déjà haletante.
Je recule et fais claquer mon fouet. Tu n'y as jamais gouté. Je vois Tes yeux qui se plissent, Ta bouche qui grimace déjà.
"Tourne-toi."
Tu fais face au cerisier. Ta robe blanche est collée à ton dos par la sueur.
Un éclair.
Un cri. Le premier.
Le vent s'est arrêté. Il n'y a plus que le grondement du tonnerre. Et le crissement strident du fouet dans l’air. Deuxième coup de fouet. Puis un troisième. Tu cries encore plus. Je viens te voir et te caresse le dos, constate les déchirures dans ta robe et les traces sur ta peau. Je prends tes cheveux dans ma main et tire ta tête en arrière.
"Dis-le."
Tu ouvres les yeux, stupéfaite. Incrédule. Et tu me regardes .
"Monsieur...?"
"Dis-le."
Je me recule, et je t'assène plusieurs coups de fouet.
"Dis le !"
Tu sais très bien ce que je veux entendre. Tu veux me le dire depuis si longtemps mais je n'ai jamais voulu l'entendre. Je ne voulais pas l’entendre.
"Dis le je t'en supplie !!"
Des larmes coulent sur mes joues. Le fouet lacère ta peau encore plus. Il s'enroule plusieurs fois autour de ton ventre. Tu ne cries presque plus.
Je jette le fouet loin de moi. Ton corps est nu. La robe s'en est allé avec le vent. Le sang coule de quelques plaies. Je tombe à genoux. Epuisé. En pleurs. La rage au ventre.
Plus un mot. Nous restons ainsi quelques secondes ou quelques minutes qui paraissent des siècles. La pluie commence à perler sur nos corps.
"Maitre... je Vous aime."
Enfin.
Je me relève. Je te caresse le dos, la nuque, les cheveux. Je t'embrasse. Je parcoure ton corps brulant. Je te détache et tu me tombes presque dans les bras.
Nous nous enlaçons. Nous nous embrassons. Je t'emmène près du premier brasero ou nous allumons une bougie blanche.
"C'est toi."
Nous allons, vers le second et allumons une bougie noire.
"C'est moi."
Le 3ème, toujours éteins.
"C'est Nous." dis-Tu en l'allumant avec les 2 bougies.
La lune a disparu derrière les nuages.
Je Te réponds : "Je t'aime".
...............
...............
...............
...............
Je me réveille, seul. La sueur coule sur mon front. Mes joues sont humides. Le lit est vide, comme depuis longtemps. Je me lève, il est 2h et des poussières. Ces images, ces visions trottent encore dans ma tête.
Je vais me faire un thé qui me rappellera ton parfum. J'allume une cigarette et je regarde par la fenêtre.
La lune est rouge ce soir. Une tempête se prépare.
Nous sommes au Japon. J’ai toujours voulu visiter ce pays. Il fait nuit, et un orage se prépare sur le Pacifique. La chaleur est étouffante.
Je T'emmène avec moi, Tu es sublime, douce, fragile et forte à la fois. Tu ne sais pas ou nous allons. Nous marchons tranquillement vers cet endroit que j'ai repéré pour cette occasion.
Un endroit isolé de tout. Nous serons seuls. Un endroit où Tu me dira ces mots que j'ai toujours refusé que Tu me dises. Je suis prêt aujourd’hui.
Ta main dans la mienne se fait pressante. Moite. Tremblante. Hésitante.
Tes petits escarpins blancs foulant le sol rocayeux T'empêche d'avancer rapidement. Je décide de Te prendre sur le dos. Nous rions comme des enfants. J'escalade cette pente qui mène vers notre avenir. Cette pente qui me rappelle tout ce que nous avons enduré pour enfin nous rencontrer et commencer cette vie. Devant nous, la lune nous regarde de son œil rouge et sombre. Au loin, le ciel est zébré de rayon de lumière. Un léger vent soulève tes cheveux qui me caressent la nuque. Tes bras autour de moi se resserrent un peu plus, je devine que Tu frissonnes de crainte.
Nous arrivons enfin devant ce cerisier japonais isolé. Je te dépose délicatement sur la petite pelouse qui l'entoure. Tu admires les lieux si beaux. Si calme avant la tempête. Et moi, je ne vois plus que Toi. Et je me dis que maintenant cet endroit est beau car Tu y es enfin. Tu marches doucement jusqu'au bord de la falaise qui tombe à pic dans l'océan. Océan qui prend de plus en plus de force avec l’orage qui se prépare.
Le bruit sourd du tonnerre prenant écho sur les vagues Te fait sursauter. Je m'approche derrière Toi sans un bruit. Je T'enserre de mes bras en T'embrassant dans le cou. Ta peau m'enivre de ses odeurs mêlant sueur et doux parfum.
"Que faisons-nous ici Monsieur?"
"Tu va voir. Regarde dans le buisson là bas. Mets ce que Tu y trouveras et uniquement ça."
Tu T'exécutes sans un mot et je Te regarde T'en aller. Admirant Tes formes et Ta démarche.
Le ciel est de plus en plus noir.
Les nuages effacent peu à peu de la voute céleste les étoiles. Seule cette lune rouge nous éclaire de sa lumière froide.
Je passe derrière le cerisier et récupère ce que j'y avais déposé plus tôt dans la journée. Des cordes. Ces liens que j'aime tant Te parer. Je m'approche d'une branche et passe plusieurs tours pour faire un point d'attache solide. J'y passe un anneau que j'ai forgé pour l'occasion. Autour de ce point, dans l'herbe humide, j'allume 2 braseros qui éclaireront ton corps. Et laisse un 3ème éteins.
Le vent fait chanter le cerisier.
Tu sors enfin. Tu es magnifique. Je T'admire dans ta robe blanche en soie. Je devine Tes seins nus sous la matière.
Le vent se faufile, glisse et fais voler tes cheveux rajoutant une musique douce à cette vision angélique. Tu T'approches de moi et caresse mon torse bouillant sans un mot. Des larmes coulent sur mes joues.
"Pourquoi pleurez-vous Monsieur?"
Je ne réponds pas. Tu sais déjà tout de moi. Tu caresses ma joue et me dépose un baiser en Te serrant contre moi.
Un éclair.
Je prends Tes mains que j'attache d'un geste sur. Tu me regardes, curieuse et amusée. Tu plonges ton regard sans crainte dans mes yeux sombres. Tu y mets chaque jour un peu plus de Ta lumière parmi mes ténèbres.
Je passe la corde dans l'anneau au dessus de Toi que Tu découvres enfin. Tu devines un peu ce que je vais faire. Et moi je souris intérieurement mêlant appréhension et amusement.
Tu ne Te doutes pas de ce que je vais Te demander. Voici enfin le moment que j'imaginais depuis si longtemps... Je passe autour de Toi. Je caresse Ta peau. Ta peau qui comme la mienne est gravé de nos histoires passées. Tu parais si fragile, je parais si fort. Ou l'inverse peut être. Je m'éloigne un peu pour aller au bord de cette falaise, face à l'océan.
Je sens l’électricité dans l’air, ma rage et ma peur qui monte. Et puis je sens Ton regard sur moi, qui m’apaise. Je me baisse et récupère mon fouet. Le cuir noir est chaud. J'aime cette sensation dans ma main.
Je m'approche de Toi, le fouet trainant dans l'herbe. Un serpent rodant prêt à bondir. Je prends Ton cou de ma main libre et Te dévore la bouche. Tu es déjà haletante.
Je recule et fais claquer mon fouet. Tu n'y as jamais gouté. Je vois Tes yeux qui se plissent, Ta bouche qui grimace déjà.
"Tourne-toi."
Tu fais face au cerisier. Ta robe blanche est collée à ton dos par la sueur.
Un éclair.
Un cri. Le premier.
Le vent s'est arrêté. Il n'y a plus que le grondement du tonnerre. Et le crissement strident du fouet dans l’air. Deuxième coup de fouet. Puis un troisième. Tu cries encore plus. Je viens te voir et te caresse le dos, constate les déchirures dans ta robe et les traces sur ta peau. Je prends tes cheveux dans ma main et tire ta tête en arrière.
"Dis-le."
Tu ouvres les yeux, stupéfaite. Incrédule. Et tu me regardes .
"Monsieur...?"
"Dis-le."
Je me recule, et je t'assène plusieurs coups de fouet.
"Dis le !"
Tu sais très bien ce que je veux entendre. Tu veux me le dire depuis si longtemps mais je n'ai jamais voulu l'entendre. Je ne voulais pas l’entendre.
"Dis le je t'en supplie !!"
Des larmes coulent sur mes joues. Le fouet lacère ta peau encore plus. Il s'enroule plusieurs fois autour de ton ventre. Tu ne cries presque plus.
Je jette le fouet loin de moi. Ton corps est nu. La robe s'en est allé avec le vent. Le sang coule de quelques plaies. Je tombe à genoux. Epuisé. En pleurs. La rage au ventre.
Plus un mot. Nous restons ainsi quelques secondes ou quelques minutes qui paraissent des siècles. La pluie commence à perler sur nos corps.
"Maitre... je Vous aime."
Enfin.
Je me relève. Je te caresse le dos, la nuque, les cheveux. Je t'embrasse. Je parcoure ton corps brulant. Je te détache et tu me tombes presque dans les bras.
Nous nous enlaçons. Nous nous embrassons. Je t'emmène près du premier brasero ou nous allumons une bougie blanche.
"C'est toi."
Nous allons, vers le second et allumons une bougie noire.
"C'est moi."
Le 3ème, toujours éteins.
"C'est Nous." dis-Tu en l'allumant avec les 2 bougies.
La lune a disparu derrière les nuages.
Je Te réponds : "Je t'aime".
...............
...............
...............
...............
Je me réveille, seul. La sueur coule sur mon front. Mes joues sont humides. Le lit est vide, comme depuis longtemps. Je me lève, il est 2h et des poussières. Ces images, ces visions trottent encore dans ma tête.
