Clara Valone
par le 27/04/25
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Extrait de : "Le dressage des servantes Blackwood - Nouvelle une"
-Attention, ce texte raconte une scène de non-consentement.


"Quand elle revint dans la salle de réception, les deux hommes s’interrompirent. Elle disposa les biscuits sur la table et retourna silencieusement à sa place. Disponible, près de la fenêtre.

— Mes recherches sur l’hystérie féminine progressent admirablement, poursuivit le docteur. J’ai développé de nouveaux traitements et je suis sûr que nous aurons bientôt l’occasion d’en faire l’expérience ensemble.

Rose paniquait intérieurement. De quelles « expériences » parlaient-ils ?

— J’ai noté, poursuivit le docteur, que les femmes aux formes généreuses comme ta nouvelle servante répondent particulièrement bien à mes techniques.

Il tourna la tête vers elle. 

Rose s’efforça de garder une expression neutre. Pourtant, à l’intérieur, son cœur battait à tout rompre.

Le docteur but une gorgée de brandy, tout en continuant à la dévisager.

— Rose, dit-il, combien pèses-tu ?

Rose ouvrit la bouche, prise au dépourvu par cette question directe et indécente.

— Je… je…

Elle baissa les yeux.

— Je ne sais pas, docteur. Je n’ai jamais eu l’occasion de me peser…

Le docteur se tourna vers Lord Blackwood, un air libidineux sur le visage.

— Edmund, me laisserais-tu faire une « préinspection » de ta jolie servante ? Tu peux bien m’offrir ce plaisir.

La servante écarquilla les yeux. Ne comprenant pas bien ce qui se passait.

— Rose, appela Lord Blackwood. Approche.

Le cœur de Rose se remit à palpiter. Elle était figée par la peur.

Rose ! s’écria le Lord.

Sa voix dure la ramena à la réalité, mais la crainte la tenait toujours par la gorge. Qu’est-ce qui allait lui arriver ? pouvait-elle s’échapper ? devait-elle s’échapper ?

Elle vit la mine de son maître se contrarier. Elle s’approcha alors. À pas lourds et lents, jusqu’à se retrouver à côté des deux hommes.

Soudain, le lord lui claqua les fesses à travers son uniforme.

Rose devint écarlate. Son visage était rougi.

Lord Blackwood leva une main pour la désigner.

— Amuse-toi, dit-il à son compagnon.

Le visage du docteur reprit aussitôt cet air pervers qui mettait Rose si mal à l’aise. Il approcha lentement sa main de la jeune servante. Il commença par caresser ses cuisses à travers ses bas de soie, puis, très lentement, sensuellement, il remonta sa main jusqu’à ses hanches.

Lorsqu’il agrippa ses fesses, Rose ne put réfréner un gémissement. Elle ferma aussitôt les yeux, baissant la tête. Le docteur, sans aucune gêne, examina son fessier pendant de longues secondes. Le massant et le malaxant avec douceur.

Rose avait le souffle court. Immobilisée tant par la peur que par le sentiment de honte qui l’habitait. Elle aurait voulu disparaître. Devenir de plus en plus petite jusqu’à se volatiliser. Mais les caresses expertes du docteur lui déclenchaient des sensations intimes. Et c’était ça le plus douloureux. Si son cerveau essayait de faire le vide, son corps, lui, acceptait ce plaisir malsain. L’humiliation profonde semblait décupler ses sens et la rendre plus sensible. Chacun des mouvements du docteur faisait frissonner sa peau et déclenchait des vagues de chaleur entre ses cuisses.

L’invité quitta ses fesses et engouffra lentement sa main entre les jambes de la servante. Il tapota ses cuisses mais elle ne réagit pas.

— Écarte les cuisses ! ordonna Lord Blackwood.

Le son strict de sa voix n’appelait aucune contestation. Rose, se mordant les lèvres, s’exécuta la boule au ventre.

Le docteur fit remonter ses doigts avec douceur et, montant… montant… il atteignit enfin son sexe à travers la culotte fendue de leur uniforme. Il s’affaira à caresser ses parties intimes.

Refusant de gémir, de s’offrir en spectacle, Rose se mordit les lèvres jusqu’à s’en faire une déchirure. Le docteur retira enfin sa main.

— Rose, appela-t-il.

La jeune femme ouvrit les yeux. Avec effroi, elle vit le docteur se lécher lentement les doigts.

— Elle est humide, dit-il en regardant le Lord.

Ce dernier eut un sourire amusé.

Rose, elle, était horrifiée. Déchirée par la honte.

— Approche, Rose.

À ce stade-là, Rose avait perdu toute force de contestation. Elle s’exécuta donc, soumise.

