Feuler
par le 15/06/15
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D'abord le collier, que tu es venue quémander sur les genoux sitôt la porte franchie. Il te serre bien, il te sied bien, tu le sers bien.

A peine relevée, plaquée d'une main face contre le mur de l'entrée, je t'ai disposée sur cette toile verticale improvisée.
Tête tournée vers la droite, menton vers l'épaule. Cheveux détachés avec l'oreille que tu me présentes bien dégagée. Le bras gauche est contre le mur, levé, main bien à plat, doigts écartés.

Cambre les reins. Non, là tu exagères. Ecarte les cuisses, voilà, de l'écart de tes épaules, pas plus, ça suffit. Ta main droite maintenant, doucement, délicatement, tu la poses près de ton nez, ton petit poing fermé autour du pouce.

Recul : tu es à croquer. Sous mon jean tout est déjà prêt pour l'assaut. Mais la victoire m'étant acquise, pourquoi planter le drapeau sans d'abord parader en terre conquise ?

Je m'approche à te frôler. Je sais que tu ressens mon moindre souffle et dans cette position où ton regard est limité, je joue avec les angles morts.

J'ai saisi quelques mèches pour m'en chatouiller les narines. Tu sens le shampoing aux agrumes mais tu n'as pas triché : aucun autre parfum ne vient contrarier celui de ta peau. Ta robe baille aux aisselles, j'y vais fureter pour te humer. Réflexe alors que je ne t'ai pas touché : tu glousses et te contractes… Reprends ta pose !

Puis j'ai suivi du dos de la main gauche la pente serpentine de ta dorsale, depuis le haut de ta nuque jusqu'au bas de tes reins. Piccotis et grésillements d'électricité statique, tandis que de l'index droit je frôle le dessin de ton oreille, à sentir les infimes petits poils qui se hérissent au passage. J'observe tes frémissements, tous les signes incontrôlés de ton plaisir.

Mon petit animal soyeux, ma rosée, ma suppliante lascive clouée par la loi de mon désir !

J'ai pu sentir par l'absence de relief explicite que selon ma consigne tu es bien venue sans soutient pour ta gorge que tu crois trop petite. Sotte ! Il est heureux que tes seins soient petits, à l'image de ton menu gabarit, sans quoi ils briseraient ton harmonie. Tu connais mes critères esthétiques, et pourtant, sans l'armature inutile, tu te trouves toujours amoindrie dans ta féminité… Las ! Je ne m'épuiserai pas à te démontrer que seul compte le jugement de mes yeux : à force de te voir à travers eux, tu finiras par t'accepter.

Maintenant, je dévale en rappel, pouce et doigts à tour de rôle, la panière de tes fesses. Lorsqu'à mi-cuisse je glisse sur ta peau, je repars en sens inverse, passant sous le rideau de ta robe, et ma main sûre ouvre son chemin jusqu'à trouver la grotte derrière la cascade. Pas de culotte. Et tu ruisselles un peu… Excellent ! Tu as donc réussi cet autre défi, toi si pudique rien qu'à l'idée de prendre les transports en commun les jambes à l'air, alors, la fente offerte à la brise !!

Je suis fier de toi. Ta moiteur témoigne en retour de ton émotion et je prends acte de ce don de joie en rapportant ce butin à l'abri de mes lèvres… Ton goût… Partage d'un silence chargé et magnétique, instant de convergence. L'orage couve, on le sait. Tu ne maitrises pas tes micro gestes d'ajustement et je vois bien à tes épaules qui tressaillent que tu espères haletante le premier coup de tonnerre !

Vicieux je joue avec tes nerfs. La bouche ronde, je souffle sur le côté de ton cou. En remontant vers l'oreille déjà éveillée, je trace une voie de frissons comme un laser trouant l'espace…
Ma parole, l'effet est ouragan, tes genoux sont limite de lâcher, je n'ai que le temps d'un réflexe pour me coller à toi, sinon tu dégoulinerais en flaque ! Et en effet, tu es toute molle, comme engourdie, quand saisissant tes poignets et les croisant dans ton dos je me décide à te désincruster du mur.

Depuis, dans cette entrée sans âme, chaque fois que j'y passe, d'une caresse languide, je repeins ta silhouette à jamais gravée dans ma mémoire. Les murs n'ont parfois pas que des oreilles...
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Feuler
Merci. Hélas, c'est une fiction... Souvenirs rêvés...
J'aime 16/06/15
Olivier
Votre texte est magnifique. Quelle plume !<br /><br />GC
J'aime 18/06/15
Feuler
Merci à tous pour ces compliments qui me touchent.. ça me manquait d'écrire, faudrait que je retrouve le temps...
J'aime 18/06/15
Olivier
Ah, le temps qui nous manque. Alors que d'autres s'ennuyent ...
J'aime 18/06/15
ôbscure
Je ne l'avais pas lu celui ci... encore juste wow, Monsieur ! Le temps manque je sais bien mais. .. encore svp !????
J'aime 28/01/18
〰️Sigma〰️
Comme la fiction peut être troublante , On se surprend a s'y laisser tenter . Au corps reactif ,aux pensées lancinantes. Tant de plaisir a se l'imaginer .
J'aime 24/09/24