Je vais me faire un thé qui me rappellera ton parfum. J'allume une cigarette et je regarde par la fenêtre.
La lune est rouge ce soir. Une tempête se prépare.
Posté dans: Histoires & Confessions
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Suggestion
Par : Abyme
Cette nouvelle, écrite en hommage à Lovecraft (pour le thème et la trame) et Edgar Poe (pour l'ambiance et le style), a été publiée dans mon recueil de nouvelles "Le Monde de Juyen" paru en 2010 ( https://www.amazon.fr/monde-Juyen-autres-nouvelles-étranges/dp/2918566039/ref=sr_1_5?s=books&ie=UTF8&qid=1474035944&sr=1-5&keywords=filo+filosphere )
D'abord, la fraîcheur humide, et le silence.
Un silence étrange, anormal. Un silence impossible, surnaturel, oppressant.
Juste la respiration, de l'intérieur, et ce rythme lancinant, une sourde percussion.
Il ouvre les yeux, et ne voit rien.
Le noir total.
Sourd et aveugle ?
Un sourd entend-il sa respiration ? Un aveugle voit-il du noir ?
La panique l'envahit insidieusement, le rythme s'accélère, on dirait quelqu'un qui marche lourdement dans des feuilles.
Il comprend qu'il s'agit du sang qui circule dans ses artères, pompé par son coeur de plus en plus vite.
Il a du mal à respirer.
Il faut que je me calme, se dit-il.
Il essaye de bouger, mais son corps a du mal à répondre. Ses doigts puis ses mains finissent laborieusement par frémir, s'animer. Il les lève, se touche le visage, sent une barbe de plusieurs jours, explore plus bas le cou puis la poitrine : il porte un costume étrangement coupé avec une lavallière au cou.
Allongé sur le dos, il étend un peu plus ses bras et heurte quelque chose de dur. Le choc produit un bruit mat qu'il entend parfaitement. Ses oreilles fonctionnent donc.
Il agite ses pieds peu à peu. La panique monte encore d'un cran lorsqu'il s'aperçoit qu'il est dans une sorte de boîte fermée. Impossible de se lever.
Comment a-t-il pu arriver ici ? Et d'abord où est-il ? Que s'est-il passé ?
Il a beau sonder ses souvenirs, rien ne vient.
Quelle est la dernière chose dont il se souvient ?
Enfant sur un grand amandier.
Il avait grimpé aux plus hautes branches pour cueillir les dernières amandes.
Il entendit comme un cri horrible ou un ricanement inhumain derrière lui.
En se retournant il fut figé d'effroi par la vision de ce corbeau immense qui fondait sur lui. Son envergure était exceptionnelle, son plumage plus noir que la nuit, sa tête s'inclinait sur le côté pour le fixer d'un oeil terrible, comme une perle de soufre.
Il l'attaquait et, plus par terreur et instinct de survie que par habileté stratégique, il se laissa tomber au bas de l'arbre où l'herbe amortit sa chute, puis il courut, courut... sans se retourner.
Son émoi est tel qu'il revit ce souvenir d'enfance pleinement, plus intensément encore qu'un rêve, au point de douter de la réalité de sa position oppressante.
Est-il l'enfant qui court, qui ne s'arrête plus, ou bien l'homme adulte enfermé étroitement dans le noir ?
Dans les deux cas la peur et l'essoufflement sont les mêmes.
Je dois absolument me calmer se répète-t-il, je n'ai pas assez d'air pour me permettre une panique.
Aucun autre souvenir ne lui vient en aide. Pas moyen de se rappeler les derniers jours, ni aucun autre, ni d'où il vient, ni sa vie entière.
Il ignore jusqu'à son nom.
Le manque d'air l'incite à se reprendre.
Méthodiquement, il sonde son étroite prison en tapant sur toute la surface de chacune des parois capitonnées.
La forme caractéristique de la boîte confirme son horrible doute: un cercueil.
Pas besoin de résister encore à l'évidence: on le croit mort et il se trouve dans sa tombe.
Enfin, il hurle.
***
Si on demande à n'importe qui comment il est possible de sortir de sa tombe, la réponse la plus commune risque de ressembler au cliché créé par le cinéma de zombies: aller vers la surface en creusant et émerger de la terre la main tendue.
Mais dans son opération de sondage du cercueil, c'est le fond qui a capté toute son attention. Au niveau de ses épaules et de sa tête, le fond sonne incontestablement creux.
Il se contorsionne tant bien que mal et arrache le capitonnage. Une chance, il est mal collé, la personne qui a payé les funérailles a dû prendre le premier prix, ce qui est une bonne chose pour la suite, à savoir les planches.
Il détecte facilement les clous et cherche un moyen de les démettre. Il trouve la solution dans sa boucle de ceinture dont les arêtes sont suffisamment fines et solides.
Patiemment il arrive à extraire ou casser les quatre clous fixant le fond du côté de sa tête, ce qui lui coûte trente précieuses minutes et une bonne partie de sa réserve d'air et donc d'énergie.
Encore autant de temps d'effort et les quatre planches qui constituaient le plancher du cercueil sont soulevées et arrachées, révélant une terre fraîche, humide, odorante et extrêmement meuble.
Il comprend la raison pour laquelle le fond sonnait creux: un réseau de galeries a été fraîchement creusé juste à cet endroit par un animal fouisseur, probablement une taupe.
Bénie soit cette taupe ! se dit-il.
Bien que l'espoir de creuser jusqu'à l'air libre avant d'étouffer se présente assez mince, il décide de s'y atteler patiemment, s'aidant d'un morceau de planche en guise de pelle. D'abord horizontalement pour contourner sa tombe.
Il rejette la terre dans le fond du cercueil, et finit par se retrouver entièrement à l'extérieur en dessous de celui-ci, cerné de terre. Il enlève ses chaussettes et s'en sert pour se protéger les voies respiratoires.
En voulant creuser horizontalement, il dévie sans le vouloir vers le bas, sans doute entraîné par son propre poids qui écrase la terre meuble à mesure qu'il progresse. Il comprend alors que cette terre est mêlé de sable (proximité de l'eau ? ).
Un autre réseau de galeries apparaît en dessous, ce qui le fait descendre encore plus bas.
Après une heure étouffante d'efforts supplémentaires, il sent que l'effet de gravité s'accentue fortement: à chacune de ses avancées il s'enfonce plus profondément loin de la surface.
Je suis perdu.
Soudain son coude s'enfonce jusqu'au poignet, la terre cède sous son genou, il n'a plus besoin de l'expulser derrière lui, elle s'écroule sur elle-même.
Il creuse encore, mais sciemment vers le bas cette fois, puisque la terre va bien quelque part. Bientôt ses jambes s'enfoncent, son poids l'entraîne jusqu'à quelques chose de dur, un réseau de racines, en dessous desquelles il sent enfin de l'air frais !
Il est désormais debout sur un filet de racines entre lesquelles le sable continue de s'écrouler à mesure qu'il s'agite. Il entend alors le bruit lointain d'un écoulement d'eau qui lui arrive en même temps que l'air.
Ce n'est que lorsqu'il peut enfin respirer qu'il s'aperçoit combien il ne le pouvait plus juste avant. Son instinct et sa pugnacité l'ont donc récompensé, pour le moment.
Il s'agit à présent de savoir où il se trouve. Doit-il détruire les racines qui le soutiennent pour passer ?
Il n'y voit toujours rien, mais à l'oreille il comprend que coule une rivière souterraine dans une sorte de caverne.
Voie de salut, ou mince répit ?
***
"J'ai gagné! il se réveille, regardez !"
Le gros Luis claque des mains et hurle à l'adresse des autres pêcheurs rassemblés sur le pont.
Ils forment un cercle autour du noyé qu'ils ont repêché un quart d'heure plus tôt et qui se met à présent péniblement à quatre pattes pour vomir de l'eau salée.
Il a de la peine à rassembler ses esprits, il ne se souvient de rien, à part la terre dans le noir, cette impression d'étouffement humide... et l'enfant qui court éperdument, fou de peur, fuyant les ricanements grinçants d'un corbeau de cauchemar.
"Que s'est-il passé ?
- Ha ça on peut pas vous l'dire, M'sieur, répond un barbu qui a l'air d'être le capitaine, tout ce qu'on sait c'est qu'on vous a trouvé en train de flotter entre deux eaux à un mille de la côte, et que vous nous devez une fière chandelle, m'est avis... il s'en est fallu de peu pour qu'on vous repêche trop tard. D'ailleurs c'est ce que je croyais quand mes gars vous ont déposé à bord.
Le gros Luis jubilait :
- Moi aussi je vous dois une fière chandelle, j'avais parié à dix contre un que vous vous en sortiriez !"
Réprimant une dernière nausée, il se redresse et hume l'air iodé. Les pêcheurs s'activent sur une poulie à remonter un immense filet. Ils crient, ils peinent et grimacent.
La vie éclatante est en marche, et cette certitude lui donne un dernier frisson de soulagement, et ce qui ressemble à de la reconnaissance, sans la certitude de sa destination.
L'odeur de poisson est forte, au gré des rafales d'un vent léger, quelques embruns se soulèvent et distillent cette magie propre à la mer, qu'il connaît pourtant. Il en est sûr.
Il est vivant !
Il lève la tête et contemple le ciel, et cela semble lui caresser l'âme.
"Que c'est beau le ciel !
- Qu'est-ce que vous dites ?
- Rien. Quelles sont ces côtes, là-bas ?
- La baie d'Innsmouth, et au sud Kingsport.
- Cela ne me dit rien... mais dans quel pays ?
- La Nouvelle Angleterre, entre New York et Boston. Vous êtes pas d'ici alors, mais d'où vous sortez ?
- Ces noms me disent pourtant quelque chose, mais...
- Hé, pourtant il porte une des tenues folkloriques de la région, intervient un gringalet qui vient de donner des billets au gros Luis.