Le lord glissa à son tour ses mains entre les cuisses de la servante. Il les sortit, les huma et, l’air amusé, joua avec ses doigts humidifiés.

— Tu es humide, Rose ?

Rose, rouge de honte, resta muette. Mais Lord Blackwood semblait perdre patience.

— Tu es humide, Rose ? gronda-t-il.

Rose baissa les yeux.

— Oui, Maître.

Le lord se leva brusquement. Il lui saisit le menton et releva sa tête. Rose avait peur, si peur. Ses pupilles tremblaient et elle peinait à regarder son maître.

— Oui, quoi ? demanda ce dernier, le ton menaçant.

Rose détourna le regard.

— Oui, Maître… je suis humide… Maître, geignit-elle.

Lord Blackwood sourit alors. Un sourire radieux et satisfait. De sa main droite, il lui caressa la joue avec affection. Il s’approcha lentement de son oreille et lui chuchota : 

— Bonne fille.

Rose se sentit électrisée. Fouettée par une décharge d’une émotion étrange. Apeurante et reposante à la fois. Quelque chose qui semblait dire « c’est fini maintenant ».

Et juste au moment où elle pensa cela, le Lord s’assit et lui dit : 

— Rose, va demander à Violet de préparer la calèche du docteur.

Elle s’inclina et quitta à toute vitesse la pièce. L’esprit troublé par ce qui venait de se produire. Par ces deux hommes sans pitié ni décence, qui avaient abusé d’elle et de sa position. Par cette profonde humiliation. Impitoyable et violente qui, pourtant, avait mis son corps entier à fleur de peau et avait éveillé des sensations jamais ressenties auparavant. Et puis, à ces derniers mots... À ce « bonne fille », que lui avait déjà susurré Violet plus tôt ce matin. Ces mots troublants qui semblaient avoir le pouvoir magique de la calmer. La faire redescendre. Peut-être même la rendre… fière ?

Alors c’était ça le manoir Blackwood ? C’était ce qui se produisait entre ces murs ? Les servantes étant abusées par des hommes puissants et, à chaque fois qu’elles se laissaient faire, qu’elles se soumettaient, leur récompense était un « bonne fille » ?

Les larmes aux yeux, elle trouva Violet dans la buanderie. Cette dernière pliait des draps fraîchement repassés.

Mais quand elle la vit, elle ne parla pas directement, encore secouée.

— Rose ? Tout va bien ?

— Le… le docteur s’apprête à partir, annonça-t-elle. Le Maître demande que sa calèche soit prête.

Violet hocha la tête et posa son ouvrage.

 — Je m’en occupe. Comment s’est passée sa visite ?

Rose hésita. Devait-elle partager ce qu’elle venait de vivre ? Pouvait-elle même le partager ? Elle ne s’en sentait pas capable. De plus, elle craignait une réaction disproportionnée et sévère du Lord. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne savait plus où elle en était.

Alors qu’elle était tourmentée par ses pensées, Violet lui dit simplement :

–Tu t’habitueras.

Et elle traversa la porte dans l’autre sens.

Lorsque Rose revint dans la salle de réception, le docteur avait remis son manteau et ses gants. Les deux hommes se tenaient près de la porte, conversant à voix basse.

—...la réception de la semaine prochaine, disait Lord Blackwood. Plusieurs de nos amis seront présents. Le juge Thornfield, le colonel Hastings... Tu seras des nôtres ?

— Je ne manquerais cela pour rien au monde, répondit le docteur. J’ai hâte de voir ta nouvelle fleur à l’œuvre.

Rose comprit qu’elle était le sujet.

Le docteur passa près d’elle. Elle frissonna. 

— Chère Rose, ce fut un plaisir. Nous aurons l’occasion de nous découvrir plus en détail.

Les deux hommes quittèrent la pièce et se dirigèrent vers l’entrée principale. Rose resta en arrière, rangeant les verres et l’assiette de biscuits sur le plateau. Alors qu’elle s’affairait, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir, puis les voix des deux hommes s’éloigner jusqu’à disparaître."

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bien jolie tout cela belle plume!
J'aime 27/04/25
julesverne
Bonjour, J'apprécie votre écriture, j'ai moi même la passion de l'écriture. Cela serait un plaisir d'échanger avec vous. je vous propose une de mes histoires, que j'ai écrit et diffusée sur ce forum. Au plaisir de vous lire. Amicalement. https://www.bdsm.fr/blog/9802/Errance-aux-cot%C3%A9s-du-Diable/
J'aime Il y a 18 heure(s)
minidoc
bonjour la honte et la gene de Rose sont trop bonnes
J'aime Il y a 15 heure(s)