- Justement, dit un autre, y'a qu'un étranger, moi j'dis, pour s'amuser à les mettre (il éclate de rire).
- Ou un mort, dit sans sourire le plus vieux du groupe.
- Un mort ? Comment ça un mort ? Dites-moi !
- A Kingsport et alentour, les gens ne revêtent cette tenue qu'à deux occasions : une fête locale, le Festival, et à leur mort : ils sont vêtus ainsi avant d'être enterrés.
- Ou des étrangers qui espèrent participer au Festival alors qu'ils y comprennent rien, dit le gringalet.
- Vous dites à Kingsport ? Intéressant."
***
Débarqué pas loin de Kingsport par les pêcheurs qui lui ont généreusement offert un repas et des vêtements trop petits et élimés mais plus sobres, il quitte maintenant un chemin caillouteux et atteint la route qui relie Kingsport à la grande ville de la région, Arkham.
D'après ce qu'on lui a dit, Kingsport est à deux heures à pied et Arkham à une heure, il opte pourtant pour la première solution en raison de cette histoire de vêtements funéraires, et tourne à gauche.
Cette marche ne lui fait pas peur, d'une part parce qu'il a la motivation impérieuse de comprendre, de se souvenir, d'être reconnu, mais aussi parce qu'il prend un grand plaisir à arpenter librement cette terre-ferme sous laquelle il a failli périr étouffé.
A sa gauche, les mouettes ponctuent de leur cris la rumeur de la mer. Le vent souffle de plus belle et emporte parfois ces sons qu'il connaît parfaitement.
Je suis sûr de connaître la mer et la navigation, je sais que ces oiseaux s'appellent des mouettes, et pourtant j'ignore tout de moi, sauf...
Un groupe de corbeaux s'envole lourdement des champs de maïs qui bordent la route du côté droit, dérangés par le bruit tonitruant d'une voiture grise et poussiéreuse dont le pot d'échappement mériterait un sérieux colmatage et qui le croise en pétaradant.
Oiseaux de malheur!
L'enfant court toujours dans sa tête. Pourquoi ce souvenir précis et pas d'autres ?
Il réalise alors que c'est la première auto qu'il voit circuler sur la route depuis un quart d'heure de marche. La chaussée est en mauvais état et il suppose que c'est une route secondaire, où les véhicules sont obligés de rouler à faible vitesse.
Pourtant, une seconde voiture approche au lointain, il distingue peu à peu qu'elle est noire et décapotable. Puis il commence à distinguer les détails: un homme est au volant, il porte des lunettes noires, et une femme aux longs cheveux blonds tirés en arrière par le vent est assise à côté.
Et là se produit un phénomène étrange.
En le croisant, en le voyant, la femme change d'expression. Elle écarquille les yeux et grimace exactement comme si elle voyait un fantôme, il suppose aussitôt qu'elle le connaît et le croyait mort et enterré.
La voiture passe, puis ralentit au bout de trente mètres, puis repart vers Arkham.
Il s'arrête et fixe le véhicule noir jusqu'à ce qu'il disparaisse dans un virage. Il a le temps d'apercevoir un autocollant à l'arrière, représentant une sorte de tête de lion avec l'inscription "C.L Arkham".
Il reste planté là, sur le bord de la route, son coeur a accéléré ses battements.
Les corbeaux reviennent s'installer dans le champ de maïs, comme un mauvais présage.
Ce couple devait me connaître. La femme en tout cas. Et ils allaient à Arkham...
Je dois la retrouver.
Une énergie nouvelle lui fait reprendre la route, dans l'autre sens.
***
(à suivre)
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Par : Antoinette
Cet article je vais l'écrire au fur et à mesure. J'ai vu qu'on pouvait faire cela. Comme j'écris depuis mon tel et quand j'ai le temps, n'hésitez pas à y revenir s'il vous intéresse, j'ai plein de choses à échanger et partager. Bisous et belle journée.
Mael, c'est mon amant, et ce jour là, il m'a filé un rencart comme il aime, en pleine nature, dans un endroit isolé sous un grand chêne majestueux. Un endroit qu'il m'a fait connaître et que j'aime beaucoup. J'arrive avec ma petite voiture en tenue sport. Jogging et tennis. Comme femme trans, je ne me maquille presque jamais, je préfère être nature, juste bien epilee, et ma seule crème c'est de l'huile d'olive. Je mange bio, je fais du sport, je pratique les arts martiaux chinois, et j'ai un passing naturel sans forcer quoi que ce soit. J'ai pris un peu des hormones, mais j'ai du arrêter très vite. Je ne supportais pas. J'ai des petits seins fermes, de très jolies fesses musclées et ce que j'adore le plus, ce sont mes jambes. Parfois je les caresse pour mon plaisir. C'est hyper sensuel, se caresser les jambes . Cela fait monter l'envie de faire l'amour.
Mael m'attend avec un sac.
-j'ai trouvé tout ce qu'il te faut pour tester ton estrapade. C'est préférable de savoir où on va, avant d'en construire une avec un treuil électrique et autre. On va déjà voir si ton idée fonctionne. Tu veux toujours tester?
- bien sur que je veux tester....et pas que l'estrapade.
Je dis cela avec un fin sourire. Mael ne se fait pas prier. Il me chope de ses grosses mains et déjà sa langue est au fond de ma bouche. Il dévore mes lèvres, me couvre de baisers et il m'empoigne fermement les fesses. Il les masse très durement, sans le moindre ménagement et il sait que j'adore cela. Je sens ma chatte anale et mon clito suinter. Je ne suis plus qu'une poulette qui va finir à la broche. Il est dominant comme moi et donc ensemble c'est très vanille, mais, excusez moi, putain que c'est bon de bien se faire troncher par son amant. En plus il a horreur d'avoir la saucisse sous cellophane. Et comme je ne couche qu'avec lui et qu'il sait être tres safe ailleurs, je le laisse toujours me prendre sans capote. C'est si bon de sentir sa chatte anale tapissée de sperme chaud.
Bon j'arrête pour l'instant. Il faut que je file. Mais promis je vais revenir. Pour expliquer comment j'aime faire l'amour en femme trans, cette séance test d'estrapade et autres. Juste pour partager et échanger avec vous. il faut un peu de savoir faire pour bien sauter une trans. Il faut beaucoup de savoir faire pour une partie d'estrapade.
Je me suis décidée à écrire cet article parce j'ai pensé que je pouvais aider. Passe 60 au compteur, cela commence à faire de l'expérience et des expériences en vie. La première chose qui me semble plus que évidente pour moi, c'est que je ne suis pas et que je ne serais jamais une femme biologique. Peu importe que je sois une femme a l'intérieur, comme des garçons se sentent hommes à l'intérieur de corps de femmes, eux aussi ne seront jamais vraiment des hommes. Alors il faut s'accepter tels que nous sommes, c'est à dire des personnes trans et pas des hermaphrodites, c'est encore autre chose. Non juste des personnes avec une psyché complètement à l'opposé du corps qui l'héberge. Comprendre cela aide beaucoup. J'ai vite eu un passing extraordinaire lorsque je n'ai pas voulu m'habiller comme une femme, certainement pas comme un homme, non, comme il m'a plu de le faire. Rien à faire des jupes, des maquillages, des soutiens gorges, des chaussures à talons, le fait de savoir que je n'étais pas une femme ma beaucoup aidé. Plus de liberté de choix et surtout des choses qui collent vraiment à ce que l'on est au fond de soi. Et j'ai fait lever beaucoup de queues de mâles en rut, être soi même, être bien dans ses fringues et son look, cela aide à être complètement naturelle dans la rue. Si on vous remarque, c'est pour trouver que vous avez un joli petit cul bien bombé, un beau sourire, des yeux brillants de joie de vivre. Vous êtes un homme ou une femme trans, alors rayonnez, vibrez. La vie est belle. Fini le ghetto. Non, vous ne serez jamais ni homme, ni femme, alors autant être vous même
Ce qui compte c'est la beauté de votre âme.
Il ne faut pas faire de généralités mais dans mon cas, pour me faire l'amour, il ne faut surtout pas me palucher le pénis comme le ferait un garçon. J'ai vraiment horreur de cela. Bander, c'est pas du tout mon truc, même si cela marche toujours très bien. Non, dans ma tête j'ai un clito et un clito cela se caresse, cela ne se paluche pas. Je sais bien que des hommes aiment les femmes trans pour leur pénis, parce qu'ils ont envie d'être sodomisés. Ce n'est pas mon cas, je ne sodomise personne et même dans mes rares aventures avec des femmes, au tout début, j'avais beaucoup de mal. La sexualité trans est en concordance avec la psyché. Je n'ai donc qu'un clito et une chatte anale. Et les FtM n'ont pas de vagin, ni de clito mais un petit pénis et envie d'une greffe pour le rendre actif.
Mael me connaît bien. Comme avec Maso pendant la longue période où il a été mon compagnon, c'est comme si je n'avais plus de pénis. Avec eux deux je me sens femme et j'oublie trans. J'adore me donner complètement, être prise. C'est ma sexualité. Une sexualité de femme qui aime être baisée.
Je pose mes mains contre le gros chêne. Je reste debout et cambre les reins. Mael me baisse mon pantalon de jogging et ma culotte de coton. Je ne porte que du coton en sous vêtements. Ma croupe est bien tendue, offerte. J'attends l'assaut de mon mâle. Deux mains puissantes m'empoignent les hanches. Je suis pénétrée d'un coup. Je n'aime pas les préliminaires. J'aime être violée un peu par mon amant. Il sait rester fiché sans bouger, bien au fond, le temps que ma douleur se dissipe. Puis il commence à me ramoner. Je coule.
Il pincé mon gland entre son pouce et son index et masse. Je coule encore plus. Des vagues d'électricité me secouent. Mes jambes tremblent. De l'autre main, il caresse mes tetons qui durcissent. Je me dresse sur la plante des pieds. Le premier orgasme arrive. Je suis tétanisée. Je gicle. Mael doit stopper pour ne pas partir lui aussi. Une femme trans peut facilement arriver au mode multiorgasmes. Ils se suivent très vite en cascade. Je tremble encore plus. Mes fesses ne cessent de se contracter. Je suis de plus en plus serrée, comme si je voulais éjecter ce penis qui me defonce sans le moindre ménagement. Et encore des orgasmes, encore ce clito qui coule, qui coule. Et mes jambes complètement tétanisée par le plaisir. Je n'en peux plus. Mael explose. Il grogne comme un ours. Je sens ses giclees de sperme au fond de moi. C'est adorable. Il a prit son pied en moi, et j'en suis heureuse. Il me couvre de baisers.
La différence dans cet amour au féminin c'est que c'est plus long pour une femme trans pour redescendre. J'ai des vagues de tremblements. Il me faut bien quinze minutes pour reprendre mes esprits. Le cerveau est toujours en état d'hyper excitation, c'est délicieux. Je me love dans les bras de mon homme. Nous sommes assis sous le beau chêne. Il faut attendre que le plaisir diffuse partout. C'est le moment magique de l'amour universel.
-Bon on se le fait cette séance de test de l'estrapade ?
Mael est déjà debout. Il ne s'occupe plus de moi. Il trie son matos. J'entends des mousquetons claquer. Je remet ma culotte de coton blanche et mon pantalon de jogging. Je sens le sperme qui coule le long des cuisses. Je pue l'amour. Cela me fait sourire.
- prête. Mais juste une minute, il faut que je me change.
Je suis presque vegan. Comme je ne trouve pas ce qui me convient dans le commerce, je me le fabrique. Comme ces pagnes en coton par exemple. Très pratique pour se changer rapidement après l'amour.
Et surtout très sexy. Mael se remet à bander. Son gros gland est de nouveau gorgé de désir. C'est plus le moment. J'enfile vite mon pantalon de jogging. Quand je pense à toutes ces lingeries hyper chères sensées être erotique. Une simple bande large de coton nouée avec soin. Un beau pagne comme les égyptiennes. Ça c'est erotique et cela fait bander les mâles. De plus c'est unisexe. Cela va aussi très bien aux hommes. Leur sexe est bien plus libre et aéré dedans. J'adore nouer mes pagnes. C'est tout un art.
Mael vient d'étaler une couverture sur le sol, juste en dessous d'une grosse branche horizontale. Il m'enfile un harnais de sécurité de via ferrata à l'envers, avec le système d'accrochage dans le dos. Je m'allonge à plat ventre et il noue solidement mes chevilles et mes poignets ensemble dans mon dos.
- on dirait une grosse corbeille, me dit il amusé. T'es canon dans cette position.
Il ne me laisse pas le temps de répondre et m'enfonce un mors dans le bouche et le relié à mes chevilles et poignets dans le dos.
Je prends le temps de bien "ressentir" la position. Quand ce sera le tour de Maso, je suis toujours très précise, il faut qu'il soit bien. Il devrait pouvoir tenir une heure sans risques. C'est relativement confortable même si peu usuel en bdsm. Une position pourtant très intéressante.
Voilà, je suis solidement harnachee. Mael hisse sans problème mes 65 kg. Il faut dire que lui en fait plus de 100. Arrivée à la bonne hauteur, il bloque tout avec ses appareils de sécurité en falaises. Il vérifie chaque détail. Je suis bien. Flap. Pas le temps de réfléchir. Je viens de prendre un premier choc. Une chute de 50cm pour commencer. Cela peut sembler peu. Pourtant le choc est bien réel. Heureusement que ma tête est bien tenue et que les élastiques o t bien absorbé. Nouvelles vérifications. Mael me remonte plus haut. 1m .....
Flap ! Nouvelle chute! Nouvel arrêt brutal. Je me rend compte que ce jeu est dangereux. Avec des problèmes circulatoires ce n'est bon, ni pour le cerveau, ni pour le cœur. Heureusement, je n'ai pas ce genre de problèmes, Maso non plus. Je réclame les 1m 50.
Mael me hisse encore à la bonne hauteur. Il a mis des scotchs pour marquer la corde. Surtout ne pas se tromper sans quoi, j'irais me gauffrer au sol, face contre terre, sans protections. Flap! Nouvelle chute! Choc encore plus violent. Les élastiques absorbent bien. Pas de douleurs. Mes articulations dans le dos ne travaillent pas. Je réclame les 2 m. Facteur de chute 2.
Mael me sourit. Il me connaît et sait que j'aime tester et essayer les choses nouvelles. Pas le temps de réfléchir. Flap! Nouveau gadin! Cette fois, je le sens bien partout. Je comprends pourquoi ils ont mis des airbags dans les bagnoles. Un bon choc. Sans les élastiques pour absorber, je serais en danger. Pourtant cela semble rien 2m de chute.
Mael remballe déjà. Il est l'heure. J'aime bien être précise. Maso m'attend à la maison pour sa séance. Il en a besoin. La position de la corbeille me donne des idées. Juste un dernier bisous à Mael, et je file. Je conduit toujours très vite ma petite auto très sport. Une voiture de bourge qui se la péte turbo. Je me caresse les jambes en conduisant. Au carrefour ma copine, l'adjudante de gendarmerie est occupée. D'habitude elle m'arrête toujours pour faire un brin de causette. Je ne sais pas si c'est de la drague, mais je l'aime bien. Elle est très belle dans son uniforme. Je crois qu'elle aimerait bien me sauter. C'est pas un homme dans un corps de femme, non, juste une femme très phallique. Dommage, je suis très fidèle et je sens que cela l'excite encore plus. La chose inaccessible. Elle doit se dire comme dans la pub: " je l'aurais un jour je l'aurais" . Je lui adresse tout de même un bisou de la main avec un beau sourire. Elle est vraiment ravissante. C'est toujours aussi mystérieux les attirances. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle a une très forte envie de me sauter depuis qu'elle a vu lors d'un contrôle que sur mon permis, très vieux, presque en loque, il était écrit....sexe masculin. Avec mon look femme bourge ecolo vegan bronzée, cela ne collait pas. Depuis c'est charmant, relax, amical, presque comme avec des mecs qui savent ne pas aller trop loin.
Je prend soin de bien crisser les pneux en me garant devant chez moi. Histoire d'avertir Maso.et de marquer mon territoire. Un rideau se tire. Il me fait un signe de la main. Je lui répond par un bisou. Cela veut dire:
- tu vas déguster mon chéri. Je pete la forme ce soir. Tu as voulu une domina à la maison, tu vas être servi.
Maso baisse les yeux et m'ouvre la porte. Je ne suis plus sa femme je suis devenu sa déesse. Désormais il me voue une adoration quasi mystique. C'est lui qui m'a tant aidé pour ma transition, qui m'a modelée suivant ses goûts, pour mon plus grand bonheur. Je suis toujours à lui, mais sous une autre forme. Il devine à mes gestes que je suis bien excitee ce soir. Il devine qu'il va morfler. Des frissons de plaisir commencent déjà à courir sur son beau corps de maso
:kiss::kiss::kiss:
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Par : soumis8968
Le doute est apparu un soir, après le premier lavement à l'huile. Nous avions expérimenté tout un tas d'autres produits plus démoniaques les uns que les autres, mais l'huile de cuisine c'était l'enfer absolu : je pissais du cul en permanence, partout en non stop. J'avais déjà lavé deux fois les sols de la salle de bain, des toilettes, le couloir et la cuisine, ça continuait de dégouliner, il était 23h passé, je n'avais pas encore mangé, après avoir passé une journée de merde au boulot, la suivante s'annonçait pire encore. J'ai pleuré et coupé toute communication avec Maitresse.
Puis j'ai pris conscience du vide intersidéral de ma vie sans elle, j'ai réalisé la chance que j'avais eu d'avoir rencontré cette perle, du feeling qui était immédiatement passé entre nous dès les premiers échanges, sans aucune mesure avec les heures perdues avec les faux profils de domina en mousse.
Alors oui, nous sommes très éloignés l'un de l'autre, nous allons devoir nous contenter de domination virtuel un moment mais elle m'offre tout ce que je cherchais, les règles de vie imposées, les séances longues et douloureuses, les contrôles inopinés n'importe ou, n'importe quand, un cadre strict, mais aussi en parallèle des moments d'échange très intimes et réciproques, une façon de se découvrir l'un et l'autre, en complément de la relation de soumission qui nous lie.
J'adore la faire rire, j'adore quand elle me demande des explications, j'adore quand elle se fâche, j'adore quand elle me félicite, j'adore quand elle me punie, j'adore quand elle me récompense, j'adore quand elle se montre aussi compréhensive, j'adore quand elle adore, j'adore quand elle me montre son visage, j'adore tout chez ma Maitresse.
Voila comment je suis devenu un soumis repenti, Je lui ai demandé pardon pour cette offense et elle a accepté de me reprendre et moi j'accepte absolument tout ce qu'elle me demande.
Je ne la remercierais jamais assez pour cette seconde chance qu'elle m'a offerte.
Merci Maitresse
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Par : ChatMOnYou
(Réédition du 09/05/2020 -> 20/04/2024 - 1352 Vues)
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Parce qu'il est plus facile de se mettre à 4 pattes pour son plaisir, que de s'agenouiller devant un homme pour son bien être, la vision du BDSM est souvent abstraite ou au mieux exotique dans le regard d'une femme mariée.
04 - Qu'est-ce qui pourrait révéler le potentiel de Soumission d'une femme mariée ?
En prenant en compte les réactions pulsionnels inhérentes à toutes les femmes (Mariées ou non) dans leurs désirs à se Soumettre, 3 principaux points sont à identifier :
Leurs rapports aux notions de "feeling", de "respect", "d'exclusivité".
- "Feeling" : Si une femme se base sur la notion de "feeling" à la création d'une quelconque relation BDSM, c'est qu'elle ne veut absolument pas se Soumettre, mais se mettre en appétit.
Elle revendique son droit d'entamer ou de cesser toutes relations à sa guise, non pas par exigence et "instincts naturels" à la porter en avant et vers le haut, mais symbolise en ce mot son manque d'intellect à savoir véritablement ce qu'elle fait et où elle va.
Couramment utilisé par les Masochistes dites "brat" ; Elles vous attisent autant qu'elles vous protègent à vous signifier que votre relation ne sera pas perenne, car ce n'est assurément pas dans leurs désirs.
- "Respect" : Si une femme se base sur la notion de "respect" à la création d'une quelconque relation BDSM, c'est qu'elle se cherche en tant que femme dans le regard de l'autre, pas à se Soumettre.
Une imposition qui revendique son droit à être sacralisé par rapport au travail accompli dans ses actes, mais symbolise sa méconnaissance d'elle même, et souhaite qu'on lui décerne une médaille en chocolat pour ses bons et loyaux services.
Souvent hors-sujet, sèche, voir flétrie dans ses propos, elle n'aura de cesse de vouloir se trouver des raisons à continuer et à justifier son parcours de vie dans son couloir de principes, plutôt qu'avoir la volonté d'évoluer dans la Soumission.
- "Exclusivité" : Si une femme se base sur la notion "d'exclusivité" à la création d'une quelconque relation BDSM, c'est que c'est la peur qui la motive dans la plupart de ses décisions, pas la Soumission.
Principalement adepte du développement personnel, la stabilité d'une relation est pour elle un confort propice à ne plus se justifier de son manque d'assurance à enfin être "casée".
Ce n'est pas dans ses objectifs de se donner les moyens d'introspection à trouver sa place dans sa vie, et d'enfin pouvoir évoluer. Son désir est à se cacher dans des attroupements superficiels pouvant la soutenir dans ses désirs enfantins.
Il est important de garder en tête que garder le "contrôle" (Notamment de l'image) pour une femme est devenu au fil du temps, un fer de lance et une plaie, qu'elles ne peuvent se défaire librement dans leurs plaisirs.
Et si celles-ci n'admettent en rien leurs incapacités à déposer les armes d'elles mêmes, alors que c'est le premier pas vers la Soumission, leurs causes est à profiter, s'évader, et se justifier... Pas à évoluer dans l'extrême.
Il n'est pas nécessaire de posséder de Soumise(s) pour être Dominant, comme il n'y a pas besoin d'être possédée par un/des Dominant(s) pour être Soumise.
L'homme Dominant n'est pas un exutoire pour femmes véloces dans leurs propos, et se révélant paresseuse dans leurs parcours de vie.
La Soumission anoblie, mais n’absout jamais.
05 - Que recherche une femme mariée dans une relation extraconjugale ?
Se sentir Chienne. Un point d'entrée à arpenter un site de rencontres.
Se sentir Acceptée. Un point d'entrée dans leurs exhibitions.
Se sentir Exister. S'ouvrir ouvertement et physiquement dans leur sexualité.
"Ressentir que l'on vous trouve équilibrée sous tous rapports, alors qu'un aspect de vous primitif et vorace à juste besoin de se faire défoncer sans aucune vergogne, à en crier de douleur et de plaisir."
Il est beaucoup plus aisé de se familiariser avec cette formule pour les femmes mariées, que les femmes en roues libre voulant se garder de cette image, dans leurs utopies d'unions qu'elles désirent parfaite.
Sachant cette notion, il est d'autant plus plaisant pour la femme mariée de pouvoir solliciter les faveurs des hommes de par son accessibilité et son ouverture d'esprit, tout en ayant le plaisir d'agacer et de coiffer sur le poteau leurs concurrentes.
Alors que les femmes célibataires transpirent leurs idéologies d'exclusivité, comme si le plaisir qu'elles pouvaient donner était leur bien le plus précieux à délivrer dans l'intimité..
Les femmes mariées s'éjectent de leurs responsabilités, avec comme seul argument qu'elles l'ont bien méritées.
Arborer fièrement de porter à bout de bras une famille, et se sentant vitale à sa pérennité.
Un contraste avec leurs craintes, de ne plus pouvoir assurer leurs activités et obligations personnelles et professionnelles.
Une destinée à se donner bonne conscience dans un acte de plaisir extrême et salvateur, à pouvoir endurer leurs routines qu'elles se sont elles-même imposées.
06 - Quelles sont les ressources déployées par une femme mariée pour son plaisir BDSM ?
Se servant habituellement de la vanité et de la faiblesse de ses prétendants pour plaire, elle se trouve un renouveau dans un désir de jouissance frontale avec les Hommes Dominants.
Un cadre BDSM posé, elle sera ouverte à l'expérimentation, aux échanges et pratiques aussi bien virtuelles que réelles.
Et c'est d'ailleurs à ce stade que l'on s'aperçoit bien vite qu'une femme mariée n'a jamais le temps dans ses obligations, mais le trouvera toujours dans son excitation.
Elle sera disposée à suivre vos directives vous enviant votre indépendance, votre liberté d'action et vos choix de vie, lui octroyant une bouffée d'air frais supplémentaire à vous déléguer sa libido.
Sujet à des contrariétés dans son cocon familiale, elle oscillera aussi bien entre sa passion de vous séduire et vous fidéliser, qu'à vous exprimer sa colère, sa déception et son amertume pour ses proches.
Un moment clef qui déterminera l'orientation de votre relation, à qu'elle vous voit en amant confident, ou en Dominant sachant garder ses distances.
Par causalité, la force "par défaut" des femmes mariées n'est pas de se livrer dans un travail de Soumission, mais à s'abandonner dans leurs pulsions.
Se voulant contraintes de nature, leurs capacités à se mouvoir vers le BDSM, n'a d'égale que le lestage de leurs mariages qu'elles lustrent à leurs pieds.
Un boulet qui les rendent "canons" et accessibles aux regards des un(e)s, comme clairement superflues et handicapées aux regards des autres.
La Suite : https://www.bdsm.fr/blog/5419/Femmes-mari%C3%A9es-et-BDSM-;-Un-m%C3%A9nage-%C3%A0-trois-(Partie-3) -> Femmes mariées et BDSM ; Un ménage à trois. (Partie 3)
Article du même auteur :
https://www.bdsm.fr/blog/5075/Femmes-mari%C3%A9es-et-BDSM-;-Un-m%C3%A9nage-%C3%A0-trois-(Partie-1) -> Femmes mariées et BDSM ; Un ménage à trois. (Partie 1)
https://www.bdsm.fr/blog/5033/Les-joies-de-l'exhibition-virtuelle -> Les joies de l'exhibition virtuelle.
https://www.bdsm.fr/blog/4723/Un-Ma%C3%AEtre,-Des-Soumises -> Un Maître, Des Soumises.
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Par : sylvie35
"Le transfert a réussi ! The transfer was successful ! " (*)
Je hurle ma joie à destination de mon Maître et de Sonia, en espérant qu'ils m'entendent.
Je perçois la voix lointaine de mon Maître venant du canot en contrebas.
"Bravo! Qui est l'hôte ? "
"C'est moi ! It's me ! "
J'ai un sourire jusqu'aux oreilles - j'espère qu'il le voit sur l'écran de contrôle.
Le vent s'est levé et fait un bruit d'enfer à flanc de falaise. Les félicitations de nos propriétaires sont à peine audibles mais on les sent appuyées.
Le soumis, qui vient de retrouver les sensations dans sa bite, est très excité et me demande la permission de jouir dans mon cul.
Je ne sais pas - ce n'est ni à moi, ni à lui de décider.
Sa voix porte plus que la mienne. D'un commun accord, c'est lui qui pose la question à nos propriétaires, pour nous deux.
L'accord ne tarde pas à venir. J'en suis heureuse - il l'a bien mérité. Moi je n'ai plus aucune sensation dans le cul - deux paires de zébralyvox, c'est radical... - mais j'aime donner du plaisir.
La descente à flanc de falaise est presque plus angoissante que la montée - je ne ferai pas cela tous les jours! Le soumis descend après moi. Il n'est plus en érection. Sa bite pendante et ses couilles se balancent joliment pendant la descente. Je n'arrive pas à en détacher mon regard. Mon Maître l'a bien remarqué. "Salope...", me dit-il affectueusement à l'oreille.
De retour dans la crique, mon Maître me prend par la main. Le contraste entre nos couleurs de peau, sublimé par la lumière très particulière du Nord, me fait penser au Yin et au Yang. Noir et blanc entrelacés, complémentarité du Maître et de l'esclave, lien fusionnel. Le bonheur m'envahit.
Sonia et son soumis s'éloignent discrètement, nous laissant seuls. Sonia est intelligente - elle a compris qu'à ce moment-là nous avons besoin de nous retrouver à deux, seuls au monde.
Nous nous asseyons sur deux rochers qui semblent avoir été placés là à dessein et philosophons. Mon Maître me fait penser à un vieux sage africain. Je bois ses paroles. Il m'écoute attentivement aussi. Je ne me suis jamais sentie autant aimée et valorisée que depuis que je suis sa chienne. Aucun mot ne saurait exprimer le bonheur que je ressens à être là, nue, face à cet homme que j'admire.
Comment expliquer ce lien si subtil ? Comment expliquer le bonheur d'être esclave de l’homme que l’on aime ? C'est impossible je crois.
Il me met la laisse, pour rejoindre la cavité vaginale dans laquelle nous retrouvons Sonia et son soumis. Sur le trajet, je l'informe de la sollicitation du jeune homme sur le ferry. Il décide de ne pas me punir – il admet que matériellement il m'eût été difficile de le contacter.
"Il te reste trois jours sur l'île - Profites-en et donne-lui du plaisir"
"Je ne peux pas rester avec vous, Maître ? "
"Il y a certaines choses que je ne peux pas te dire. C'est mieux pour ta sécurité. Obéis et ne pose pas de questions ! "
Oui, bien sûr, j'obéirai. Sans discuter. Je l'ai toujours fait.
J'ai juste le temps de dire au revoir à Sonia et à son esclave. Mon Maître me rend le sac à dos contenant mes vêtements et m'ordonne de rejoindre mon hôtel.
De retour à l'hôtel, j'imprime le formulaire d'évaluation que j'avais sur mon PC et j'expédie un mail au jeune homme pour lui proposer de visiter l'île ensemble comme il le souhaitait.
Je me réveille brutalement au milieu de la nuit et j'ai l'illumination. Mon cerveau a travaillé pendant mon sommeil. Depuis le début j'étais intriguée par le ballet parfaitement synchronisé du zébralyvox gémellaire dans le flacon. Il scannait son environnement, c'est sûr! Le couple de zébralyvox agit comme un capteur différentiel, et en se déplaçant en parfaite synchronisation il se construit une image tridimensionnelle de l'activité électrique dans son voisinage. C'est comme cela qu'il détecte précisément les foyers de douleur. C'est aussi comme cela, sans doute, qu'il détecte la présence d'autres zébralyvox. C'est pour cela qu'il a une grosse tête - enfin, deux grosses têtes... Deux cerveaux intriqués, dédiés à la localisation fine des impulsions nerveuses.
La grande quantité d'images Sonar géolocalisées mais de mauvaise qualité dont Sonia dispose, ne pourrais-je pas les traiter selon le même principe pour, par corrélation, calculer des images plus précises ?
Le lendemain matin je trouve sur mon mail une réponse enthousiaste du jeune homme, qui me propose un lieu de rendez-vous où se retrouver pour visiter l'île ensemble.
Je passe le prendre à l'endroit indiqué. Avec les contrôles aléatoires liés au fucking pass, il faut être très prudent. Je ne peux pas lui proposer de venir me baiser à l'hôtel. Un employé de la réception risquerait de nous dénoncer à la milice. Et puis, les échanges par mail sont peut-être surveillés. Il faut faire très attention à ce que l'on écrit.
Je m'habille en pute, un peu comme sur le ferry, mais en plus explicite - ordre du Maître. Sans culotte bien sûr. Collier d'esclave au cou. Autant qu'il n'ait aucun doute sur le fait que - certes nous nous retrouvons pour visiter l'île - mais aussi qu'il pourra visiter mes orifices sur simple demande. Je me lubrifie le cul avant de partir.
Dès qu'il monte dans ma voiture, il remarque les lacérations du fouet et des ronces sur mes jambes, et m'interroge. L'occasion pour moi de lui expliquer, en rougissant, que je suis esclave, propriété d'un Maître, et ici avec son accord. Ouf! Ce n'était pas facile à dire pour moi qui suis une grande timide, mais comme ça c'est fait, les choses sont claires.
Après avoir visité les ruines spectaculaires du château Hammershus, qui surplombe la Baltique, nous trouvons une table de pique-nique à proximité. Je meurs de faim, n'ayant rien mangé à l'hôtel ni la veille au soir, ni au petit déjeuner. Les insectes ça me dégoûte, mais malheureusement au sein de la Suprême Alliance Démocratique cela devient de plus en plus difficile de trouver de la nourriture traditionnelle.
Il a apporté un panier de pique-nique et pendant que nous déjeunons il finit de me raconter l'histoire millénaire et sanguinaire de ce château. Il est vraiment sympa. Je l'apprécie de plus en plus.
L'amélioration des images Sonar me trotte dans la tête. Après le pique-nique, je lui demande de m'accorder 30 minutes. Je sors mon PC portable pour tester une idée. Je suis comme ça. Quand une idée me trotte dans la tête, cela tourne vite à l’obsession. Il me pose des questions. Il s'intéresse. Je ne peux pas tout dire, mais juste un peu, ayant du mal à modérer mon enthousiasme. J'adore parler de ce qui me passionne - mais je ne dois pas être trop bavarde. Il me parle du lycée et des études scientifiques qu'il envisage. Tiens donc! Les sciences cela n'intéresse plus les jeunes en Occident. Il me plaît vraiment ce gars.
Alors que je m'apprêtais à remonter dans la voiture, il me prend par la main et m'attire dans un coin un peu isolé, au milieu des ruines. Le site n'est pas fréquenté en cette saison, heureusement. Je sais ce qui va m'arriver, et j'en mouille déjà.
Il me retire lentement ma robe, tout en m'embrassant, découvrant les marques de fouet qui me strient tout le corps. Il a un petit mouvement de recul, certainement surpris par ces marques qui ne laissent aucun doute sur la sévérité avec laquelle j'ai été fouettée. Puis il me complimente. Je ne sais pas si c'est pour mon physique ou pour la perverse beauté de mes marques.
Il m'avoue que je suis la première femme qu'il va baiser et qu'il est un peu intimidé. Cela m'intimide aussi. Je vais essayer d'être à la hauteur et de ne pas le décevoir. Je lui dit de ne surtout pas s'embarrasser de préliminaires, de ne pas se soucier de mon plaisir. Mon Maître me baise ou m’encule toujours directement, sans ménagement, alors j'ai l'habitude, et j'adore être prise ainsi. Et puis, je suis déjà bien trempée. Je lui dit que mon cul est déjà lubrifié, s'il souhaite me prendre par là. Mais il préfère la chatte pour une première expérience. Tant mieux, moi aussi. Je jouis très vite et enchaîne orgasme sur orgasme. Visiblement, le zébralyvox n'a pas encore regagné mon clitoris.
Trois jours de tourisme agréable, en bonne compagnie, et de baise. On peut imaginer pire comme séjour! Cela m'aide à supporter l'absence de mon Maître.
Il a eu l’occasion de visiter mes trois orifices. Je lui demande lequel il préfère. La chatte ! Dommage que ce ne soit pas l’avis de mon Maître, qui me la met presque toujours dans le cul… Avant de le quitter je lui tends le formulaire d'évaluation, en lui demandant s'il veut bien le compléter, le signer et le mettre sous enveloppe cachetée que je remettrai à mon Maître. Je sais que si mon évaluation est mauvaise, je serai sévèrement punie. Mais je suis confiante - je suis certaine qu'il a passé un bon moment. S'il est honnête - ce que je crois - il devrait bien me noter.
Réveil de bon matin. Ce sont mes dernière heures sur l’île. La veille au soir j'ai travaillé jusqu'à très tard pour écrire un programme de traitement des images Sonar. Je n'ai aucun moyen de joindre Sonia. Je me lève très tôt et j’emprunte le sentier côtier au pas de course, pour redescendre dans la crique, en espérant qu'elle y est encore.
Je me déshabille entièrement avant d'entrer dans la cavité vaginale. J'ignore quelles sont les idées de Sonia, mais visiblement son esclave est toujours nu en sa présence, alors je ne voudrais pas commettre d'impair. Nous sommes complices, mais cela n'autorise pas les comportements déplacés. Même si je ne lui appartiens pas, elle est Dominatrice, je suis esclave. Me présenter habillée devant elle me semblerait impoli.
Je n'entends aucun bruit. Probablement qu'elle est déjà partie. Ah non! J’aperçois la lumière.
"Hello Ysideulte ! What are you doing here ? "
Son soumis, nu, me salue également. Sa bite est emprisonnée dans une minuscule cage métallique, dont l'intérieur est hérissé de longs pics acérés destinés à dissuader l'érection. Le pauvre... C'est inhumain de traiter un homme de cette manière, me dis-je.
Le temps d'expliquer mon idée à Sonia et de lui transférer les programmes que j'ai écrits, je dois déjà repartir si je ne veux pas rater le ferry.
Je n'ai pas le temps d’attendre les résultats du traitement, qui va nécessiter plusieurs heures de calcul. Espérons que ce sera concluant et que Sonia pourra en tirer quelque chose.
En guise d'au-revoir, elle m'embrasse tendrement tout en glissant ses doigts dans ma fente. Elle sait y faire... Je ne tarde pas à jouir. Décidément, moi qui me croyais 100% hétéro, mes convictions sont fortement ébranlées.
Elle me félicite chaleureusement de m'être présentée nue. "You behave in a manner that honours your Owner !". Visiblement elle ne me tient pas rigueur de l'écart de comportement que j'ai eu. Emportée par mon enthousiasme quand je lui expliquais comment utiliser mon programme je me suis adressée à elle comme à une amie... "Lower your eyes, slavegirl ! No sustained eye contact without permission" m'interrompit-elle sèchement au milieu de mes explications.
Je reprends la route. Traversée sur le ferry, puis direction la Bretagne ! 20 heures de route ! Je fais une étape en Allemagne - J'ai trop peur de m'endormir.
Sur la route, les friches industrielles témoignent de l'effondrement de l'économie Allemande, autrefois florissante. Depuis le sabotage de 2022, la rupture irréversible de l'approvisionnement en énergie bon marché au profit du coûteux gaz de schiste américain a sonné le glas des industries qui faisaient autrefois la fierté du pays.
L'hôtel est de bon standing et je peux profiter d'un petit déjeuner classique. Cela fait du bien avant de reprendre la route.
En France, sur l’autoroute, les panneaux lumineux disposés à intervalles réguliers répètent jusqu’à l’écœurement le message du moment "Tous zébralysés - Tous protégés".
La campagne politico-médiatique en faveur de l'injection du zébralyvox génétiquement modifié vendu par la filiale pharmaceutique de la BAFC (Bill & Alvértos Fucking Corporation) bat son plein. L’injection fut d'abord réservée aux personnes âgées ou souffrantes. C'est maintenant la totalité de la population qui est incitée à se faire injecter le coûteux symbiote. Quelques complotistes, promptement censurés et conduits illico-presto en hôpital psychiatrique, ont prétendu que sans tarder des mesures plus coercitives seront mises en places. Mais ce sont des élucubrations sans fondements, assurent les fact-checkers, qui ont interrogé le Ministère de la Vérité.
Si mon hypothèse est la bonne, le zébralyvox OGM, stérile, cloné, privé de son jumeau, est incapable de localiser correctement les sources de douleur, incapable de scanner son environnement. Aveugle, privé d'énergie électrique, une mort rapide l'attend. Déjà, des messages commencent à circuler comme quoi la zébralysation devra être renouvelée fréquemment. Pour remplacer les symbiotes morts, sans doute... Et pour remplir par la même occasion les caisses de la BAFC.
Près de chez moi, un centre de zébralysation vient d'ouvrir, comme partout dans le pays.
C'est presque en larmes et désespérée par l'avenir qui nous attend que je sors la clé de ma maison. Mais la porte s'ouvre devant moi.
" Maître ! "
Enfin un rayon de soleil dans cette déprimante société démocratique.
à suivre
(*) Contexte
L’histoire se situe dans la seconde moitié de notre décennie, la France étant à présent membre de la Suprême Alliance Démocratique, une puissante fédération de démocraties modernes et progressistes. Pour en savoir plus sur le contexte social, humain, et technologique, la liste de mes articles précédents se trouve ici : https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
Dans mes articles, les quelques paroles laissées en langue étrangère (anglais, danois) ne sont pas indispensables à la compréhension de l'histoire. C'est un choix volontaire pour mieux coller à la réalité. Si vous souhaitez une traduction de certaines paroles n'hésitez pas à me le demander dans le champ de commentaires (un traducteur automatique peut aussi faire le job).
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Par : Monsieur Jones
Elle a deux boules de geisha nichées entre les cuisses, happées par le sexe qu'une délicate incision dans ses collants a rendu accessible.
J'ai monté une ligne d'environ 9 mètres fixée à ce leurre doré que son sexe a englouti.
Maintenant, seul l'anneau, qui pointe entre les lèvres de son sexe, trahit la présence de ces boules japonaises avec lesquelles je l'ai appâtée.
Et il est solidement attaché à ma ligne.
Comme un vieux loup de mer, assis sur l'épais tapis de la pièce, appuyé contre le mur, je jauge ma prise.
Elle est encore loin... à quatre pattes, tête baissée, regard en coin, nue et gainée par l'unique filet de ce collant.
Je la manœuvre avec douceur et fermeté jusqu'à ce que je la sente prête.
Alors, doucement, je ramène la ligne, centimètre après centimètre, mètre après mètre en surveillant le déhanché qu'elle a, quand elle se rapproche, fébrile, les joues en feu, avec un imperceptible râle vulnérable.
Et, quand je n'ai plus de ligne à ramener, elle est là, tout contre moi, la tête posée dans le creux de mon cou, immobile.
Je sens la chaleur de son souffle, je perçois ses gémissements, je sens son odeur et j'ai ses cheveux sur le visage.
Elle ne bouge plus pendant que j'enlève le leurre enfilé entre ses cuisses qui salivent avec abondance...
Vais-je la remettre à l'O?
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Par : Monsieur Jones
Quelques photophores illuminent la pièce et le lit sur lequel elle est allongée, les bras et les jambes formant un grand X pornographique.
Nue, elle est contrainte à l’immobilité, sanglée par le chanvre et le cuir.
L’écartement de ses jambes exhibe l’indécence de son sexe, qui s’ouvre et s’expose.
Elle surveille la porte qui donne sur le salon. Cette porte fermée, d’où viennent ces voix d’hommes et de femmes accompagnées des tintements des coupes qui trinquent.
Elle a les yeux rivés sur la poignée de cette porte, car la poignée va bouger, la porte va s'ouvrir et déverser une marée d’hommes et de femmes dans l’intimité de la chambre.
Résignée, le sexe accessible et totalement disponible, elle appréhende l’instant fatal et son essaim de curieux, témoins de la honte qui lui empourpre les joues et enfièvre son bas ventre.
Elle ne pourra que fermer les yeux, Oh maigre réconfort face aux commentaires qui affluent et à ces mains visiteuses qui assouvissent leur curiosité sans retenue.
Elle ressentira une décharge dans le bas ventre quand une femme s'amusera de son sexe luisant qui mûrit à vu d'œil et bave ses humeurs démonstratives.
Elle n'aura aucun recourt pour empêcher la sévérité de ces doigts qui lui pincent la pointe des seins, inspectent la rigueur de son épilation, explorent son visage et ses cheveux.
Elle ne pourra cacher sa respiration forcée quand un doigt ira éprouver son anneau et la tonicité de son périnée.
Inéluctablement, elle aura honte d’être ainsi fouillée, livrée et de ressentir un plaisir pervers dans cette profanation. Elle aura honte de ces voix qui commentent le spectacle de son excitation et de son corps qui ne lui obéit plus mais s’abandonne, complaisant, à ces mains affamées.
Alors, elle scrute la poignée de la porte, d’où viennent ces voix d’hommes et de femmes, et le tintement de ces coupes qui trinquent. Et fatalement, la porte s’ouvre…
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Par : Abyme
JOUR 3 (suite)
littérature
J'ouvre un autre livre.
Tu m'ouvres les cuisses.
« Je lui décris
la beauté de sombrer
avec un homme,
Tu y glisses ta langue
de voyager avec lui
tes doigts
très loin,
très profond,
Tu joues
jusqu'à ce qu'on appelle
la petite mort,
Je tressaille
qui m'a toujours semblée,
à moi,
mes paroles entrecoupées
très grande,
de tes habilités
bien plus grande que l'autre
qui viendra un jour
à me faire fondre
sournoisement
ployer par-delà ce vide
et laissera mon corps
rigide.
vaincue.
Dans la petite mort
j'abandonne
je flotte
tu t'infiltres
comme dans une eau très pure,
au sein de ma bulle folle
très légère,
qui s'envole
et se trouverait
à des milliers de mètres
si loin
de la surface. »
du monde.
J'aime ce moment
où je reviens
doucement à moi,
vers ta joie
de me voir ainsi
inondée,
répandue,
acquise.
***
A ton tour tu tends le bras pour attraper un livre. Un tout petit livre dont tu caresses la tranche, en attendant que mon oreille se prête aux paroles qu'il renferme encore dans la patience de ses pages.
Je rassemble mes attentions, recolle les fragments épars de ma conscience, concentre tout ce qui s'est violemment dispersé en moi, recoiffe mes sauvageries, réincarne ce corps tenu, sage et disposé à recevoir le flot des mots dont tes lèvres se mouillent déjà de lire.
« J'écoute ton amour me retenir de mourir
mes mots graves contre tes mots rieurs
tu fais de mon corps lourd ton grand jouet tardif
nous mêlons nos âges dans la coupe lubrique
le temps s'immobilise entre nos corps conjoints
je te soulève légère
je te repose brûlante
entre mes livres et tes lèvres
mystère sans mot qui donne à nos élans
le visage du désordre
germes d'une poésie sauvage
c'est comme un livre que je vois s'écrire
immense et ivre
vertige frère et sœur hérésie
furtive fiancée
je crois au génie qui te dévore l'esprit pendant tes insomnies
aux cris que tu retiens et aux soupirs que tu leur prends
pour en faire des murmures
je crois en ton ventre petitement renflé
et sa toute grande avidité
je crois en tes sens
jusqu'à tes non-sens
de ton corps tu écris ton premier livre vrai
viens que d'un baiser je t'étende
et te vainque délicieusement
viens régner sur le dernier empire que je puisse fonder
et que je t'abandonne
chaque mot tu le mouilles sur ta langue
le fait fondre
c'est ainsi parfois que je te fais taire
alors que je t'écoute encore
et que ta parole coule jusqu'en mes veines saoules
j'aime ta paresse ton indolence moite
tes volutes équivoques
les feintes restrictions de ta chair alléchée
j'aime ton imperfection volant en éclat
je ramasse les éclats
les rapproche
les rassemblent
un amour qui fou ne veut pas mourir
de l'amour des fous
tant pis si mon bonheur réussit à m'anéantir
je guette l'accélération du temps
qui nous sépare encore
singulière percée des paroles de tes nuits
ce monstre est là je le sens
il palpite sous ta peau
je le vois dans ton regard entre tes gouttes d'encre
il grandit de ton art de faire chanter les cris
en dépit de leur stridente origine
folie fécondée dite et sans fin à dire
vertigineuse utopie d'être pleinement soi-même
son propre gisement retourné de fond en comble
de néant en naissance
je salue
sans mot
l'instant béni de notre mélodie
relire ce bonheur à défaut de n'avoir su le garder
cela obsède cela fait que parfois
une paupière trop lourde écrase une larme imprudente
loué soit le verbe de nous laisser seuls
avec nos corps avec nos cœurs
nos humains tremblements
tout bouge tout cherche tout s'anime et imagine
le petit monde de ma ferveur de toi
mon bonheur est une présence titubante
demeure la douceur du soir
dans celle maintenant de tes matins
je t'aime
avec des sens
des émotions
du sexe du rêve
de la gravité
de l'humour
des mots
de la percussion et des cordes
mais je ne pourrais t'aimer avec de la raison
nous avons besoin de la folie
pour savoir ce qu'aimer veut dire
on s'accroche à nos corps à nos esprits
on s'échange nos substances
des richesses intérieures
des horreurs aussi
on se fouille
on se transfère
s'accapare
on s'envahit
on se fait des prélèvements
l'un dans l'autre
des offrandes farfelues ou bien définitives
danse extrême et brève
celle qui fait de deux vies une seule tornade
laquelle en brûlant pend dans le vide
advienne que pourra
c'est un poète paraît-il
mais non c'est un rythme avec de la carne autour
mon rythme t'aime
écoutes-le tirer sa contrebasse vers le haut du désir
écoutes mes oraisons
les crues qui trouvent de la piété à croire en l'impudeur
viens ma mignonne débraillée t'asseoir sur mes genoux
ils sont encore farceurs
si tu savais combien je t'aime
ainsi tombée de ta balançoire sur mon talus rêveur
ce n'est que mon sang d'encore reprenant sa couleur
au mensuel du tien
dans mon paquet de nerfs une alvéole à miel
renouer avec la naïveté des appétences premières
j'écris sur la douceur comme si c'était une violence
un assaut
je t'écris sur un fleuve les sentiments
mais j'écris sur une poudrière
le verbe
accords secrets
imprévisible
correspondance
du soufre et des larmes
je t'aime
d'un cœur tantôt de troubadour
quand la lumière m'égaie
et tantôt de trouvère
quand j'ai l'âme brumeuse
je prend le bonheur au moment où il vient
là où il se pose
dans la rêveuse discrétion
d'un charme qui sait qu'il va mourir
ne pas rater une occasion
d'aller à l'essentiel du périssable
une histoire enchantée
plus belle que mon histoire écrite
vous serez vouvoyée pour terminer ce livre
doux empressements
à vous toucher
à vous baiser
vous entendre réciter de cannibales cantiques
et quelle révélation que d'écrire l'amour
tandis que se rapprochent de moi
vos bruits de pécheresse vos silences coupables
l'innocence de vos lèvres instruites par les vampires
l'heureux scandale de nos accouplements
a quelque chose de la douceur du temps
quand le temps temporise
une soie de mot
plus chaude que la poésie
plus orientale que la prose
habille de vos printemps mon automne débraillé
nous n'y pouvons rien après tout
si nous nous sommes perdus
ceux qui nous retrouverons
ne trouverons que nous-mêmes. »
Le livre est refermé,
et sous ta main posée
il murmure encore,
soupire,
se rendort.
Tu te retournes vers moi.
« Il y a dans ce texte beaucoup de choses que je voulais te dire ».
Je plane,
bercée par le rythme
de tous ces mots tendus vers moi,
animée de cette musique
qui cherche
sans cesse
à composer,
à dire de sa plume la justesse
de celle qui se joue dans nos corps,
celle que nos frissons murmurent,
celle qui cadence nos élans et nos doutes,
comme celle aussi
dont mes folies
voudraient tant en éclater la portée
pour s'accorder de la beauté
jusque-là où l'existence
dissone, grince
et meurt.
« Merci, c'est un beau texte », te dis-je seulement.
***
Tu caresses ton sexe en me regardant.
Le sang me monte au visage, des flux en tous genre me parcourent le corps.
« Mets-toi à genoux »
Tu viens derrière moi, pose une main sur mon dos, tu me cambres, m'ajustes, m'arrondis les fesses, en m'expliquant posément qu'il te prend à présent une sérieuse envie de m'enculer.
Ta main se fait plus pressante, mon anus s'exclame et sursaute quand ton doigt s'y immisce, ma colonne vertébrale se tortille, tu te branles et me prépares savamment à ton intromission.
Mes mains au sol sont celles d'un animal qui attend, cloué par sa docilité.
Tu viens en moi un peu brusquement, je te sens nerveux et très excité, tu me tapes sur les fesses et puis agrippes mes hanches ; tout mon corps est un immense écho aux élancements qui t'emportent
hors de toi
et pilonnent
féroces
mes dispositions à t'apaiser mais tu ne t'apaises pas, je me cramponne et puis je ne tiens plus sur mes genoux je rampe presque, secouée transpercée éparpillée sur le sol j'ai l'impression que je vais m'ouvrir en deux tu t'acharnes de plus en plus fort mes hanches frottent au sol je ne crie plus je ne peux plus on dirait, je ne suis qu'un spasme sans queue ni tête sans début ni fin, et cette odeur de poussière et cette chaussette qui est là je m'y agrippe comme si comme si
Tu t'arrêtes soudain, je ne sais pas si tu as joui, mais tu estimes sûrement
qu'à présent,
j'ai eu mon compte.
Et je ne dirai pas l'inverse.
Je ne me relève pas.
Mon corps n'est plus que poussière.
« Et maintenant tu vas te laver de ta merde ».
Je me hisse sur ce qui doit être mes jambes, et titube jusqu'à la salle de bain.
Une fois que je suis dans la baignoire, tu poses un pied sur le bord et pisses sur moi.
C'est chaud et humiliant.
Tu passes ta main dans mes cheveux, je te lave le sexe.
Et puis je lave mon corps,
comme si ce n'était plus mon corps
à ce moment-là,
cachée dans la nuit tombante
je fais couler l'eau
sur mon silence.
Fin du 3ème jour
(à suivre)
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Par : Abyme
Il y croyait à peine.
Lui qui perdait ses moyens en présence d’une femme, lui qui était incapable de draguer, lui qui n’avait jamais plu aux filles, il en ramenait une chez lui ce soir.
Il est vrai que le but avancé était de laver des habits tachés, mais il avait senti qu’il n’était pas indifférent à cette charmante routarde, et il était sûr qu’elle n’avait aucun endroit où passer la nuit.
Mais quelques problèmes allaient se présenter : premièrement, pouvait-il lui faire suffisamment confiance à propos de l’appartement ? Son cousin lui avait fait promettre de garder ce secret, et en plus de cinq ans, il ne l’avait jamais trahi (pas difficile, il ne recevait quasiment personne et n’avait pas d’amis intimes) ; deuxièmement, à part quelques prostituées, ses expériences sexuelles étaient quasiment nulles, hormis ses séances solitaires de voyeurisme : oserait-il l’entreprendre ? Probablement pas.
Il fantasmait plutôt sur la perspective de l’observer à son insu, nue en train de se laver par exemple, mais il n’avait pas de judas dans sa propre salle de bains !
En fait, plus ils approchaient de chez lui, plus l’angoisse de Dom augmentait ; il s’était piégé lui-même en quelque sorte. Une idée allait bien lui venir, après tout il en avait toujours, c'était son métier.
“Voilà, c’est ici.
- Tu m’avais pas dit en face du lac ?
- Heu ... en fait, c’est l’autre côté de l’immeuble qui fait face au lac, mais c’est un hôtel. Mon appartement est de ce côté-ci.
- Ah, je vois, tu as voulu m’impressionner, avec ta vue sur le lac, hein ?”
Lorsque après avoir gravi un peu plus d’une centaine de marches ils se trouvèrent devant sa porte, Dom ne savait toujours pas comment il allait s’en sortir. Il tremblait et dut s’y prendre à deux fois pour introduire la clef dans la serrure.
“Bienvenue chez moi !
- Ça n’a pas l’air bien grand. Mais si tu vis seul, je suppose que c’est suffisant. Tu me fais visiter ?
- C’est vite fait, il n’y a que cette pièce et la petite chambre en face, et au fond la cuisine.
- Et tu dors sur ce petit lit, alors ? Vu ton boulot, j’avoue que je m’attendais à plus de luxe, de confort et d’espace, sans vouloir te vexer.
- Disons que c’est fonctionnel.
- À propos, tu bosses pas chez toi ?
- Si, bien sûr, pourquoi ?
- Et tu n’as pas d’ordinateur ? Pour internet et tout ?
- Hé bien ... (retour au rouge) ... il ... il est en réparation en ce moment.
- OK, désolée, je te mets mal à l’aise avec mes questions ; le tact, c’est pas mon truc. C’est ta vie, après tout et t’es pas obligé de te justifier. Bon, tu as de la lessive pour mes fringues ?
- Oui, dans le cagibi, bouge pas.
Lorsqu’il revint du cagibi, elle enlevait son pantalon en lui tournant le dos. Elle portait un string blanc dont le petit triangle recouvrait à peine un papillon tatoué sur le haut de ses fesses musclées.
- Ben t’en fais une tête ! Tu rougis facilement, hein. T’as jamais vu une nana en culotte ?
- Oh si ! (si elle savait) mais pas ici, ... et j’avoue que j’ai été pris par surprise. En plus c’est un string, c’est...
- Sexy, c’est vrai. Et tu es gêné ? Parce qu’il va falloir que j’enlève aussi le haut ; moi ça me gêne pas, mais passe-moi une chemise à toi, si ça te choque.
- No-non, ça ne me choque pas, mais ... (érection carabinée) je ... mes habits ne sont pas ici, heu...
- Tu n’as pas de fringues chez toi ? Tu veux me faire avaler ça ? Tu fais ta lessive à poil tous les soirs de ce que tu portes en ce moment ? Dis-moi plutôt que tu veux me reluquer, ce serait plus franc, Dom !
- (toujours rouge) OK. Je veux te reluquer.
- Enfin sincère, ça doit être la seule vérité sortie de ta bouche depuis qu’on est entré.”
Elle ôta le court chemisier qui faisait déjà peu de mystères sur sa poitrine et le jeta par terre. Ses seins en poire semblaient fermes et lourds mais ne tombaient pas. “Voilà. Alors, heureux ?
- Ah, ça ! On le serait à moins. Je remarque que ton string est également taché de coca, il faudrait que tu l’enlèves aussi.
- Ta timidité s’est vite envolée, je vois. Bon, j’enlève le bas à une condition : la vérité. Tu n’habites pas vraiment ici, n’est-ce pas ?
C’est quoi ton secret, tu es marié ?
- Oh non !
- Alors ? Dis-moi.”
Ce qu’il fit.
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Par : ChatMOnYou
(Réédition du 04/02/2016 -> 23/03/2024 - 683 Vues)
.
Naître, respirer et en pleurer..
Découvrir, marcher et tituber..
Grandir, se connaitre, et se la jouer..
Aimer, disparaitre, se torturer..
Assumer, se noyer, en plaisanter..
Partager, posséder, ou s'isoler..
Vieillir, se débattre, et ignorer..
Evoluer, oublier, se résigner..
Fusionner, pourrir, fertiliser..
Imprégner, modifier, s'aventurer..
Brûler, geler, s'atomiser..
Stagner, sillonner, être aspiré..
Rejeter, s'agglutiner, et tourner..
Créer, détruire, coloniser..
Dévorer, souffrir, se réveiller..
Ressentir, servir, s'illuminer..
et enfin Vivre...
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